• l’année dernière
Transcription
00:00 J'étais pas du tout prédestiné à aller travailler pour la NASA.
00:02 C'est assez compliqué, voilà, quand on est originaire de banlieue parisienne,
00:04 on n'a pas forcément toujours les informations qui viennent à nous.
00:07 J'ai eu ce questionnement vers les étoiles, l'univers, de la primaire,
00:12 jusqu'à la fin de mes études.
00:13 Quand on s'éloigne un peu des villes, en fait,
00:15 on peut voir jusqu'à 3000 étoiles dans le bout de ciel Est.
00:17 C'est quand même gigantesque, voir le bras de la galaxie.
00:20 La première fois que j'ai vu ça, quand j'étais petit, ça m'a choqué.
00:22 Je voulais surtout vraiment me documenter.
00:24 Et c'était une passion que j'avais à côté de l'école, quoi.
00:25 Donc, j'avais pas vraiment un chemin précis qui était tracé depuis l'école primaire.
00:29 Et j'avais des bonnes notes quand même.
00:30 Je tournais autour de 13, 14 de moyenne.
00:33 Et j'étais surtout très motivé.
00:34 J'ai eu des professeurs au lycée qui m'ont pas forcément encouragé
00:37 dans mon souhait d'aller dans le domaine de l'aérospatial.
00:39 J'ai fait un an, du coup, dans un DUT qui était axé quand même
00:42 économie, marketing, gestion des entreprises.
00:44 Ça a créé un déclic en moi et je me suis dit, voilà,
00:47 il faut que je suis ma vocation, que je suis ma passion.
00:48 Quand j'avais dit que je voulais m'orienter,
00:51 les professeurs étaient vraiment...
00:52 Ils rigolaient un peu sur moi, quoi, comme si j'allais jamais y arriver.
00:55 J'ai fait une école d'ingénieurs, donc une double école.
00:56 Donc le conservatoire national des arts et métiers
00:59 et l'ISA et ANSMA à Poitiers.
01:01 En alternance, j'étais Ariane, donc j'ai eu la chance de travailler sur les fusées.
01:04 Les fusées Ariane, c'est un rêve depuis que je suis petit aussi.
01:06 Et voilà, donc à l'issue de mon alternance et de mon stage
01:09 que j'ai fait aussi en Floride, dans l'astrophysique,
01:11 j'ai pu contacter, du coup, une personne de la NASA.
01:14 J'ai passé les entretiens et au final, j'ai été sélectionné.
01:16 Donc, c'est génial.
01:17 L'alternance, en fait, c'est pas assez développé aux États-Unis.
01:19 En fait, ils connaissent pas ça, l'alternance.
01:20 Et je pense que ça, ça a fait une première différence.
01:22 Ensuite, la deuxième différence, c'était que j'étais passionné.
01:24 Tout simplement, en fait, quand on me parle d'espace,
01:27 quand on me parle de la NASA,
01:28 il n'y a pas besoin de beaucoup me poser de questions.
01:30 Je peux débiter pendant des heures.
01:32 Du coup, je débitais.
01:33 Ils étaient contents, ils m'écoutaient.
01:34 C'était génial, quoi.
01:35 Et ce qui m'a vraiment donné envie, c'est cet aspect conquête spatiale, en fait.
01:38 Et vu que la NASA, ils sont quand même assez précurseurs dans plein de domaines.
01:41 C'est les seuls à avoir posé le pied sur la Lune.
01:43 C'est les seuls à avoir développé des telescopes spatiaux
01:46 comme Hubble ou encore James Webb,
01:48 même si c'est une collaboration avec d'autres pays.
01:50 Pourquoi ça m'intéresse vraiment ?
01:51 C'est plein de choses.
01:52 Bien sûr, les origines de la vie.
01:53 Après, il y a aussi vraiment juste le mystère, en fait.
01:55 Le mystère de l'énergie noire, la matière noire, la masse des galaxies,
01:58 le Big Bang, les trous noirs.
02:00 Il y a tellement de choses qui sont aujourd'hui encore inexpliquées,
02:03 qui créent du coup cette simulation intellectuelle
02:06 où on peut vraiment tout théoriser un peu.
02:08 En fait, on peut penser un peu à tout.
02:09 Je pars en janvier 2024 et ce sera à Los Angeles.
02:13 Je vais intégrer le Jet Propulsion Laboratory,
02:15 qui est un centre de recherche spatiale
02:18 qui est axé sur tout ce qui est exploration du système solaire
02:21 d'un point de vue robotique,
02:22 donc tout ce qui est sonde, rover d'exploration.
02:24 Par exemple, il y a eu le rover Curiosity,
02:26 Persévérance Voyager, qui est aujourd'hui la sonde envoyée par l'Homme,
02:30 qui est la plus lointaine de la Terre.
02:31 Il y a des missions emblématiques qui viennent de ce centre.
02:34 Que je fasse six mois, que je fasse deux ans, que je fasse dix ans,
02:36 ce sera un plaisir, peu importe le temps.
02:38 Il faut quand même, d'un point de vue matière scientifique à l'école,
02:42 il faut quand même avoir un bon niveau en maths et en physique.
02:45 Moi, en l'occurrence, en ingénierie, c'est vraiment concevoir,
02:47 designer et bosser sur des missions spatiales,
02:50 donc en l'occurrence des vaisseaux spatiaux,
02:52 des lanceurs comme les fusées Ariane,
02:53 et voilà, des sondes, des satellites.
02:55 En tant qu'ingénieur aérospatial, forcément, être astronaute,
02:58 ça reste aussi une finalité en soi qui est possible.
03:00 L'univers de l'espace, ça reste quand même un rêve.
03:01 Ce qui me sépare de l'étudiant d'astronaute,
03:03 actuellement, c'est l'âge.
03:04 Il faut avoir 27 ans minimum.
03:06 Il faut avoir un bac +5 scientifique, donc ça c'est bon.
03:09 Il faut parler plusieurs langues, dont l'anglais, ça c'est bon aussi.
03:12 Donc c'est surtout l'âge, en fait.
03:13 Et aussi la préparation, en fait,
03:14 parce qu'il y a aussi une préparation,
03:15 au-delà d'une préparation scientifique et technique à avoir,
03:18 il y a aussi une préparation psychologique.
03:19 Ça demande quand même des aptitudes qui sont très très précises.
03:22 C'est des mécanos de l'espace, et c'est ce qu'on aime.
03:24 J'ai beaucoup de messages à faire passer aux étudiants,
03:26 aux jeunes qui m'écoutent.
03:27 Le premier, ça va être de ne pas avoir peur de faire des erreurs.
03:30 La deuxième chose, ça va être de toujours viser le plus haut possible.
03:33 Et n'ayez pas peur de le dire, en fait.
03:34 Foncez, n'écoutez pas les gens.
03:36 Si les autres l'ont fait, pourquoi pas vous ?
03:37 [BIP]

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