La colère des agriculteurs n'est pas redescendue. À quelques jours de l'ouverture du Salon de l'agriculture le 24 février, les agriculteurs dunkerquois manifestent contre les compensations environnementales pour les exploitations agricoles.
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00:00 Alors dans le viseur aujourd'hui, les compensations environnementales, c'est assez technique mais vous allez comprendre.
00:04 Il y aura ici, on a beaucoup parlé sur l'antenne de BFM TV, à Dunkerque, une grande usine de batteries pour véhicules électriques.
00:11 Un projet industriel et dans ces cas-là, il faut compenser les effets néfastes d'un projet comme celui-ci.
00:16 Et qui va compenser ? Et bien ce sont les agriculteurs. On va demander aux agriculteurs de requalifier une partie de leurs terres
00:22 qui sont aujourd'hui cultivables et cultivées pour verdir en quelque sorte les environs.
00:28 Je sais que Denis Boulanger, vous êtes agriculteur vous-même, membre de la FDSEA. Ça représente quelle surface ?
00:33 On parle aujourd'hui d'environ 1500 hectares puisque ça concerne un certain nombre de projets sur le port de Dunkerque.
00:40 Voilà, tout ça, on entend, c'est quand même énorme. Des choses comme ça, on ne peut pas accepter.
00:46 Et vous dites, ce n'est pas à nous de payer des projets que vous soutenez par ailleurs, mais ce n'est pas aux agriculteurs de payer la facture.
00:52 On ne peut pas être contre un développement portuaire. Je pense que ça fait partie du développement économique d'un pays
00:57 et c'est bien normal. Par contre, ce n'est pas à l'agriculture du Dunkerquois et des agriculteurs qui sont autour de payer la totalité de la facture.
01:05 Et c'est un mauvais signal aussi de reprendre des terres qui sont aujourd'hui cultivées pour mettre des arbres, pour faire autre chose.
01:12 Tout à fait. À l'époque où l'ensemble de nos politiques parlaient énormément de souveraineté alimentaire, là, c'est exactement le contraire que l'on fait.
01:19 Exactement le contraire. Alors tous les discours, on entend ça, souveraineté alimentaire, etc. Et là, rien. C'est tout le contraire.
01:26 En une phrase, Gabriel Attal tiendra une conférence de presse mercredi. Il parlera agriculture. Qu'est-ce que vous attendez du Premier ministre ?
01:33 On attend qu'il réponde déjà à l'ensemble des revendications qu'a annoncées la FNSA et les GIA, et puis qu'il parle aussi de cette fameuse
01:40 compensation environnementale parce que je pense qu'il en est bien au courant également. J'ai eu l'occasion de rencontrer Christophe Béchut sur le sujet,
01:48 soi-disant qu'il n'était pas au courant. Et le lendemain, il nous dit « Si, si, tout se fera comme prévu ». Donc ça veut dire 1 500 hectares de compensation
01:54 environnementale. Merci beaucoup Denis Boulanger. Et ces 1 500 hectares, ça représente l'équivalent d'une cinquantaine d'exploitations.
02:01 C'est panodin. Et le cadre Dunkerque, évidemment, s'applique dans d'autres régions pour d'autres projets industriels. Et donc le combat des agriculteurs
02:08 ici dans la région des Hauts-de-France vaut pour l'ensemble de la France. On verra si Gabriel Attal, mercredi, apportera des réponses à moins de
02:16 deux semaines maintenant du Grand Salon de l'agriculture qui, vous le savez, est en ligne de mire pour beaucoup d'agriculteurs.