Compostage obligatoire : le plan de la métropole de Dijon

  • il y a 7 mois
Jean-Patrick Masson est le vice-président de Dijon Métropole en charge de la gestion des déchets

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00:00 A 7h45 la métropole de Dijon a choisi France Bleubourgogne et France Trois-Bourgogne pour vous expliquer son grand plan d'installation de bacs de collecte pour nos biodéchets.
00:09 Et on le fait avec le vice-président de la métropole en charge de la transition écologique des déchets et des énergies renouvelables, c'est Jean-Patrick Masson.
00:16 Alors quand on parle de biodéchets, on pense bien sûr, on en parlait il y a quelques secondes, à décomposition, pourriture et donc aux odeurs que ça pourrait créer.
00:23 Est-ce que ça c'est une idée reçue ou est-ce que ça sent vraiment ?
00:26 Alors si la fréquence de collecte est d'une semaine comme je l'ai indiqué, il n'y a pas de soucis à avoir, y compris en forte chaleur.
00:33 Je dirais même que c'est un plus pour en tous les cas, tous ceux qui sont en maison individuelle, qui ont leur propre poubelle, de toute façon ces déchets sont dedans.
00:40 Donc finalement, on déporte quelque part sur des dispositifs à l'extérieur, qui seront positionnés de telle manière à ce qu'il n'y ait pas de nuisance non plus de proximité.
00:51 Donc voilà, on est assez serein après un an d'expérimentation, on est assez serein sur ce sujet.
00:55 Les risques sanitaires, les rats, les souris ?
00:58 Alors les abribas qui sont conçus pour qu'aucun rongeur ne puisse rentrer dedans.
01:03 Donc il n'y a pas de soucis non plus de ces hermétiques, il n'y a pas de soucis de ce point de vue.
01:07 Alors dans les espaces publics, donc il va y avoir ces fameux abribas, il y aura aussi la distribution de bio-sos pour que les gens puissent les avoir chez eux, puissent collecter chez eux.
01:16 Alors est-ce que ce sos ça va être pour tous les habitants ?
01:19 Alors le sos, on le connaît déjà bien puisque c'est celui qui est utilisé dans tous les dispositifs de compostage.
01:26 Donc effectivement on va avoir une distribution de bio-sos.
01:29 Là aussi ça dépend, les gens ne sont peut-être pas tous à même de se dire c'est une bonne idée ou pas, puisque dans les cuisines après il faut le positionner.
01:38 Ce qui est important, très important, c'est de ne pas utiliser de sacs plastiques et les amener pour les mettre dans les abribas.
01:45 Mais en tout cas on va les recevoir ces bio-sos ? Ils sont gratuits ou il va falloir ?
01:48 Tout est gratuit, puisque c'est une obligation pour la métropole, pour toutes les collectivités de mettre à disposition les éléments nécessaires pour que les gens puissent pratiquer cette collecte spécifique finalement.
01:59 Alors ça c'est pour les gens qui habitent plutôt en ville, dans les logements qui n'ont pas de composteur, pour les autres comment ça va se passer ?
02:05 Alors pour le logement individuel nous allons faire de l'incitation au compostage individuel.
02:10 Là clairement notre objectif c'est de permettre aux gens finalement d'utiliser leurs bio-déchets pour leur jardin.
02:17 Il y a une petite différence entre l'un et l'autre quand même qu'il faut connaître, c'est que quand il s'agit de compostage pour soi-même,
02:24 on ne met pas les déchets carnés justement pour éviter les petites bêtes qui pourraient à cette occasion venir.
02:30 Et puis il y a des questions sanitaires, alors que quand on met dans un abribac, ensuite c'est traité par une entreprise dans des conditions d'hygiène qui sont parfaites.
02:40 Et donc là on peut tout mettre, voilà il y a une différence entre l'un et l'autre.
02:43 Mais tout ça, ça sera expliqué, il y aura beaucoup de communication autour de ça.
02:46 C'est quand même un détail, c'est vrai que pour les déchets de viande, si on a le compost au fond du jardin, on évite de mettre les déchets carnés.
02:54 Et dans les résidences, on entendait un reportage dans le journal de 7h30, là aussi il y a une incitation des bailleurs à installer des bacs de compostage ?
03:03 Alors ça se fait en accord avec les bailleurs, donc la métropole elle met à disposition deux choses,
03:08 donc des bacs, etc., donc une placette à qu'elle aménage, et puis un accompagnement pendant deux années pour que les gens soient pas ivrés eux-mêmes.
03:18 C'est sur la base du volontariat, c'est-à-dire que les gens demandent à pratiquer ou pas.
03:25 Aujourd'hui il y a à peu près 120 dispositifs sur la métropole, alors c'est avec l'acceptation des bailleurs, publics ou privés d'ailleurs,
03:32 puisque c'est sur leur territoire que ça se passe, une fois cet accord recueilli,
03:35 nous on met tout le dispositif en place pour que ça se passe bien.
03:38 Et régulièrement, l'association Arborescence, puisque c'est elle qu'on a suivi dans ce reportage,
03:44 on peut avoir des petites piqûres de rappel si on a des questions, on peut les contacter, tout comme on peut contacter la métropole de Dijon ?
03:49 Complètement, il y a vraiment beaucoup de communication, parce qu'en fait autour de tout ça,
03:54 si on veut persuader les gens de faire les choses, il faut que ce soit facile, clair, et qu'on ait une communication soutenue.
04:02 On ne peut pas dire qu'on distribue et ensuite on verra, ce n'est pas du tout comme ça que ça va se passer.
04:07 Jean-Patrick Masson, ces déchets, ils vont devenir quoi ces biodéchets ?
04:10 Alors ces biodéchets vont être collectés, une fois par semaine je le disais,
04:14 emmenés à 16 km de Dijon à ce poids, qui est une aire de compostage professionnelle,
04:19 et donc après ils sont revendus à des agriculteurs, etc.
04:23 Donc là l'entreprise fait son travail, et évidemment vit de cette activité.
04:29 Et alors est-ce qu'on sait combien de kilos, de tonnes de biodéchets on va réussir à collecter ?
04:34 Alors on a une cible qui est de l'ordre de 8 kilos par habitant et par an.
04:39 Ça veut dire environ 2000 tonnes de déchets qui n'iront plus à l'incinération,
04:47 c'est déjà un point favorable, et qui seront réutilisés sous forme de compost.
04:51 Donc on peut dire que c'est une bonne action.
04:54 Ça va quand même permettre de réduire considérablement les déchets ménagers.
04:57 Alors, ce qui va à l'incinération, l'objectif c'est qu'il y en ait moins en moins, bien sûr.
05:01 Aujourd'hui un tiers de nos déchets ne sont pas triés.
05:06 Malheureusement oui, il y a bien sûr les biodéchets mais ça va s'arrêter,
05:11 et puis il y a tous les déchets qui ne sont pas recyclables.

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