"C'était un grand homme" : l'hommage à Robert Badinter

  • il y a 8 mois
Par Manon Mella, journaliste à France Inter

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Transcription
00:00 Un homme comme Badinter, on en rencontre un par siècle.
00:03 Aujourd'hui, je vous emmène à l'hommage national à Robert Badinter,
00:06 l'avocat garde des Sceaux et décédé le 9 février à l'âge de 95 ans.
00:11 Il est le père de l'abolition de la peine de mort.
00:13 Il a aussi joué un rôle décisif dans la dépénalisation de l'homosexualité en France.
00:18 Là, nous sommes Place Vendôme à Paris où a lieu la cérémonie.
00:22 Juste derrière moi, c'est le ministère de la Justice, symbole de son œuvre politique.
00:27 Il représente un peu la seconde chance qu'il n'y avait pas avant 1981.
00:32 Avant, quand on fautait, on était mort donc il n'y avait pas d'autre chance.
00:35 Aujourd'hui, grâce à ce monsieur, on peut aspirer à une deuxième chance
00:39 et de se dire qu'on s'est trompé un moment dans notre vie et on peut revenir sur le droit chemin.
00:43 Il représente la défense de la démocratie, beaucoup d'humanité, voilà quoi, c'est très émouvant.
00:56 Avant ça, je ne savais pas qui c'était et j'ai fait des recherches, j'envoyais ça
00:59 parce qu'il a été important un peu pour la France, pour nous.
01:03 Il a le visage pur et clair de la justice.
01:07 C'était un homme de paix et d'intelligence et d'humanité.
01:12 Ce qui commence à nous manquer sérieusement, c'est ainsi, voilà.
01:16 Je suis venue de Grenoble pour être là.
01:18 Quand j'ai appris son décès, ça m'a profondément attristée.
01:21 Il représentait la paix, il représentait la liberté.
01:25 En quelque sorte, l'amour, l'amour de l'humain.
01:27 Les combats de Badinter me tiennent vachement à cœur.
01:30 Et je trouve que c'est important aussi qu'on montre que la nation,
01:32 même si c'était il y a longtemps et que les combats sont passés il y a longtemps,
01:34 que ça nous touche toujours, que ça nous importe toujours.
01:36 La jeunesse, c'est aussi important pour elle, bien sûr.
01:39 Il sera là encore très très longtemps. Il n'est pas mort.
01:43 Badinter, il est parti, mais il n'est pas mort.
01:45 (Applaudissements)

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