Reportage - 1976 -
Septembre 1976 -
Comm FRA
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00:00 Oh !
00:02 Il y a deux choses que les Argentins adorent, le football et l'asado.
00:25 L'asado, c'est la viande grillée à la manière argentine, l'une des spécialités d'Osvaldo Piazza.
00:32 Je ne suis pas couturier, c'est surtout...
00:35 Bon, ça je crois que presque tous les Argentins sont habitués à faire la viande comme ça,
00:40 parce que, bon, on se réunit en famille tous les dimanches,
00:44 et ça, par exemple, on commence à faire le feu à 10 heures du matin,
00:51 et ça va très très doucement, et il faut la laisser beaucoup de temps, la viande.
00:58 Alors on arrive à manger à une heure, une heure et demie.
01:02 Quand on voit Piazza sur un terrain criné au vent, se ruer vers les buts adverses,
01:07 malmener la vençante, avouez que l'animal a l'imaginer ainsi, en famille.
01:22 Au début j'avais peur, mais je crois que c'est très bien cuit.
01:29 - Comme en Argentine.
01:31 - Oui, non, nous on la mange un peu plus cuit que ça,
01:34 et maintenant on est habitués à manger la viande à combien de francs.
01:47 - Madame Piazza, vous avez hésité longtemps quand on a proposé ce transfert
01:52 entre l'Argentine et Saint-Etienne pour votre mari ?
01:55 - Je savais que c'était très difficile, mais quand même après j'ai dit oui,
02:01 parce que je savais que c'était très important pour Osvaldo,
02:05 alors on a décidé, et maintenant je suis bien contente.
02:10 - Mais ça a été difficile quand même.
02:12 - C'était très dur, très difficile, mais maintenant ça va, je suis bien contente.
02:17 - Et les problèmes de langue ?
02:19 - Ah oui, c'est ça le plus difficile.
02:22 Pour Osvaldo aussi les débuts ont été pénibles.
02:26 Il a eu beaucoup de mal à s'imposer à son poste de stoppeur,
02:29 on l'a même vu jouer élièd droit à tel point qu'il a envisagé de retourner en Argentine.
02:35 - "Qu'est-ce qui rient, c'est Valcourt,
02:38 "ils font la barrière, pfff,
02:41 "la vie a vécu, ta mère a dit "j'en veux"
02:46 - Tu commences à rire ?
02:48 - Maintenant vous ne regrettez pas, j'imagine, d'être resté à Saint-Etienne ?
02:52 - Non, pas du tout, surtout parce qu'après j'ai reçu des choses très, très jolies,
02:57 comme arriver à gagner trois fois le championnat,
03:01 gagner deux fois la coupe,
03:04 arriver en demi-finale et en finale de coupe d'Europe, c'est quelque chose.
03:07 Je crois qu'à Saint-Etienne, j'ai vu des choses très, très jolies,
03:13 sur le plan moral, surtout.
03:17 - Vous retournez en Argentine une fois votre carrière terminée ?
03:21 - Bon, maintenant, on ne peut pas le dire, de toute façon, oui.
03:25 Ma réponse c'est oui, on retourne en Argentine,
03:28 parce qu'à l'avant on a toute la famille,
03:32 et vous savez, j'ai une famille très, très nombreuse,
03:36 et quand même ça me manque un peu.
03:39 - En attendant Piazza et Bien, Saint-Etienne,
03:42 il veut prolonger la grande aventure des Verts,
03:45 et dès mercredi, face à Sofia.
03:48 ...
04:17 - Josip Katalinski, sur un terrain de football, ça se remarque.
04:20 Dans la rue aussi.
04:22 Le yougoslav est le genre de personnage qui ne passe pas inaperçu.
04:25 Katalinski, qui vient de commencer à 28 ans, sa deuxième saison à Nice,
04:28 s'est fait, on ne sait trop pourquoi, une réputation de mauvais caractère.
04:31 Quoi de plus inexact ? C'est l'homme le plus agréable qu'il soit,
04:34 facile à vivre, il a fait l'unanimité à Nice.
04:37 - Disons qu'il est tellement hargneux qu'on pense qu'il a un mauvais caractère.
04:43 Il a un tempérament de gagneur, il aime trop ça,
04:46 alors il se défonce, et quand il y a un mauvais passage,
04:49 il est le premier à gronder, mais il a de très bon caractère.
04:53 - Il a un mauvais caractère vis-à-vis des adversaires,
04:56 parce que c'est un gagneur, un fonceur, mais en dehors du terrain,
04:59 il a su très bien s'intégrer.
05:02 - Non, il n'est pas très facile à vivre, peut-être sur un terrain,
05:05 parce que c'est un gagneur, un peu un engueuleur,
05:08 il nous engueule un peu, il faut dire l'expression,
05:11 mais en dehors du terrain, c'est un type très charmant,
05:14 qui a été vite fait à nous, et qui est maintenant presque une histoire d'adoption.
05:18 Je crois qu'il est seulement...