• il y a 10 mois
YouTube est sexiste ? On t'explique tout dans ce nouveau FOCUS.
Transcription
00:00 YouTube est sexiste ? Mais non !
00:02 Bon après c'est vrai que quand on voit ça, on se demande où sont les femmes.
00:06 Focus sur le sexisme sur YouTube.
00:08 Sur YouTube, la sous-représentation des femmes est assez flippante.
00:12 D'après un rapport du Haut Conseil de l'égalité, 83% des vidéastes sont masculins
00:17 et seulement 8% des vidéos sont conçues uniquement par des femmes.
00:21 On compte en tout 3 vidéos sans aucun homme contre 45 vidéos faites sans aucune femme.
00:26 Quand les femmes sont invitées, ces dernières ne représentent que 17% des personnages principaux.
00:31 En gros, elles sont constamment assignées à des rôles secondaires.
00:35 Et quand elles sont présentes, elles sont victimes de sexisme et d'insultes.
00:39 Par exemple, quand Squeezie avait sorti sa vidéo "Qui est l'imposteur ?" avec Camille Cotin et Marion Cotillard,
00:44 les réactions sur Twitter reflétaient bien la misogynie sur les plateformes.
00:47 Ouais, la communauté bien toxique.
00:50 L'énastuation, elle, avait fait une pause d'un an sur YouTube à cause d'une vague de haine et de sexisme.
00:56 Quand je suis dans la rue, que je suis sur ma trottinette et qu'il y a des mecs qui viennent m'arrêter et qui disent "On peut faire un snap ?"
01:00 Les mecs sont là tous souriants et puis après, une fois que le snap est allumé, ils disent "Regardez avec qui on est !
01:05 L'éna, la grosse pute de Seb Laffrit !"
01:07 On souffle.
01:08 D'après une étude américaine, le harcèlement envers les femmes serait de plus en plus présent dans les contenus.
01:13 Le YouTuber misogyne Andrew Tate lançait par exemple des appels à la haine envers les femmes pendant des années
01:19 avant d'être banni des plateformes en août dernier, dont YouTube.
01:23 Mais pourquoi YouTube laisse au calme ce genre de contenu ou de commentaires sur la plateforme ?
01:27 Parce que ça fait des vues.
01:29 Le rapport cite 29 chaînes YouTube qui gagnent de l'argent grâce à des vidéos qui insultent Meghan Markle.
01:36 Et 5 d'entre elles auraient touché 42 000 dollars.
01:39 Bref, plus il y a de vues, plus ça rapporte à la plateforme.
01:42 Chez YouTube, ils sont malins.
01:44 Au-delà de la misogynie présente dans les commentaires ou sur Twitter,
01:47 les créatrices de contenus sur YouTube ont souvent le syndrome de l'imposteur.
01:50 Elles travaillent majoritairement seules à la différence des hommes qui eux, travaillent en équipe.
01:55 Et ces derniers n'ont pas de problème de légitimité,
01:57 donc ça ne va pas les déranger d'aller vers une créatrice en lui proposant par exemple un projet.
02:01 Alors qu'à l'inverse, les créatrices, elles, vont hésiter,
02:04 même celles qui ont mené un travail énorme dans leur domaine respectif.
02:08 Invisibilisation, insultes misogynes, milieu masculin,
02:11 les critères donnent pas trop envie de se lancer sur YouTube.
02:14 Du coup, quelles sont les solutions ?
02:16 À notre échelle, ce serait de soutenir les créatrices, tout simplement,
02:20 en regardant leurs vidéos et en les sollicitant.
02:22 Parce que oui, elles sont nombreuses et très talentueuses.
02:25 Ensuite, ça serait cool que les créateurs se remettent un petit peu en question
02:28 et invitent un peu plus que deux femmes par an sur leur chaîne YouTube, non ?
02:32 Bref, focus, c'est fini pour aujourd'hui.
02:34 Identifiez en commentaire votre YouTubeuse préférée,
02:37 et on se dit à la prochaine, bye !

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