• il y a 10 mois
Grâce à la dynamique de Cédric Saur secrétaire général de la FDSEA34
et la volonté de François-Xavier Lauch, prefet de l'Hérault, des échanges ont pu se faire à l’extérieur de la préfecture de Montpellier en ce jour de mobilisation des #AgriculteursEnColere

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00:00 Donc donner au feu, donner à la cabanisation, c'est une catastrophe.
00:04 Si le pressé descend, c'est dans l'homéstère du pressé.
00:14 Vous n'aurez pas tous les jours un préfet qui porte ses couilles et qui vient ici pour
00:40 discuter avec les agriculteurs. Maintenant, s'il y en a un qui lui tape sur la gueule,
00:46 ça va mal finir. C'est de la prison de ferme. Et moi, je n'amène personne en prison. C'est clair ?
00:52 On est d'accord dans le respect des biens et des personnes. Vous n'aurez pas l'occasion de parler
01:00 à un préfet tous les jours. Racontez-leur ce que l'on vit. Racontez-leur ce que c'est d'être
01:05 agriculteur. Et d'avoir, dès que le président de la République parle des trucs, des mecs qui
01:11 viennent sur les plateaux, qui n'ont jamais vu une vigne, qui n'ont jamais travaillé, et qui nous
01:16 expliquent que c'est nous qui les empoisonnons. D'accord ?
01:18 On va rester là. Si vous pouvez, la presse et les élus, essayez de faire accéder
01:39 vos programmes d'écouteurs. Je suis en train de faire plein d'argent. Je dois discuter avec
01:44 les agriculteurs. Le maire est là. Le maire est là, oui. Du coup, le problème, c'est que le matin,
02:04 quand on se lève, on ne sait pas dans quel temps on va reprendre nos bêtes. Avant, c'était la
02:08 prédation. Maintenant, on a FTO, MHE qui nous pornait. Du coup, pour tous les éleveurs du
02:13 secteur, c'est incertitude, elle n'est pas supportable. Mélangé à ça, on est sur des
02:20 systèmes qui sont très dépendants de la PAC, pour la maintenance des élevages, mais quand les
02:27 personnes ne la touchent pas, attendent plusieurs mois avant de la voir sans savoir ce qui va se
02:30 passer, que toutes les annuités sont en fin d'année, que ce n'est toujours pas débloqué
02:34 sur certaines personnes, tout mélangé, ce sont des choses qui ne sont pas amusageables et qui ne
02:39 sont pas vivables, tout simplement. On ne veut plus que demain, on donne envie à des jeunes
02:43 de nous suivre. Il y a trois choses dans ce que vous dites. D'abord, il y a les paiements de la PAC.
02:47 Je veux dire que localement, on est à l'heure d'enlèvement de la nouvelle PAC, qui est en
02:55 service de la BVTA. Les agents sont très mobilisés là-dessus. Il y a des difficultés encore,
03:01 je veux dire encore, mais on est prêt à la regarder. Sur le loup, je crois qu'il y a des
03:05 discussions au niveau européen sur le changement de statut de l'espèce. Je vous redis que
03:10 localement, dans l'attente, les consignes données, c'est constat le plus vite possible,
03:15 indemnisation le plus vite possible, et je délivre autant de tirs de défense et de tirs de défense
03:20 renforcés qu'il le faut. Le loup, à ce stade, c'est ça l'enjeu, c'est peut-être de changer le
03:26 statut d'une espèce protégée, mais il n'est pas interdit d'en tuer dans le cas de tir de
03:31 défense ou de tir de défense renforcée à partir du moment où les élevages sont attaqués. Puis moi,
03:36 je veux vous dire que je suis très très conscient de votre rôle social dans les campagnes,
03:40 qui est d'entretenir le pastoralisme, qui va bien au-delà de votre qualité d'agriculteur,
03:45 et vous dire vraiment tout mon soutien. Je sais que pour l'élevage, c'est très compliqué
03:49 actuellement. Je sais qu'il y a des sujets de prix, de vente, et du fait que vous n'arrivez
03:54 pas à vivre avec le prix de vos ventes, il faut qu'on contrôle les résultats des EGA et des
04:00 Galim, qui je crois fonctionnent pour partie. Mais maintenant, comme le disait le ministre
04:06 de l'économie ce matin, on va doubler les contrôles dès la semaine prochaine pour faire
04:10 en sorte que la chaîne qui est derrière vous respecte cette loi EGA et Galim, et le fait que
04:16 vous fassiez passer dans les prix, évidemment, ce qui vous coûte pour produire, je crois que c'est
04:21 ça l'enjeu. En tout cas, moi je veux dire tout mon respect en tant qu'agriculteur parce qu'on a
04:25 besoin de vous. Je vous remercie de votre attention. Attends, attends, attends, que tout le monde entende.
04:34 Je veux parler de ce qui s'est passé au niveau européen. On va faire un rentré de la viande du
04:46 sud de Brésil alors que nos éleveurs ne peuvent pas rentrer à l'allure. Qu'est-ce qu'il faut faire
04:51 à partir de là ? La question que vous posez c'est celle des accords de libre-échange.
04:56 Je vous ferai des phrases courtes. Ensuite, on peut devenir viticole. Il faut savoir qu'il
05:14 rentre à 7 tous les mois, d'équivalent de 2 cas de coopérative, et il n'y a aucune traçabilité. Si
05:20 ce n'est que le vin rentre comme un jus de raisin. A partir de là, il n'y a pas besoin d'acquis et il
05:27 part dans toutes les régions. Mais nous, ce vin-là, nous pouvons le produire. Il y a 20 millions d'hecto
05:33 qui a disparu dans le Languedoc et ce sont les autres régions qui ont pris ce marché. C'est pas
05:39 normal. On est capable de faire 20 millions de plus qui correspondent à un marché de 22 tables. Le
05:45 22 tables n'est pas fini puisque le négociant vit de ces 20 millions d'hecto. Ensuite, il rentre du
05:56 vin d'Espagne. Les groupements de producteurs achètent ce vin. C'est pas normal. Il faudrait
06:04 qu'on puisse vendre notre vin. Ensuite, ça fait un prix du 22 tables réduit. Il tombe à 40 euros
06:15 l'hecto et c'est pas viable. Il y a plusieurs choses. Je sais très bien qu'il y a des véticulteurs
06:25 dans le département et c'est pour ça que j'ai demandé au ministre de l'Agriculture de revenir
06:29 ici. Le BGV en a pris l'engagement de revenir. Il y a plusieurs sujets. Vous êtes très touché par
06:35 le changement climatique. 30% de pertes. Vous êtes touché également par une crise structurelle qui
06:39 est qu'il y a sans doute une moindre plus dans certains endroits. À l'ouest du département,
06:44 c'est la moyenne. Je sais que du côté de Béziers, c'est pire. Il y a une baisse de consommation. Il
06:48 y a un sujet de déséquilibre du marché. Je sais que dans ce contexte, ce qui vous rend dingue,
06:52 c'est le fait que peut-être, et ça c'est au service de l'État de le contrôler, certains
06:57 feraient rentrer du vin, ce qu'on appelle la francisation, et le vendre comme vin français.
07:01 Et puis aussi la concurrence de gens qui produisent à moindre coût. Il y a une plainte de portée
07:06 contre un négociant qui marque par exemple Domaine de la Mouline et derrière un très petit,
07:11 il y a marqué 20 de différents pays de la commune du Rhin. C'est de la malhonnête.
07:17 Faites-moi passer aussi ces signalements en lien avec le procureur. On ira les contrôler.
07:21 Moi je vais vous dire qu'on a essayé pour l'instant d'ouvrir tous les filets de sécurité,
07:26 et je sais qu'ils ne suffisent pas. 6,3 millions d'euros de taxes financières non bâties,
07:31 dégrévées. On est à 15 millions d'euros, et je remercie le président d'Espée, de distillation.
07:36 Ça ne suffit pas. Le ministre va revenir. Je sais que ça ne suffit pas. Et que vous voulez
07:39 vivre de votre travail. Je sais que c'est ça le sujet au fait. Le ministre va revenir. Vous
07:44 lui avez demandé l'année blanche sur les questions de trésorerie. Il vous apportera des réponses au
07:49 plus tard le 2 février. Moi je sais avec Jérôme d'Espée que vous êtes bien engagé. Il y a des
07:55 sujets aussi d'arrachage temporaire. Je sais que c'est un débat parmi vous. C'est lancé. Le ministre
08:01 va rencontrer la semaine prochaine. Pourquoi c'est toujours le Languedoc qui arrache ? Il faut
08:08 savoir que cette année, il y a une région qui a produit… Oui, mais cette année, on a presque
08:17 arraché notre Vignon. Là où il a raison, M. le Préfet, c'est pour ça que je souhaite aller sur
08:22 l'arrachage temporaire et pas définitive, parce que c'est chaque fois cette région qui est sacrifiée.
08:26 Et il a raison. Et je le partage. Notre région a fait des efforts qualitatifs de la réservation
08:32 et de la reconversion. M. le Préfet, je vais dire quelque chose que j'ai déjà dit à quelqu'un.
08:36 Ecoutez-moi bien. Pour trouver une bouteille à 5 euros de Languedoc, vous achetez une bouteille
08:44 à 5 euros. Sachez que pour avoir l'équivalent dans une autre région de France, et moins bon,
08:49 vous mettrez 15 euros. Autrement dit, nous savons faire du vin dans le Languedoc. Et en plus,
08:55 je vous le dis avec l'accent. Dans une bouteille à 5 euros, il y a 60 centimes qui reviennent au
09:03 producteur. Et la même bouteille qu'on va retrouver entre 15 et 18, voire plus de 20 euros,
09:07 à la table d'un restaurant. Il y a un problème de répartition de la marge. M. le Préfet, on a
09:12 parlé des solutions bancaires. Il faut qu'elles arrivent vite. Les trésoreries, les exploitants
09:23 et les clubs coopératifs sont mises à mal au jour le jour. Si les décisions ne se proposent
09:28 rapidement, il y a des producteurs qui ne tiennent pas le temps. On en a parlé, je sais. Il faut
09:32 également qu'on ait une solution pour redonner l'envie aux consommateurs de venir.
09:35 - On est installés déjà. - Et si on n'arrive pas à vendre déjà,
09:48 s'arrêtez. - Deux sujets. Moi, je sais que votre récolte
09:53 de l'année, vous n'arrivez pas à la vendre pour l'instant. Et qu'en plus, on vous propose des
09:56 prix qui sont quasiment au niveau de l'initialisation, c'est-à-dire un tiers à peu près en-dessous de
10:02 votre coût de production. C'est l'écran de prix que j'ai reçu. Je pense qu'il faut qu'on fasse
10:05 deux choses. Il faut qu'on trouve des aides conjoncturelles encore et encore plus importantes
10:11 pour vous aider à tenir. C'est un sujet de trésorerie. Puis un sujet de plus long terme,
10:15 où il faut qu'on trouve un modèle qui accepte un petit peu de différence. C'est pour ça que moi,
10:19 je crois beaucoup dans l'arrachage temporaire. Et derrière tout ça, il y a une toile de fond
10:23 qui est le sujet de l'eau. Je le sais. Je l'ai compris. J'étais avec les Bermes qui
10:28 sont venus l'autre jour pour parler du sujet de la retenue départementale. Donc on travaille là-dessus.
10:31 Mais s'empuiser dans la nappe fréatique, on est bien d'accord.
10:36 Mais oui, les ressources sécurisées. Le sujet de l'eau avec le département, c'est VRL. Non,
10:41 mais c'est le Rhône. On ne va pas faire n'importe quoi.
10:43 Non, non. Le sujet Yvon Pellet est ici. Le sujet dans le travail, c'est ne pas puiser dans la nappe.
10:50 C'est le sujet de ce qui existe de ressources sécurisées. C'est donc l'eau du Rhône.
10:57 Je rappelle que l'eau du Rhône, 97% part à la mer. Et tous ceux qui nous tombent sur la
11:04 figure, plus de milliards d'eau, ne sont pas stockés. Donc ce qu'on veut faire,
11:09 pas que pour l'agriculture, d'ailleurs, je le dis, pour nos concitoyens, pour les activités
11:13 économiques et pour l'agriculture, c'est de pouvoir stocker ces eaux. Parce qu'on en a besoin.
11:17 Combien de taille va falloir atteindre ? Chez nous, en-dessus de Muriel-Lébézier,
11:23 on n'a pas l'eau. Parce que nos anciens l'ont refusée. Parce qu'à l'époque,
11:30 on faisait des rendemains et tout ça. Maintenant, nous n'avons pas l'eau. Cette année,
11:34 on a pris 50% de pertes. Si on n'avait pas la Surelsa, on ne vivrait pas. On ne pouvait pas
11:39 boucler le mois. Et même là, ça va être dur de boucler les mois. La Surelsa a fonctionné.
11:43 Mais la Surelsa ne fonctionnera pas tout le temps. Et le problème, c'est qu'on nous promet l'eau
11:49 du camp. Et à quel prix ? C'est ça le problème. Mais beaucoup ne peuvent pas payer la Surelsa.
11:54 Nous, on laisse brûler caramité. On a besoin, je pense, que les représentants de l'État
11:59 redonnent l'amni en consommateur de ces énergies, de ces services aux locaux. On a parlé tout à l'heure
12:03 de la difficulté qu'il y avait avec les importations, etc. Est-ce que le consommateur le sert vraiment ?
12:06 Est-ce que le consommateur sait, quand il achète une paie de bain, ce qu'il achète exactement ?
12:11 Et finalement, ce qu'il veut nous soutenir, la meilleure moyen, c'est en consommant chez nous ?
12:14 Je vous remercie de le dire. À chaque fois que je vais dans une exploitation agricole,
12:20 je lance un appel aux consommateurs. Malgré les difficultés au pouvoir d'achat,
12:24 c'est de consommer français et de consommer nos produits à nous. Parce que je pense qu'une des
12:28 solutions est là. Et je pense que quand on veut savoir si le produit est français,
12:31 on sait trouver l'informateur. Je le fais actuellement, je le fais à chaque fois.
12:38 Voilà. Et donc moi, vous avez tout mon soutien là-dessus. Je crois aussi que nos ministres
12:43 le font beaucoup. Donc voilà, si ces rassemblements peuvent permettre qu'il y ait un découpage
12:49 chez les consommateurs, c'est bien. Si les ministres avaient déjà fait quelque chose,
12:53 on ne serait pas dans cette situation quand même. Ne nous arrachez pas trop à dire ce qu'ont fait
12:59 les ministres. Les ministres, parce que je suis d'Américain, ils n'ont pas fait grand-chose.
13:02 Écoutez, peut-être que ce n'est pas assez. Mais moi, dans le département, je viens de vous dire
13:07 qu'il y a 25 millions d'euros qui ont été donnés à Véticulture cette année. 250 millions au niveau
13:12 national. Ce n'est pas rien. J'ai compris que ce n'était pas assez. Ça, j'ai bien compris.
13:16 Parce qu'il y a des problèmes structurels qui sont énormes. Je pense qu'on n'est pas en train de
13:24 vous demander de l'argent. On est en train de restructurer le monde agricole. On veut changer
13:35 le monde agricole. La façon dont ça fonctionne. Parce que ça ne va pas du tout.
13:41 En tout cas, merci de nous avoir déçus. Merci à vous d'être venus.
13:44 Merci. Je suis vraiment à votre côté. Personne n'a envie de l'expédition de la Véticulture.
13:53 C'est ce que vous disiez à votre collègue. C'est les pompiers qu'il va falloir bouger.
13:56 Personne n'a envie de l'expédition de la Véticulture. Moi, je suis totalement conscient
14:00 que dans l'héros, si on n'a pas de Véticulture, ce qui consomme le moins d'eau par ailleurs,
14:05 on en reparlait l'autre jour avec Yvon Collet, on a des espaces qui ne seront plus gérés. Donc,
14:11 donner au feu, donner à la cabanisation, c'est une catastrophe.
14:14 Pour vous donner une idée de valeur économique, ce que représente la langue d'or, il y a une fois
14:20 un ministre, je crois que je ne sais pas le nommer, Bussereau, il était content d'avoir vendu un
14:23 Airbus. Nous, on vend l'équivalent de 100 Airbus. Il faut qu'il fasse le petit calcul.
14:28 Ce soir, les pompiers, tout le monde, les infirmiers, peu importe. Moi, je suis agriculteur,
14:34 on a besoin de gros soutien. C'est très important. Je souhaite que ça marche,
14:39 que ça remonte à l'Europe. Toutes ces taxes, on en a marre.
14:41 Et des plus jeunes.
14:42 Moi, je fais mon héros de rapport, monsieur.
14:44 Vous avez raison.
14:45 Merci.
14:46 Merci.
14:46 Merci.
14:47 Merci.
14:47 [Musique]

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