Réveil dans le lit king size du gîte...
Retrouvez Fraîcheur Marine par Marine Baousson sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-de-marine-baousson
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AmusantTranscription
00:00 Pour commencer j'ai juste un message pour les enfants que j'ai enregistré à Strasbourg
00:02 et à qui j'ai promis qu'ils passeraient à la radio mercredi.
00:04 Non en fait ce sera jeudi, bisous.
00:06 Nous voici déjà au dernier épisode de notre saga de l'hiver, du Riffifi dans le
00:11 vexin, une série qui comporte quasiment plus d'épisodes que le scandale où Déa Cacera
00:15 donc chaque nouvelle intrigue nous ravit, certes, mais qui n'arrive pas à la cheville
00:19 de celle de mon week-end foiré.
00:20 Dans les épisodes précédents.
00:23 Épisode 1.
00:25 Marine et sa con-cube partent en week-end au romantique dans le vexin, mais la neige
00:29 les empêche d'avancer et la voiture reste coincée quand soudain un danseur de French
00:33 Cancan les sauve.
00:34 Épisode 2.
00:35 Arrivé au gîte, patatra, c'est le drame, il n'y a plus d'eau car les canalisations
00:40 sont jetées, ce qui pousse la con-cube de Marine à lui demander en toute simplicité
00:44 si elle est allée faire caca dans la neige.
00:47 Que va-t-il donc se passer dans l'épisode 3 de du Riffifi dans le vexin ?
00:50 Mystère et boule de gomme.
00:53 Vous jouez bien les filles.
00:55 Donc nous nous réveillons pour la première fois dans le lit King-Size du gîte.
01:00 Un lit King-Size c'est un lit de 2 mètres sur 2 mètres.
01:02 Donc voilà, grosso modo c'est plus grand que mon appart à Paris.
01:05 Et ce qui me réveille c'est évidemment pas ma con-cube que j'ai perdue au milieu
01:08 des draps, je ne la reverrai d'ailleurs que deux heures plus tard.
01:10 Ah t'es là ? Mais je te cherche depuis tout à l'heure.
01:12 Mais bien un son étrange, celui de mon estomac qui dit « Oh là on a la dalle, non ? ». Sauf
01:17 que je vous le rappelle, il a neigé, il a verglacé, il fait toujours -7 et il est
01:20 hors de question pour nous de prendre la voiture.
01:22 Or nous on ne fait pas partie des zinzins qui apportent tout de chez elles quand elles
01:26 partent un seul week-end.
01:27 Et on vous voit, les gens qui piquaient des petits sachets de sel à la cantine pour pas
01:31 avoir acheté un pot aux 8 habites locales.
01:33 On vous voit et on vous juge.
01:34 Bref, on avait faim.
01:36 Et le lieu clair le plus proche se trouvait à 10 minutes en voiture, soit 40 minutes
01:40 et deux engueulades en temps de neige.
01:41 Nous décidons donc de nous rendre à pied à la bergerie qui ferme à midi.
01:46 Sauf qu'il est 11h, qu'il y a 35 minutes de marche et donc il faut se grouiller.
01:48 Ma con-cube et moi on a deux façons de marcher.
01:51 Elle, elle regarde le paysage, elle prend des photos, elle s'émerveille à la moindre
01:56 crotte de lapin gelé.
01:57 Et moi, je regarde devant en grognant et en faisant une crise d'asthme parce que je suis
02:01 asthmatique, que j'ai pas pris ma ventoline, puis de toute façon je suis grosse et puis
02:03 en plus faire une rando-surprise sur une départementale dans la neige avec mes baskets en toile, c'était
02:07 pas vraiment l'idée que je me fassais un week-end romantique.
02:09 Bref, au bout de 45 minutes de marche, on se rend à l'évidence, on s'est trompé
02:14 de route.
02:15 Alors avant de rompre, on se décide à arrêter une voiture qui nous dit « Ah, vous êtes
02:19 chez Rodrigo et Anna dans le gîte ? ». Ben, vous savez quoi, je vous amène à la bergerie
02:22 si vous voulez, c'est sur ma route.
02:24 Arrivée à la bergerie, on prend des poireaux, des patates et une baguette et le maraîcher
02:27 bio nous dit « Ah, ben vous êtes chez Rodrigo et Anna, non ? ». Ben, passez leur le bonjour.
02:31 En rentrant, une dame dans la rue nous dit « Mais vous êtes au gîte d'Anna et Rodrigo,
02:35 non ? Transmettez-leur mes amitiés ». Et c'est là que ma con-cube elle a switché.
02:39 Elle était en mode « Oh, les petits villages, c'est trop bien, tout le monde se connaît,
02:42 il y a tellement de solidarité, on n'habiterait pas à Saint-Brieuc, on pourrait habiter ici,
02:47 non ? ». Elle était à deux doigts de nous faire le coup de « Ils sont si gentils, ils
02:50 n'ont rien, mais ils donnent tout.
02:52 Tiens, prends-moi en photo avec cet enfant sur le bas-côté ». Non, mais moi, ils m'ont
02:56 fait bien flipper tous ces gens qui savaient qui on était.
02:58 Ou plutôt qui savaient qu'on n'était pas d'ici, on était les étrangères qui
03:01 viennent rompre la quiétude du village.
03:04 Or moi, le type de voisinage que j'aime, c'est celui où on se méprise.
03:08 L'autre jour à Paris, j'ai laissé un sac sur mon palier, le temps que je prenne mes
03:11 clés, il y avait déjà un mot écrit dessus.
03:13 À qui est-ce ? Bref, on est rentrés, on a mangé des patates et des poires au bio,
03:18 à l'eau rassiolée, sans beurre, tout le week-end.
03:20 Mais bonne nouvelle, on n'a pas rompu.
03:21 Et ça, c'est une victoire ! Alors merci aux propriétaires du Merveilleux Gîte qui
03:25 nous ont accueillis.
03:26 Et vivement de nos vacances de février !
03:28 Coucou, Rodrigo et Anna, on retrouve tous les jours, fraîcheur marine en podcast sur
03:31 France Inter, en spectacle en tournée à Lille, à Passé et à partir du 1er février
03:35 à Paris, ce sera au Grand Point Virgule.
03:37 -Oui ! -Oui !