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Jean-Marc Jancovici se penche sur la question du nucléaire en France, maintenant que le sujet dépend du ministère de l'Économie.
Regardez L'invité de RTL Matin du 27 janvier 2024 avec Stéphane Carpentier.

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Transcription
00:00 6h, 9h15, RTL Matin, avec Stéphane Carpentier.
00:05 8h16, très bon réveil à vous si vous ouvrez les yeux.
00:07 On se pose une question ce matin, tout simple, après les annonces du Premier ministre hier, Gabriel Attal.
00:12 Est-ce que c'est la fin du mouvement des agriculteurs ?
00:15 Et cette question toute simple, je la posais à notre invité en direct, qui est connecté, je le remercie,
00:19 qui est vice-président des Jeunes Agriculteurs. Bonjour à vous, Quentin Leguillou.
00:22 Bonjour, bonjour à vous.
00:25 Est-ce que c'est la fin du mouvement ?
00:27 Eh bien, j'ai envie de vous dire non, on va continuer.
00:31 On a des actions qui sont toujours sur place, encore ce matin.
00:36 On peut dire que c'est une sorte de réveil gueule de bois.
00:40 Les agriculteurs se réveillent avec une moitié d'annonce.
00:43 Il en manque, il en manque encore énormément.
00:46 Toutes les annonces environnementales, nous n'avons rien eu.
00:48 On a une grosse attente sur les surtranspositions des normes, aussi françaises, européennes.
00:54 Et puis les états généraux de l'alimentation, où là, aujourd'hui, ça ne va pas assez loin.
00:58 On nous annonce des sanctions sur 3 industriels, certes, mais il faut une révision.
01:03 Et revoir aujourd'hui l'état de fonctionnement des états généraux de l'alimentation
01:07 pour, aujourd'hui, une meilleure marche pour les agriculteurs.
01:11 Pour la base, aujourd'hui, c'est ce qui est réclamé.
01:13 Donc non, les actions vont continuer.
01:15 Aujourd'hui, une marche pour la famille en Ariège de la maman et de sa petite survenue,
01:24 l'accident survenu en début de semaine.
01:26 Donc aujourd'hui, un côté d'apaisement.
01:28 Mais maintenant, les manifestations vont repartir de belles et très fortes
01:33 pour un acte 2 sur dimanche soir et à partir de lundi matin, partout en France.
01:39 Je peux dire qu'il y a une petite pause ce week-end, en gros,
01:42 parce que vous allez vous organiser de nouveau pour relancer justement votre bras de fer ?
01:47 Exactement, voilà.
01:49 Si aujourd'hui, des agriculteurs veulent rester sur des mobilisations,
01:52 on ne les empêche pas, on les laisse.
01:54 On invite certains, s'ils sont fatigués, à aller se reposer,
01:57 à aller revoir leur famille parce que ces agriculteurs aussi en ont besoin.
02:01 Ils ont besoin, pour le moral, de rentrer aussi chez eux,
02:04 de retrouver un peu leurs fermes, leurs animaux.
02:07 Des fois, ils ont enchaîné les allers-retours.
02:09 Il y a de la fatigue, beaucoup, qu'ils n'hésitent pas vraiment à se reposer
02:12 parce que dès dimanche soir, dès lundi matin, ça va repartir fort.
02:16 Et là, on aura besoin de tout le monde.
02:17 Pardon de mettre un petit bémol, mais le point de départ de la contestation Carbone,
02:20 près de Toulouse, là, ils sont en train de plier bagages, justement.
02:23 Ils rentrent à la maison et peut-être définitivement, vous en pensez quoi de ça ?
02:27 Ce n'est pas bizarre, en termes de contestation,
02:30 que ce point de départ du bras de fer, il plie bagages ?
02:34 Sur la mobilisation Carbone, ils avaient leur revendication.
02:41 Nous, moi, en tant qu'élu jeune agriculteur national, je représente la France.
02:46 J'ai été élu et je représente la France entière.
02:50 Nous, ce qu'on a fait, c'est qu'on a fait le tour de tous les points de blocage,
02:53 de toutes les régions.
02:54 Tout le monde nous a fait remonter leur revendication
02:56 parce que ce qu'ils veulent dans le sud ou ce qu'ils veulent sur un point de blocage
03:00 est totalement différent de ce qu'ils pourraient demander dans le nord.
03:04 Dans le sud, on avait une grosse partie quand même de surtransposition,
03:08 de GNR pour certains blocages.
03:10 Et puis, quand on va un petit peu plus loin,
03:12 on rentre dans les états généraux de l'alimentation
03:14 avec des secteurs bovins, ovins, très en crise actuellement.
03:18 On a aussi une grosse demande de soutien viticole et bio,
03:24 qui a été annoncée aussi sur une enveloppe supplémentaire au bio.
03:26 Maintenant, une enveloppe, moi je reste très à l'attente
03:31 et très craintif sur les hausses des enveloppes.
03:33 Très prudent, parce qu'aujourd'hui, on va redonner de l'argent supplémentaire,
03:37 c'est très bien, la filière en a besoin.
03:39 Maintenant, il y a une construction de la filière qu'il faut recommencer
03:42 parce qu'il ne faudrait pas qu'on revienne l'année prochaine
03:45 pour exactement le même problème.
03:47 - Pardon Quentin Leguillot, mais à aucun moment, dites-nous le,
03:50 franchement, à aucun moment, vous avez pensé que le gouvernement
03:53 allait tout vous donner d'un coup ?
03:56 - On n'y croyait pas.
03:57 On n'y croyait pas maintenant.
03:59 Au fur et à mesure de la journée, on se disait, bon, peut-être que sur ça,
04:02 peut-être que sur différents points, on a un gros volet
04:06 sur les normes environnementales qui étaient attendues.
04:08 Pas un mot sur Ecofito, sur les ZNT, sur la surtransposition
04:13 des normes franco-européennes avec tout ce volet environnemental.
04:20 Ce n'est pas qu'on ne veut pas d'environnement,
04:22 c'est qu'on veut travailler avec l'État proprement
04:24 pour assurer un côté environnement et un côté revenu aux agriculteurs.
04:29 Aujourd'hui, c'est que de la punition.
04:31 C'est que de la punition tous les jours sur les exploitations.
04:33 - Et Quentin Leguillot, si je ne me trompe pas,
04:34 il n'y a eu aucun mot sur les jeunes, sur les jeunes agriculteurs.
04:37 Comment on se lance dans ce métier quand on a 25 ans ?
04:39 - Bien sûr, aucun mot sur les jeunes.
04:41 Un mot qui a été glissé sur la future PLOA,
04:45 sur le projet de loi d'orientation agricole
04:48 qui a été rédigé conjointement avec les syndicats agricoles,
04:52 avec les ONG, avec les chambres d'agriculture,
04:54 qui a été présenté, qui a été déposé sur le bureau de M. Attal.
04:58 Et pour ça, aucun mot, aucun mot sur l'accompagnement de la transmission.
05:02 Voilà, donc on en a vraiment besoin aujourd'hui.
05:05 Ça fait une semaine qu'on dit qu'on va perdre
05:08 pas loin de 100 à 150.000 exploitants agricoles
05:11 d'ici les 10 prochaines années.
05:12 C'est urgent.
05:13 Il faut aujourd'hui se pencher fortement sur l'installation
05:16 et l'attraction au métier.
05:17 - Le vice-président des jeunes agriculteurs ce matin sur RTL
05:20 qui, je vous le rappelle, a annoncé une pause ce week-end
05:22 et la reprise du bras de fer à partir de dimanche soir, lundi matin.
05:26 Merci à vous d'avoir été là.
05:27 Entretien qu'on peut retrouver bien sûr sur notre site rtl.fr.

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