Nathalie Iannetta
Directrice des Sports de Radio France
La directrice des sports de Radio France anime la collection des « Grands entretiens » sur LCP, où elle donne la parole aux athlètes.
Directrice des Sports de Radio France
La directrice des sports de Radio France anime la collection des « Grands entretiens » sur LCP, où elle donne la parole aux athlètes.
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00:00 Bonjour Nathalie Haneta.
00:01 Bonjour Céline.
00:02 Après Daphné Roulier, Yves Tréhard et Guy Lagache, vous voici donc à la tête de cette
00:06 émission de témoignage de personnalité.
00:08 Forcément vous, ce sont des sportifs que vous allez interviewer.
00:11 Je dis forcément parce que le sport c'est votre domaine, votre passion.
00:14 Mais je fais une petite parenthèse, vous n'aimeriez pas en sortir pour cette émission
00:17 par exemple ? Vous n'auriez pas eu envie d'interviewer des artistes, des politiques,
00:21 des intellectuels ?
00:22 Je l'ai fait ça.
00:23 Moi, ça fait plus de 25 ans que je fais ce métier.
00:26 J'ai une grosse partie consacrée au sport, 80% de ma vie journalistique a été consacrée
00:30 au monde du sport.
00:31 Et je pense sincèrement que le monde du sport a besoin d'être valorisé, d'être mis
00:40 en avant.
00:41 Et le fait qu'on me demande pour une chaîne parlementaire où il n'y a jamais eu de
00:47 sportif interviewé ou mis en valeur, etc. de le faire, ça a été oui immédiatement.
00:53 Je pense pas du tout que je pouvais seulement faire les sportifs.
01:00 Mais en tout cas, c'est un peu logique que ce soit pour des sportifs que j'ai accepté
01:05 cette collection.
01:06 Ça s'appelle "Parole de sportif".
01:08 C'est le dimanche, 30 minutes d'entretien.
01:10 C'est un exercice ? Ça que vous aviez déjà pratiqué ? Une interview en longueur ?
01:13 C'est un exercice que j'ai la chance de pratiquer toutes les semaines sur une chaîne
01:19 du groupe Radio France.
01:20 Je ne vois pas de quoi vous parlez.
01:21 Oui, bien sûr, c'est France Inter.
01:22 Évidemment, dans l'esprit sport.
01:24 Et c'est aussi pour ça d'ailleurs, il y avait une forme de continuité entre ces
01:27 deux exercices.
01:28 Ils se livrent sur cette longueur-là dont vous parlez, qui est un format assez rare
01:34 en général à la télé, quels que soient les sujets, mais qu'il l'est encore plus
01:37 pour le sport.
01:38 Donc oui, c'est un format que moi j'aime beaucoup.
01:40 Et le décor, alors il est incroyable.
01:42 Incroyable à l'envers.
01:43 Il est d'une sobriété incroyable.
01:46 Dans l'obscurité, deux fauteuils, vous êtes face à face, un écran.
01:49 C'est plus facile de recueillir des confidences dans ce cadre-là ?
01:52 Je crois sincèrement qu'un peu comme à la radio, justement, cette espèce de cocon,
01:58 cette confidentialité, il n'y a pas ce monde en plateau, il n'y a pas des lumières
02:02 qui claquent de partout.
02:04 Ça les met, en plus on est vraiment face à face, ça les met je crois dans une situation
02:11 de confidences, sachant que ceux qui nous intéressent dans ces débats-là, c'est
02:15 au-delà des performances qui sont les leurs, leur parcours, c'est des figures inspirantes,
02:20 les galères par lesquelles ils sont ou elles sont passées, les enjeux sur l'après,
02:25 parce qu'il y a aussi des anciens grands sportifs.
02:27 Donc tout ça dans cette pénombre, c'est pas mal.
02:32 Dimanche, ce sera l'ancienne escrimeuse Astrid Guller.
02:34 Il y a eu la semaine dernière la boxeuse Estelle Mosley.
02:37 Commencer par des femmes, c'est un hasard ou c'était une volonté de votre part ?
02:41 Non, ce n'est pas un hasard.
02:42 Évidemment qu'il était nécessaire de mettre des grandes championnes en valeur.
02:47 L'une qui va faire les Jeux à Paris, c'est Estelle.
02:51 L'autre qui les pilote maintenant à son poste de secrétaire générale du Comité
02:55 national olympique et sportif français, Astrid Guller.
02:58 Je trouvais que c'était bien de commencer par ces deux-là, parce qu'elles ont des
03:03 parcours de vie, des parcours de femmes aussi, très similaires et en même temps très
03:08 différentes.
03:09 On n'a pas beaucoup d'écarts en âge par exemple, mais vous verrez, on se rend compte
03:13 que sur les questions de la maternité par exemple, que nous avons abordé avec Estelle,
03:18 nous l'avons aussi abordé avec Astrid.
03:20 Le petit écart d'âge qui est le leur, c'est un monde quand on parle de changement
03:24 de mentalité, etc.
03:25 Elles ne l'ont pas vécu de la même manière ?
03:27 Pas du tout.
03:28 Astrid a différé son projet de maternité par exemple.
03:30 Elle fait encore partie de cette génération où on ne faisait pas les enfants pendant
03:34 la carrière.
03:35 Tu prends trop de risques, tu vas perdre ta place.
03:37 Tu ne vas pas récupérer ton corps, ta puissance, ta dynamique.
03:42 Alors qu'Estelle, elle a fait deux enfants.
03:44 Elle est passée du monde amateur au monde pro, puis revenir au monde amateur, puis aller
03:48 chercher sa calife olympique.
03:49 Le tout avec ses garçons.
03:51 Donc oui, c'est très différent.
03:52 Et vous trouvez qu'elles ont plus de choses à dire, les sportives, par rapport aux sportifs ?
03:57 Non, je ne crois pas.
03:58 Simplement, jusqu'ici on ne les interrogeait pas, peu voire pas.
04:02 Aujourd'hui, moi ce que j'aime aussi, c'est aux sportives, les interroger aussi sur la
04:09 performance.
04:10 Parce que ce sont des championnes.
04:11 Et pendant longtemps, les rares fois où on donnait la parole aux sportives, c'était
04:15 sur les sujets un peu sociétaux, c'était sur les sujets un peu à côté du sport.
04:19 Or, elles sont pleinement des grandes championnes.
04:22 Après, elles ne parlent pas de la même manière du sport, y compris de la compétition, du
04:28 corps, de la blessure, de l'après.
04:31 Et c'est cette complémentarité-là qui est belle aussi entre les hommes et les garçons.
04:35 Et puis on voulait aussi qu'il y ait des sports individuels, des sports co.
04:38 Parce que c'est à la fois toujours pareil et en même temps à chaque fois différent.
04:42 Les compétitions féminines sont aussi moins médiatisées que les masculines, même s'il
04:48 y en a de plus en plus.
04:49 Vous-même, Nathalie, qui suivez l'actualité sportive depuis pas mal de temps, sincèrement,
04:52 vous regardez autant de compétitions hommes que femmes ?
04:55 Maintenant, oui.
04:56 Mais ce n'était pas le cas avant.
04:57 C'est vrai.
04:58 Et ça vient aussi de cette génération où le sport était un monde de garçons, à la
05:02 fois pour ceux qui le faisaient, pour ceux qui le regardaient et pour ceux qui le racontaient.
05:05 Aujourd'hui, le chemin est encore immense à parcourir.
05:11 Mais de là où nous venons, je dois avouer que oui, y compris moi, dans ma consommation,
05:18 dans mon côté supporter, dans les émotions que je vais chercher, mais aussi dans mon
05:22 travail journalistique, la place que nous consacrons aujourd'hui au sport pratiqué
05:28 par les femmes prend de plus en plus d'importance et c'est heureux.
05:32 Et votre service des sports à Radio France, il est paritaire ?
05:35 Pas totalement paritaire, mais depuis que je suis arrivée, c'est vrai que j'ai recruté
05:40 sur trois postes deux femmes, dont une chef de service adjointe.
05:44 Ça, c'est une volonté politique, mais le chemin avait commencé avant moi, ici,
05:51 à Radio France, pour faire venir des jeunes femmes et leur donner confiance.
05:55 Parce qu'en fait, ce n'est pas une question de compétence.
05:57 C'est aussi ce que nous, les femmes, nous mettons dans ces enjeux-là qui sont particuliers.
06:03 Le monde du journalisme, de sport, il est spécial.
06:06 Il faut travailler le week-end, il faut travailler tard le soir, il faut des déplacements, parfois
06:09 loin, derrière, longtemps, loin des familles, etc.
06:13 Et ça, les femmes l'acceptent moins que les hommes ?
06:15 Ce n'est pas ça.
06:16 C'est qu'on se met plus de barrières que les hommes.
06:18 On se dit « est-ce que c'est une bonne idée que je le fasse ? Comment je vais faire
06:22 avec les enfants ? » etc.
06:23 Nos confrères se posent moins la question.
06:25 Donc moi, ce que j'aimerais, c'est que nos confrères se posent autant la question.
06:28 Et non pas que nous, les femmes, nous nous la posions moins.
06:30 Quand vous voyez Michel Drucker remettre en question le documentaire de Marie Portolano
06:36 sur le sexisme, voire le harcèlement subi par des journalistes femmes, il a dit « ils
06:40 ont vraiment eu des attitudes inconvenantes, les copains des sports, vraiment ! ». Il
06:43 a insisté sur le vin.
06:44 Ça ne nous a pas échappé, vraiment.
06:46 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
06:47 Qu'il y a encore beaucoup de travail.
06:49 Bien sûr qu'il y a encore beaucoup de travail.
06:52 Et que le monde en général a besoin aujourd'hui d'encore beaucoup de temps.
06:59 Il y a des générations, je vous le dis, et malgré toute l'admiration que je peux
07:02 porter à Michel Drucker, mon combat ce n'est pas de convaincre Michel Drucker.
07:05 En fait, mon combat c'est de convaincre des gamins qui aujourd'hui sont en 6ème,
07:09 en 5ème, que quand ils vont arriver sur le marché du travail, quels que soient les postes
07:14 qu'ils occupent et les métiers qui seront les leurs, ils se comportent bien vis-à-vis
07:19 de leurs collègues féminines.
07:21 Il y a des combats, on ne va pas les mener, ils sont perdus d'avance.
07:24 Donc c'est plutôt vers les plus jeunes que moi je me tourne.
07:28 Vous Nathalie Yaneta, vous avez un discours assez différent de vos consoeurs.
07:31 Vous dites que vous avez eu tous vos postes sur Canal, sur TF1, à l'UEFA, à l'Élysée
07:35 en tant que conseillère jeunesse et sport de François Hollande.
07:37 Vous les avez eus parce que vous êtes une femme.
07:39 Ce n'est pas commun ça.
07:40 Pourquoi est-ce qu'il vous fait dire ça ?
07:42 Parce que c'est la vérité.
07:44 Comme j'ai eu cette chance à Canal d'émerger dans un service très monocolore masculin,
07:51 forcément avec le travail qui a été le mien, j'espère quand même les compétences
07:56 qu'on m'a reconnues, le fait de me sortir moi c'était aussi parce qu'il fallait
08:01 être une femme.
08:02 Mais du coup, moi très vite je me suis dit, mais attends, là il y a un problème en fait.
08:06 C'est la différence entre une exception et un exemple.
08:09 L'exception c'est, ça va arriver une fois.
08:12 Vous vous servez vaguement d'alibi par ailleurs à votre entourage et on va considérer
08:17 qu'on ne peut pas être sexiste puisqu'on en a une.
08:19 Et puis parce qu'on la traite bien et parce qu'on se comporte bien, etc.
08:23 Sauf que très vite, moi je me suis rendu compte que c'est le nombre qui allait faire
08:26 le changement.
08:27 Et que être seule, ça n'avait aucun intérêt.
08:30 C'est-à-dire que j'entrais moins dans la position dominante de mes camarades parce
08:36 que la vérité c'est qu'au-delà de la question égalité homme-femme, c'est
08:39 la question de la domination qui se pose toujours.
08:42 Or, j'avais tout intérêt moi à garder ma position "dominante" d'être seule.
08:48 Et d'ailleurs je me suis rendu compte que quels que soient les secteurs d'activité,
08:53 les femmes de ma génération, c'est-à-dire de la cinquantaine passée, n'étaient
08:58 pas pour les quotas.
08:59 Elles n'étaient pas tellement pour l'ouverture.
09:01 Elles considéraient que, mais après tout si on a les compétences, on va y arriver.
09:04 Sauf que ce n'est pas vrai.
09:05 Il y en a quelques-unes qui s'échappent du déterminisme de genre.
09:10 Mais ça ne fait pas un modèle.
09:12 Et on ne lutte pas contre le machisme et la domination patriarcale systémique.
09:17 Donc oui, bien sûr que moi je suis pour les quotas.
09:19 Et je l'assume.
09:20 Et quand j'ai en finale d'un poste par exemple à compétence égale un jeune homme
09:25 et une jeune fille, je vais choisir la jeune fille.
09:28 Parlons des JO qui arrivent et des paralympiques juste après.
09:33 France Info sera la radio olympique.
09:35 Est-ce que ça veut dire que du 26 juillet au 11 août, ce sera une antenne 100% jeu
09:39 ou presque comme va le faire France Télévisions ?
09:41 Alors, l'antenne de France Info, c'est l'antenne de l'événement.
09:46 Quoi qu'il arrive et quels que soient les sujets d'actualité.
09:49 C'est aussi pour ça que c'est France Info qui portera le dispositif olympique pendant
09:54 cette quinzaine et ce sera aussi vrai un petit peu pendant les paralympiques.
09:58 Pourquoi ? Parce qu'on parle sur France Info de ce qui fait l'événement.
10:02 Or on sait tous qu'un grand événement sportif écrase assez vite le reste de l'actualité.
10:09 Lorsqu'il est organisé à la maison, c'est dix fois pire.
10:12 Parce qu'au-delà des athlètes, au-delà de la compétition sportive, nous allons tous
10:18 parler matin, midi et soir de ce qui se joue autour.
10:21 A la fois d'un point de vue purement logistique.
10:26 Est-ce qu'on va pouvoir circuler les transports, la sécurité, etc.
10:30 Sur l'impact que ça va avoir sur l'image de la France.
10:33 Sur la transformation aussi de nos citoyens au contact d'un grand événement comme
10:39 celui-là.
10:40 Est-ce qu'ils vont se dire, on parlait de l'égalité entre les hommes et les femmes
10:44 par exemple.
10:45 Les Jeux pour le coup, c'est la compétition mixte par excellence.
10:48 On ne regarde pas du sport féminin ou du sport masculin.
10:51 On regarde des sportifs pendant quinze jours qui font des exploits incroyables, y compris
10:54 dans des sports dont on ne connaît pas ni les règles, ni les contenus, etc.
11:00 Et on sait que c'est les moments où on va se prêter comme ça et rester derrière
11:06 son poste ou derrière sa télé pour regarder tout ça.
11:09 Donc France Info, de toute façon c'est la chaîne de l'événement.
11:11 L'événement, ça sera les Jeux.
11:13 Mais l'ADN de France Info, c'est aussi de donner à nos auditeurs le reste de l'actualité.
11:18 Donc il y a des jours, peut-être ça sera 100%, il y a des jours il y aura une très
11:22 grosse actualité et on traitera aussi le reste de l'actualité.
11:25 C'est ça la force de cette chaîne, c'est qu'elle est capable de s'adapter à l'événement.
11:29 Et vous avez dit pour les paralympiques, ce sera pareil dans une moindre mesure.
11:33 Pourquoi un dispositif plus réduit ?
11:36 Alors d'abord parce que les paralympiques c'est plus réduit, c'est-à-dire qu'il
11:38 y a moins d'athlètes, moins de délégations, moins de sports et moins de jours de compétition.
11:43 Ensuite, parce que c'est aussi un moment différent, c'est-à-dire que les Jeux paralympiques
11:49 ça commence le 28 août et ça se termine le 9 septembre.
11:52 Et pendant cette période-là, il y a la rentrée des classes, la disponibilité des gens est
11:56 différente etc.
11:57 Donc on va adapter nos antennes.
11:59 Aussi, vous parliez de l'ADN d'Info, il y aura les sujets de la rentrée des classes,
12:04 il y aura la rentrée politique, il y aura tout un tas d'autres sujets qui viendront
12:08 un peu parasiter.
12:09 C'est juste une question de date Nathalie ?
12:10 Ah oui quand même !
12:11 Oui franchement, le dispositif qu'on met en place pour les Jeux paralympiques sur l'antenne
12:16 de France Info, c'est le dispositif que d'ordinaire on met en place pour les Jeux olympiques ailleurs.
12:21 Donc de toute façon, la manière dont on va parler de nos athlètes, des champions,
12:27 des règles, de l'émotion que ça va susciter et on espère dans des stades pleins, parce
12:32 que ça c'est un vrai enjeu pour les Jeux paralympiques, sera de toute façon sans commune
12:37 mesure avec ce qui s'est passé avant.
12:38 Et on le sait pour les Jeux paralympiques, il y a toujours un avant-jeu et l'après,
12:44 il n'est plus jamais comme avant.
12:45 C'est-à-dire qu'il n'y aura plus de parasport sur les antennes et notamment Radio
12:49 France ?
12:50 Oui, parce que les téléspectateurs vont s'attacher à des personnes, parce qu'ils
12:53 vont découvrir des Jeux et parce que c'est comme ça qu'on attire aussi le public.
12:57 C'est parce qu'ils ont eu, entre guillemets, une acculturation, une rencontre, c'est
13:00 un peu comme quand on tombe amoureux.
13:02 À un moment donné, se produit la magie et après elle ne s'arrête plus.
13:06 Et vous, qu'est-ce que vous faites après ces Jeux ?
13:08 Est-ce que vous resterez à Radio France ?
13:10 Je ne sais pas, je vais me reposer un tout petit peu.
13:12 Ah bah évidemment, pourquoi partir ? Sauf si on me demande d'en partir.
13:15 Non mais vous ne dites pas, je fais les Jeux et puis après…
13:17 Non, non, pas du tout.
13:19 Mais on va avoir un bel été sur France Info, parce qu'on va commencer avec Roland-Garros,
13:23 il y aura ensuite l'Euro, il y aura le Tour de France, les Jeux Olympiques, le Tour de
13:26 France féminin, les Jeux paralympiques.
13:28 Et moi je vous dis bon été !
13:30 Voilà, et bonnes vacances au mois de septembre pour vous Nathalie !
13:33 Oui, on prendra ça plus tard !
13:34 Merci Nathalie Anetta !
13:35 Merci Céline !
13:36 - Merci Céline.