• il y a 9 mois
Patrick Legras, porte-parole de la Coordination rurale, au sujet d'un retour des blocages des agriculteurs : «Les gens de la campagne ont cette volonté d’essayer de faire bouger les choses».

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Transcription
00:00 C'est-à-dire que ce n'est pas forcément nous, mais des gens en détresse pensent que les décisions et l'ensemble de l'organisation agricole viennent de Paris et de Bruxelles.
00:12 Donc les gens en campagne ont cette volonté d'essayer de faire bouger les choses.
00:18 Et d'autant plus avec le mauvais rôle, ou les mauvaises relations que peuvent montrer le président de la République ces jours derniers, en recevant en grande pompe le président ukrainien, en lui promettant énormément d'argent.
00:38 Donc les agriculteurs se sentent vraiment à la fois délaissés et à quelques jours d'un salon, après quatre semaines de manifestation, je pense qu'il y a un mauvais casting dans le timing du gouvernement et des politiques actuellement vis-à-vis du monde agricole.
00:58 Vous allez mener quel type d'action ? Puisque j'ai entendu, et vous l'avez dit il y a quelques jours, que vous comptiez avant le salon de l'agriculture monter sur Paris avec votre acteur. Est-ce que ce sera le cas ?
01:08 Il y a des gens qui ont décidé de remonter sur Paris avec des tracteurs, syndiqués, non syndiqués.
01:15 Nous on est là pour remonter à la fois les intentions et la volonté des gens de la base de l'agriculture.
01:23 Mais c'est plus par désespoir, par ras-le-bol, que par volonté d'ennuyer les Parisiens ou les gens en proche banlieue de Paris.
01:33 J'entends bien que vous voulez maintenir la pression sur le gouvernement aujourd'hui. Qu'est-ce que vous attendez de la part du gouvernement ?
01:42 Vous m'avez parlé d'Emmanuel Macron tout à l'heure et des différentes réunions qu'il y a eu. Vous avez le sentiment qu'on ne vous écoute pas, qu'on a essayé de vous avoir à l'usure finalement ?
01:49 Ça c'est certain puisqu'on nous l'a dit. On nous a dit que de toute façon on se fatiguerait de tenir tête au niveau du terrain.
01:58 On nous a dit aussi qu'il y aurait des débordements. Aujourd'hui il n'y en a pas eu. Mais on ne fait pas ça pour embêter nos politiques.
02:08 On fait ça parce que, comme dans tous les autres pays européens, on a besoin de solutions à la fois urgentes et durables pour solutionner une fois pour toutes le revenu agricole et également la nourriture pour les consommateurs français.
02:23 Quand on sait qu'aujourd'hui plus de 50% de notre nourriture arrive en France, c'est-à-dire qu'elle est importée avec bien souvent aucune norme sur les produits achetés.
02:34 [Musique]
02:38 [SILENCE]

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