• il y a 10 mois
Julien Dray, ancien député, au sujet du pluralisme dans les médias : «Vous avez un courant de pensée qui s'est installé au cœur de la gauche qui pense que par la censure, il va reprendre l'hégémonie idéologique». 

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Transcription
00:00 Moi j'ai d'abord une règle de base, c'est que quand quelqu'un a la fièvre, c'est pas parce qu'on casse le thermomètre qu'il n'a plus la fièvre.
00:07 Donc si certains pensent qu'aujourd'hui dans la société française, un certain nombre de problèmes ne sont que le produit de ces news,
00:14 ils se trompent, ou plus exactement, ils ne savent pas répondre à ces problèmes-là.
00:18 Et ils ne savent pas répondre à ces problèmes-là parce qu'ils les nient, ils sont dans la dénégation de la réalité d'un certain nombre de problèmes.
00:23 Après on peut être en désaccord, mais si on est dans des accords dans ces cas-là, on vient et on se bat.
00:30 Moi c'est ce que je fais, je me bats, je viens, je me bats, je ne suis pas forcément d'accord,
00:35 et d'ailleurs un certain nombre de présentateurs de ces news le savent puisqu'ils me citent des fois en disant
00:40 "Ah j'ai reçu un tweet de Julien, j'ai eu des discussions sévères avec, mais je me bats, j'ai confiance dans mes idées,
00:49 donc je me bats autour de mes idées, je ne cherche pas à les interdire."
00:53 Là vous avez effectivement un courant de pensée qui s'est installé au cœur de la gauche,
00:57 qui pense que par la censure, il va, je dirais, reprendre l'hégémonie idéologique.
01:03 Il ne reprendra rien. Il la reprendra quand il sera capable d'apporter des réponses sérieuses aux questions et venir se battre.
01:10 J'ai même vu un grand responsable politique, je ne donne pas son nom mais il va se reconnaître,
01:14 en disant "Ah mais moi je n'ai jamais été invité à ces news."
01:17 Ce qui est faux d'ailleurs, puisque moi je l'ai reçu.
01:19 Et bien je peux en témoigner que c'est faux, parce que je lui ai porté moi-même des invitations.
01:22 Il n'est pas très fort celui dont vous parlez.
01:24 Ah je ne dis pas, c'est pas...
01:25 Non mais je ne dis rien, je dis simplement qu'il n'est pas très fort pour se justifier. Je ne donne pas son nom.
01:30 Moi je considère que la politique de la chaise vide est toujours une politique dangereuse, ça peut arriver des fois,
01:35 mais je pense voilà. Mais par ailleurs, pour finir, je m'excuse d'avoir été un peu long,
01:39 mais moi je suis d'accord avec Gilles-Guylam, sur le plan juridique, et ça j'y suis attaché,
01:43 je crois que la décision de l'ARCOM, c'est n'importe du quoi.
01:47 Mais attendez, l'ARCOM n'a pas décidé pour l'instant.
01:49 Mais elle a commencé.
01:51 Mais moi c'est intéressant.
01:53 Si vous me permettez, elle a commencé il y a deux mois,
01:56 elle a déjà commencé à classifier un certain nombre de gens,
01:58 disant "Vous n'avez plus le droit de parler parce que vous êtes ça, ici, etc."
02:02 [Musique]
02:06 [SILENCE]

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