Le secrétaire national du PCF est ce mercredi sur l'A16, au niveau de Beauvais, à la rencontre des agriculteurs en colère.
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00:00 C'était épais de plusieurs dizaines de centimètres. C'était 4 à 5 kg de paperasse par an qu'elle devait remplir.
00:08 Je sais aussi que pour aller demander des subventions, parfois, vous êtes obligé de payer des cabinets pour vous aider.
00:14 — C'est un accompagnement. — Un accompagnement. Oui, mais... Enfin c'est tout ça. Moi, c'est ce qu'on m'a dit.
00:19 On m'a dit que je suis obligé de payer 800 € pour faire solliciter une subvention, après, etc.
00:24 — Alors vous savez, s'il serait syndiqué FDSEA, chez nous, c'est gratuit. — C'est gratuit. Bon, tant mieux. Et puis...
00:31 — Pour reparler des cabinets, aujourd'hui, si on est obligé de se faire accompagner, c'est que les dossiers, ils sont tellement complexes...
00:36 — Bien sûr. — Et on n'a tellement pas le droit à l'erreur. Vous oubliez un papier, mais un papier ridicule dans un dossier.
00:42 Votre dossier, il est refoulé. Donc que ce soit sur les subventions ou sur autre chose...
00:46 — Est-ce que c'est normal d'en arriver à ça ? — Ah bah clairement pas. Clairement pas.
00:48 — Je vais vous raconter, parce qu'on va parler de choses concrètes. On suit nos agriculteurs, nos adhérents. Et on les accompagne.
00:55 On a un adhérent qui est installé avec sa fille. Il a été contrôlé en l'espace de 5 mois. Il a été contrôlé 5 fois.
01:02 Le dernier contrôle, ça s'est passé... Il a été fait par l'ASP. Ils sont venus vérifier les cultures. On appelle ça les cultures intermédiaires.
01:10 On a une directive Nitrate qui est faite au niveau national. Protection de l'eau. Protection de l'eau, nous, ça nous tient à cœur
01:16 de protéger l'eau, parce que ça nous concerne. L'eau, c'est un bien commun. Il faut le protéger. Donc on a cette directive Nitrate qui est faite.
01:23 On nous demande de faire des choses. On nous demande d'implanter des cultures intermédiaires. Cet agriculteur-là a implanté
01:31 ces cultures intermédiaires. On a été sur place. On a vérifié. Il y a eu un contrôle de l'ASP. Ils sont venus à 2 contrôleurs.
01:37 À la première parcelle qu'ils ont vérifiée, ils étaient en voiture. Ils sont descendus avec l'agriculteur. Ils ont dit à l'agriculteur
01:44 « Oui, vous avez fait le travail. Il n'y a pas de doute. Par contre, les plantes n'ont pas poussé. Rien que ça, vous avez 3% en moins sur votre pack. »
01:53 Moi, j'appelle ça la boîte à 3%. C'est-à-dire ils se déplacent. On sait que l'agriculteur va perdre au minimum 3%.
01:59 — Et pourquoi faire des économies pour... — Enfin écoutez, je suis pas là pour trouver les raisons, sauf que pour moi, c'est dégueulasse.
02:06 — C'est pour améliorer le monde, pour améliorer la logique derrière. — Exactement. C'est aussi un acharnement, parce qu'on a aujourd'hui
02:09 des contrôleurs qui sont militants. Ils ont une vision de l'agriculture qui n'est pas celle du grand public, qui n'est pas la nôtre non plus.
02:15 Donc ils ont continué à faire les contrôles. Ils ont vu d'autres parcelles. Au bout de 3 parcelles, l'agriculteur... Et il est accompagné
02:23 par nos animateurs, ici. Et l'animatrice qui accompagnait, elle était témoin. Au bout de 3 parcelles, l'agriculteur s'est mise à pleurer
02:31 et leur a dit « Écoutez, maintenant, vous partez ». Le retour qu'on a eu, c'est que les contrôleurs se sont plaints que l'agriculteur avait été agressif.