• il y a 10 mois

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Transcription
00:00 D'abord je veux remercier monsieur le maire de nous accueillir ici à l'étang salé.
00:09 J'essaie d'aller voir le plus vite possible toutes les communes qui ont été touchées.
00:13 Et autant on se l'est dit, le cyclone Bellal avait un peu épargné des communes comme l'étang salé,
00:18 autant la tempête Candice et les porte-pluie qui ont eu lieu après, qui ont été nues peut-être encore un peu,
00:23 donc elles ont fait des dégâts considérables.
00:25 Les maires ont un travail formidable de proximité avec la population pour essayer de traiter tout ça.
00:31 Nous on prend conscience ensemble aussi de risques que la Réunion connaît,
00:35 parce qu'on est une terre de risques, et c'est des risques qui se rappellent à nous quand même.
00:38 Notamment des risques sur le franchissement des radiers, des rivières en clou, des ravines.
00:44 On a eu à déclarer 4 morts dans les jours derniers, c'est-à-dire autant, presque plus que le cyclone.
00:52 Autant le cyclone on a la capacité à prévoir et à prévenir avant, et à dire "mettez-vous à l'abri",
00:57 j'ai remercié les réunionnais et je le redis, ils ont été très prudents, parce que les maires sont très noyés, etc.
01:03 Autant il y a eu des imprudences sur ces phénomènes de pluie torrentielles,
01:07 et il faut repasser le message, c'est pas pour culpabiliser personne,
01:10 mais on franchit pas des radiers en clou, il faut pas s'approcher des ravines qui débordent.
01:15 De même que quand il y a des portes ouvertes, je dis toujours il ne faut pas aller sur les littorales pour regarder comme c'est beau,
01:20 parce que c'est impressionnant, mais c'est très dangereux. Et puis 4 morts, c'est vraiment terrible.
01:23 Les 4 morts, on pense à leur famille, on pense évidemment à tous ceux qui vont souffrir de les avoir perdus,
01:30 mais c'est des morts qu'on aurait pu éviter s'ils n'avaient pas eu des attitudes imprenantes.
01:34 Je vous en prie, soyez prudents.
01:36 Je pense que les maires, qui en plus en proximité, comme vous connaissent les personnes, doivent appuyer encore plus que moi.
01:41 Il faut dire aussi, c'est pour ça que le colonel des pompiers est là,
01:46 le colonel qui commande le groupement de gendarmerie est là aussi.
01:50 Les policiers, les gendarmes, les pompiers se mobilisent beaucoup pour faire appliquer les règles,
01:56 mais ils ne peuvent pas être partout.
01:58 Et eux aussi, ils peuvent se mettre en danger en allant essayer de sauver.
02:02 Mon colonel peut donner des exemples, mais il faut faire attention.
02:05 Absolument, on est sur des phénomènes qui sont très localisés et subis dans un environnement qui est dangereux par nature.
02:12 La moindre imprudence, c'est automatiquement des moyens de sauvetage qui vont être mobilisés.
02:18 On ne peut pas être partout en simultané au même endroit.
02:22 Donc on fait l'essentiel et tous les efforts pour se déployer partout,
02:28 avec tous les moyens départementaux, avec toutes les forces.
02:32 Mais effectivement, franchir une barrière, c'est prendre un risque absolument inconsidéreux.
02:38 Donc on ne franchit pas une barrière. La nature est plus forte.
02:40 Après les sapeurs-pompiers, les gendarmes, on intervient avec tous les moyens que l'on peut,
02:46 mais on est déjà dans une phase de sauvetage.
02:48 En plus, quand c'est la nuit, avec des conditions qui sont encore plus dangereuses,
02:52 forcément les champs s'amenuisent énormément.
02:55 On a forcément des mesures de sécurité à prendre.
02:58 Et on doit à la fois se préparer pour ces événements météorologiques extrêmes subis,
03:04 dans une période post-cyclonique où les sols sont déjà saturés.
03:09 Et en parallèle, il faut continuer à assurer le secours d'urgence classique,
03:12 puisque la vie continue, et donc il faut démultiplier les ressources et les moyens.
03:16 Il y a un expert qui me disait hier que la Réunion en ce moment, c'est un seau d'eau plein.
03:21 Et vous rajoutez quelques gouttes dessus, l'eau coule et elle déborde.
03:25 Quelques gouttes de pluie vont peut-être créer des phénomènes de pluie torrentielles.
03:28 Donc c'est pour ça qu'il faut être extrêmement prudent.
03:30 Et à la Réunion, il y a les pompiers qui sont là, en appui des polices municipales, des services des mairies.
03:38 Il y a aussi parmi les gens du peloton de gendarmerie de Haute-Montagne,
03:41 qui sont amenés à intervenir, à Mont-Colonel vous pouvez le dire, dans des conditions parfois difficiles.
03:46 Donc ne vous mettez pas en danger vous-même et ne mettez pas en danger les secours.
03:49 Je pense, par exemple, récemment il y a eu des interventions sur les bassins.
03:52 On a dit qu'il ne fallait pas aller se baigner pour l'instant dans les bassins,
03:55 en tout cas tant qu'ils n'ont pas été réintégrés.
03:57 Je le dis en particulier aux marmailles et je le dis aussi aux parents.
04:00 Ne laissez pas vos enfants aller dans des endroits où c'est beau et c'est mortel.
04:04 On ne veut pas que des marmailles se noient dans les bassins.
04:06 Faites attention, vous vous mettez en danger, vous risquez de rendre des gens malheureux autour de vous
04:11 parce que vous serez plus là et en plus vous mettez en difficulté les services de secours comme ceux de la gendarmerie.
04:16 M. le Président l'a parfaitement résumé.
04:19 L'intervention sur ce genre de situation, des gens qui descendent dans les ravines,
04:25 des gens qui vont sur les radiers alors que les débits d'eau sont conséquents,
04:30 se mettent bien évidemment en danger mais ils mettent en danger les gendarmes,
04:33 les sapeurs-pompiers qui sont amenés à leur portée secours.
04:37 On ne peut pas imaginer que les débits qui coulent sur les radiers et dans les ravines
04:47 ne prennent pas en danger pour les secouristes.
04:50 Et donc quand on intervient, et parfois à l'incompréhension de certaines familles,
04:54 il y a un moment où il faut qu'on se retire pour notre propre sécurité.
04:57 C'est-à-dire que pour une personne qui se met en danger elle-même et qui malheureusement parfois est emportée,
05:02 il y a 2, 3, 4, 10 gendarmes, sapeurs-pompiers qui s'exposent pour essayer de l'unir au secours.
05:10 Et donc en fait, ce que je pourrais préciser aussi c'est que la vie n'a pas de prix.
05:15 C'est aussi notre métier, notre vocation de tendre la main et de venir en secours des gens.
05:21 Mais face aux comportements qui sont parfois inconscients, la vie n'a pas de prix.
05:27 Il faut savoir que le secours a un coût, le secours a un coût qui est les secouristes qui s'exposent personnellement
05:33 et puis qui sont les moyens que nous déployons pour venir au secours des gens
05:38 qui parfois vont faire défaut ailleurs.
05:42 Je donne juste un exemple, les recherches de personnes emportées par un radier,
05:46 c'est rapidement 2h, 2h30 le board d'hélicoptère.
05:49 Et pendant que l'hélicoptère est mobilisé sur une mission,
05:53 il ne peut pas remplir d'autres missions au profit d'autres personnes qui peuvent en avoir besoin.
05:58 Donc pensez à vous, pensez aux gens qui sont chargés de porter secours
06:05 et pensez aussi que pendant ces circonstances là, il y a d'autres personnes auxquelles on a besoin de porter secours,
06:12 auxquelles on a besoin de venir en aide et pour cette raison là,
06:16 les moyens de secours, comme l'a dit le directeur d'utilise,
06:18 ne peuvent pas être indéfiniment mobilisés sur un nombre restreint d'événements.
06:23 Je tiens à saluer la responsabilité citoyenne, on l'avait prévenue,
06:26 on a fait plusieurs lives dans ce sens là,
06:28 et effectivement on n'a pas eu quelques petits soucis mais pas d'ordre majeur comme on l'a connu cette N-Ville.
06:33 Je tiens à saluer cette responsabilité et effectivement elle est installée,
06:38 même si ça fait plus de 30 ans qu'on n'a pas eu ce genre d'événement,
06:41 les gens ont su prendre conscience et moi je tiens à saluer aussi la coordination des services d'Etat et de la collectivité.
06:47 On a su être réactifs, maintenant on n'est pas à l'abri
06:51 et je tiens à rappeler la responsabilisation de tous les citoyens d'étang salé, faites attention.
06:56 C'est un casse-tête pour vous cette histoire là ?
06:58 Oh oui, parce qu'autant on n'a pas eu beaucoup de problématiques sur le cyclone Bellal,
07:02 autant que le reste de Bellal et de Candize, avec les pluies, les frontes de pluie,
07:07 ont causé beaucoup de dégâts d'infrastructures soit dans les eaux et dans les valles d'étang salé des mains par exemple.
07:12 Aujourd'hui on est en train de gérer au mieux les services de l'Etat
07:17 et ce matin M. le Préfet nous a apporté de bonnes réponses, de bonnes nouvelles.
07:20 Là où dans le premier rapport, dans le premier arrêté, où l'étang salé n'est pas sélectionné en termes de catastrophe naturelle,
07:27 et de calamité agricole, les agriculteurs ont été mis au courant ce matin par M. Macron et Nathivelle,
07:32 les lieux d'agriculture, on est très contents parce qu'au-delà de ça, il y a un suivi et il y a vraiment un réel suivi de terrain.
07:38 - Je t'ai eu. - Je t'ai eu.
07:39 [Musique]

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