Match Amical -
Mai 1978 -
Comm FRA
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00:00 Bleu de France, voici les jambes auxquelles vous vous frotterez dans 20 jours.
00:03 Elles sont hongroises, comme ses visages, souriants et détendus.
00:07 Il reste trois semaines, le temps est donc au politesse,
00:15 et pour commencer, les présentations.
00:17 Goujdar, abattre, car c'est le gardien.
00:22 Mezaros, sa doublure.
00:29 Nilazi, le chef d'orchestre.
00:31 Rab, milieu, côté gauche.
00:36 Coxis, il surveillera Berdol ou Lacombe.
00:41 Kereki, le libéraux.
00:45 Balint, stopper, numéro 2.
00:52 Olas, doublure de Nilazi.
00:59 Torok, il aura l'oeil sur Six.
01:01 Zombori, ailier ou milieu.
01:05 Pinter, le poumon.
01:09 Martos, un des deux arrière-droits.
01:13 Fazekas, le capitaine.
01:18 Chapeau, milieu, réserviste.
01:27 Poustail, numéro 2, à l'aile droite.
01:29 Torokchik, l'homme de Rio.
01:33 Thoth, en face de Rocheteau ou Rouillet.
01:38 Et Nagy, le joker.
01:44 C'est dans ce décor champêtre qu'ont séjourné cette semaine les sélectionnés Magyars.
01:51 L'Andersheim, une centaine d'âmes, 25 km à l'ouest de Strasbourg.
01:56 Les Hongrois ont fait de ce petit coin d'Alsace leur touquet.
01:59 La Hongrie se préparant sur le sol de France,
02:03 une manière peut-être de mieux s'acclimater aux tâches futures.
02:06 Quelle a été la réaction de vos Hongrois
02:09 quand vous avez su que vous tombiez dans le groupe de la France ?
02:11 Tout le monde dit que c'était le plus difficile groupe
02:17 dans la championnat du monde,
02:19 parce que toutes les quatre équipes sont de la même force
02:22 et pas de grande différence entre la France et l'Italie,
02:25 l'Hongrie et la France, et même l'Argentine et l'Hongrie.
02:29 Vous avez fait la grimace ?
02:32 Oui.
02:33 C'est très difficile à jouer,
02:35 mais les résultats pour la Hongrie sont possibles à victoire.
02:40 Il y a une possibilité pour qualifier, pour armer le 8 mailleur.
02:45 Une ambition justifiée si l'on se refait au passé hongrois,
02:50 finaliste à Paris en 1938, finaliste malheureux en 1954 à Berne.
02:53 C'était la première Coupe du monde télévisée,
02:55 et qui ne se souvient pas des Puskas, Coxys et Iducuiti.
02:58 Une équipe qui a marqué son époque
03:00 et qui hissa le football au niveau du grand art.
03:03 Mais en Hongrie aussi, on a connu les années sombres.
03:05 Depuis 1966, comme sa rivale française,
03:07 la sélection nationale hongroise manqua le rendez-vous mexicain de 1970
03:11 et celui de 1974 en Allemagne.
03:14 Les Hongrois n'ont pas complètement rompu avec le passé,
03:17 puisque ce monsieur, au tour de taille bien portant,
03:19 n'est autre que Lantos.
03:21 L'entraîneur adjoint aujourd'hui, il était en 1954
03:24 l'arrière-gauche de la fameuse équipe hongroise.
03:26 Alors, la Hongrie 78 a-t-elle encore quelques points communs
03:29 avec l'équipe de 1954 ?
03:31 À 24 ans d'intervalle, permettez-moi de ne pas faire de comparaison,
03:37 je peux dire que notre équipe est bonne
03:39 et qu'elle est consciente de ce qu'elle a à faire.
03:41 Voilà, deux ans et demi qu'elle est réunie
03:43 et elle se prépare sérieusement.
03:48 L'équipe sans soliste met Tibor Nilazi, numéro 8, et mieux encore.
03:51 Chef d'orchestre de Ferencvaros et de la sélection nationale,
03:54 il est considéré comme le platini hongrois.
03:56 Grand, à 1,89 m, 25 sélections et 17 buts,
04:00 c'est donc un milieu très offensif.
04:02 Andras Toročík, c'est l'enfant terrible du football hongrois.
04:08 Il manie cigarette, whisky et petite pépée
04:10 avec autant d'extérité que le ballon.
04:12 Mais il s'est mis au vert, à l'approche du mondial.
04:15 Attaquant de pointe, il aime surtout partir de loin
04:17 avant de slalomer et ajuster.
04:19 Enfin, Fazekas complète ce triomètre.
04:22 A 31 ans, il est un des joueurs les plus capés du football hongrois.
04:25 70 sélections, 10 ans de présence et le brassard de capitaine.
04:29 Argentine, Italie, France,
04:33 est-ce que vous pouvez nous classer vos difficultés ?
04:35 Premièrement, l'Argentine, elle sera très difficile à jouer chez elle.
04:42 Devant son public, c'est bien connu.
04:43 En plus, elle possède de solides arguments techniques.
04:47 L'Italie, c'est un autre gros morceau,
04:49 mais je n'écarte pas la possibilité d'un match nul.
04:52 Encore faudra-t-il franchir sa défense toujours bien groupée.
04:55 La France, c'est un peu comme notre Hongrie,
05:01 valeurs techniques, jeux variés et bon spectacle.
05:04 Encore une partie difficile
05:06 où nous serons obligés de nous donner au maximum.
05:10 Le village est en fête, les cuivres astiquées,
05:12 pour accueillir dignement deux qualifiés du Mondial.
05:15 La Hongrie, bien sûr, qui trouve en face d'elle la Tunisie,
05:22 les Africains du Nord ayant préparé leur campagne française dans la région.
05:26 C'est la fête sur tous les plans,
05:28 car si le gazon vous paraît uniformément,
05:30 c'est parce que vous êtes en train de jouer.
05:33 C'est la fête de la France,
05:34 qui est la plus grande fête de la France.
05:37 Car si le gazon vous paraît uniformément vert,
05:39 c'est qu'il s'agit d'herbes synthétiques,
05:42 installation inaugurée en la circonstance.
05:44 Les Rouges Hongrois attaquent ici par leur numéro 5, Zombori,
05:48 mais butent sur les Blancs tunisiens, qui jouent sérieusement
05:52 et qui font preuve de beaucoup d'habileté.
05:54 Match en 2 fois 25 minutes,
05:57 c'est-à-dire plutôt un galop d'entraînement sur un sol sans faux rebonds,
06:01 ce qui facilite le jeu au sol.
06:03 Temim, ici pour la Tunisie,
06:05 a un premier avantage à la Tunisie.
06:07 Le buteur tunisien est professionnel en Arabie saoudite.
06:11 1 à 0 sur ce nouveau tableau d'affichage,
06:14 télécommandé par l'arbitre.
06:15 Quant aux Hongrois, ils s'activent avec Zombori.
06:18 Ici à gauche, Nielhazi, un centre pour Pinter,
06:21 qui échoue sur le gardien.
06:23 Barotti, le Hidalgo hongrois, est perplexe.
06:26 Il devait quitter son siège en cours de jeu
06:28 pour aller espionner l'Italie à Rome, puis la France à Lille.
06:31 Et il devait bien sûr manquer ici cette tentative de Zombori,
06:35 qui repousse une fois de plus.
06:37 1 à 0 à la mi-temps et 25 minutes seulement
06:40 pour que les Hongrois fassent meilleure contenance.
06:43 Le ballon pour le numéro 9, Tarokchik,
06:46 Nielhazi, qui manque,
06:48 mais qui obtient ici un pénalty très généreux.
06:51 Tarokchik le frappe trop au centre
06:54 et Atouga, qui a fait son entrée, n'est pas surpris.
06:57 en ce moment.