• il y a 10 mois
Henri Guaino, fondateur et président dy mouvement Les Engagés, et le maire de Béziers, Robert Ménard, ont débattu ce dimanche soir dans Le Duel de "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Je crois que le gouvernement a eu raison pour une fois de céder tout de suite sur un certain nombre de sujets,
00:06 en particulier le GNR, ce qu'on n'avait pas fait ni au moment des bonnets rouges ni au moment des gilets jaunes sur le carburant,
00:14 de répondre aux demandes d'urgence tout de suite, et ça a permis d'éviter le pire.
00:21 Mais rien n'est réglé, c'est-à-dire qu'on est quand même dans la comédie du pouvoir, la comédie de la politique,
00:27 qui n'est pas simplement la comédie de la politique française, qui est la comédie de la politique européenne,
00:33 c'est-à-dire que le problème de fond n'est pas réglé. Les réponses au désespoir des agriculteurs, il n'y en a pas.
00:43 Mais on le règle comment ? Comment on peut le régler ?
00:47 Il y a une première chose, c'est que...
00:48 Romain Réna vous dit comment on le règle.
00:51 La première des choses, c'est que dans des crises de ce genre, qui est une crise à la fois économique et identitaire, sociale et identitaire,
01:02 il faut toujours poser la question de la manière dont on raisonne.
01:08 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de sortie de la grande crise, du grand malaise sociétal dans lequel nous nous trouvons aujourd'hui
01:15 sans une forme de réforme intellectuelle et morale, et pour l'agriculture, c'est particulièrement vrai.
01:21 Je vais vous citer une phrase qui pour moi résume tout, et que je répète chaque fois qu'on m'invite sur un plateau.
01:29 Je raconte assez rarement ce que j'ai vu dans les coulisses du pouvoir, mais quand même.
01:34 Un jour, j'ai vu le président de la Commission européenne discutant avec le président Sarkozy à propos du Mercosur, justement.
01:41 Et la France défendait déjà l'idée qu'il ne fallait pas signer le Mercosur en sacrifiant les agricultures européennes et françaises.
01:48 Et le président de la Commission européenne répond « Mais Nicolas, tu ne vas quand même pas sacrifier l'industrie européenne pour quelques poulets ? »
01:56 Voilà. Et dans cette phrase, il y a tout le mépris, toute l'incompréhension. Et ça, c'est toujours là.

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