• il y a 10 mois
Découvrez la conférence "De l'apnée à la respiration… Osons méditer et lâcher prise sans laisser tomber !" en replay, avec Coco Brac de la Perrière !
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:09 Bonjour !
00:00:11 [Rires]
00:00:13 Alors c'est la fin de journée, il fait beau dehors et vous êtes là !
00:00:17 C'est génial !
00:00:18 Donc déjà je me réjouis, je remercie Parent Magazine de m'avoir invitée pour ce premier événement.
00:00:24 Je trouve ça formidable de faire un événement pour les parents,
00:00:27 pour qu'ils fassent une pause, pour qu'il y ait un peu de répit pour les parents.
00:00:31 Alors je ne vais pas tout de suite vous plonger dans une séance de méditation,
00:00:35 sinon il y en a qui risquent de s'endormir ou il y en a qui risquent de partir.
00:00:39 Je vais quand même un tout petit peu sauvegarder le cerveau reptilien pour vous expliquer quelques trucs.
00:00:44 Déjà comment ça m'est tombé dessus la méditation, alors je m'appelle Coco,
00:00:48 Brague de la Perrière, et il y a à peu près 14 ans,
00:00:52 je suis coach de dirigeant et d'équipe dirigeante et j'ai un confrère qui m'a dit
00:00:55 "Coco, il faut que tu ailles coacher deux ticounes,
00:00:57 birmans c'est les deux plus gros mecs de la Birmanie hors l'agent militaire".
00:01:03 Et c'est une mission qui a duré deux ans.
00:01:05 Et alors pendant deux ans j'ai fait des allers-retours
00:01:07 et j'allais en Birmanie à l'époque où le pays était fermé et je restais qu'un jour.
00:01:12 Et évidemment il n'y avait rien d'autre à faire que, dans les temps libres,
00:01:15 aller méditer avec les moines birmans.
00:01:19 Je ne comprenais rien, mais juste d'être assise dans cette posture de non-agir,
00:01:25 j'ai vu le bénéfice que ça a eu sur moi.
00:01:27 Et donc, comme j'accompagne des dirigeants, des équipes dirigeantes,
00:01:32 je me suis dit "Je veux absolument les amener sur ce chemin d'intériorité".
00:01:37 Et qu'est-ce que j'ai fait ?
00:01:39 J'ai regardé les formations qu'il y avait
00:01:41 et il n'y avait pas grand chose à part aux Etats-Unis avec un grand monsieur
00:01:44 qui s'appelle John Kabat-Zinn,
00:01:46 je ne sais pas si vous avez entendu parler de cet homme incroyable,
00:01:48 qui a créé un programme qui s'appelle MBSR.
00:01:52 Si vous voulez vous mettre à la méditation à part,
00:01:55 aller sur les applis Petit Bambou et Mine dans lesquels je suis,
00:02:00 allez suivre un programme MBSR,
00:02:02 Mindfulness Based on Stress Reduction,
00:02:05 la pleine conscience pour la réduction du stress.
00:02:08 C'est un programme qui dure 8 semaines,
00:02:10 2h30 par semaine, ça a changé ma vie.
00:02:12 Et c'est ce qui fait qu'à un moment donné je me suis dit "Ok".
00:02:15 Quand on suit ce programme,
00:02:17 on nous propose, on nous encourage d'aller vivre
00:02:21 des retraites silencieuses au moins une fois par an.
00:02:24 Alors moi le silence n'était pas tout à fait ma langue préférée.
00:02:27 Et donc retraite silencieuse, on se retrouve à
00:02:30 50, à 80, pendant une semaine sans parler, pendant qu'on déjeune, on dîne.
00:02:36 Et là je me suis dit "Ouais". Alors pendant les 2-3 premiers jours,
00:02:39 là-haut dans le disque dur c'est carnaval,
00:02:41 c'est la fête.
00:02:43 C'est-à-dire qu'il y a un brouhaha et puis à un moment donné,
00:02:46 il y a un truc qui se passe,
00:02:48 ça s'éteint.
00:02:50 Il y a le silence qui arrive,
00:02:51 il y a le calme qui arrive.
00:02:53 Et tout le corps
00:02:55 commence à réagir autrement. C'est-à-dire qu'on commence à
00:02:58 penser autrement, interagir autrement.
00:03:02 Et donc j'ai eu vraiment envie de me dire "Bon bah faut que t'amènes le silence
00:03:06 et la pleine conscience dans le monde du chaos".
00:03:09 C'est-à-dire à Paris.
00:03:12 Et donc petit à petit j'ai commencé à organiser des
00:03:15 dîners en silence, on était 25, en silence et en pleine conscience,
00:03:18 pas qu'en silence. Tout le monde arrivait comme ça en disant "En plus je paye,
00:03:21 en plus faut que je la ferme, c'est quoi ce délire ?"
00:03:24 Et moi j'avais la froid
00:03:26 qu'il allait se passer quelque chose dans ces dîners et il s'est toujours passé
00:03:30 quelque chose. Il y a toujours eu un moment donné où
00:03:32 il y a une craquelure qui se fend. Et c'est là où c'est magique.
00:03:36 C'est là où la lumière elle passe quand la craquelure se fait dans notre carapace.
00:03:41 Et c'est là où l'émotion jaillit, vous parliez, peut-être que vous avez écouté
00:03:45 la conférence précédente sur les émotions.
00:03:47 Et donc de dîner en dîner, j'ai organisé le plus grand dîner en
00:03:50 silence en pleine conscience de France avec Psychologie Magazine comme
00:03:52 partenaire. On était 400, ça devait durer une heure,
00:03:56 ça durait deux heures. Au bout d'un moment je voyais des avions
00:03:59 voler, mais le silence est resté, c'était magique.
00:04:04 Voilà en gros comment ça a débarqué dans ma vie et depuis ça ne me lâche pas.
00:04:10 Et pourquoi méditer ? Alors très souvent j'entends "Ouais mais bon moi j'ai pas le
00:04:14 temps, j'ai pas le temps quoi tu vois, je peux passer une demi-heure sur Vinted,
00:04:19 trois quarts d'heure sur WhatsApp, une heure sur Instagram, mais
00:04:23 méditer un quart d'heure si tu veux, j'ai pas le temps."
00:04:26 Je vois des sourires qui sont là, ça parle à beaucoup.
00:04:29 Moi mon maître de méditation me disait "Coucou, t'as pas le temps de méditer une
00:04:32 demi-heure ?" "Non j'ai pas le temps de méditer une demi-heure." "Alors médite une heure et demie."
00:04:37 Vous savez ce que ça veut dire ? Qu'est-ce qui fait que j'ai eu envie de
00:04:41 méditer ? Qu'est-ce qui s'est passé dans ma tête ? En fait quand j'ai commencé
00:04:45 à m'approprier cette pratique ancestrale, magnifique qu'est la méditation,
00:04:51 j'ai assoupli mon ego, ça assouplit l'ego. Très souvent d'ailleurs quand on rentre dans
00:04:56 un dojo, on rentre on fait ça. Et moi au départ je croyais que c'était pour
00:05:00 vraiment se mettre en respect devant le maître. Pas du tout, c'est pour plier notre ego.
00:05:08 Plier notre ego ça peut prendre une vie. Mais bon quand on médite, ça l'assouplit.
00:05:14 L'autre raison pour laquelle je me suis mise à la méditation c'est que j'ai vu le bénéfice
00:05:18 que ça avait sur moi où quand je me prends la tête, on se prend tous la tête.
00:05:21 18 heures par mois en conflit. Et je vous parle même pas du conflit intérieur.
00:05:28 18 heures par mois on passe en conflit. Alors si on rajoute le conflit intérieur,
00:05:35 je pense qu'on le double. Et quand vous êtes en conflit, qu'est ce qui se passe ? Au lieu de vous
00:05:40 prendre la tête une semaine, généralement ça se réduit en deux jours et puis après en un jour
00:05:47 et puis après en une heure. Parce que vous n'êtes plus en rumination autobiographique avec votre
00:05:51 disque dur. Vous n'êtes plus en train d'être coincé dans le nœud de vos pensées. Et donc
00:05:59 c'est comme si vous arriviez à mettre de la distance et ça c'est magique. Et puis ensuite
00:06:04 l'autre raison c'est qu'il y a un bénéfice sur le corps. C'est à dire que ça permet à la tête,
00:06:08 au cœur et au corps de s'aligner. Je vous ai pas perdu ? C'est bon ? Parce qu'on a à peu près
00:06:16 97 000 pensées par jour. Donc là pendant que je vous parle ça turbine. La mauvaise nouvelle c'est
00:06:24 que 70% de ces 97 000 pensées elles sont négatives. Et l'autre mauvaise nouvelle c'est qu'on n'est
00:06:33 même pas créatif dans ces 70% de pensées négatives. C'est qu'on pense exactement les
00:06:39 mêmes pensées que la veille. Donc imaginez si on a arrivé à mettre un peu de distance dans ces
00:06:45 pensées négatives, le répit qu'on aurait en tant que parent et l'espace disponible qu'on aurait
00:06:51 dans notre disque dur pour faire autre chose. Alors avant de commencer à plonger dans l'expérience,
00:07:01 déjà ce que je vais vous proposer parce que j'en vois encore qui ont leur doudou digital à la
00:07:08 main, c'est de le virer et de le mettre pas à côté, pas à côté, dans le sac. Parce qu'à côté on va
00:07:15 avoir envie de faire comme ça. Donc pour pouvoir avoir et donner toute votre attention à ce moment
00:07:23 présent c'est de mettre le téléphone, sauf pour prendre une photo ou deux, madame, mouselle, mais
00:07:31 sinon on le met dans le sac et avant de le mettre dans le sac, tu t'en vas, salut, c'était chouette
00:07:38 de t'avoir. Avant de le mettre dans le sac, vous oubliez pas de l'éteindre, mettre sur mode avion
00:07:44 pour qu'il n'y ait pas de... Merci. Et puis ensuite je vous propose de vous mettre en posture de
00:07:57 méditation. Voyons voir ce que ça veut dire pour vous posture de méditation. Je comprends qu'il
00:08:03 y ait personne au premier rang parce que vous avez tous peur de vous faire... Ici devant c'est
00:08:10 parfait. Je fais une interrogation écrite à la fin de la conférence, vous avez déjà raté un petit
00:08:14 bout. Donc posture de méditation ça c'est pas bon. Alors posture de méditation, quand je suis assise,
00:08:22 assise, j'ai mes pieds qui sont bien à plat au sol, sinon je peux pas être ancré. Je suis pas en
00:08:29 train de m'adosser parce qu'il se peut que ça m'endorme et posture de méditation c'est l'éveil.
00:08:34 Je viens muscler ma qualité d'attention. Donc je décale et mon postérieur je l'avance, voilà je
00:08:40 l'avance, je l'avance comme ça je suis pas adossée. Voilà magnifique, magnifique, magnifique. Ok et
00:08:49 puis vous pouvez poser si vous avez envie les mains ouvertes sur les cuisses ou juste appuyer
00:08:55 comme ça sur les cuisses pour que les épaules elles puissent se relâcher. C'est parfait. Alors
00:09:00 ce qui serait chouette c'est qu'à partir de maintenant on puisse fermer les yeux. Magnifique
00:09:06 et je vais en faire ça avec vous. Je vais sonner un petit gong qui nous donne le là.
00:09:34 Voilà on a les yeux fermés, on a les pieds bien à plat au sol. On va faire déjà l'expérience
00:09:47 d'aller atterrir, atterrir dans le corps. Et parfois c'est pas facile d'atterrir dans le
00:09:56 corps quand à l'extérieur il y a du son, il y a du brouhaha. Donc ça va demander une musculation
00:10:03 un effort cognitif plus important mais mon unique intention là maintenant c'est d'aller atterrir
00:10:12 dans mon corps et l'atterrissage peut se faire par le haut du crâne, par les pieds, par le ventre,
00:10:20 peu importe. L'intention là maintenant c'est de sentir que j'atterris et si j'ai du mal à atterrir
00:10:30 ce que je vais faire c'est que je vais aller glisser mon attention sous mes pieds, sentir le
00:10:36 contact de mes pieds avec le sol. Puis sentir le contact de mon fessier avec l'assise. Voilà,
00:10:53 sentir peut-être le contact de ma langue qui est en contact avec le palais et juste d'en
00:11:00 profiter pour la décrocher légèrement, sortir de ce pilote automatique, entre-ouvrir légèrement
00:11:09 la bouche pour que l'air puisse passer. Voilà. Et puis je vais aller faire l'expérience de relâcher
00:11:21 tout ce qui n'a pas besoin d'être contracté dans cette posture. Les micro-muscles, tout ce que
00:11:30 je retiens de manière automatique, le sourire automatique, le ventre, les épaules, comme si
00:11:39 je me permettais de déplier, déployer le corps. Je peux même sentir sur le visage comment ça se
00:12:01 déplie, comme si c'était du papier de soie, comme si je lâchais le masque. Personne ne me voit, ça
00:12:13 lâche. Voilà. Donc ça y est, j'ai mis un peu de temps pour arriver, atterrir, être là. Puis
00:12:31 maintenant que j'ai atterri dans mon corps, je vais atterrir dans cette pièce. Juste sentir ce
00:12:39 qui se passe autour de moi, les personnes, les énergies qui sont là, les sons qui sont là.
00:12:47 Et bien évidemment, comme dans mon quotidien, dans la vie, il y a toujours un truc qui gratte,
00:12:57 qui énerve. Et là c'est peut-être le bruit ou pas. Mais justement d'aller faire l'expérience,
00:13:05 de sentir que ça demande à un nouveau un effort cognitif pour être là, dans sa présence.
00:13:16 Et une fois que j'ai atterri dans mon corps, une fois que j'ai atterri dans cette pièce,
00:13:24 je vous propose de faire l'expérience d'atterrir sur ce que finalement vous avez de plus vital,
00:13:33 de plus essentiel, de plus utile, de plus nourrissant. La respiration. La respiration.
00:13:50 C'était quand la dernière fois que j'ai posé mon attention sur ce qui me maintient en vie,
00:13:56 sur ma respiration. Et d'aller glisser votre attention sur l'endroit où la respiration est
00:14:15 la plus présente dans votre corps. C'est comme si tout d'un coup vous deveniez l'anthropologue
00:14:22 de votre respiration. Vous allez être l'enquêteur, le rechercheur, l'enquêtrice. Celle qui va avec
00:14:33 sa lampe frontale trouver à quel endroit de mon corps, là maintenant, ma respiration est la plus
00:14:39 présente. Alors peut-être que c'est dans le bas du ventre, peut-être que c'est un peu plus haut
00:14:49 dans le sternum, peut-être que c'est encore plus haut dans la gorge quand l'air frappe à l'inspire,
00:14:59 peut-être que c'est dans les narines, peu importe. À quel endroit de mon corps cette magie se déploie,
00:15:09 à quel endroit de mon corps ma respiration laisse une empreinte. À un moment donné vous l'avez
00:15:21 trouvé cet endroit et l'intention c'est d'aller poser votre attention dessus. J'offre entièrement
00:15:33 mon attention à la sensation de ma respiration, comme si ma vie en dépendait. Et quand j'offre
00:15:54 entièrement mon attention sur les sensations de ma respiration, je vais faire l'expérience d'aller
00:16:02 suivre une inspire jusqu'au bout, jusqu'à ce que l'expire se manifeste. Et faire l'expérience
00:16:21 aussi qu'à un moment donné, mettre son attention sur quelque chose d'aussi simple, d'aussi naturel
00:16:30 que ma respiration, c'est pas facile. C'est pas facile parce que mon mental adore grenouiller,
00:16:38 se distraire du bruit qu'il y a à côté, des pensées, des to-do listes, de ce que je dois
00:16:46 faire demain, de ce que j'aurais pas dû faire hier. Et il s'accroche à des pensées, il passe de pensée
00:16:55 en pensée et c'est ok. Ça c'est normal. La seule chose qu'il y a à faire, et qu'on n'est pas habitué
00:17:06 à faire, c'est quand je sens que mon attention s'est envolée, s'est distraite. Je la ramène
00:17:16 avec fermeté et en même temps avec bienveillance. Sur quoi ? Sur la sensation de ma respiration.
00:17:23 C'est comme une sorte de musculation de l'attention. Je sens que je suis plus là, je la ramène. Je sens
00:17:35 que mon mental est parti, je ramène mon attention. Est-ce que je vous propose pendant une minute,
00:17:43 sans être guidée, en silence, d'aller faire l'expérience de ramener votre attention autant
00:17:53 de fois qu'elle s'égare. Et si elle s'égare, 60 fois, 70 fois, le ramener autant de fois sur
00:18:00 les sensations de votre respiration.
00:18:10 (Expiration)
00:18:35 (Respiration)
00:18:55 Alors une minute c'est court, ça peut être aussi long.
00:19:21 Quand il s'agit de poser son attention sur quelque chose d'inhabituel que notre respiration.
00:19:34 Et on va faire maintenant l'expérience de laisser justement l'inspire et l'expire de côté,
00:19:42 pour aller glisser notre attention sur les pieds, sous les pieds. Ces pieds qui nous portent,
00:19:55 qui nous transportent, qui nous supportent. Ces pieds qui sont enfermés dans des chaussures
00:20:02 la majeure partie de la journée. Ces pieds qui nous donnent de l'équilibre.
00:20:09 Juste d'aller goûter à cette sensation de contact des pieds avec le sol.
00:20:16 Ce sol qui est stable malgré ce qu'on lui fait subir.
00:20:20 Et de continuer maintenant à glisser l'attention sur les mollets.
00:20:31 Dans la matière des mollets, la lourdeur des mollets, la rondeur, souplesse des mollets
00:20:43 qui sont décontractés, puisqu'ils ne sont pas sollicités.
00:20:46 D'aller dans la sensation. Et de glisser maintenant l'attention sur le tibia,
00:20:54 le long du tibia, la rectitude. Et sentir comment l'un et l'autre s'auto supportent.
00:21:06 Comment la raideur permet la souplesse, le lâcher prise.
00:21:12 Et puis d'aller glisser maintenant mon attention sur les genoux.
00:21:19 Ces genoux qui sont pliés mais qui se déplient à volonté.
00:21:24 Et nous on trouve ça normal. C'est notre quotidien.
00:21:29 Juste d'aller plonger dans la magie qu'il y a de ce mécanisme de pliage,
00:21:37 dépliement, déploiement. Ces genoux qui nous supportent aussi.
00:21:43 Puis d'aller glisser maintenant l'attention sur les cuisses.
00:21:50 À l'intérieur des cuisses, dans la matière, le volume, la chair.
00:22:01 Ces cuisses qui sont relâchées.
00:22:05 Et l'intention ici c'est pas d'aller visualiser mes cuisses, mes genoux, mes mollets.
00:22:16 Parce que si je visualise, je reste dans le mental.
00:22:21 Mais c'est d'aller au contact, à la sensation.
00:22:25 Et peut-être qu'il n'y a pas de sensation. Et c'est ok.
00:22:28 Et peut-être qu'il y a une sensation de fraîcheur, de lourdeur, de picotement.
00:22:33 Peut-être que c'est neutre.
00:22:36 Et puis maintenant d'englober mes hanches. Ma hanche droite, ma hanche gauche.
00:22:46 Et sentir que quand je pose un pied au sol et que je marche,
00:22:52 ça vient résonner jusque dans ma hanche.
00:22:55 Comme quoi tout est lié. Tout est lié.
00:23:01 Et là j'ai donné de l'attention au bas de mon corps.
00:23:09 Peut-être de sentir la différence de sensation qui est entre le bas de mon corps,
00:23:14 auquel j'ai donné de la présence, de l'attention, et le haut de mon corps.
00:23:19 Peut-être qu'il y a plus de lourdeur, de picotement, de fraîcheur.
00:23:25 Peut-être que je sens plus les jambes habitées que les bras.
00:23:29 Ou peut-être qu'il y a une absence de sensation et c'est ok.
00:23:35 Et puis maintenant d'aller glisser votre attention sur le ventre.
00:23:45 Et plus particulièrement sur le nombril.
00:23:56 À la source, quand ça respire.
00:24:07 De sentir que le nombril se gonfle, se charge.
00:24:11 Et puis d'aller offrir cette attention maintenant à l'intérieur du ventre là,
00:24:23 où tous mes organes fonctionnent du mieux qu'ils peuvent,
00:24:27 dans le noir, dans l'obscurité, dans l'humidité et parfois dans le stress.
00:24:32 Quand je suis stressée, ils sont stressés.
00:24:38 Quand je n'ai pas de répit, ils n'ont pas de répit.
00:24:42 Et juste d'être là aujourd'hui, je leur donne du temps de l'apaisement,
00:24:59 de la respiration, de l'aise, de l'espace.
00:25:01 Et puis de continuer à glisser cette attention maintenant sur le cœur.
00:25:14 Peut-être juste parce qu'on est dans cette posture de non-agir,
00:25:23 je peux tendre non pas l'oreille, mais juste tendre l'écoute intérieure
00:25:32 pour sentir que quand mon cœur bat, il y a des vibrations qui se font, qui opèrent.
00:25:37 Vibration qui va jusqu'au bout des doigts.
00:25:56 Et de la même manière, quand je décide de méditer,
00:25:58 je me rends compte à quel point aussi je baisse, je ralentis mon rythme cardiaque.
00:26:04 Et puis je continue à glisser mon attention maintenant sur mes épaules,
00:26:17 d'en profiter pour les relâcher.
00:26:19 Ces épaules qui sont très souvent tendues, très souvent près des oreilles,
00:26:25 trop souvent près des oreilles.
00:26:26 De relâcher les épaules et ça fait relâcher tout mon bras jusqu'au bout des mains,
00:26:31 jusqu'au bout des doigts des mains, jusqu'au bout des ongles des doigts des mains.
00:26:34 Et peut-être que là, je vais ressentir à nouveau du picotement au bout des doigts,
00:26:39 de la fraîcheur ou une absence de sensation.
00:26:43 Et c'est ok.
00:26:45 L'intention dans la méditation, c'est surtout pas d'aller forcer le processus.
00:26:51 Juste d'être là et d'accueillir ce qu'il y a d'agréable comme de désagréable.
00:26:58 Et je respire.
00:27:07 Et je remonte le long des bras pour aller juste glisser mon attention le long de ma
00:27:16 colonne vertébrale.
00:27:17 Cette colonne vertébrale qui me permet d'être droite, droit, courbée, penchée, souple.
00:27:30 Comme si je pouvais maintenant aller poser ma respiration entre chacune de mes vertèbres,
00:27:39 les honorer une à une.
00:27:41 Et plus mon attention est offerte à mon corps, à cette machine miraculeuse qu'est mon corps,
00:27:54 plus le son à côté devient une musique, un brouhaha.
00:28:00 Et plus je me rends compte que j'habite mon cœur, mon corps.
00:28:09 Et puis je remonte le long de ma colonne.
00:28:13 Et je viens maintenant sur mon cou, ce magnifique trait d'union qui est entre le corps et la
00:28:22 tête.
00:28:23 Ce cou qui porte ma tête, ma tête qui fait 7 à 8 kilos mais qui en fait 25 quand je
00:28:31 regarde mon téléphone avec une tête inclinée.
00:28:35 Et je respire.
00:28:44 Et puis je pose mon attention maintenant sur mon visage.
00:28:49 Et particulièrement sur mes oreilles.
00:28:55 Comme si j'allais être une chasseuse de sons et de bruits, chasseur de sons et de
00:29:06 bruits.
00:29:07 Écouter tous les bruits et les sons qui m'entourent.
00:29:10 Faire la différence entre les bruits et les sons.
00:29:14 Faire l'expérience qu'on est sans arrêt entouré de sons et de bruits.
00:29:31 Et qu'aujourd'hui en France il n'y a plus aucune zone de silence totale.
00:29:36 Et faire l'expérience de ce silence intérieur et de ce bruit extérieur.
00:29:54 Et puis maintenant juste de poser votre attention au haut du crâne jusqu'en bas des pieds.
00:30:17 Et de sentir même si on est assise, cette verticalité qui est là.
00:30:23 Cet ancrage qui est là.
00:30:25 Sentir que j'ai donné une pause à mon corps, j'ai donné une pause à mon cœur.
00:30:32 J'ai offert une pause à mon mental.
00:30:35 Peut-être que je peux me poser la question de comment je me sens.
00:30:50 Comment je me sens après avoir fait cet acte radical d'amour pour moi-même.
00:30:58 Méditer.
00:30:59 Comment je me sens.
00:31:02 C'est quoi mon état intérieur ? C'est quoi mon émotion ? C'est quoi ma sensation ? C'est
00:31:11 quoi ma pensée ?
00:31:12 Et quand c'est bon pour vous, juste doucement déjà d'ouvrir les yeux sans bouger.
00:31:24 Et mettre le regard en bas au sol.
00:31:27 Déjà regarder ce que c'est que la magie que de voir.
00:31:37 Voir les couleurs, voir entre les espaces.
00:31:40 Et puis lever le regard doucement.
00:31:47 Et s'étirer.
00:31:53 Alors on en a perdu quelques-uns, on en a gagné quelques autres.
00:32:12 Alors en fait je vous ai demandé en fin de méditation, quelle était votre pensée ?
00:32:22 C'est quoi ? Je vais tutoyer.
00:32:25 Non j'essaye de vous voyer, j'ai fait un effort cognitif.
00:32:27 Quelle est votre pensée là tout de suite ?
00:32:29 J'ai pas de pensée.
00:32:32 La grosse blague après 97 000 pensées.
00:32:34 On a un spécimen ici.
00:32:36 Donc tu as voyagé avec Mathieu Ricard pendant longtemps ?
00:32:40 Donc tu n'as pas de pensée, c'en est une.
00:32:43 De dire j'ai pas de pensée, c'en est une.
00:32:45 Et ta pensée ?
00:32:47 Légère.
00:32:48 Est-ce que c'est une pensée ?
00:32:50 Non.
00:32:51 C'est pas une pensée, c'est une émotion.
00:32:55 C'est quoi ta pensée là maintenant tout de suite ?
00:32:58 Elle me fait chier.
00:32:59 T'as le droit, t'as le droit.
00:33:01 Non, je ne vais pas que devant.
00:33:03 Attention je m'approche.
00:33:06 Moi j'allais dire détendue mais du coup c'est pas une pensée.
00:33:09 C'est pas une pensée détendue, c'est une ?
00:33:11 C'est pas une sensation.
00:33:14 Exactement, c'est pas une sensation encore une fois.
00:33:17 Il y a pensée, sensation, émotion.
00:33:19 On n'y est pas encore au niveau de la sensation.
00:33:21 C'est plutôt une émotion.
00:33:23 Détendue, je me sens détendue, je me sens anxieuse, je me sens stressée, c'est une émotion.
00:33:26 Tu dirais quoi toi, quelle est ta pensée ?
00:33:28 Je me disais qu'il faudrait que j'aille chez Léostéo, j'ai super mal au dos.
00:33:31 Super, c'est une pensée, génial.
00:33:33 Alors maintenant on va passer aux sensations.
00:33:35 Quelle est ta sensation ?
00:33:37 Calme, beaucoup de calme.
00:33:40 Et c'est une ?
00:33:42 Émotion.
00:33:44 C'est pas calme, c'est pas la sensation.
00:33:46 Il n'y a que le corps qui peut nous donner la sensation.
00:33:48 Qu'est-ce qu'il raconte Loulou ?
00:33:50 Il a mal au dos, il a une douleur dans le cou, il a des picotements, il a une accélération cardiaque, il a les mains moites.
00:33:58 Apaisé mon corps.
00:34:00 Et maintenant c'est une ?
00:34:02 Émotion.
00:34:03 Émotion, anxieuse, apaisée, calme, chouette, triste, énervée, endormie.
00:34:09 Je viens ici.
00:34:11 Détendue.
00:34:16 Détendue, c'est une ?
00:34:18 Émotion, continue.
00:34:20 Quelle est ta sensation ?
00:34:21 Qu'est-ce que le corps te raconte ?
00:34:23 J'ai mal aux ongles.
00:34:24 J'ai mal aux ongles.
00:34:25 Et c'est une ?
00:34:26 Je ressens de la chaleur.
00:34:28 Je ressens de la chaleur, c'est une aussi ?
00:34:30 J'ai mal au dos.
00:34:31 J'ai mal au dos, super. Maintenant quelle est l'émotion ici ?
00:34:34 Je suis fatiguée.
00:34:36 Je suis fatiguée, c'en est une ?
00:34:38 La même chose, je suis fatiguée.
00:34:40 Pareil.
00:34:41 Pareil, bon là, une grosse fatiguée toi ?
00:34:43 Une fatiguée aussi.
00:34:44 Une fatiguée, bon je suis dans le clan des fatigués, super.
00:34:47 Ok, donc vous avez vu pourquoi je vous pose ces trois questions, vous avez vu quelque chose d'important, c'est qu'on fait un gros gloobie boulega de
00:34:54 c'est quoi ma pensée, c'est quoi ma sensation, c'est quoi mon émotion.
00:34:57 Et que tant que je ferai un gloobie boulega, un mix de tout ça, tant que je ne vais pas pouvoir vraiment ressentir, ah ça c'est ma pensée,
00:35:04 tiens je viens de penser ça.
00:35:06 Ah et en pensant ça qu'est-ce qui se passe là, qu'est-ce que tu as dans le corps, comment le corps, qu'est-ce que le corps te dit ?
00:35:11 Ah bah il a mal au ventre, il a mal au dos, il a du mal à respirer, ça coince dans le cou, t'as du mal à...
00:35:18 T'as des mains moites, ça c'est une sensation, c'est une indication.
00:35:21 J'ai déjà fait un pas de côté, je ne suis plus coincée dans le nœud de ma pensée.
00:35:24 Ah c'est quoi ton émotion ?
00:35:26 Ah bah là je me sens triste, énervée, joyeuse, calme, anxieuse.
00:35:30 C'est trois questions magiques.
00:35:32 Franchement, s'il y a un truc à retenir là de l'heure qu'on va passer ensemble, c'est ces trois questions que vous vous posez tous les jours.
00:35:38 Puis vous faites l'expérience de la poser à vos amis, à votre famille, vous allez voir ils font tous la même erreur.
00:35:43 C'est quoi ta sensation ? Ah bah je suis calme.
00:35:45 C'est quoi ta pensée ? Ah bah j'en ai pas.
00:35:48 C'est très souvent la réponse, j'en ai pas.
00:35:50 Donc faites l'expérience et plus vous allez faire cette expérience, plus vous allez vous poser cette question,
00:35:55 plus vous allez vous entraîner, entraîner votre mental à ne pas rester coincée là-haut dans le nœud de la pensée.
00:36:02 Vous êtes en train de noter les filles ?
00:36:04 Faites gaffe hein.
00:36:06 Alors maintenant ce que je vous propose, il nous reste combien de temps ?
00:36:13 Il nous reste 20 minutes, 20 minutes, 25 minutes.
00:36:17 Donc vous allez vous mettre deux par deux, juste deux par deux.
00:36:20 Allez hop, vous tournez, vous lâchez les téléphones, c'est pas la peine, bing bing bing.
00:36:23 Deux par deux, face face, face face, allez hop hop hop, face face, face face, face face, vite vite.
00:36:30 Allez en silence, on va voir si le silence est possible.
00:36:33 Face face, en silence, vous vous bougez même si vous connaissez pas, on s'en fout, vous avez pas besoin de vous connaître.
00:36:37 Allez allez allez, qu'est-ce que vous attendez ? On se bouge, regardez, elle arrive, hop c'est parfait.
00:36:42 Bing, bing ici, bing là, bing boum bam, bing bing bing, vous êtes magnifiques, c'est parfait.
00:36:48 Ici il y a un trio, que fait le trio ? Le trio s'en va, ok.
00:36:52 Alors je vous donne la consigne s'il vous plaît, écoutez la consigne.
00:36:56 Comment ? Ah non, la consigne, la consigne elle est simple.
00:37:03 Dans le binôme qui est là, celui qui a le haut le plus foncé, levez la main.
00:37:10 Celui qui a le haut le plus foncé, levez la main.
00:37:12 En silence, en silence, on reste en silence, le haut le plus foncé.
00:37:15 C'est bon, vous êtes identifiés, vous pouvez baisser la main.
00:37:18 Donc la personne qui a levé la main dans le binôme, va être la première à parler, à chuchoter.
00:37:26 Mais tous ensemble là maintenant, vous prenez 30 secondes, 1 minute à réfléchir à c'était quand la dernière fois que je me suis pris la tête.
00:37:35 Pensez à une situation où vous êtes pris la tête, ou quelqu'un vous a pris la tête, situation anxiogène, énervante, contrariante.
00:37:41 Généralement c'est hyper rapide, je vous donne une minute, mais généralement 30 secondes on l'a.
00:37:45 C'est bon vous l'avez tous ? C'est bon, il y a quelqu'un qui l'a pas ?
00:37:49 Bon, tout le monde l'a, très bien.
00:37:51 Alors la première personne va avoir 5 minutes à elle toute seule, pour expliquer.
00:37:58 Vous pouvez juste dire "bon c'est quand je me suis pris la tête avec ma mère".
00:38:03 Vous n'avez pas besoin de rentrer dans le nœud de l'explication de la situation, c'est juste une phrase.
00:38:07 Et ensuite, ce que vous faites pendant les 5 minutes que je vais vous donner, c'est juste d'expliquer ce qui s'est passé pour vous.
00:38:14 Comment vous êtes partis ? En rumination autobiographique ou pas ?
00:38:18 Qu'est-ce que vous vous êtes raconté qui était vrai, qui était de l'ordre du factuel ou de l'interprétatif ?
00:38:22 Qu'est-ce qui s'est passé dans le corps ? Comment vous avez géré le truc ?
00:38:25 Ou évidemment pas géré le truc.
00:38:28 Et l'autre personne en face, ce qu'elle fait, c'est ça.
00:38:32 Une magnifique qualité de présence.
00:38:34 Elle est là, elle écoute, elle dit rien, elle sauve pas, elle conseille pas, elle questionne pas.
00:38:41 Elle donne son entière et magnifique attention en total silence.
00:38:47 Même si vous avez envie de faire "possible".
00:38:51 Rien du tout de ça.
00:38:52 C'est parti ? Est-ce que mes consignes sont claires ?
00:38:55 C'est bon ? C'est parti ? BING ! 5 minutes !
00:38:59 BING !
00:39:00 BING !
00:39:02 [Bruit de la foule]
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00:41:05 [Bruit de la foule]
00:41:06 [Bruit de la foule]
00:41:07 Alors, si vous pensez que vous avez terminé votre discussion et que les 5 minutes ne sont
00:41:12 pas écoulées, vous vous regardez dans les yeux en silence.
00:41:15 Vous allez voir, normalement, ça revient tout de suite.
00:41:17 Continuez, continuez.
00:41:18 [Bruits de la foule]
00:41:19 [Bruits de la foule]
00:41:20 Et vous, vous pouvez vous autoriser à reprendre la parole quand vous êtes rentré en silence.
00:41:32 Il y a quelque chose d'autre qui peut émerger ? Une pensée supplémentaire ?
00:41:36 [Bruits de la foule]
00:41:47 [Bruits de la foule]
00:42:05 Et regardez ce qu'il se passe dans le corps quand vous êtes rentré en silence.
00:42:09 Juste regardez si vous êtes tendu en silence, si vous êtes relâché, si l'intimité d'un
00:42:14 regard vous braque, vous brusque, vous contracte.
00:42:17 Au contraire, si ça vous touche, juste rentrez à l'intérieur.
00:42:22 Ce n'est pas une discussion, il n'y a pas de discussion.
00:42:25 C'est soit je parle et je suis écouté, soit je rentre en silence.
00:42:29 [Bruits de la foule]
00:42:38 Et regardez toutes les stratégies d'évitement que vous mettez en place.
00:42:41 Toutes les stratégies d'évitement qui sont en place, le rire, le remplissage.
00:42:46 Ce n'est pas peine de me regarder, vous pouvez juste écouter sans me regarder.
00:42:49 [Bruits de la foule]
00:43:01 Ok, et vous pouvez relâcher.
00:43:05 Et maintenant s'il vous plaît, la personne qui était dans cette grande qualité d'écoute
00:43:13 va à nouveau elle avoir son temps d'écoute et vous faites un switch.
00:43:19 Faites attention parce que j'en vois qui ne sont pas tellement pas mis en place pour s'écouter.
00:43:24 Ils sont comme ça, genre.
00:43:26 Donc mettez-vous en posture d'écoute, c'est-à-dire face à face, vraiment pour que l'autre sente
00:43:31 que vous êtes vraiment dans l'écoute.
00:43:33 Les autres cinq minutes que vous allez avoir, puisqu'on change de posture,
00:43:39 la personne qui était en train de parler va être maintenant en train d'écouter.
00:43:44 Et écouter, posez-vous la question de savoir ce que ça veut dire écouter.
00:43:48 Est-ce que j'écoute en regardant à droite, en regardant là-haut ?
00:43:50 Est-ce que j'écoute en allant plongeant mon regard dans le regard de l'autre ?
00:43:55 Bien évidemment, j'ai envie de lui poser des questions pour en savoir un peu plus, pour comprendre.
00:43:59 Ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est l'autre. Le sujet, c'est d'être au service de l'autre.
00:44:03 Ce n'est pas au service de votre curiosité, au service de l'autre.
00:44:08 Voilà, mettez-vous au service de l'autre pendant cinq minutes jusqu'à ce que je ressonne le gong.
00:44:13 Et si vous avez terminé avant, vous restez en posture silencieuse.
00:44:16 Vous regardez, si à un moment donné, parce que vous regardez, il y a une autre information qui émerge,
00:44:21 vous la partagez, celle qui parle ou celui qui parle la partage. C'est parti.
00:44:26 Vous êtes un peu trop loin. Rapprochez-vous, je ferai le tour.
00:44:30 (Propos inaudibles)
00:44:35 (...)
00:44:40 (...)
00:44:45 (...)
00:44:50 (...)
00:44:55 (...)
00:45:00 (...)
00:45:05 (...)
00:45:10 (...)
00:45:15 (...)
00:45:20 (...)
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00:45:30 (...)
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00:46:05 (...)
00:46:10 (...)
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00:46:20 (...)
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00:46:55 (...)
00:47:00 (...)
00:47:05 (...)
00:47:10 (...)
00:47:15 (...)
00:47:20 (...)
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00:47:50 (...)
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00:49:40 (...)
00:49:45 (...)
00:49:50 (...)
00:49:55 (...)
00:50:00 (...)
00:50:05 (...)
00:50:10 (...)
00:50:15 -Est-ce que je peux avoir le deuxième micro ?
00:50:17 (...)
00:50:20 Bonjour.
00:50:21 (...)
00:50:26 (...)
00:50:31 (...)
00:50:36 OK.
00:50:38 Là, vous pouvez vous remettre en place.
00:50:41 (...)
00:50:46 (Sonnerie)
00:50:51 (...)
00:50:58 Alors, des partages en binômes si possible.
00:51:03 Qui commence ?
00:51:05 On ne va pas faire tous les binômes, on ne peut pas.
00:51:07 Mais ce serait intéressant d'aller voir ce que vous avez vécu.
00:51:10 C'était quoi l'expérience ?
00:51:11 Alors, vous pouvez témoigner sur l'expérience de la méditation.
00:51:14 Agréable, désagréable. Je me suis endormie, c'était chouette.
00:51:16 J'ai senti, j'ai été des sensations. J'ai compris la différence entre
00:51:19 pensées, sensations, émotions et surtout, là maintenant,
00:51:23 qu'est-ce que vous avez vécu en binôme ?
00:51:25 Est-ce qu'il y a eu des binômes qui ne se connaissent pas ?
00:51:27 Déjà, je voudrais bien voir des binômes qui ne se connaissent pas.
00:51:29 OK, on va commencer par vous, mesdemoiselles.
00:51:31 Donc, c'était quoi l'expérience, justement, de ne pas pouvoir parler
00:51:37 et l'expérience d'être totalement écoutée ?
00:51:40 (Rires)
00:51:43 Tu mets le micro comme ça sur le menton et tu ne le bouges plus.
00:51:46 Ah, de ne pas parler, c'est hyper dur. Franchement, moi en plus, je parle trop.
00:51:52 Donc, c'est très dur. Mais en même temps, j'ai quand même envie d'écouter l'autre
00:51:57 pour avoir toutes les informations et après, partager ou non mon expérience
00:52:03 et potentiellement partager mon avis aussi. C'est vrai que ce n'était pas facile.
00:52:09 Comment tu t'appelles ?
00:52:10 Lucie.
00:52:11 Lucie. C'est super intéressant ce que dit Lucie parce qu'en fait,
00:52:14 elle, elle veut soit parler et soit si elle écoute, c'est pour partager son expérience.
00:52:18 Sauf que quand on écoute, ce n'est pas ce qui est demandé.
00:52:21 Voilà. Et on se plante là-dessus.
00:52:24 Et c'est ce qui fait que l'écoute fait cruellement défaut.
00:52:27 Aujourd'hui, ça devient une richesse que d'être écoutée et que de donner son attention
00:52:33 et d'écouter. Comment tu l'as vécu ? Merci.
00:52:36 Merci.
00:52:37 Et bienvenue au club.
00:52:38 Moi, j'ai trouvé que c'était un beau moment de partage parce que c'était étrange au début
00:52:42 de se regarder de soit dans la position de celui qui parle, soit dans celui qui écoute.
00:52:47 Les deux étaient un peu étranges et pas conventionnels.
00:52:50 Mais en fait, il y a beaucoup de choses qui sont passées dans le regard.
00:52:53 Et on a eu l'impression d'être à égalité, en fait.
00:52:56 Même si ce n'était pas les mêmes sujets du tout.
00:52:59 En fait, on a partagé un moment et on est dans les mêmes problèmes.
00:53:04 Et qu'est-ce que ça t'a fait de ne pas être interrompue ?
00:53:06 C'est rare.
00:53:07 C'est rare.
00:53:09 Tu passes à tes copines en violet, le club des violettes.
00:53:12 Le club poussette.
00:53:14 Alors ?
00:53:15 Nous, c'était un peu biaisé parce qu'on est toutes les deux assistantes sociales.
00:53:18 Donc, on est formées à l'écoute active.
00:53:21 Donc, forcément, après, on se connaît aussi.
00:53:25 J'avais envie de répondre.
00:53:26 Mais oui, mais pourquoi il a fait ça ?
00:53:27 Et non, en fait, du coup, de se contenir et d'écouter, d'être présente.
00:53:31 Et on se disait beaucoup avec Bénédicte qu'il y avait beaucoup de choses dans le regard,
00:53:34 que du coup, elle se sent écoutée.
00:53:37 En tout cas, j'espère que tu as été écoutée.
00:53:39 Et inversement, ça permet à celui qui parle, je trouve, de laisser un peu de soi
00:53:44 ou de choses lourdes, en fait.
00:53:46 J'ai trouvé que j'ai pu déposer là quelque chose.
00:53:48 Et voilà, ça y est, je passe à autre chose.
00:53:50 Ça permet de déposer sans jugement et sans qu'il y ait une attente de
00:53:55 "il faut que tu règles mon problème, il faut que tu le solutionnes,
00:53:57 il faut que tu m'aides, il faut que tu sois la sauveuse".
00:53:59 Parce que très souvent, quand on se met en posture d'écoute,
00:54:02 on est hyper concentré parce qu'on se dit "qu'est-ce que je vais pouvoir lui dire ?
00:54:04 Attends, il faut que je me concentre là-dessus".
00:54:06 Il n'y a rien à faire, il y a juste d'écouter.
00:54:09 Et si l'autre veut livrer plus, il va vous poser la question,
00:54:14 dire "qu'est-ce que t'en penses ? Comment tu vois les choses ?"
00:54:17 Tu dirais quoi, toi ?
00:54:19 Moi, je dirais que dans la position d'écoute sans intervention,
00:54:24 ce qui est finalement, pour moi, un peu difficile,
00:54:27 c'est plus de ne pas manifester davantage mon écoute, en fait,
00:54:30 à travers juste un regard.
00:54:32 J'avais envie de dire "oui, oui, continue", plutôt ça.
00:54:36 Ça t'a manqué, toi ? T'as senti que t'étais pas écoutée ?
00:54:38 Donc encore une fois, ça c'est une perception de notre cerveau
00:54:42 qui pense que pour manifester l'écoute à l'autre,
00:54:45 il faut qu'on fasse "ouais, ouais, ouais, ah ouais, ah, oh, ah".
00:54:49 Non, l'écoute c'est le corps qui la donne,
00:54:52 la présence qui la donne, et pas le verbal.
00:54:56 Je voulais juste te dire aussi que ça permet de faire le lien,
00:54:59 en fait, dans un couple, homo ou hétéro, peu importe,
00:55:02 en tout cas dans un couple, moi j'attends toujours qu'ils me répondent
00:55:05 quand je lui dis "mais j'en ai marre, tu fous rien là,
00:55:08 mais elle étend la machine, tu vois bien qu'elle a bipé, etc."
00:55:11 Vous voyez bien de quoi je parle ?
00:55:13 En fait, je me dis peut-être que c'est ça une technique aussi
00:55:16 à essayer plutôt que de vouloir rentrer dans le conflit,
00:55:19 de dire "voilà, écoute, je vais te déposer ce qui a été lourd
00:55:22 pour moi aujourd'hui, et j'ai tenté de le faire à l'écrit, moi,
00:55:25 cette semaine, j'ai fait la liste des tâches quotidiennes respectives
00:55:28 avec une petite colonne, si vous voulez, je vous la fais passer,
00:55:31 j'imagine qu'elle sera aussi remplie que la mienne,
00:55:34 et en fait, je me dis peut-être qu'on devrait tenter ça,
00:55:37 sans vouloir solutionner à tout prix quelque chose,
00:55:40 mais juste de dire "voilà, ça c'est lourd, je te dépose,
00:55:43 écoute, on ne changera pas le problème, mais essaye juste d'entendre ce que je dis."
00:55:46 - Comment tu t'appelles ? - Marina.
00:55:49 - Marina. Ouais, avec une précaution oratoire supplémentaire,
00:55:52 c'est que tu ne peux pas juste lui dire "alors j'ai un truc à te dire,
00:55:55 le cadre c'est ce que je te propose, Marc, c'est Marc ?
00:55:58 - François. - François.
00:56:01 C'est le prochain Marc. Non, je déconne.
00:56:04 Non, je déconne.
00:56:07 François, c'est que je te propose qu'on prenne 10 minutes tous les deux.
00:56:12 Pendant 5 minutes, je vais parler, je voudrais que juste
00:56:15 tu m'écoutes sans être interrompu, et pendant 5 minutes,
00:56:18 tu vas parler, et je ne vais pas t'interrompre.
00:56:21 Et l'idée c'est qu'il n'y ait pas un seul "tu" qui "tu".
00:56:25 C'est pas "tu" n'étant pas la machine, "tu" quand on dit "tu", "tu, tu, tu".
00:56:28 C'est "je me sens pas respecter quand la machine bip et que personne n'y va,
00:56:31 je me sens pas écouter quand t'as ta tite,
00:56:34 quand il n'y a pas de réponse, pas quand tu ne réponds pas".
00:56:37 C'est de poser un cadre. Vous ne pouvez pas amener cet espace.
00:56:40 Ça, c'est ce qui s'appelle la communication consciente.
00:56:43 Super outil pour mettre du répit dans la parentalité,
00:56:47 et dans le couple, même s'il n'y a pas de parents.
00:56:50 C'est un outil magnifique, mais il faut juste poser le cadre.
00:56:55 Et même en entreprise, vous pouvez le faire.
00:56:58 Mais vous ne faites pas genre comme ça, et vous ne dites plus rien pendant 10 minutes
00:57:01 parce que l'autre va se dire "ok, qu'est-ce qui se passe, elle n'en a rien à foutre,
00:57:04 elle ne m'écoute pas, elle s'en fout". Non, vous posez chaque fois le cadre.
00:57:07 Je vais t'écouter et je ne vais pas t'interrompre.
00:57:10 Je vais être en pleine écoute.
00:57:12 Derrière, qui a envie de témoigner, allez-y.
00:57:15 Les copines, elles ont trop tchatché là.
00:57:18 Total.
00:57:21 Alors, alors.
00:57:28 Elle veut parler après. Hyper après, alors.
00:57:33 Pour moi, ça a été une bonne expérience.
00:57:36 Je suis travailleuse sociale, donc j'ai aussi l'habitude d'écouter
00:57:40 sans forcément intervenir.
00:57:43 Donc voilà. Mais après, le plus dur, c'est de ne pas rire
00:57:48 ou quand on se connaît, tout ça.
00:57:51 Il y a des émotions qui viennent et tout,
00:57:54 qui ne viendraient pas avec des personnes qu'on connaît moins
00:57:57 ou avec lesquelles on est moins de proches.
00:57:59 Tu ne sais pas. Pardon ?
00:58:01 Tu ne sais pas. Moi, j'ai déjà fait cette expérience avec quelqu'un que je ne connais pas.
00:58:03 J'ai des larmes qui arrivent.
00:58:05 Et puis le rire est une stratégie d'évitement.
00:58:08 C'est une grosse stratégie de sortie.
00:58:11 Pour ne pas manifester des larmes ou pour ne pas manifester de la gêne.
00:58:14 Justement parce qu'il y a cette intimité qui s'installe dans l'écoute.
00:58:18 Merci. Tu veux passer par là ?
00:58:21 Il y en a qui ont envie de parler ici, je sens là, non ?
00:58:24 Non ?
00:58:29 Vas-y à toi. Non, je n'en ferai rien.
00:58:32 Allez, on se lance.
00:58:34 C'est vrai qu'il y a le côté frustration quand même de se dire on ne peut pas parler.
00:58:36 On ne peut pas interagir avec la personne.
00:58:38 Ce que j'ai vu, ce n'est pas parler de moi tout de suite.
00:58:41 J'ai voulu l'aider, lui donner des solutions, des pistes.
00:58:44 Est-ce que c'est ce dont tu avais besoin ?
00:58:47 Est-ce que vous pensez que quand on pose un sujet, d'abord, on n'a pas juste besoin...
00:58:52 À quel moment dans notre vie on est écouté ?
00:58:55 C'est quoi les moments dans notre vie où on est écouté ?
00:58:58 Chez le psy.
00:59:01 C'est tout quoi. En vrai, c'est quand on paye.
00:59:04 Sinon, c'est horrible.
00:59:07 En général.
00:59:10 Écoutez, 10 minutes, un quart d'heure sans être interrompu.
00:59:14 Wow, alors moi je veux bien faire partie de la bande de tes copines.
00:59:18 Non, alors moi, vraiment.
00:59:21 Déjà, quand je demande 5 minutes, on me dit Coco, tu fais chier.
00:59:25 Donc, voilà.
00:59:28 Il n'y a que rarement, en tout cas, chez le psy, on a cette écoute en continu pendant 15-20 minutes.
00:59:34 On se demande si c'est pas endormi.
00:59:37 Maintenant, une fois que j'ai été écouté,
00:59:42 parce que si je suis écouté pendant 20 minutes, je vous assure que je déroule tellement le fil de ma propre pensée
00:59:48 que j'arrive à un endroit où je ne pensais même pas arriver.
00:59:52 Et après, je peux poser la question de "qu'est-ce que t'en penses ?"
00:59:56 Mais ça, ça parle de nous quand on a envie d'aider, on a envie de sauver, on a envie de conseiller, on a envie de solutionner.
01:00:01 Ça parle juste de notre égo, de notre besoin à nous et pas du besoin de l'autre.
01:00:07 Tu veux partager ? Vous voulez partager ?
01:00:10 Ce que j'ai trouvé intéressant quand ma partenaire a parlé, c'est qu'à un moment, il y a eu de la gêne.
01:00:15 Elle ne savait plus quoi dire. Elle a pris un long moment de pause.
01:00:20 Et puis, elle s'est remise à parler. C'est là où elle s'est livrée.
01:00:23 J'ai vu. Ben voilà, exactement.
01:00:26 Magnifique. Tu as cassé. Le pilote automatique a déroulé. Il a rempli, il a rempli, il a rempli.
01:00:31 Le pilote automatique. Puis à un moment donné, quand je me suis regardée dans les yeux, déjà,
01:00:35 se regarder dans les yeux en silence, c'est d'une intimité. C'est intrusif, mais c'est super intime.
01:00:41 Je comprends dix fois plus de choses dans le silence, yeux à yeux, que quand l'autre va remplir l'espace.
01:00:46 Et là, ensuite, la craquelure s'est faite et la lumière est passée. Chouette.
01:00:52 On passe par ici. Mademoiselle a envie de hyper parler pour dire je ne suis pas d'accord.
01:00:57 Vous voulez dire un truc, les filles? Non, vous ne voulez plus parler.
01:01:01 Mademoiselle? Moi, j'appelle tout le monde mademoiselle. Non?
01:01:05 Alors, allez, dernier témoignage.
01:01:09 Mais juste comme ça, on t'entend bien.
01:01:12 Merci. Du coup, j'ai été la première à parler et j'ai été un peu gênée parce que le regard de ma
01:01:20 partenaire, on va dire, ton binôme, mon binôme, c'est le mot que je cherchais, était très perçant.
01:01:28 Je confirme. Du coup, j'ai perdu un peu mes moyens.
01:01:32 Je me suis tue par moment et je ne savais pas trop comment.
01:01:38 En plus, on ne se connaît pas. Du coup, je ne savais pas trop comment expliquer les choses,
01:01:43 mais j'ai réussi quand même à me déverser avec des pauses par moment.
01:01:47 Et ce qui était intéressant, c'était plutôt le côté inverse.
01:01:50 Quand elle s'est livrée, c'est pas que j'avais envie de lui trouver des solutions, mais j'étais plus dans l'empathie.
01:01:58 Et j'avais aussi envie qu'elle en dise plus. Donc, même des fois, je j'interagissais avec elle même.
01:02:06 Mais j'ai fait ça très peu de fois. Tu l'as fait quand même.
01:02:10 Mais c'est intéressant. C'est un partage qu'on n'a pas souvent.
01:02:15 Non, tu veux rajouter un truc ?
01:02:19 Ok, donc en fait, aujourd'hui, vous pouvez repartir dans votre bagage avec les trois questions.
01:02:26 C'est quoi ma pensée ? C'est quoi ma sensation ? C'est quoi mon émotion ?
01:02:31 Vous pouvez repartir avec cette communication consciente à utiliser en mettant du cadre.
01:02:37 Vous pouvez repartir avec l'idée que méditer, on n'est pas obligé de méditer une demi-heure tous les jours.
01:02:43 On peut méditer deux minutes, cinq minutes, un quart d'heure. La stratégie des petits pas.
01:02:48 C'est je me réveille, moi quand je me réveille le matin, j'ouvre les yeux, je referme les yeux et je me mets juste dans c'est quoi ton intention pour la journée ?
01:02:57 Qu'est-ce que tu rencontres dans la journée ? Donc, je me connecte aux personnes que je vais rencontrer dans la journée.
01:03:03 Donc, c'est un lien. Et puis en fin de journée, je fais de la méditation aussi pour la gratitude.
01:03:08 J'ai eu de la gratitude pourquoi ? Et dans la journée, vous pouvez faire, je vous donne un dernier petit truc.
01:03:15 Si vous sentez que les émotions montent, si vous sentez que vous êtes débordé par un truc, vous utilisez l'acronyme STOP.
01:03:25 Vous l'écrivez dans votre tête en vertical. Voilà, il est écrit. Vous chopez le S pour STOP.
01:03:33 Vous stoppez. Quand vous êtes en train de partir en toupie dans vos ruminations autobiographiques.
01:03:38 "Si, pourquoi il m'a apporté un 10/20, pourquoi j'ai pas fait ça, j'aurais pas dû, c'est parti là, c'est carnaval là-haut."
01:03:43 Hop, stop ! T pour temps de respiration. Temps de respiration.
01:03:49 Je pose mon attention sur les sensations de ma respiration, ce qu'on a fait ensemble.
01:03:54 Je vais chopper à quel endroit de mon corps ma respiration est la plus présente.
01:03:58 Ok, j'ai déjà fait un deuxième pas de côté. O, ouverture. Comment je me sens là maintenant, triste, énervée, submergée.
01:04:06 J'ai fait un troisième pas de côté parce que je reconnais l'endroit intérieur où je me trouve.
01:04:12 Et P, je ne mets surtout pas sur pause. Parce que si je mets sur pause, je repars là-haut en toupie, je mets sur play.
01:04:19 Je continue dans ma réalité, dans mon moment, sans partir dans les jugements de "c'est bien, c'est pas bien".
01:04:26 J'ai déjà changé "c'est bien, c'est pas bien" par "agréable et désagréable".
01:04:31 Voilà, des questions avant qu'on termine ?
01:04:37 Non ? Bon, ben chouette, bravo ! Et à bientôt sur le chemin !
01:04:47 [Musique]
01:04:57 [SILENCE]