Amélie Oudéa-Castéra est auditionnée à l'Assemblée nationale devant la commission des Affaires culturelles et éducatives.
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00:00 C'est une audition bien particulière que nous faisons aujourd'hui, tant la situation est totalement inhabituelle et pour dire le vrai assez critique.
00:07 Le périmètre déraisonnablement élargi de votre ministère,
00:11 les polémiques qui ont accompagné vos premiers pas dans un ministère qui vous est inconnu et dans une fonction politique récente pour vous,
00:18 la succession d'un ministre devenu le premier qui vous a laissé une feuille de route qui ne porte pas votre marque,
00:24 la grève récente et celle qui s'annonce, les bruits qui courent sur votre possible départ du ministère,
00:31 tout cela rend extrêmement difficile, pour ne pas dire impossible, votre tâche dans un ministère réputé difficile. Et pourtant,
00:38 jamais l'école n'a eu autant besoin d'une action forte, d'une ligne claire et surtout de la restauration de la confiance de la nation,
00:46 confiance qui s'érode un peu plus à chaque évaluation internationale,
00:49 sur le niveau de nos élèves en français et en mathématiques,
00:54 discipline fondamentale,
00:56 évaluation qui nous relègue à des niveaux humiliants par rapport au pays de l'OCDE.
00:59 La mise en place,
01:02 espérée mais déjà contestée du choc des savoirs,
01:04 suppose de la détermination et du savoir-faire.
01:07 Le contexte est rendu encore plus difficile par les suppressions de classes très nombreuses en milieu rural,
01:13 qui soulèvent un peu partout dans notre pays la colère des parents, des enseignants et des élus locaux.
01:18 Mes collègues évoqueront sans doute ce sujet.
01:21 Nous avons entendu votre feuille de route, Madame la Ministre, mais comme vous le savez, tout est dans la capacité de l'exécution.
01:28 Alors, Madame la Ministre, comment comptez-vous rétablir le dialogue avec les enseignants ?
01:33 Comment comptez-vous empêcher que ne renaisse une opposition entre le public et le privé,
01:38 que vos déclarations ont malheureusement contribué à relancer, sans doute malgré vous ?
01:43 Alors, je vous pose directement la question.
01:45 Madame la Ministre, pensez-vous être à même de pouvoir exercer votre fonction ministérielle ?