• il y a 11 mois

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Transcription
00:00 Vous faites bise pendant la route du Bonheur.
00:02 Et après on va bloquer un peu partout là.
00:03 C'est normal.
00:04 On a tout pour tenir plusieurs jours.
00:07 De toute façon, tant que l'État n'annoncera pas des mesures concrètes,
00:10 on continuera à être sur les routes de toute la France.
00:15 On ne partira pas tant qu'on n'aura pas des annonces du gouvernement,
00:18 mais des annonces claires et avec des actes concrets.
00:20 Les agriculteurs ont passé toute la nuit ici,
00:23 ils se relaient parce que certains partent s'occuper des bêtes.
00:26 Il est 6h, c'est l'heure des vaches.
00:29 Les autres ont mis les tracteurs en travers de la chaussée
00:33 pour que les poids lourds passent par deux grilles d'entrée
00:36 et ne payent pas le péage.
00:38 J'ai rencontré Lionel, il est agriculteur et chauffeur poids lourd
00:42 pour combler ses fins de mois.
00:43 Il a vu le barrage des agriculteurs
00:45 et il s'est arrêté quelques heures avant de rentrer s'occuper de ses vaches.
00:48 Je suis agriculteur la journée,
00:49 et la nuit je roule pour une boîte de transport.
00:52 Et pourquoi ?
00:53 Parce que quand vous ne sortez que 200 ou 300 euros par mois,
00:56 ça ne fait pas vivre une famille.
00:58 On est obligé de faire rien à côté.
01:00 Quand vous voyez que...
01:02 Moi mon poulet, vous le trouvez à 6 ou 7 euros en grande surface,
01:05 la grande surface te fait 60% de marge,
01:07 et moi on me le paye qu'entre 35 et 50 centimes.
01:10 Le poulet !
01:11 Malheureusement la vie de famille prend un grand impact.
01:15 Moi j'ai deux enfants, je ne les vois presque pas.
01:19 Malheureusement, la passion...
01:22 La passion de la ferme fait que...
01:25 C'est la tristesse.

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