Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, s'est exprimé sur la crise mahoraise : «Je suis venu rétablir la paix publique à Mayotte».
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00:00 D'abord je suis venu pour établir la paix publique à Mayotte avec madame la ministre déléguée.
00:04 Je pense que vous avez vu que ma main n'avait pas tremblé lorsqu'il a fallu mettre en place l'opération en bouchou
00:09 qui a permis l'interpellation de 60 chefs de bande. Et je remarque d'ailleurs qu'il y a quelques mois l'ensemble des élus, l'ensemble de la population
00:15 applaudissait l'État, applaudissait les forces de l'ordre, applaudissait la fermeté
00:19 d'une opération que personne n'avait jamais fait sur le sol de la République. Je rappelle qu'il y a à Mayotte
00:23 plus de policiers et de gendarmes qu'il n'y en a à Marseille, à Lille et à Lyon réunis.
00:29 C'est bien qu'il s'agit d'une situation qui est particulière et les barrages ne permettent pas souvent aux forces de l'ordre d'intervenir.
00:35 Et je constate tous les jours le fait que des policiers ne peuvent pas rejoindre le commissariat de Mamoudzou
00:39 ou des gendarmes leur brigade parce qu'ils sont empêchés eux-mêmes par des barrages.
00:43 Donc d'abord si vous voulez la sécurité il faut lever ces barrages et permettre à la police et à la gendarmerie d'intervenir.
00:50 Deuxièmement je suis venu comme vous l'avez vu avec une équipe de 15
00:53 militaires du GIGN qui vont rester sur Lille et qui vont procéder dans les prochaines heures et les prochains jours
00:58 à des interpellations systématiques
01:00 aidées par cela par les équipes de le peloton de la guerre républicaine qui ont été envoyées voilà une semaine
01:05 mais aussi par, et ça c'est très important, les enquêtes judiciaires que nous avons menées et qui permettront dans les prochains jours
01:11 de faire des interpellations
01:13 massives et très importantes contre la délinquance. Je condamne évidemment tous les actes de violence à commencer par celui qui a touché
01:19 monsieur le directeur général des services en effet de la mairie et je regrette d'ailleurs que
01:24 la condamnation de la violence ne soit pas unanime et je regrette par ailleurs que la demande de lever des barrages ne soit pas unanime.
01:30 On ne rétablit pas la paix publique en France puisque Mayotte c'est la France
01:33 dans une situation qui pourrait être qualifiée d'insurrectionnelle.
01:37 Donc je suis venu avec la ministre Zelliger apporter des réponses extrêmement fortes je pense que chacun mesure ici l'histoire
01:43 très importante
01:45 d'un point de vue constitutionnel que la fin du droit du sol sur
01:48 un territoire de la république. Il a été demandé depuis longtemps par les maorais, jamais accordé par un président. Le président de la république prend des mesures
01:55 extrêmement courageuses.
01:57 La fin du visa territorialisé était une demande qui date depuis plus de 30 ans.
02:01 Je crois que le président de la république en prenant ses décisions veut dire aux maorais qu'il les a entendus.
02:06 Il est évident qu'après cette journée où nous rencontrerons l'ensemble des
02:09 acteurs, nous rétablirons la paix publique
02:12 sur l'île et qu'il n'y aura plus raison de tenir en effet des barrages qui empêchent les forces de l'ordre et les forces de secours aussi.
02:19 d'intervenir. Je veux aussi dire que nous allons traiter le camp
02:21 qui aujourd'hui est celui de Cavani.
02:24 Comme je l'ai dit je suis venu par ailleurs avec d'autres directeurs de mon administration. L'ensemble des directeurs d'administration de l'hôpital intérieur sont là.
02:30 A commencer par le directeur général de l'OFPRA, c'est à dire le grand patron de l'asile en France.
02:34 Mais aussi le directeur général de l'OFI qui s'inquiète notamment du retour des personnes dans leur pays.
02:41 Nous avons une difficulté particulière venant de l'Afrique des Grands Lacs
02:44 incontestablement du fait de la misère et de l'islamisme qui touche l'Afrique des Grands Lacs et des populations qui fuient
02:49 cette misère. Mais Mayotte n'a pas à le subir et donc c'est pour ça que nous allons mettre fin à ce camp de Cavani.
02:54 Rapatrier en hexagone les personnes qui ont obtenu l'asile, qui ne resteront pas donc à Mayotte comme j'ai commencé à le faire voilà dix jours.
03:01 Et bien sûr renvoyer de façon évidente, rapide et efficace ces personnes qui n'auront pas obtenu l'asile.
03:09 Soit par des départs volontaires et nous y mettrons des moyens. Vous savez Mayotte n'est pas éligible à un dispositif de départ volontaire avec de l'aide
03:16 financière pour repartir dans les pays d'origine, ce que nous faisons en hexagone.
03:19 C'est pour ça que le patron de l'OFI est là pour pouvoir mettre ça en place
03:22 avec des dispositions qui pourront naître dans le projet de loi Mayotte. C'est très concret et c'est très efficace.
03:28 En hexagone les départs volontaires sont plus nombreux que les départs forcés.
03:31 Et donc c'est vraiment très important pour lutter contre l'immigration irrégulière. C'est un changement radical pour Mayotte. Et puis évidemment
03:37 des départs forcés dans un nouveau centre de rétention administratif. Je vous rappelle qu'il y aura un deuxième centre de rétention
03:42 administratif qui sera construit à Grande Terre par ailleurs, mais aussi des assignations à résidence.
03:47 Donc la sécurité sera rétablie dans l'île
03:50 une fois que nous aurons passé cette journée de discussion avec les annonces très fortes que nous allons faire.
03:54 Merci.
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