Invité sur le plateau de Punchline Week-End, l'ancien magistrat Georges Fenech est revenu sur le décès de Robert Badinter : «J'ai quand-même le devoir de dire que je ne peux pas réduire la personnalité politique qu'a été le Garde des Sceaux Badinter uniquement à l'abolition de la peine de mort. (...) Les prémices de tout ce qu'on observe là sous nos yeux sont nées en 1981».
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00:00 Oui, d'abord, je m'associe totalement à l'hommage qui est rendu,
00:03 cette période de deuil, à la considération qui est la mienne
00:07 pour ce grand homme d'État, ce grand avocat.
00:09 Ça va de soi, son combat contre la peine de mort.
00:14 Je dois dire aussi que la peine de mort, c'est une question de conscience.
00:18 Ça dépasse les clivages politiques.
00:20 Je rappelle que Jacques Chirac a constitutionnalisé
00:23 l'abolition de la peine de mort.
00:25 Je rappelle que dans d'autres pays, on l'avait fait avant.
00:26 En Italie, ça a été constitutionnalisé en 1947.
00:29 Mais il faut rendre cet hommage à Robert Banater
00:32 d'avoir porté un moment où la France était très hostile.
00:35 Ceci étant dit, moi, j'ai quand même le devoir de dire
00:39 que je ne peux pas réduire la personnalité politique du garde des Sceaux,
00:43 qui a été Robert Banater, uniquement à l'abolition de la peine de mort.
00:46 J'ai été un adversaire résolu de Robert Banater,
00:51 et notamment sur sa politique pénale qui a été mise en place
00:56 dès son arrivée à la chancellerie.
00:58 - Quand vous écrivez "l'ensauvagement de la France", par exemple,
01:01 vous le tenez pour responsable ?
01:03 - Les prémices de tout ce qui est là, aujourd'hui, sous nos yeux,
01:07 sont nés en 1981.
01:08 ...
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