Christophe, l'une des victimes de l'attaque à la Gare de Lyon à Paris le samedi 3 février, est sorti de l'hôpital ce lundi. Il raconte comment il a sauté sur l'agresseur pour mettre fin à ses actes.
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00:00 Risquer sa vie pour une inconnue, Christophe l'a fait sans réfléchir lors de l'agression au couteau à la gare de Lyon samedi dernier.
00:07 Quatre jours plus tard, il est encore très choqué.
00:09 Quand je me suis levé, je pleurais. Je pleurais.
00:14 Le week-end dernier, Christophe devait partir au ski avec un ami.
00:17 Le quinquagénaire entre dans la gare de Lyon et prend un escalator.
00:20 Il remarque un sac à dos qui traîne. Il se méfie.
00:23 Je m'aperçois qu'il y a une personne avec un couteau qui cherche à agresser d'autres personnes.
00:28 Armé d'un couteau avec une grande lame et un marteau, je me dis que je ne sais pas comment je vais m'en sortir.
00:34 Un homme réussit à faire tomber l'agresseur au sol. C'est à ce moment précis que le jeune retraité décide d'intervenir.
00:39 Je n'ai pas réfléchi. Je lui ai sauté dessus. Je sens la pointe de son couteau qui me rentre dans le cou.
00:46 Je tiens la lame du couteau pour être sûr d'avoir une bonne prise. Je ne sens même pas que mon doigt est entaillé.
00:53 Christophe est aidé par deux autres personnes. Avec l'adrénaline, il ne ressent pas la douleur.
00:57 Une fois l'agresseur maîtrisé, il est pris en charge par les secours.
01:00 Je ne réalisais pas que la pointe était rentrée aussi profondément, que c'était à quelques centimètres de la carotide.
01:06 Et que là, s'il m'avait percé la carotide, j'étais mort.
01:09 Christophe a subi deux opérations au cou et à la main. Il pointe le manque de soutien depuis sa sortie de l'hôpital, notamment de la part des autorités.
01:16 J'ai fait mon devoir. J'ai fait ce qui me semblait juste, comme le monsieur un peu plus âgé que moi.
01:22 Mais oui, j'attendais quand même à ce qu'il y ait un peu de reconnaissance.
01:27 Malgré tout, Christophe est content de s'être interposé.
01:30 Oui, j'ai sauvé des vies, ça j'en suis sûr. Je ne regrette pas. Je ne vais pas me qualifier de héros.
01:36 Non, c'est juste ce qu'il y avait à faire.
01:39 Placé en détention provisoire, l'agresseur voulait s'en prendre à des Français, selon le parquet.