À 24 ans, Allan Petre est ingénieur aérospatial à la NASA. Pour neo, il raconte son parcours personnel et professionnel avant de rejoindre l’agence spatiale la plus célèbre du monde.
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00:00 Mon rêve de découverte, ce serait de prouver l'existence d'une vie extraterrestre.
00:04 Peu importe quel type d'être vivant, même si on trouve un microbe ou n'importe quoi,
00:07 vraiment un truc, juste un truc qui vit, mais c'est fini en fait.
00:10 Là, en fait, on sait que la vie existe ailleurs et que c'est possible, tout est possible.
00:13 Moi, c'est Alan, j'ai 24 ans et je vais réaliser mon rêve en intégrant la NASA prochainement.
00:17 C'était mal parti, mais je vais te raconter du coup mon histoire.
00:20 Alors, je me suis lancé au début de mes études en gestion des administrations et marketing
00:24 parce que j'ai eu des professeurs qui m'ont dit que l'aérospatiale,
00:27 c'était pas forcément un domaine qui était très facile d'accès.
00:29 Moi qui rêvais d'intégrer la NASA, ils m'ont dit que c'était assez dur de tenter ça
00:32 et voilà, il fallait mieux que je sois "sage" et que je me lance dans un domaine
00:37 qui soit, on va dire, moins sélectif et surtout moins difficile scientifiquement.
00:41 Au niveau de mes notes et au niveau des résultats que j'avais, je pouvais clairement le faire.
00:44 Je pense que c'est surtout le manque de confiance en moi à mon jeune âge qui a fait que j'ai fait ce choix
00:47 et je me suis dit que les professeurs, forcément, s'ils disent ça, ils avaient forcément des bonnes raisons.
00:52 Je me rendais compte au fur et à mesure des semaines que ça ne me correspondait pas.
00:55 Je me suis dit non, ça ne va pas être possible, ça ne va pas le faire.
00:57 Il va falloir que je fasse quelque chose que je kiffe, quelque chose que j'ai toujours voulu faire,
01:01 en l'occurrence l'aérospatiale.
01:02 Je me suis dit que je ne vais pas écouter autour de moi, je vais me lancer
01:06 et au pire, si j'y arrive c'est bien, si je n'y arrive pas tant pis,
01:09 mais au moins j'aurais essayé, je n'aurais pas de regrets.
01:10 Je me suis lancé dans un des 8e, donc GTE, Génie Thermique et Énergie à l'université Paris-Nanterre, Ville d'Avray.
01:14 Je pense que c'était l'une des deux pires années de ma vie parce qu'en soi je faisais des choses que j'aimais,
01:18 donc en cours j'aimais ce que je faisais, mais en l'occurrence tout ce qui est tourné autour c'est dur parce que
01:23 j'avais 2h30 de transport le matin, 2h30 de transport le soir, donc c'est un départ de la maison à 6h,
01:28 on rentre à 21h, du jour on ne voit même pas la lumière du jour.
01:30 Et samedi-dimanche je travaillais les week-ends chez Hugo Boss pour financer mes études, mon permis,
01:35 ma voiture parce que mes parents n'avaient pas forcément les moyens de m'aider.
01:37 C'était dur, c'était du 7 jours sur 7, c'était du manque de sommeil, mais c'était aussi de la persévérance,
01:42 donc c'est important et je suis content d'avoir une sortie.
01:43 Ensuite j'ai fait une école d'ingénieur dans le domaine de l'aérospatial en alternant chez Ariane Group.
01:47 L'entrée chez Ariane c'était fou, c'était déjà une belle revanche.
01:51 Ariane c'est quand même la base en Europe d'un point de vue spatial, c'est les fusées que tout le monde connaît,
01:55 c'était une grosse poussée en avant dans le domaine du spatial, c'est mon premier paie dans le domaine du spatial,
01:59 donc forcément c'était génial.
02:01 J'ai beaucoup appris, j'étais entouré de personnes qui étaient vraiment très talentueuses,
02:03 donc ça m'a permis d'en apprendre énormément, de grandir aussi bien scientifiquement, techniquement que même humainement.
02:09 Je me suis dit là je suis en train de réaliser mon rêve, pourquoi pas y aller au culot et tenter le tout pour le tout.
02:13 Je me dis allez, la NASA, là au vu de ce que j'ai fait, je peux quand même le tenter, voilà.
02:18 Pourquoi pas les états en sa ligne et la NASA est là, la NASA me dit oui.
02:20 Du coup je l'ai tenté, j'ai envoyé un mail de candidature.
02:24 Au début j'ai eu un non, mais après voilà, la personne est revenue un peu sur la décision
02:27 et elle a lu quand même mon CV de manière plus précise.
02:30 J'avais un profil qui lui plaisait, donc j'ai pu passer une sélection d'entretien.
02:34 Ça s'est bien passé, ils étaient très contents et au final ils m'ont dit qu'on fonce, on y va, allez go.
02:39 Quand j'ai eu la réponse j'étais chez moi, j'ai hurlé comme un malade, j'ai appelé ma mère.
02:43 Ma mère elle a hurlé aussi, tout le monde hurlait en fait.
02:44 Je vais être ingénieur chercheur en sciences planétaires.
02:47 Il y a deux missions qu'on m'a envoyé vers Vénus en 2029 et 2031, ça s'appelle Veritas et Da Vinci+.
02:52 Vénus est une planète tellurique comme la Terre, qui est dans la zone habitable par rapport au Soleil comme la Terre.
02:56 Pourquoi Vénus on a 470°C en température moyenne en surface avec 90 bar en pression atmosphérique
03:02 alors que sur Terre on a 1 bar et 15°C de moyenne en température de surface.
03:06 Donc il y a une si grande différence entre ces deux planètes qui se ressemblent aussi quand même beaucoup.
03:09 Donc on essaie de comprendre pourquoi dans ces ressemblances il y a aussi des grosses différences.
03:12 Ça va aider à comprendre est-ce que la Terre aura le même avenir que Vénus plus tard et comment Vénus en est arrivé là.
03:17 Qu'est-ce qui s'est passé dans l'histoire de Vénus pour que Vénus en arrive là à avoir des conditions si infernales.
03:21 J'essaie de passer par les médias qui je pense auront un impact positif vers les jeunes
03:24 qui ont besoin d'avoir peut-être un exemple ou peut-être leur montrer que c'est possible.
03:28 J'y tiens vraiment beaucoup de passer par là et de transmettre un message
03:32 aussi bien par les médias que par mon passage dans différents collèges et lycées en France, en Ile-de-France.
03:36 Parler aux élèves, leur dire que c'est possible et qu'il faut essayer, il ne faut juste pas avoir de regrets.
03:40 Il faut tenter et il n'y a pas de raison que ça ne marche pas.
03:42 [Générique de fin]