L'invité de la rédaction
Gilles Haboult, recteur de l'Académie d'Orléans-Tours
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00:00 [Générique]
00:02 Il est 8h21, Lydie Lahaie, on accueille avec vous notre invité ce matin sur France Bleu Orléans,
00:06 c'est Gilles Halbou, le recteur de l'académie d'Orléans-Tours.
00:09 Bonjour Gilles Halbou.
00:10 Bonjour.
00:11 Merci d'être là, on vous avait invité il y a plusieurs semaines,
00:13 mais le changement de gouvernement et notamment de ministre de l'Éducation a tout décalé.
00:17 Hier à Orléans, les syndicats ont boycotté une réunion qui était prévue avec vous sur la carte scolaire,
00:23 vous vous y attendiez ?
00:24 Oui, c'est ce qu'ils font dans toutes les académies, on s'y attendait parce que régulièrement,
00:33 évidemment, les organisations syndicales revendiquent plus de postes.
00:39 Alors, on aura l'occasion d'y revenir, cette année nous améliorons nos taux d'encadrement,
00:46 mais évidemment pas à la hauteur de ce que les organisations syndicales auraient voulu
00:51 et avec ces améliorations de taux d'encadrement, puisque je vous écoutais avant,
00:55 nous allons aussi en profiter pour avoir plus de postes de remplaçants sur notre académie.
01:04 La ministre dit aucune suppression de postes au global en 2024,
01:07 qu'est-ce que ça veut dire ?
01:08 Certains niveaux vont en avoir plus et d'autres moins ?
01:10 Comment ça se fait la répartition ?
01:11 Alors, il y a évidemment une vue globale sur l'ensemble des niveaux et aussi sur l'ensemble du territoire.
01:18 Il y a des académies où il y a plus d'élèves et donc il y aura plus de postes.
01:23 Malheureusement aussi, dans notre académie, du fait de la démographie,
01:27 nous avons moins d'élèves, beaucoup moins d'élèves,
01:30 et si nous avions dû juste maintenir les taux d'encadrement, nous aurions dû rendre 153 postes,
01:38 nous en rendant 70, donc avec les 83 que nous ne rendons pas,
01:44 nous allons améliorer les taux d'encadrement avec aussi une attention particulière sur la ruralité,
01:50 je le dis aussi, et puis sur l'éducation prioritaire,
01:53 et évidemment aussi plus de postes de remplaçants.
01:56 Les enseignants ont le sentiment, on les entendait dans nos différents journaux ce matin,
02:00 d'un grand décalage entre les nombreuses annonces du gouvernement et la réalité du terrain.
02:05 Il y en a un qui disait "ça manque vraiment de sérénité".
02:08 Vous ressentez cela ?
02:10 L'école, elle est le reflet de la société.
02:13 On le voit sur d'autres mouvements, on le voit aussi dans nos cours de récréation,
02:20 c'est aussi la raison pour laquelle on travaille beaucoup sur le climat scolaire,
02:24 on travaille sur le bien-être des élèves, on travaille sur le bien-être des personnels aussi.
02:30 On aura l'occasion, je pense, dans quelques jours de vous présenter notre projet académique
02:35 qui a mis ce bien-être et ce faire société au centre de nos priorités.
02:41 La polémique autour d'Amélie Odéa Castera concernant le public,
02:46 les profs absents n'ont remplacé ses enfants qu'elle a mis dans le privé,
02:49 ça a été un coup dur ces derniers temps.
02:51 Vous avez regretté, vous Gilles Albou, ces propos de la ministre ?
02:54 La ministre les a regrettés, elle s'en est excusée,
02:57 le président de la République l'a dit lui aussi que c'était des maladresses
03:02 et qu'il fallait s'excuser.
03:05 Et puis ce que nous espérons tous maintenant, c'est qu'on passe à autre chose
03:08 et qu'on déploie les mesures qui sont faites, je le rappelle,
03:14 pour améliorer l'encadrement de nos élèves et aussi pour améliorer leur épanouissement.
03:22 Parmi les annonces justement d'Emmanuel Macron lors de sa récente conférence de presse,
03:26 une heure par semaine d'instruction civique dès la classe de 5ème
03:30 et puis le théâtre aussi obligatoire au collège dès l'an prochain.
03:34 Évidemment également cette expérimentation concernant la tenue unique,
03:39 le port de l'uniforme, une centaine d'établissements volontaires sur toute la France.
03:43 Il y en a dans notre Académie Orléans-Tour, dans notre région ?
03:45 Alors sur l'Académie on a une dizaine d'établissements,
03:50 pour l'instant trois départements.
03:52 On entend que le Loire-et-Cher, l'ensemble du département serait volontaire,
03:57 donc là pour les collèges, et pour l'instant nous avons une dizaine d'écoles
04:01 dans l'Indre, dans l'Eure-et-Loire et dans le Cher.
04:07 Un mot pour finir sur le harcèlement scolaire que Gabriel Attal avait affiché comme sa grande priorité.
04:13 La semaine dernière ici on parlait de cas dans le collège privé, la Providence à Olivier.
04:18 Est-ce que vous, Rectorat, vous avez la possibilité d'agir ?
04:21 Oui, alors évidemment nous avons des équipes qui sont mobilisées tous les jours.
04:25 Nous avons même eu un renfort pour ces équipes, nous avons eu six emplois supplémentaires
04:29 qui s'ajoutent à ceux dont nous avons parlé.
04:32 Et nos équipes sont mobilisées d'abord en prévention.
04:36 La prévention ça passe évidemment par le déploiement du dispositif phare,
04:41 par changer aussi les habitudes, les comportements, par la méthode des préoccupations partagées.
04:45 Et puis, ça c'est la prévention, la détection de tous les cas, de ne rien laisser passer.
04:50 Et puis ensuite intervenir, intervenir à chaque fois qu'on envoie.
04:53 Mais vous avez un contrôle aussi dans l'enseignement privé ?
04:55 Bien sûr, bien sûr. Alors évidemment on n'est pas en responsabilité des personnels,
05:00 mais nous intervenons à chaque fois que nous sommes sollicités.
05:04 Et le privé doit aussi développer et déployer ses dispositifs de prévention.
05:08 Merci beaucoup Gérald Bourg, Recteur d'Académie Orléans-Tours.
05:10 Merci d'être venu ce matin, bonne journée.