Dernier numéro avant un repos bien mérité, votre présentatrice Floriane Jeannin part en congé maternité !
Au programme de ce numéro, on retrouvera Marie-Estelle Dupont pour son dernier ouvrage “Être parents en temps de crise - Comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants”. Un livre bilan des périodes de crise que nous avons vécu depuis le Covid, avec nos enfants et nos familles, mais aussi un guide pour retrouver le chemin du bon sens dans nos vies bouleversées.
Et puisque le quotidien est fou, pourquoi ne pas trouver des ressources pour mieux l’organiser ? C’est ce que proposent Solveig et Pierre-Emil, les fondateurs de “merlinstruction”. Dans cette chronique consommation, ils vous proposent de découvrir un kit d’outils complets inspiré de Montessorie comprenant un routinier, un semainier, un modèle de suivi d'habitudes, un calendrier annuel, une Ligne de vie et de nombreuses cartes d'activités. Pour toute la famille, pour construire un quotidien plus uni et plus ordonné tous ensemble.
En conclusion de cette émission, vous retrouverez la chronique lecture avec "Chouette un livre" et "123 loisirs", avec pour ce numéro, une bande dessinée sur la vie d’une pilote inspirante par son courage, Caroline Aigle, et un guide de 25 tableaux pour apprendre à regarder l’art.
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Retrouvez tous les liens des objets présentés ci-dessous :
Les livres :
https://www.chouetteunlivre.fr/archive/2023/09/20/jean-francois-vivier-caroline-aigle/
https://123loisirs.com/livre/promenade-au-musee-25-tableaux-pour-apprendre-a-regarder-lart/
https://www.fnac.com/a18118135/Marie-Estelle-Dupont-Etre-parents-en-temps-de-crise
La chronique consommation :
https://merlinstruction.com/fr/products/temps-en-famille
Au programme de ce numéro, on retrouvera Marie-Estelle Dupont pour son dernier ouvrage “Être parents en temps de crise - Comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants”. Un livre bilan des périodes de crise que nous avons vécu depuis le Covid, avec nos enfants et nos familles, mais aussi un guide pour retrouver le chemin du bon sens dans nos vies bouleversées.
Et puisque le quotidien est fou, pourquoi ne pas trouver des ressources pour mieux l’organiser ? C’est ce que proposent Solveig et Pierre-Emil, les fondateurs de “merlinstruction”. Dans cette chronique consommation, ils vous proposent de découvrir un kit d’outils complets inspiré de Montessorie comprenant un routinier, un semainier, un modèle de suivi d'habitudes, un calendrier annuel, une Ligne de vie et de nombreuses cartes d'activités. Pour toute la famille, pour construire un quotidien plus uni et plus ordonné tous ensemble.
En conclusion de cette émission, vous retrouverez la chronique lecture avec "Chouette un livre" et "123 loisirs", avec pour ce numéro, une bande dessinée sur la vie d’une pilote inspirante par son courage, Caroline Aigle, et un guide de 25 tableaux pour apprendre à regarder l’art.
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Les livres :
https://www.chouetteunlivre.fr/archive/2023/09/20/jean-francois-vivier-caroline-aigle/
https://123loisirs.com/livre/promenade-au-musee-25-tableaux-pour-apprendre-a-regarder-lart/
https://www.fnac.com/a18118135/Marie-Estelle-Dupont-Etre-parents-en-temps-de-crise
La chronique consommation :
https://merlinstruction.com/fr/products/temps-en-famille
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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:20 Bonjour à tous, je suis très heureuse de vous retrouver pour ce numéro de février des femmes et des enfants d'abord.
00:26 J'attends un heureux événement pour bientôt, c'est un troisième bébé qui va bien m'occuper.
00:31 Alors il est temps pour moi de vous dire au revoir.
00:33 Pas d'inquiétude, après cette émission, les numéros des femmes et des enfants d'abord seront suspendus pendant quelques mois.
00:39 Retour au début de l'automne.
00:41 Au programme de ce dernier numéro avant le renouveau, donc vous l'aurez compris,
00:46 on retrouvera Marie-Estelle Dupont pour son dernier ouvrage "Être parent en temps de crise, comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants".
00:55 C'est un ouvrage, vous allez le voir dans quelques instants, qui est à la fois le bilan de période de crise que nous avons vécu depuis le Covid,
01:04 avec nos enfants, avec nos familles, mais aussi un guide pour retrouver le chemin du bon sens et du courage,
01:11 pour retrouver aussi du sens dans nos vies qui ont été profondément bouleversées.
01:15 Et puisque ce quotidien est fou, et bien pourquoi ne pas trouver des ressources pour mieux l'organiser ?
01:21 C'est ce que proposent Solveig et Pierre-Emile, les fondateurs de Merlinstruction.
01:26 Dans la chronique "Consommation", ils vous proposent un kit d'outils complet,
01:30 comprenant un routinier, un semainier, un modèle de suivi d'habitude, un calendrier annuel, une ligne de vie également,
01:38 et de nombreuses cartes d'activités librement inspirées de la pédagogie de Montessori.
01:44 Tout est utilisable par toute la famille pour construire un quotidien plus uni, plus ordonné, tous ensemble, le rêve en somme.
01:53 Et c'est d'ailleurs un outil, je le rajoute, qui est adapté aux enfants atypiques.
01:59 Et puis, en conclusion de cette émission, vous retrouverez la chronique lecture avec "Chouette un livre" et "1, 2, 3, loisirs",
02:06 avec pour ce numéro une bande dessinée sur la vie d'un pilote, inspirant par son courage, il s'agit d'une femme, Caroline Aigle.
02:16 Et un guide également de 25 tableaux pour apprendre à regarder l'art et partager cela avec vos enfants.
02:23 Tous les liens sont dans le descriptif de cette vidéo, comme vous en avez l'habitude, c'est juste en dessous.
02:29 Est-ce que vous êtes prêts ? On y va !
02:32 [Musique]
02:39 Bonjour Marie-Estelle Dupont.
02:40 Bonjour Floriane.
02:41 Alors, vous êtes psychologue clinicienne ainsi que psychothérapeute.
02:45 On vous connaît très bien depuis la période du Covid, puisque vous aviez un peu fait la tournée des plateaux pour alerter, sonner l'alarme,
02:52 notamment chez les enfants.
02:54 Et vous revenez aujourd'hui avec un nouveau livre.
02:56 Vous en avez déjà écrit, mais celui-ci c'est "Être parent en temps de crise, comment restaurer l'équilibre psychique de nos enfants".
03:04 C'est chez Guy Trédaniel, éditeur, que vous le sortez.
03:08 Il coûte d'ailleurs, allez, annonçons le prix, 17 euros au "Diable de la Paris".
03:14 C'est un bouquin peut-être à avoir chez soi pour avoir des pistes positives aussi.
03:19 On va en parler juste après.
03:21 Finalement, votre titre, il parle des crises.
03:24 On a l'impression qu'on est tout le temps en crise en France, que ça ne s'arrête jamais.
03:29 Il y a eu, quand on est sorti de celle du Covid, une crise économique.
03:33 On est en pleine crise politique, pourrait-on dire, en ce moment.
03:37 Qu'est-ce que ça a comme effet, toutes ces crises, sur notre quotidien, concrètement ?
03:42 Oui, tout à fait.
03:43 Merci de votre question, parce qu'en réalité, même ma génération, qui a à peu près 40 ans, on n'a de mémoire que de crise.
03:51 C'est-à-dire que depuis qu'on est petit, on entend parler de crise économique, de crise géopolitique,
03:56 de crise politique, de fracture sociale, de crise écologique, de crise sanitaire, de crise climatique.
04:03 Donc, pour les enfants, ce contexte extrêmement anxiogène est assez inquiétant et délétère,
04:12 parce que finalement, il fait régresser, y compris les parents, dans une posture de stupéfaction,
04:18 de sidération ou de résignation et d'indifférence.
04:22 Mais dans tous les cas, ça ne favorise pas la réflexion, l'esprit critique, la pensée, le calme.
04:27 Et on voit bien, comme aujourd'hui, un grand nombre de débats sont confisqués dans la sphère publique
04:32 par une hystérisation de tout et une pensée extrêmement binaire.
04:36 C'est-à-dire, si tu n'es pas pour ça, tu es forcément contre ça.
04:39 Et donc, il devient très compliqué pour nos enfants d'avoir accès à des adultes
04:43 qui débattent sereinement avec des nuances, en se posant des questions.
04:46 Et on a vu, de manière paroxystique pendant le Covid, comment les valeurs étaient inversées
04:50 et comment, finalement, celui qui posait une question était un délinquant.
04:54 Le délinquant, c'est celui qui est impulsif et qui passe à l'acte
04:57 et qui ne réfléchit pas sur les conséquences de ses actes.
04:59 Mais là, le délinquant, c'était celui qui osait dire "Attendez, cette maladie,
05:03 finalement, vous ne croyez pas que la manière dont on la gère va avoir plus de dégâts ? "
05:06 Et aujourd'hui, on le sait avec les chiffres.
05:08 La manière dont on a géré le Covid, il n'y a pas eu de mort du Covid chez les petits.
05:13 Voilà, peut-être une ou deux exceptions près chez des enfants
05:16 qui avaient déjà des pathologies respiratoires très graves.
05:19 Mais finalement, ils sont morts de leurs pathologies chroniques, plus que du Covid lui-même.
05:23 En revanche, on a eu des morts par suicide et on a aujourd'hui des troubles psychologiques
05:28 extrêmement importants, pas seulement en France.
05:30 Au Canada, il y a 300% d'augmentation de la consommation de psychotropes chez les jeunes.
05:34 Donc, on voit bien comment ce climat extrêmement anxiogène qui amène,
05:40 et c'est ce que je dis dans l'introduction du livre,
05:44 à des réponses très uniformisées sur l'ensemble de la société,
05:47 sans distinguer, sans laisser non plus leur part aux parents
05:51 pour s'adapter aux besoins spécifiques de leur enfant en fonction de son stade de développement.
05:59 Finalement, ça va uniformiser la réalité sociale,
06:03 entraver les capacités de réflexion des jeunes qui sont en pleine construction
06:07 parce qu'on les culpabilise et on les infantilise, sidérer la pensée.
06:11 Et finalement, tout ceci a un impact non seulement sur la psyché individuelle,
06:14 mais aussi sur le processus démocratique.
06:17 – Vous dites même, en introduction d'un de vos chapitres,
06:20 qu'on était un peu dans un délire collectif.
06:23 – Oui, tout à fait.
06:24 – On a tous déliré ou alors on s'est tous laissé prendre à ce jeu-là
06:29 et on en mesure les conséquences qu'aujourd'hui ?
06:31 – En fait, quand je dis qu'il y a un délire collectif,
06:33 je ne dis pas que la maladie de la Covid-19 n'existait pas.
06:37 Ce que je dis, c'est qu'il y a eu une sorte de bouffée délirante,
06:40 d'obsessionnalisation de la vie, où tout d'un coup, plus rien n'existait,
06:44 le réel et la santé étaient réduits à un chiffre de circulation viral.
06:48 Et on mettait de côté tous les autres aspects de la santé.
06:51 On voit bien comment les personnes âgées sont mortes de tristesse d'être seules,
06:54 comment les étudiants, comment il y a eu des cancers qui n'ont pas été pris en charge,
06:59 les dépressions, les burn-out des managers qui devaient réorganiser le travail à la va-vite, etc.
07:05 Donc on a redéfini la santé et la vie comme un chiffre de circulation virale
07:11 et des besoins strictement caloriques.
07:13 Et en fait, cette manière de confisquer les besoins humains
07:17 par une espèce de management de la population à la peur
07:21 et au conditionnement et au renforcement positif ou négatif,
07:25 finalement, ça a entraîné un esprit très, très moutonnier chez les gens
07:29 qui, pour ne pas être ostracisés, pour ne pas être pointés du doigt,
07:32 pour ne pas être taxés de complotistes, se rangeaient dans le rang.
07:37 Ça ne veut pas dire qu'ils adhéraient pleinement à tout ce qu'on leur disait,
07:42 mais ça veut dire qu'ils se sentaient impuissants à préserver
07:47 en fait un espace de libre arbitre et de discernement.
07:50 C'est ce que Miloz explique dans "La pensée captive"
07:52 à propos des démocraties populaires d'Europe.
07:54 Il dit très bien "la plupart des citoyens ne croient pas à ce qu'ils récitent,
07:59 mais s'ils ne récitent pas la liturgie,
08:02 ils sont condamnés de mort sociale finalement.
08:05 Et donc si on n'adhère pas à la doxa du régime en place,
08:09 on perd tout, on perd son image sociale,
08:12 on perd finalement sa crédibilité auprès de ses enfants
08:14 parce que les enfants entendent le contraire à l'école, etc.
08:17 Donc il y a une espèce d'emprise qui se fait
08:20 avec un énorme chantage à la peur, à la peur de l'ostracisation.
08:24 Et on voit bien comment là encore, il y a une impasse démocratique
08:27 qui verse vers une forme de totalitarisme qui ne dit pas son nom,
08:31 avec tout ce que ça implique sur le moral des gens,
08:35 cette résignation, finalement aussi un abstentionnisme
08:40 qui va grandir parce qu'il y a une telle déconnexion
08:44 entre la sphère politique et la sphère de la vie réelle des individus.
08:48 Et puis toutes les dérives de l'intrusion de l'État dans l'intimité.
08:51 Et ça joue sur la psyché individuelle, mais ça joue aussi effectivement
08:55 sur la psyché collective et sur les capacités notamment
08:57 de la jeune génération à se projeter avec confiance dans l'avenir
09:01 parce que finalement ils se sentent un peu dépossédés
09:03 de leur existence avant même qu'elle ait commencé.
09:05 Et quand on leur dit pour être un citoyen, pour être un bon citoyen,
09:09 tu dois faire tout l'inverse de ce que tu as besoin de faire
09:12 pour être un adulte équilibré en bonne santé, c'est-à-dire
09:14 reste chez toi, ne va pas en cours, ne sors pas, ne fais pas de sport,
09:17 ne reste derrière un écran. On les rend addicts aux écrans,
09:20 on les rend dépressifs. Et donc bien évidemment, j'ai voulu
09:23 tirer la sonnette d'alarme et j'ai voulu aussi, après avoir tiré
09:26 la sonnette d'alarme pendant trois ans, redonner un message d'espoir
09:28 aux parents en leur disant, si on fait déjà à nos parents
09:31 tout ce qu'on peut faire, ça ira beaucoup mieux.
09:33 Exactement, il y a une grosse partie quand même qui est consacrée
09:36 aux solutions à veiller à venir. Ce qui est un peu fou dans cette crise
09:39 sanitaire, c'est qu'on a l'impression que, et d'ailleurs ça a été
09:42 un de vos combats, qu'on a mis un temps infini à connaître
09:46 mais surtout à reconnaître les effets délétères que ça a eu
09:49 sur les enfants. Et ça, c'est un vrai vrai sujet qui nous interloque,
09:53 notamment dans les femmes et les enfants d'abord.
09:55 Oui, parce qu'aujourd'hui, on est dans une société qui est régie
10:01 par le chiffre. C'est-à-dire que la parole clinique, la parole de terrain,
10:08 la parole du médecin qui est au chevet du malade et qui observe
10:12 ou du psychologue qui voit dans son cabinet, n'aura de valeur
10:17 que deux ans plus tard, quand des études longitudinales
10:20 auraient eu la bonté de se pencher sur une question qui a été soulevée
10:25 ou qui, voyant les données de l'assurance maladie,
10:27 rapportaient une augmentation de 300% de la consommation, par exemple,
10:31 du Prozac, pour ne parler que des antidépresseurs,
10:35 puisque je ne vous parle même pas des amphétamines,
10:37 des antipsychotiques et des anxiolytiques qui ont été prescrits
10:41 à la va-vite, faute de pouvoir prendre en charge de manière thérapeutique
10:45 ces jeunes qui allaient mal. Quand on voit ces statistiques,
10:49 on commence à s'interroger, à dire "on va peut-être faire des études
10:51 pour comprendre s'il y a un lien". Mais une fois qu'on a les chiffres,
10:54 c'est qu'il est trop tard et que le mal est fait.
10:57 Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on est sous l'emprise et sous l'empire
11:02 du chiffre. C'est-à-dire que seul le chiffre compte
11:04 et on a délaissé la proie du vivant pour l'ombre des algorithmes.
11:09 C'est ce que dit très bien Roland Gori dans "La fabrique de nos servitudes".
11:12 Et cette toute-puissance de l'algorithme, finalement,
11:15 est extrêmement déshumanisante, parce qu'on passe à côté de la réalité.
11:20 Et s'il n'y a pas de subvention pour une étude sur tel ou tel problème,
11:24 cette réalité n'existera pas. Ce qui n'est pas quantifiable aujourd'hui
11:27 n'existe pas. Donc on est tellement dans une société du chiffre
11:31 que finalement, tout ce qui n'est pas chiffrable de manière statistique
11:36 est nié. Donc bien évidemment que non, on a parlé dans le désert
11:41 pendant deux ou trois ans jusqu'à ce que finalement, tous les chiffres
11:44 acceptent que oui, il y a un problème et que oui, la jeune génération va mal.
11:48 – Et dans cette mesure, votre livre tire un parfait bilan.
11:51 Vous parlez d'un des symptômes du mal-être des enfants,
11:55 c'est au niveau du toucher. Et vous expliquez que le toucher,
11:59 c'est fondamental, notamment pour les enfants. Pourquoi ?
12:02 – Oui, alors en fait, on est dans une société où on se touche
12:08 de moins en moins parce qu'il y a une virtualisation de l'existence,
12:12 parce que finalement, la technologie a pris la place du lien.
12:17 Il y a 50 ans, finalement, les liens sociaux, les liens familiaux,
12:20 les liens affectifs étaient extrêmement importants.
12:23 Ils étaient même vitaux en fait, l'entraide dans un village,
12:27 c'était vital pour que la société fonctionne.
12:29 Et en fait, la technologisation progressive de la vie a désincarné un peu la vie.
12:36 Maintenant, les choses sont beaucoup plus virtuelles, tout est numérisé.
12:39 Et notamment chez les personnes vulnérables, c'est-à-dire les enfants
12:44 et les personnes âgées, cette perte de toucher est une perte directe
12:48 et majeure de qualité de vie. C'est-à-dire qu'on sait qu'un enfant
12:50 qui n'est pas bercé, qui n'est pas cajolé, qui est simplement nourri et changé,
12:54 risque de faire une dépression du nourrisson.
13:00 C'est des syndromes d'hospitalisme qui ont été très bien décrits
13:02 dans les orphelinats anglais après la seconde guerre mondiale
13:04 où les nœurs s'étaient débordés. Donc une fois le bébé nourri,
13:07 il était reposé tout de suite, il n'avait pas de chaleur humaine.
13:10 Et en fait, on est dans une société moderne qui oublie complètement
13:14 qu'on est des mammifères et que la survie de l'espèce dépend de ce lien,
13:17 dépend de ce contact et que l'immunité, aussi bien que le psychisme,
13:21 ne vont bien. Finalement, notre immunité ne se développe
13:25 comme notre cerveau ne se développe que grâce à ces interactions précoces.
13:28 C'est pour ça que moi, j'étais obligée de rappeler aux parents que,
13:31 oui, à la maison, il fallait continuer à faire des câlins à leurs enfants.
13:34 Alors, ça me valait d'être traitée de criminelle, mais dans la mesure
13:37 où mes propos sont appuyés sur des années de travail,
13:42 je sais que ce n'était pas un appel au crime que de dire aux mamans
13:45 de continuer à faire des câlins à leurs enfants.
13:47 Mais on a perdu ce bon sens, en fait. Ce bon sens essentiel que,
13:51 si on ne se touche pas, si on est dans une déprivation affective,
13:54 l'enfant est plus enclin au mal-être, l'enfant est plus enclin à la tristesse,
13:58 mais l'enfant est aussi plus enclin à la manipulation
14:02 et à tomber sous l'emprise de personnes, par exemple...
14:06 - Qui vont lui apporter une forme d'attention.
14:08 - Voilà, exactement. Qui vont le manipuler, mais parce que, lui,
14:10 ça va lui permettre d'avoir le sentiment qu'on fait attention à lui,
14:13 qu'on s'intéresse à lui.
14:15 - Le toucher, c'est un peu essentiel aussi pour les personnes âgées.
14:17 D'ailleurs, vous le mentionnez, sinon il y a un vrai syndrome
14:20 de glissement qui s'installe très, très rapidement,
14:22 jusqu'à une faim plus ou moins provoquée pendant la période Covid.
14:27 Vous parlez un peu de politique, même dans votre ouvrage.
14:30 Vous pointez le rôle des institutions et de l'Europe.
14:34 C'est curieux quand même de se dire qu'on a des grandes structures
14:39 comme ça qui influent à ce point dans la vie et la sphère intime
14:43 et privée des gens.
14:44 - Oui, le but du livre, c'était aussi de donner des clés sociopolitiques
14:49 aux gens pour comprendre, pour dézoomer, sortir de ce rapport
14:54 très immédiat à la réalité, où on a été dans l'urgence sans arrêt
14:59 pendant deux ans, ce qui confisquait la possibilité de penser,
15:02 et de se demander comment ce qui est arrivé a été rendu possible
15:06 depuis 40 ans.
15:07 Et en fait, on voit bien comment, progressivement,
15:09 toute la souveraineté sur tout un tas de sujets,
15:11 notamment la santé, mais aussi l'éducation nationale,
15:15 les programmes scolaires, etc.
15:17 Ça a été finalement confisqué.
15:19 Donc nous, en démocratie, on vote pour élire des représentants,
15:23 mais finalement on s'aperçoit que c'est une enveloppe vide
15:26 et que ces représentants ne peuvent choisir souvent
15:29 qu'entre deux mauvaises solutions, parce qu'in fine,
15:31 les décisions sont prises par des entités supranationales.
15:33 Alors, il y a Bruxelles, il y a l'OMS, mais il y en a plein d'autres.
15:36 Et finalement, on s'aperçoit que les détails les plus intimes
15:39 de notre vie quotidienne sont parfois régi par des gens
15:42 qu'on n'a jamais vus, qu'on n'a jamais élus,
15:44 et qui peuvent décider, et ça c'est le fait de…
15:47 Alors, il est vrai que l'Union Européenne, actuellement,
15:49 et notamment avec Ursula von der Leyen, fonctionne vraiment
15:51 comme un empire, où quelqu'un qu'on n'a jamais élu
15:53 peut décider, parce qu'elle en a envie, qu'elle va nous imposer une taxe,
15:57 ce qui normalement n'est pas possible.
15:59 Et donc, c'est vrai que cette porosité de notre démocratie
16:03 à l'emprise d'institutions supranationales,
16:06 d'entités supranationales et de lobbying très puissants,
16:09 c'est quelque chose dont on n'a pas toujours conscience,
16:12 et je pense que nous, les parents, on a besoin de s'en rendre compte aussi
16:15 pour être moins surpris et sidérés de la manière dont parfois
16:19 notre autorité parentale, pardon, est confisquée.
16:22 Et c'est ce que je dis dans l'introduction,
16:24 ça s'est joué pendant la crise sanitaire, mais en fait,
16:26 ça fait 30 ans que ça se joue dans les programmes scolaires,
16:28 dans la manière dont on nous raconte l'histoire,
16:30 dans la manière dont aujourd'hui on réécrit la biologie, etc.
16:33 – Le savoir, c'est le pouvoir, en effet.
16:35 Le titre de votre ouvrage, c'est "Être parent en temps de crise",
16:38 pourtant on se rend compte qu'un plus grand nombre d'individus
16:42 à chaque année qui passe, renoncent totalement à ce rôle parental.
16:47 Est-ce que, selon vous, c'est lié aussi à toute cette époque
16:51 et à cette cascade de conséquences que nous venons de décrire ?
16:56 – Est-ce que vous parlez du fait que des parents démissionnent ?
16:59 Ou est-ce que vous parlez du fait que les jeunes ne se projettent plus
17:01 dans la grossesse et dans la parentalité ?
17:03 – Non, de moins en moins de parents,
17:05 d'une baisse de la fertilité et des naissances.
17:07 – Alors, il y a plusieurs facteurs, j'en parle dans le livre.
17:10 Le premier facteur, et d'ailleurs qui est le même,
17:13 qui a expliqué l'adhésion de la majorité aux demandes des pouvoirs publics,
17:19 c'est la baisse de la spiritualité.
17:21 On sait bien que moins il y a de sacrés,
17:23 moins il y a de spiritualités qui fédèrent une population.
17:27 D'abord, plus le besoin de croire qui est inné chez l'individu
17:31 va se déplacer facilement sur un narratif bien ficelé,
17:35 et plus les gens vont adhérer à n'importe quelle autre croyance
17:38 qui va venir combler leur besoin de certitude
17:41 dès lors qu'ils n'ont plus d'espérance dans une transcendance.
17:44 Et donc là, on va croire à la médecine, à la technologie, au soja, au vaccin,
17:48 à ce qu'on veut.
17:49 Et puis, cette perte de spiritualité,
17:52 elle s'accompagne aussi d'une moindre projection.
17:55 La projection dans la filiation et dans l'idée que finalement,
17:58 la transmission est une valeur très importante
18:01 et beaucoup plus présente chez les peuples qui sont croyants
18:04 que chez les peuples qui sont dans une idéologie progressiste,
18:07 où finalement, on est ratatiné sur un narcissisme assez mortifère
18:11 et où toute la notion de contrainte et de frustration
18:14 inhérente à l'éducation d'un jeune enfant,
18:16 a fortiori dans un monde où en général,
18:18 les deux parents travaillent très vite,
18:20 donc la maman est au four et au moulin,
18:22 elle s'occupe d'un bébé mais en même temps,
18:24 elle doit gagner de l'argent, ce qui est physiquement très éprouvant.
18:27 Ça n'aide pas les jeunes à se projeter, bien évidemment.
18:30 Et quand on vous raconte en plus que le climat va tous nous tuer
18:37 et que faire un bébé pollue et que ça tue des arbres,
18:40 on vous décourage encore un peu plus.
18:42 Donc, si vous voulez, les jeunes aujourd'hui,
18:44 à leur corps défendant, ont quand même peu de messages
18:47 et c'est pour ça que j'essaie d'en donner dans le livre,
18:49 qui leur donnent envie de se projeter là-dedans.
18:51 Voilà, parce qu'il y a la crise écologique, encore une fois,
18:54 il y a la crise économique,
18:56 il y a toute cette perte des valeurs où finalement,
18:58 entre la contrainte que ça représente,
19:01 l'envie de ne pas trop se frustrer parce que finalement,
19:03 on est un peu des ados attardés et qu'il faut jouer sans entrave,
19:07 tout ça n'aide pas.
19:10 Si vous ajoutez à ça la complexité aujourd'hui
19:13 des rapports entre les hommes et les femmes
19:15 et la manière dont justement l'idéologie progressiste
19:18 a divisé et a monté les hommes contre les femmes,
19:21 c'est-à-dire qu'on ne veut plus accepter
19:23 qu'on est interdépendants et complémentaires,
19:25 on veut chacun être tout puissant dans notre coin.
19:27 Mais si on est chacun tout puissant dans notre coin,
19:29 d'abord on est tout impuissant et on est épuisé,
19:31 et puis surtout on n'est plus en lien.
19:34 Et un bébé est d'abord et avant tout le fruit d'un lien,
19:38 à moins d'avoir carrément basculé dans le délire
19:40 qu'un bébé est un joujou qu'on va choisir
19:43 sur un catalogue pour se faire plaisir.
19:45 Mais on ouvre un autre débat.
19:47 Absolument. Vous dites quelque chose de très joli
19:49 sur les bébés en note d'introduction de votre ouvrage.
19:54 Les bébés vous aident, ce qu'il y a de plus sacré,
19:57 de plus précieux et de plus beau.
19:59 Les lecteurs savent où ils mettent leurs pieds avec vous
20:02 quand ils ouvrent l'ouvrage.
20:04 Quand on s'intéresse à la deuxième partie de votre titre,
20:08 malgré tout "Restaurer l'équilibre psychique de nos enfants",
20:12 finalement, quelles sont les clés que vous recommandez aujourd'hui ?
20:17 Qu'est-ce qu'on peut faire de simple
20:20 pour mettre en œuvre plus de bien-être au quotidien
20:22 et chez nos enfants ?
20:24 Je pense que la chose la plus simple qui est à la portée de tout,
20:28 c'est de s'informer sur les stades de développement de l'enfant,
20:31 sur ce qu'est un enfant.
20:33 Un enfant n'est pas un adulte.
20:35 On est dans une société qui veut gommer la différence des sexes,
20:37 mais qui veut aussi gommer la différence des générations.
20:40 Je rappelle aux parents, dans un livre qui n'est pas très épais,
20:45 les stades de développement de l'enfant,
20:47 les stades d'éveil de l'intelligence,
20:49 la représentation du mal-être en fonction des âges,
20:52 comment un adolescent peut exprimer un mal-être,
20:54 comment un bébé peut exprimer un mal-être,
20:56 et surtout, quelle est notre fonction parentale ?
20:58 Tout ça, ça a été étudié depuis très longtemps
21:02 par des pédiatres, par des psychologues.
21:04 C'est quelque chose auquel on n'a pas forcément le temps d'avoir accès
21:07 avant d'avoir son premier enfant.
21:08 On n'a pas tous fait un master de psychologie
21:10 ou des études de pédiatrie avant d'être parent.
21:13 Et finalement, la connaissance, c'est aussi du répit.
21:18 Quand on sait qu'à tel stade de développement,
21:20 c'est normal que l'enfant ait telle réaction,
21:22 quand on sait que notre fonction parentale,
21:24 c'est de lui présenter la réalité par petits morceaux assimilables
21:27 et pas tout d'un coup,
21:29 on se sent plus légitime dans le cadre qu'on pose,
21:32 on se sent plus légitime dans les interdits qu'on pose,
21:35 on se sent plus légitime aussi dans les interdits qu'on bouscule.
21:38 Quand on dit "oui, on lui impose ça, mais pour moi,
21:40 ce n'est pas ok parce que je sais que ça va lui poser des problèmes,
21:43 donc j'en refuse".
21:44 Et c'est moi, sa mère, qui prends les décisions concernant sa santé
21:48 et ses personnes d'autres, ou son père.
21:51 Et dans tous les cas où c'est possible,
21:54 les deux ensemble, évidemment, deux concerts.
21:56 Donc je rappelle les stades de développement,
21:58 je rappelle ce que c'est que la fonction parentale
22:00 et puis je donne des clés aux parents aussi,
22:02 pour leur dire "oui, le monde vous envoie
22:05 beaucoup de messages anxiogènes, mais en réalité,
22:08 votre enfant a besoin de choses assez simples pour aller bien.
22:11 Le psychisme a toujours besoin des mêmes choses,
22:14 de repères, de cadres, etc.
22:16 Et pour développer sa confiance, votre enfant n'a pas besoin
22:18 que vous ayez les réponses à tout, ou que vous ayez la main sur tout.
22:21 Du moment qu'il voit que vous êtes de son côté
22:23 et que vous réfléchissez avec lui,
22:25 qu'est-ce que ça te fait, qu'est-ce que t'en fais,
22:27 comment t'aurais fait dans cette situation,
22:29 que vous passez du temps avec lui,
22:31 que vous le protégez de certaines choses,
22:33 et notamment des images très sidérantes
22:36 qu'il peut voir dans l'actualité sur les écrans,
22:39 votre enfant peut quand même se construire.
22:42 Il faut quand même se rappeler qu'on est le premier rempart
22:45 et la première nourriture affective de notre enfant.
22:48 Quand on s'en rappelle et qu'on a quelques notions
22:50 de psychologie du développement,
22:52 c'est assez étonnant à quel point l'enfant
22:55 de lui-même pousse et va vers ce qui est bon pour lui.
23:00 Et Maria Montessori l'avait très bien observée.
23:03 En général, il y a des périodes sensibles
23:05 où l'enfant va aller chercher, va répéter
23:08 pendant des heures une tâche
23:10 jusqu'à ce qu'il l'ait complètement assimilée.
23:12 Alors nous, on se demande pourquoi il répète éternellement
23:14 la même tâche, tout d'un coup il va passer
23:16 complètement à autre chose, ça ne l'intéresse plus.
23:18 Mais c'est vraiment en répétant qu'il prend confiance en lui
23:20 et qu'ensuite il va développer ses compétences sociales
23:22 parce qu'une fois qu'il a confiance en lui,
23:24 il ose aller vers les autres.
23:26 Je rappelle un peu tout ça dans le livre
23:28 pour redonner confiance aux parents
23:30 parce qu'on les a beaucoup muselés,
23:32 on nous a beaucoup dit que nous on ne savait pas
23:34 et que l'État savait mieux que nous.
23:36 Et on a aussi fait un travail,
23:38 parce que le travail qu'on fait n'est pas quantifiable,
23:40 donc aujourd'hui il n'est pas considéré,
23:42 mais si on y pense, c'est quand même les parents
23:44 qui détiennent l'équilibre psychique
23:46 de la société de demain.
23:48 - Bien sûr.
23:50 - Voilà.
23:52 - Avec tout ce qu'il y a de merveilleux à découvrir
23:54 et rien de tel qu'un enfant pour faire un parent.
23:56 D'ailleurs, c'est toujours bon de le rappeler.
23:58 Merci beaucoup Marie-Estelle Dupont.
24:00 Je rappelle votre ouvrage "Être parent,
24:02 un temps de crise, comment restaurer
24:04 l'équilibre psychique de nos enfants".
24:06 C'est aux éditions Guy, Tré, Daniel.
24:08 Merci encore d'être venue sur le plateau
24:10 des femmes et des enfants d'abord.
24:12 - Merci à vous.
24:14 - Place maintenant à la chronique consommation.
24:16 On va, avec Pierre-Emile et Solveig,
24:18 présenter des outils,
24:20 vous allez le voir,
24:22 pour vous aider à organiser le quotidien
24:24 qui est quand même malgré tout un peu fou
24:26 même quand on a mis plein de belles choses en place.
24:28 Organiser le temps en famille
24:30 et même avec les enfants
24:32 dès le plus jeune âge
24:34 ou même avec des enfants atypiques.
24:36 Vous allez le voir.
24:38 Place à la virgule et on continue sur les femmes
24:40 et les enfants d'abord.
24:42 [Musique]
24:44 Un peu d'organisation
24:50 dans un monde un peu fou
24:52 ou dans un quotidien où on est souvent débordé
24:54 qui n'en rêve pas.
24:56 Eh bien, figurez-vous que c'est ce que Solveig
24:58 et Pierre-Emile proposent
25:00 car ils ont entendu très fort vos demandes,
25:02 enfin mes demandes aussi.
25:04 Bonjour Solveig et Pierre-Emile.
25:06 - Bonjour Floriane.
25:08 - On est ravis de vous recevoir
25:10 sur Skype, dans les femmes et les enfants d'abord.
25:12 Vous êtes les fondateurs de Merlinstruction.
25:14 Vous allez nous dire tout de suite
25:16 de quoi il s'agit. Vous avez deux enfants.
25:18 Est-ce que vous pouvez nous présenter
25:20 votre entreprise en quelques mots ?
25:22 Le principe propose sur trois axes.
25:24 C'est organiser,
25:26 instruire, unir.
25:28 Vaste programme et très beau
25:30 programme également. Vous allez nous en dire plus
25:32 maintenant. - Alors Merlinstruction,
25:34 c'est une entreprise que nous avons développée
25:36 cette année pour développer des outils de gestion
25:38 afin de soutenir les parents
25:40 dans la logistique familiale
25:42 et en intégrant les parents
25:44 et les enfants ensemble.
25:46 Donc notre premier set,
25:48 notre premier produit est un set de planificateurs
25:50 pour toute la famille.
25:52 - Alors justement, vous dites
25:54 dans la présentation de votre site,
25:56 alors je rappelle aux téléspectateurs
25:58 que tous les liens pour retrouver
26:00 Merlinstruction ainsi que ce qui va
26:02 nous être présenté, c'est juste en dessous
26:04 dans la bio sur Youtube. Vous en avez
26:06 l'habitude. Je n'oublie jamais les petits
26:08 liens donc n'hésitez pas à aller le consulter.
26:10 Vos méthodes, vous dites,
26:12 sont librement inspirées
26:14 de la méthode Montessori.
26:16 Il y a souvent beaucoup d'a priori
26:18 quand on dit Montessori, les gens se disent
26:20 "Oh là là, de quoi il s'agit-il ? Ça a l'air un peu compliqué ce truc."
26:22 Est-ce que vous pouvez nous dire en quelques mots
26:24 de quoi il s'agit ?
26:26 - Mais tout à fait, et je comprends
26:28 parce qu'il y a eu en effet
26:30 un abus sur
26:32 la pédagogie ou en tout cas la philosophie
26:34 de Montessori. Nous, en tout cas, à la maison
26:36 on s'en est beaucoup inspirés
26:38 dès la naissance de
26:40 notre premier enfant en fait.
26:42 Montessori, c'est surtout pour
26:44 les enseignants et en effet
26:46 accompagner les enseignants à mieux transmettre
26:48 certains savoirs et à adopter
26:50 une certaine attitude envers les enfants, mais c'est pas
26:52 adapté, particulièrement
26:54 aux enfants. On doit accompagner
26:56 les enfants à grandir.
26:58 En effet, c'est pas seulement des
27:00 petits
27:02 enfants avec des caractères difficiles
27:04 qu'il faut ensuite forger et modeler à sa manière
27:06 pour bien rentrer dans un
27:08 cadre ou dans un moule,
27:10 mais ce sont des enfants qui
27:12 passent par des étapes de développement et qui
27:14 ont besoin en fait à chaque fois d'accompagnement,
27:16 beaucoup de répétition pour
27:18 apprendre comment vivre
27:20 ensemble, comment gérer ses émotions
27:22 et comment vivre à la maison.
27:24 Et donc nous, on s'est inspirés
27:26 de la philosophie de Montessori qui
27:28 se fonde principalement
27:30 sur l'accompagnement, la compréhension
27:32 des étapes de développement de l'enfant
27:34 et de sa volonté en fait de réellement
27:36 grandir et à prendre en compte dans la maison
27:38 et d'adapter du coup son environnement
27:40 à ses capacités.
27:42 Alors justement,
27:44 vos outils sont très ciblés sur
27:46 la temporalité, le temps qui passe.
27:48 Est-ce que vous pouvez, pardonnez-moi,
27:50 nous les présenter ?
27:52 Nous avons eu les outils Montessori
27:54 de la poutre de temps
27:56 et autres aides de
27:58 visualisation pour aider les enfants
28:00 à se gérer à la maison,
28:02 qu'on avait acheté d'autres
28:04 fournisseurs.
28:06 C'est les petites étapes à cocher là,
28:08 le brossage de dents ?
28:10 C'est les petites étapes à cocher,
28:12 c'est ça, j'ai brossé mes dents,
28:14 patate patata, voilà c'est ça.
28:16 Voilà exactement ce genre de choses
28:18 mais aussi par exemple il y avait
28:20 la poutre de l'année, la prise du temps
28:22 qui était
28:24 la base de
28:26 ce qui devient après nos produits.
28:28 Parce qu'à fur et à mesure en utilisant
28:30 ces produits, on se rend compte que
28:32 les enfants ne interagissent pas
28:34 vraiment beaucoup avec,
28:36 il y a aussi une énorme...
28:38 Parce qu'ils sont intuitifs, ils ne permettent
28:40 pas l'autonomie, ils ne permettent pas à l'enfant
28:42 de participer spontanément.
28:44 On a utilisé plein de produits
28:46 à la maison comme ça pour nous aider à la logistique
28:48 mais en réalité
28:50 ce que ça créait c'était plutôt une sorte
28:52 de frustration parce que les enfants n'accrochent pas,
28:54 c'est trop compliqué
28:56 et ça oblige les parents à décupler
28:58 énormément d'énergie.
29:00 Quand moi j'ai mon calendrier personnel
29:04 dans mon téléphone,
29:06 une application et tout, mes enfants
29:08 ne peuvent pas interagir
29:10 avec du tout. Oui naturellement.
29:12 Et la poutre du temps
29:14 Montessori comme elle a été faite,
29:16 n'est pas faite pour être un planificateur.
29:18 Donc ce qu'on a fait au premier degré,
29:22 c'est qu'on a commencé à utiliser les outils
29:24 Montessori de base et on les a
29:26 réformés et rajoutés la fonctionnalité
29:28 dedans pour les faire,
29:30 pour les rendre planificateurs.
29:32 Donc la poutre du temps devient un calendrier,
29:34 une frise de l'année calendrier
29:36 avec lesquelles
29:38 les enfants peuvent facilement interagir.
29:40 Avec un développement
29:42 qui est centré d'ailleurs sur les saisons.
29:44 Vous avez le calendrier vendu
29:46 en quatre parties,
29:48 donc printemps, été,
29:50 automne et hiver naturellement.
29:52 Et on a fait sorte qu'il y a
29:54 chacun des biomes
29:56 du paysage européen
29:58 dans sa saison. Donc c'est pas seulement
30:00 une représentation des saisons, c'est aussi
30:02 une représentation du pays dans lequel on vit.
30:04 Et c'est adapté
30:06 évidemment à l'Europe. Vous avez aussi
30:08 une ligne de vie
30:10 pour que les enfants
30:12 comprennent comment
30:14 ça commence et comment ça finit.
30:16 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cette ligne de vie ?
30:18 On a créé pour nous la ligne
30:20 de vie parce qu'il y avait quelque chose à laquelle on
30:22 tenait à la maison,
30:24 c'était la possibilité de
30:26 se connecter avec son enfant au travers de
30:28 nos histoires, de nos histoires de famille.
30:30 Afin de
30:32 l'aider en effet à
30:34 mieux appréhender les étapes de
30:36 sa vie et puis à
30:38 pouvoir se projeter aussi
30:40 dans les grandes étapes
30:42 de la vie comme
30:44 les études, passer son permis ou avoir
30:46 une maison et tout ça. Et puis finalement,
30:48 en fait mon papa et ma maman aussi, ils sont
30:50 allés à l'école au même âge que moi, ils ont aussi appris
30:52 à faire du vélo. Et du coup ça
30:54 permet à ce moment-là de transmettre
30:56 les expériences qui sont
30:58 liées à certains événements. Donc apprendre
31:00 des vélos, c'est quelque chose qui est difficile.
31:02 On apprend ça à des âges différents et tout ça.
31:04 On arrive à l'école et là on choisit
31:06 des filières différentes et puis il nous arrive plein
31:08 d'expériences avec les amis, avec les amours,
31:10 à l'adolescence. Et ensuite
31:12 arrive l'âge adulte où on a des projets
31:14 et ensuite
31:16 qui se passe ou qui se passe pas, mais en tout cas
31:18 la vie continue. Et ensuite,
31:20 cette ligne de vie a aussi
31:22 la potentialité d'être transformée en
31:24 une ligne intergénérationnelle qui permet
31:26 en effet aux grands-parents de participer.
31:28 Et c'est aussi quelque chose auquel on
31:30 tient beaucoup parce que
31:32 en fait les histoires des grands-parents sont
31:34 les plus riches et les plus importantes.
31:36 Voilà. Donc est-ce que
31:38 tu peux montrer ?
31:40 Oui. Alors la ligne de vie,
31:42 tous nos supports
31:44 fonctionnent de la même manière.
31:46 Alors là,
31:48 c'est la partie de la vie
31:50 de l'enfance, la petite enfance.
31:52 Alors c'est pas vraiment visible
31:54 sur la caméra, mais il y a six lignes
31:56 qui sont
31:58 traces le long, au-dessus
32:00 des illustrations, mais les illustrations
32:02 sont là pour donner une idée
32:04 de ce qui se passe dans cet âge.
32:06 Chacun de la famille
32:08 a sa ligne et on note
32:10 avec des petites cartes les événements
32:12 de la vie dans l'âge dans laquelle
32:14 on les a vécu.
32:16 Quand j'ai déménagé en Suède
32:18 de la France à cinq ans,
32:20 il y a...
32:22 C'est mon fils de six ans,
32:24 bientôt six ans, qui est allé au zoo
32:26 cette année et il peut raconter
32:28 et partager, lui il peut montrer
32:30 et voir son histoire.
32:32 Il y a aussi une autre histoire
32:34 et on place
32:36 des cartes qui signifient
32:38 les événements clés de chaque année
32:40 et sur la frise des
32:42 grands-parents, par exemple, ça veut aussi
32:44 dire que chaque petite carte qu'on a
32:46 collée, une petite carte
32:48 comme ça, chaque petite
32:50 carte qui est posée sur la ligne de vie
32:52 représente une histoire
32:54 et cette histoire peut être
32:56 appelée par l'enfant
32:58 en appuyant sur l'image
33:00 sur la frise, comme
33:02 d'une manière ça transforme
33:04 grand-mère et grand-père dans une appli
33:06 où tu appuies sur le bouton
33:08 et il y a une histoire de vie qui ressort.
33:10 Et c'est pas toujours les mêmes quatre
33:12 histoires, il y a toutes les histoires qui sont là
33:14 et illustrées.
33:16 Et donc on a essayé de
33:18 prendre un peu l'avantage
33:20 de, disons, l'interface
33:22 numérique, mais on veut pas de
33:24 numérique et pas d'écran à la maison
33:26 donc on veut rester dans le
33:28 partage et dans
33:30 le réel.
33:32 Et donc on a fait
33:34 comme ça. - Oui, tout ça est sans écran
33:36 c'est important de le signaler
33:38 ça fonctionne pour toute la
33:40 famille, malgré les
33:42 écartages, comment est-ce qu'on fait pour
33:44 gérer si par exemple on a un grand
33:46 de 6 ans et puis un plus petit
33:48 de 2 ans, les acquis
33:50 sont pas les mêmes, comment est-ce que
33:52 vous vous faites personnellement avec vos
33:54 outils ?
33:56 - Oui, c'est une question très intéressante
33:58 parce que, alors nous nos enfants
34:00 l'aîné a bientôt 6 ans
34:02 et notre petite dernière Maëlle
34:04 a 3 ans et
34:06 on adapte certains outils.
34:08 Par exemple, pour le routinier
34:10 qui est donc une roue
34:12 de la journée, comme ça
34:14 c'est, il se le partage
34:16 parce qu'en fait il partage tous les
34:18 deux les mêmes routines du matin.
34:20 Donc il y a ici
34:22 prendre le petit déjeuner, s'habiller
34:24 faire son lit et ensuite
34:26 la routine du soir, se brosser
34:28 les dents, se mettre en pyjama, engeler
34:30 les jouets et ensuite se mettre au lit.
34:32 Et après, grâce aux cartes,
34:34 libre aux familles de s'adapter et de mettre
34:36 de rajouter dessus ou d'enlever des routines
34:38 afin de simplifier, soit le routinier
34:40 mais aussi de s'adapter à ses propres
34:42 routines. Et
34:44 dans notre set, on offre
34:46 on met à disposition
34:48 5 routiniers différents. Donc ce qui
34:50 permet aux parents d'en avoir un et donc
34:52 du coup de montrer l'exemple aux enfants
34:54 sur la manière dont on utilise
34:56 le routinier mais aussi parce que ça aide
34:58 en effet le parent et les parents en tant que
35:00 couple à mettre une structure
35:02 en commun. Et ça c'est quelque
35:04 chose qui est très important
35:06 avec notre set, c'est qu'il vient surtout
35:08 renforcer le rôle des parents avant
35:10 tout pour les aider
35:12 à mettre du mieux que possible
35:14 une structure familiale
35:16 qui va leur permettre d'être cohérent
35:18 dans la manière dont ils veulent faire
35:20 grandir leurs enfants à la maison.
35:22 Le sommeilier, c'est un outil avec
35:24 une double utilisation.
35:26 Il y a ici
35:28 les jours de la semaine qui commencent à partir de dimanche
35:30 et ici se termine par
35:32 samedi. Voilà, et ensuite
35:34 chaque créneau de la journée
35:36 est représenté par un animal.
35:38 Et ce qui est intégré
35:40 dans le sommeilier, c'est donc un
35:42 ABCDR
35:44 qui sert de
35:46 système mnémotechnique.
35:48 Comment ?
35:50 Alors c'est
35:52 très simple. Si là on
35:54 prend en effet un petit
35:56 un sommelier, on va dire, d'un enfant d'à peu près
35:58 entre 3
36:00 et 6 ans justement, et qui va
36:02 à l'école. Donc nous on a
36:04 signalé ici le jour
36:06 d'aujourd'hui avec la carte soleil.
36:08 Et ensuite,
36:10 chaque jour, on ajoute les cartes
36:12 qui correspondent à son emploi du temps.
36:14 Alors par exemple, mercredi soir,
36:16 il faudra se rappeler, tout le monde
36:18 devra s'en rappeler, donc les parents mais aussi l'enfant,
36:20 qui a un rendez-vous chez le médecin.
36:22 Et on place la carte en effet sur
36:24 l'animal qui est
36:26 Pégase. Et donc on se rappelle
36:28 que le médecin est chevauche Pégase
36:30 et c'est en faisant cette association
36:32 et en se racontant une petite histoire
36:34 un peu folle comme ça, qui va permettre en effet
36:36 à tout le monde de s'en rappeler.
36:38 Et ensuite, on raconte aussi
36:40 ce qu'on va faire par exemple le week-end.
36:42 Alors la semaine, il y a la possibilité
36:44 d'étoffer le semainier avec
36:46 les enseignements de l'enfant. Donc en effet,
36:48 pour un enfant qui commence par exemple
36:50 le collège et qui a de la physique,
36:52 des mathématiques,
36:54 qui commence le sport et qui a
36:56 aussi des activités à la fin de la journée,
36:58 eh bien on a aussi prévu toutes ces cartes-là.
37:00 Ensuite, en fonction des âges,
37:02 on propose en effet dans notre
37:04 guide en ligne, des
37:06 différentes méthodes
37:08 pour présenter les outils aux enfants.
37:10 Parce qu'évidemment,
37:12 on ne va pas introduire un outil de la même
37:14 manière à un enfant de 2 ans qu'à un enfant
37:16 de 6 ans ou encore de 10 ans. Parce que la
37:18 notion du temps est en effet très différente.
37:20 Donc pour un enfant de 2 ans,
37:22 c'est vraiment le minimum je pense pour
37:24 le maximum.
37:26 Pour présenter
37:28 les outils parce que
37:30 c'est à peine à cette période-là
37:32 qu'il commence à y avoir ces notions de temps.
37:34 Donc hier, aujourd'hui,
37:36 maintenant, demain,
37:38 c'est des choses qu'il commence tout juste à appréhender.
37:40 Mais ça peut être intéressant de commencer
37:42 avec un enfant de 2 ans à le routinier
37:44 et à partir de 3 ans, de commencer
37:46 avec le semainier. Vers 3 ans,
37:48 en effet, il va commencer à vraiment poser les questions
37:50 hier, aujourd'hui, demain. Et donc
37:52 grâce à la carte soleil, tout simplement,
37:54 à chaque fois, on va la déplacer
37:56 chaque matin. Et on va pouvoir
37:58 dire aujourd'hui, c'est mercredi,
38:00 c'est le jour orange. Et hier,
38:02 c'était mardi. Et demain, ce sera jeudi.
38:04 Et en fait, à chaque fois, en faisant l'effort, il comprendra
38:06 qu'en effet, le temps passe.
38:08 Pour un enfant de 5-6 ans qui a
38:10 intégré la notion du temps, c'est
38:12 une approche différente.
38:14 Il n'y a plus besoin, par exemple, d'indiquer
38:16 les jours où il va à l'école parce qu'il les aura intégrés.
38:18 Il connaît déjà les jours de la semaine.
38:20 Mais en revanche, il pourra ajouter
38:22 les activités de sa semaine.
38:24 Et aussi, par exemple, il pourra
38:26 anticiper le jour où le dimanche
38:28 il ira chez ses grands-parents, par exemple.
38:30 Ou alors, quand est-ce qu'il va à la piscine ?
38:32 Quand est-ce qu'il va aller voir son ami ?
38:34 Et tout ça, on a prévu les cartes aussi, par exemple,
38:36 pour les réunions de famille, de pouvoir
38:38 les rajouter ici.
38:40 Et l'intérêt des cartes d'activité,
38:42 et pourquoi on en a fait autant.
38:44 On a créé plus de 400,
38:46 avec des thèmes différents.
38:48 Les tâches, les responsabilités,
38:50 les lieux, les animaux,
38:52 mais aussi les matières scolaires.
38:54 Autre chose, les fêtes.
38:56 Les principales fêtes de l'année,
38:58 avec Noël. Et ça, c'est génial parce que les enfants
39:00 s'y participent tellement. Noël !
39:02 C'est déjà passé qu'il faut pouvoir le montrer
39:04 sur l'année suivante, en fait.
39:06 Et grâce aux cartes,
39:08 en fait, ça crée aussi de l'imagination.
39:10 C'est-à-dire que l'enfant,
39:12 autour de 4, 5, 6 ans,
39:14 aura pas nécessairement
39:16 l'initiative de vouloir
39:18 faire des activités précises. Et en fait,
39:20 l'utilité des cartes, quand elles sont collées
39:22 ensuite à côté du sommeilnier,
39:24 ça va l'aider à avoir des idées,
39:26 de prendre de l'initiative.
39:28 Par exemple, "Maman, Papa, en fait, ce week-end,
39:30 moi, je veux faire des Legos avec vous."
39:32 Et en fait, à la maison, ça s'est déjà passé.
39:34 Plusieurs fois, on est rentrés à la maison
39:36 de l'école et puis mon fils,
39:38 je devais préparer le dîner.
39:40 Et c'est une histoire vraiment super mignonne.
39:42 Et mon fils
39:44 est très fatigué, il est un peu
39:46 collant et il a besoin de moi.
39:48 Et moi, je me dis, "Bon, mais moi, je dois préparer
39:50 le dîner. Alors, comment je fais ?"
39:52 Alors, je me rapproche du sommelier avec lui,
39:54 je lui montre les cartes et je lui dis, "Bon, OK,
39:56 est-ce que t'as envie de faire ? Est-ce que t'as envie de faire du Lego ?
39:58 Est-ce que t'as envie de jouer aux voitures ?
40:00 Ou est-ce que tu veux dessiner, peut-être ?
40:02 On peut imprimer un coloriage."
40:04 Là, il prend la carte "Papa, Maman".
40:06 Il dit, "Non, Maman, j'ai juste envie
40:08 d'être avec toi." Et il colle la carte
40:10 sur l'emplacement du dîner.
40:12 Et là, je lui dis, "Bon, très bien,
40:14 je vais trouver une manière
40:16 de faire en sorte que tu puisses rester avec moi
40:18 pour le dîner." Et du coup, il a participé au dîner.
40:20 Et ça a été une manière, en fait,
40:22 pour lui de vraiment exprimer son besoin
40:24 à ce moment-là. Et c'est ça qui est aussi
40:26 la magie
40:28 des outils, finalement. – Est-ce que vous avez
40:30 des petits trucs et astuces à nous transmettre
40:32 pour l'utilisation de ces outils ? Moi, j'ai des questions.
40:34 Où est-ce qu'on les installe,
40:36 par exemple, le routinier
40:38 ou alors le suivi de la journée ?
40:40 Vous le mettez plutôt dans les chambres,
40:42 dans l'entrée, pour avant de partir,
40:44 ne pas répéter cinq fois qu'on met
40:46 les chaussures ? Non, c'est écrit sur le sommeilnier.
40:48 Comment est-ce que vous l'utilisez ?
40:50 Il faut de la pâte à fixe ? Comment est-ce
40:52 qu'on s'organise ?
40:54 – Alors, je peux la prendre ?
40:56 – Oui, je t'en prie. – D'accord. Alors,
40:58 nous les avons sur deux lieux différents.
41:00 On les a séparés plus ou moins dans ceux qui sont
41:02 dans la cuisine. Donc, ça, c'est
41:04 les routiniers et la semaine.
41:06 Et c'est attaché
41:08 sur le frigo avec la pâte à fixe.
41:10 – Ou sur un placard.
41:12 – Voilà, ou sur un placard. Pour nous, c'est un placard
41:14 à côté du frigo, mais voilà.
41:16 Et après, il y a le calendrier et la suivi,
41:18 la ligne de vie,
41:20 qui sont dans un couloir. – On n'a pas pu
41:22 montrer encore le suivi
41:24 d'habitude qui fait partie du set et qui
41:26 vient compléter, en effet, le sommelier,
41:28 le routinier et le suivi
41:30 d'habitude. Et donc, dans le set, on propose
41:32 cinq routiniers, cinq sommeliers
41:34 et un modèle suivi d'habitude qui sera
41:36 à imprimer chez soi, à photocopier chez soi.
41:38 Le set comprend aussi
41:40 le calendrier annuel,
41:42 qui intègre donc la frise
41:44 chronologique de l'histoire occidentale
41:46 et la ligne de vie
41:48 complète, avec une sélection
41:50 de cartes d'activité et on met
41:52 en ligne d'autres cartes d'activité.
41:54 On ne peut pas toutes les mettre dans le set.
41:56 On propose une base
41:58 aux parents et ensuite,
42:00 justement, pour permettre
42:02 aux parents de
42:04 personnaliser au maximum
42:06 leurs outils, d'aller télécharger les cartes
42:08 en ligne. – Eh bien, écoutez, formidable.
42:10 Merci beaucoup à tous les deux,
42:12 Solveig et Pierre-Émile, de nous avoir
42:14 fait la présentation de cet outil qui a l'air
42:16 particulièrement riche.
42:18 Et puis, écoutez, chers téléspectateurs,
42:20 place à la chronique suivante,
42:22 mais vous le savez, avant qu'on passe
42:24 à la virgule, tout est juste en dessous
42:26 dans les liens, je vous le rappelle.
42:28 [Musique]
42:35 – Alors, je vous présente aujourd'hui une bande dessinée
42:37 un petit peu assez originale,
42:39 parue chez Plein vent,
42:41 qui est due à Vivier-Eric Zato,
42:43 qui s'intitule "Caroline Aigle"
42:45 et qui est sous-titrée "Première femme
42:47 pilote de chasse en escadron de combat".
42:49 C'est une histoire d'aviation,
42:51 bien sûr, une histoire de formation,
42:53 mais c'est aussi, surtout, une grande aventure humaine.
42:56 Donc, Caroline Aigle a eu un destin
42:59 absolument exceptionnel.
43:01 C'est une femme de caractère,
43:03 elle incarne un symbole parfait de réussite,
43:05 puisque très sportive, championne de triathlon,
43:07 elle intègre l'école polytechnique,
43:09 et à force de courage, de volonté
43:11 et d'entraînement, elle va devenir
43:13 la première femme pilote de chasse
43:15 de l'armée de l'air française.
43:17 Donc, elle va voler, c'est elle qui raconte
43:19 au début du livre, à la première personne,
43:21 toute cette carrière qu'elle va choisir,
43:25 comment elle va lutter un petit peu aussi
43:27 pour s'imposer dans un monde d'hommes.
43:29 Et donc, en 1999,
43:31 cette jeune femme, lieutenant,
43:33 se voit remettre son brevet de pilote de chasse,
43:35 tout pourrait aller bien pour elle.
43:37 Elle se marie en 2002,
43:39 elle est mère d'un petit garçon en 2005,
43:41 la vie lui sourit toujours,
43:43 et elle rêve de devenir spationaute.
43:45 Tant qu'à faire, autant, après avoir volé,
43:47 aller dans l'espace, sur les traces
43:49 de Claudie et de Nuret.
43:51 Mais, catastrophe,
43:53 elle va apprendre d'un seul coup,
43:55 non seulement qu'elle a sans un deuxième bébé,
43:57 ce qui est une grande joie,
43:59 mais qu'un petit grain de beauté, semble-t-il inoffensif,
44:01 en fait, recèle des cellules cancéreuses.
44:03 Et là, tout va aller très vite,
44:05 c'est son mari qui raconte aussi
44:07 comment ces derniers mois de sa vie
44:09 se passent, parce que
44:11 elle va refuser les soins
44:13 pour donner toutes ses chances
44:15 de vie à son petit Gabriel.
44:17 Donc, elle va
44:19 finir par s'éteindre dans les bras de son époux.
44:21 Vous voyez, je suis émue, rien qu'à raconter l'histoire,
44:23 mais je pense qu'elle est
44:25 importante pour les jeunes adolescents
44:27 de savoir qu'on peut toujours aller
44:29 de l'avant. Donc,
44:31 les dessins sont de Francesco Rizzato,
44:33 et ils réussissent un tour de force extraordinaire.
44:35 C'est d'être particulièrement
44:37 documenté, bien sûr, quand il s'agit
44:39 de peindre les avions, on n'est pas
44:41 du tout dans "Tanguy et la verdure",
44:43 c'est très bien dessiné, et aussi
44:45 d'une grande délicatesse quand il retrace
44:47 les épreuves
44:49 vécues par Caroline et sa famille.
44:51 Donc, cette bande dessinée, elle est pour
44:53 des adolescents costauds, quand même,
44:55 parce que ça n'est pas toujours
44:57 très gai de lire
44:59 ce texte, mais
45:01 franchement, cette jeune femme, cette jeune Caroline
45:03 Aigle, vraiment,
45:05 elle nous fait rêver,
45:07 qu'on peut aller dans la vie
45:09 avec énormément de courage,
45:11 avec une détermination
45:13 sans faille. Voilà, cette bande
45:15 dessinée, donc Caroline Aigle,
45:17 première femme pilote de chasse en escadron de combat,
45:19 est à lire à partir de
45:21 13-14 ans, par
45:23 des adolescents et des adolescentes
45:25 qui rêvent, eux aussi peut-être,
45:27 d'un destin aventureux.
45:29 [Musique]
45:35 Promenade au musée,
45:37 25 tableaux pour apprendre
45:39 à regarder l'art.
45:41 Sophie Rouberti, riche
45:43 de toute son expérience de transmission
45:45 par le beau, par le beau,
45:47 par l'observation, la description
45:49 d'œuvres d'art, nous donne
45:51 des clés de compréhension
45:53 à nous, adultes, et
45:55 aux enfants, à partir de 7-8 ans,
45:57 à partir du moment où ils entrent dans un musée
45:59 et où ces grands tableaux
46:01 ou tout petits tableaux
46:03 sont pleins de mystères pour eux,
46:05 ils n'ont pas forcément les clés pour saisir,
46:07 pour oser regarder.
46:09 Et bien Sophie Rouberti, à la fois avec
46:11 beaucoup de clarté, de précision,
46:13 mais aussi sans entrer dans trop
46:15 de détails, le détail
46:17 n'est là que lorsqu'il a de l'importance
46:19 pour faire comprendre un tableau,
46:21 nous conduit par la main
46:23 au musée et nous permet d'entrer
46:25 dans des chefs-d'œuvre,
46:27 d'engouter l'harmonie
46:29 des couleurs,
46:31 la composition,
46:33 nous donne
46:35 quelques clés de compréhension
46:37 sur l'époque où le peintre
46:39 nous donne aussi, et c'est très
46:41 amusant, c'est une des
46:43 particularités de ce livre paru
46:45 chez MAM, et bien un petit
46:47 encart d'activité, pour que l'enfant
46:49 puisse s'approprier l'œuvre.
46:51 Et bien toi aussi, si un endroit
46:53 se promène
46:55 dans ta mémoire, et bien
46:57 dessine-le, emmène-nous
46:59 toi aussi, regardons les mains,
47:01 les échanges de regards,
47:03 les positions, et
47:05 elle permet ainsi de
47:07 s'approprier le patrimoine,
47:09 parce que c'est vraiment ça l'enjeu,
47:11 c'est de pouvoir entrer dans
47:13 les musées avec confiance, avec passion,
47:15 et aller se nourrir,
47:17 car tout ce patrimoine est
47:19 entre nos mains et entre les mains
47:21 de nos enfants. Donc voici un livre,
47:23 un outil, une merveille,
47:25 pour vos familles, pour vos écoles,
47:27 promenade au musée,
47:29 25 tableaux pour apprendre à regarder
47:31 l'art.
47:33 [Musique]
47:41 Et voilà, on arrive à la fin de cette émission,
47:43 on se quitte avec cette illustration
47:45 de Cyriel Illustration,
47:47 sur les guilis, qui font rire tous
47:49 les enfants, même avant les guilis,
47:51 et qui peuvent finir aussi en bataille
47:53 de bisous, de bisous prout, mélangés
47:55 pour le plus grand bonheur des
47:57 petits et des grands. C'est toujours un grand
47:59 shoot de dopamine, ces moments-là,
48:01 d'ailleurs, de bonne humeur, tous ces petits
48:03 moments qui font finalement notre
48:05 bonheur des années encore après.
48:07 Il est temps pour moi de vous
48:09 quitter, ce n'est qu'un au revoir,
48:11 je vous souhaite d'ici mon retour,
48:13 de merveilleux moments en famille,
48:15 de réussir à surmonter les petites
48:17 difficultés du quotidien, ainsi que
48:19 parfois les chagrins qui sont souvent
48:21 passagers, une fois qu'on a du recul,
48:23 beaucoup d'amour également, et d'accomplissement,
48:25 ainsi que
48:27 de tas de beaux souvenirs
48:29 en famille, et puis moi je vous dis
48:31 à très vite sur TVL.
48:33 [Musique]