Nicole Peycelon

  • il y a 9 mois

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Transcription
00:00 France Bleu Saint-Etienne Noir, Christo Connecté.
00:03 7h45, on vous écoute ce matin sur les prises de position politique autour du maire de Saint-Etienne.
00:10 Avec cette question, comprenez-vous les élus qui soutiennent encore Gaël Pedrillo au fil des mois.
00:14 On vous écoute au 04 77 10 0 0 10.
00:17 Virginie comprend tout à fait, c'est ce qu'elle nous écrit sur la page Facebook de France Bleu Saint-Etienne Noir.
00:22 Elle appelle à la mesure et la patience.
00:24 Qui est juge dans cette mairie ? Personne, dit-elle.
00:27 Juger avant la justice dans ce pays, ça commence à être insupportable.
00:30 Le maire doit rester, son équipe doit l'entourer et attendons le verdict des juges.
00:34 Alexandre a nous écrit aussi sur la page Facebook de France Bleu Saint-Etienne Noir.
00:38 Lui ne comprend pas, ceux qui restent fidèles au maire Stéphanois après ces deux nouvelles mises en examen dans l'affaire de chantage à la vidéo intime.
00:44 Il écrit "Quelle image déplorable cela donne du monde politique et de la fonction de maire".
00:49 Et si certains ont pris très vite leur distance avec Gaël Pedrillo ces derniers mois,
00:53 d'abord dans l'opposition mais aussi au sein de son ancien parti Les Républicains, il y a des choix plus difficiles.
00:58 Bonjour Nicole Peslon.
01:00 - Bonjour.
01:00 - Vous êtes adjointe au maire de Saint-Etienne en charge de la tranquillité publique, de la propreté et des relations avec le monde de la justice.
01:06 Vous avez décidé hier soir avec neuf autres membres de la majorité de créer un nouveau groupe municipal.
01:12 Tout en restant dans la majorité, c'est trop difficile de réellement claquer la porte de la majorité ou vous n'en aviez pas envie ?
01:18 - Bon écoutez, ce sont des questions qu'on se pose face à la situation que nous vivons.
01:23 Mais aujourd'hui, nous considérons qu'à partir du moment où nous avons été élus pour mettre en œuvre un projet,
01:30 il n'y a pas de raison que ce soit nous qui partions.
01:33 Et que de ce fait là, nous continuons d'essayer de travailler dans l'intérêt de notre ville et des Stéphanois.
01:39 Je crois que ça c'est le plus important, de décliner ce pour quoi nous avons été élus,
01:43 mais nous dissocier officiellement de la position que tient notre maire par rapport à la gestion de l'affaire.
01:52 Puisque nous considérons que le fait qu'il reste, lui, maire en tant que tel, porte préjudice à l'image de notre ville.
01:58 Et donc c'est pourquoi nous restons dans cette majorité, puisque aujourd'hui, il n'y a pas de dissension,
02:04 si vous voulez politique au sens projet, au sein de l'équipe.
02:08 Mais il y a une vraie différence entre ce que pratique notre maire et ce que nous aurions souhaité.
02:15 - Donc vous retrouvez finalement les fesses entre deux chaises, si je peux dire, Nicole Pesson, c'est pas délicat comme position ?
02:21 - C'est très compliqué. Ah si, si, si, il faut dire les choses, c'est très compliqué.
02:24 Moi-même et mes collègues, nous nous sommes posés souvent la question et nous nous la posons encore.
02:29 Aujourd'hui, nous gérons les choses ainsi, mais nous pensons que c'est la meilleure solution pour l'instant pour la ville.
02:34 Parce qu'ouvrir une crise, c'est quand même aussi délicat.
02:38 La ville vit aujourd'hui des situations compliquées,
02:42 on ne va pas évoquer toute la problématique du casino et tous les autres problèmes qui se posent.
02:46 Créer encore une crise politique...
02:48 - Donc démissionner, ce serait créer une crise ? Arriver à de nouvelles élections, ce serait une crise ?
02:52 - Obligatoirement. À partir du moment où il y aurait une démission collective,
02:56 d'abord encore faut-il qu'elle soit efficace et donc on ne va pas rentrer dans ces éléments très techniques,
03:00 mais c'est pas à gagner non plus de pouvoir l'obtenir facilement.
03:04 Mais c'est créer une instabilité de fait pendant quelques mois,
03:09 puisqu'une élection ça ne se fait pas du jour au lendemain.
03:12 Ça veut dire que le temps que vous convoquiez les électeurs, enfin bon,
03:14 ça nous amène presque à l'été avant d'avoir une élection, et c'est pour 18 mois à peine.
03:19 - Pour vous la seule démission aujourd'hui que vous souhaitez, c'est celle de Gaël Perriot ?
03:23 - Alors nous avons demandé une mise en retrait totale, ce qui n'est pas tout à fait la même chose,
03:28 puisque quand certains mettent en avant la présomption d'innocence,
03:31 que nous ne contestons absolument pas, et tout un chacun a droit à la présomption d'innocence,
03:36 ça lui permettrait de préparer sa défense, de rester éventuellement élu, conseiller municipal,
03:42 et que si la justice considère que tout ce qui a été dit était infondé,
03:47 et bien il pourrait à ce moment-là reprendre ses fonctions.
03:51 Alors que s'il démissionne, c'est-à-dire qu'il part complètement,
03:53 donc ça pourrait être pour lui une situation intermédiaire plus ou moins satisfaisante.
03:59 - Est-ce que vous comprenez les élus municipaux qui soutiennent encore Gaël Perriot sur son poste de maire ?
04:06 Quel regard vous portez sur cette situation ? On attend vos appels 04 77 10 00 10.
04:10 - Nicole Peslon, ce nouveau groupe que vous créez avec donc 9 membres de la majorité,
04:15 vous précisez qu'il est apolitique, pourquoi c'est important de le préciser ?
04:21 - C'est important parce que les personnes qui sont au sein de ce groupe ont des options politiques
04:26 qui ne sont pas complètement semblables. Certains d'entre nous sont effectivement dans un parti politique
04:31 depuis longtemps. - Oui, vous êtes membre des Républicains.
04:33 - Voilà, moi-même je suis membre des Républicains, mais j'ai d'autres collègues qui font partie,
04:36 comme on dit, de la société civile, d'autres qui ont des origines plus centristes,
04:40 et d'autres qui sont absolument sans étiquette. - Est-ce que c'est vraiment apolitique ?
04:44 - Ce n'est pas le fruit d'un diktat de qui que ce soit.
04:50 C'est une décision qui nous appartient de plusieurs individualités, si vous me permettez l'expression,
04:56 qui considèrent que c'est trop grave pour ne rien faire.
05:00 - Mais vous parlez de diktat, je voulais vous demander justement si vous craignez des sanctions des Républicains,
05:04 sachant que le président des Républicains dans la Loire a demandé aux élus de la majorité de Gaël Padré,
05:10 aux membres des Républicains, de s'opposer à lui en fait.
05:14 - Mais nous nous opposons à lui en tant qu'homme, dans sa gestion personnelle des choses.
05:21 Il est difficile aujourd'hui de s'opposer à sa politique, puisque nous nous sommes fait élire avec lui,
05:26 sur ce projet, et que ce projet est décliné. - Mais vous allez continuer à soutenir cette politique ?
05:30 - Le projet, il est partagé, mais par contre nous nous opposons bien à lui, dans sa façon de gérer l'affaire.
05:37 Après, écoutez, nous verrons.
05:39 - Une dernière question, Nicole Peslon, le prochain conseil municipal c'est lundi,
05:43 comment vous allez le préparer avec ce nouveau groupe qui est en train de se créer,
05:48 en fait qui n'existe pas pour l'instant ?
05:50 - Il n'y a pas une préparation spécifique à avoir, puisqu'il y aura les orientations budgétaires,
05:55 et que ce sont des choses que nous avons donc partagées dans la préparation.
05:59 Nous verrons bien, je crois que vous savez, il est difficile d'anticiper,
06:02 je crains que ce soit compliqué, difficile, perturbant, mais bon, nous sommes sereins quand même.
06:08 - Merci beaucoup Nicole Peslon d'être venue expliquer votre position ce matin,
06:12 adjointe au maire de Saint-Etienne et donc membre de ce nouveau groupe au sein de la majorité municipale.

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