Crise agricole : vers la fin de la mobilisation ?

  • il y a 7 mois

Visitez notre site :
http://www.france24.com

Rejoignez nous sur Facebook
https://www.facebook.com/FRANCE24

Suivez nous sur Twitter
https://twitter.com/France24_fr#

Category

🗞
News
Transcript
00:00 Voilà, la FNSEA ensuite qui a appelé à la levée des blocages. Bruno, est-ce qu'on se dirige vers la fin de la crise ?
00:05 Écoutez, très certainement on se dirige vers la fin de cette phase un peu dure de la crise, c'est-à-dire les blocages, la mobilisation.
00:16 Visiblement, la FNSEA, mais aussi d'autres syndicats comme la coordination rurale, etc.
00:21 estiment qu'ils ont été entendus par le Premier ministre Gabriel Attal, qui a fait plusieurs salves d'annonces.
00:29 Ce qui veut dire quand même que la première salve avait été jugée insuffisante.
00:33 Visiblement, Gabriel Attal l'a entendu, d'ailleurs il l'a dit lui-même.
00:37 Il a dit "Est-ce qu'on avait répondu à l'ensemble du malaise ? Visiblement non. Est-ce qu'on a fait des erreurs ? Visiblement oui."
00:43 Donc une posture très à l'écoute que Gabriel Attal résume ainsi avec réactivité, dialogue et transparence.
00:52 Et au bout du compte, aujourd'hui ces annonces qui prennent notamment plus en compte que lors des premières mesures du gouvernement,
01:00 les questions sur le revenu, les questions sur la transmission des exploitations agricoles d'une génération à l'autre notamment,
01:10 et puis la souveraineté alimentaire qui est véritablement renforcée.
01:14 Et donc visiblement, le message a été plutôt bien perçu.
01:17 Alors je disais, ça va être très certainement dans les prochaines heures la levée de cette phase-là très sur le terrain, j'allais dire, de cette mobilisation.
01:25 Mais le gouvernement est quand même sous surveillance, on va dire,
01:30 puisqu'il y a à la fin du mois le salon de l'agriculture en France qui est le grand rendez-vous annuel dans le pays autour de l'agriculture.
01:38 Et là, les syndicats ont clairement fait comprendre qu'il faudra qu'il y ait des premières mesures concrètes qui entrent en ligne de compte,
01:46 notamment le versement des aides de la PAC, le versement des aides fiscales qui auraient été annoncées ou le début du versement.
01:54 Bref, sur la philosophie, les syndicats ont estimé avoir été entendus,
01:59 reste maintenant à concrétiser tout cela pour que ça devienne concret dans la vie quotidienne des agriculteurs.
02:07 Et entre parenthèses, Gabriel Attal, à peine installé à Matignon, signe là une victoire politique.
02:12 Oui, alors pour lui, c'était très compliqué parce qu'à peine avait-il été nommé à l'hôtel Matignon en tant que Premier ministre, que cette crise est arrivée.
02:21 Or, a priori, ce n'était pas franchement des dossiers sur lesquels il avait travaillé ou des choses qu'il connaissait très bien.
02:29 Donc déjà, il s'est mis très, très vite dans les dossiers.
02:32 Visiblement, sa méthode d'aller sur le terrain, d'aller au contact, d'aller parler avec les agriculteurs, d'annoncer quand même assez vite des mesures,
02:41 d'avoir compris en fait ce que demandaient les agriculteurs, ça a été très bien perçu.
02:45 Donc pour lui, c'était politiquement un début de mandat très, très risqué parce que s'il se plantait, si vous passez l'expression,
02:53 évidemment, ça avait des conséquences assez graves, non seulement pour lui, mais aussi pour le président Emmanuel Macron,
03:00 puisque Gabriel Attal a été nommé pour incarner un second souffle dans ce deuxième quinquennat d'Emmanuel Macron.
03:07 Donc de ce point de vue-là, on peut parler effectivement d'une opération assez réussie, d'autant plus, et c'est là où c'était dangereux,
03:13 que ce mouvement des agriculteurs était particulièrement soutenu par l'opinion publique avec des scores presque soviétiques,
03:20 85% de soutien, 90%. Donc vous voyez que l'enjeu était très grand et on peut estimer effectivement que Gabriel Attal s'en sort plutôt pas mal.
03:28 Oui, la FNSE a plutôt conciliante donc avec Gabriel Attal, en revanche, très dure, très critique vis-à-vis de l'Union européenne.
03:34 Oui, avec ce terme employé par le président de la FNSEA, le gouvernement français a été à l'écoute.
03:41 En revanche, l'Europe reste sourde, la surdité de l'Europe, alors même qu'il y a donc ce Conseil européen à Bruxelles,
03:48 qui est confronté lui aussi à cette colère du monde agricole, puisque cette colère ne concerne pas que la France,
03:55 mais pas mal de pays en Europe, l'Espagne, l'Italie, le Portugal, l'Allemagne, les Belges.
04:00 Donc il y a un vrai problème et bon, Mme von der Leyen, visiblement en train de tenir sa conférence aux presses,
04:07 elle a dit que vous allez alléger le fardeau administratif, mais ça ne suffira sans doute pas.
04:12 Ça ne règle pas les deux vrais problèmes, la question du revenu, d'un revenu décent pour les agriculteurs,
04:18 en changeant un peu le mode de fonctionnement entre distribution, production et le monde agricole.
04:26 Et puis évidemment, la remise en question des accords de libre-échange, qui font ce que les agriculteurs appellent de la concurrence déloyale.
04:33 - Et à l'instant, sur ce sujet, Olaf Scholz se dit grand fan du projet d'accord UE-Mercosur, donc le débat continue.
04:41 - Alors le débat continue, puisque... - C'est un accord de libre-échange.
04:44 - Voilà, c'est un accord de libre-échange entre l'Union européenne et quatre pays d'Amérique du Sud, notamment le Brésil et l'Argentine.
04:50 Et les négociations continuent, car tous les pays européens ne sont pas d'accord, notamment la France, qui désormais, Gabriel Attal l'a dit,
04:58 est définitivement contre cet accord du Mercosur, alors que l'Allemagne est pour. Donc ça, c'est une histoire dont on n'a pas fini de parler.

Recommandée