• il y a 11 mois
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##GUY_CARLIER-2024-01-23##

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News
Transcription
00:00 - Il est 7h55 à l'écoute de Sud Radio, dans un instant le journal de 8h avec Laurie Leclerc, on vous donnera des nouvelles
00:05 de ce qui s'est passé, je vous le disais tout à l'heure à 7h,
00:08 ce qui s'est passé à un point de blocage de Pamier dans la Riège,
00:11 où il y aurait eu, puisque point de blocage avec des agriculteurs,
00:15 il y aurait eu une voiture qui aurait fauché deux ou trois personnes et une femme serait décédée,
00:20 c'est ce que nous allons vous donner comme information tout à l'heure dans le journal de 8h.
00:25 Carlier Libre à 7h56 avec Guy Carlier, bonjour Guy,
00:29 ce matin... - Oui, c'est pas toujours facile, bonjour Patrick et bonjour à tous.
00:35 - Une chronique culturelle, puisque vous allez nous parler peinture et plus précisément impressionnisme,
00:42 mon cher Guy. - Oui, c'est vrai, alors je voudrais tout d'abord rassurer ceux qui ont envie de se détendre
00:48 et pour tout dire de déconner pendant quelques minutes avec moi, de ne pas s'affoler,
00:52 de ne pas être paniqué par ces mots, culturel, peinture, impressionnisme,
00:56 car ils ne sont qu'un prétexte à parler de "quequette".
01:00 - Oui, Guy, ce mot constituera l'essentiel de cette chronique,
01:04 mais évidemment c'est un peu difficile à l'antenne à 7h54,
01:08 en plus je pensais que Laurie serait là et c'est un mot évidemment qu'on n'imagine pas sortir de sa bouche.
01:14 Alors, relevons le niveau de cette chronique,
01:16 je voudrais revenir sur le salon du livre d'Argenteuil qui s'est déroulé le week-end dernier dans mon lycée,
01:21 où je n'avais pas remis les pieds depuis plus d'un demi-siècle.
01:24 Je vous laisse imaginer, Patrick, mon émotion, c'était d'autant plus vertigineux que presque rien n'a changé.
01:29 Tiens, dès l'entrée du lycée par exemple,
01:32 là où le trottoir et l'allée qui mènent à l'entrée principale forment une sorte de "T" en bitume au milieu du gazon,
01:39 quelques mètres avant cet angle droit, des générations de lycéens ont coupé à travers l'herbe
01:44 et ont fini par créer un raccourci dérisoire où le gazon a disparu à force du cheminement des élèves.
01:51 C'est un raccourci dérisoire, disais-je, qui fait à peine gagner deux mètres, une poignée de seconde,
01:55 mais c'est pas le plus important.
01:57 Le plus important, c'est le symbole.
01:59 C'est ce besoin qu'ont les ados de ne pas suivre ce chemin que les adultes ont voulu leur imposer.
02:05 Ce raccourci dans l'herbe, c'est comme une hypoténuse de liberté à travers les angles droits du béton goudronné.
02:11 Alors là, monsieur Patrick Roger, excusez-moi,
02:13 mais je pense qu'avec une phrase comme "dans la pelouse un chemin de liberté",
02:17 une hypoténuse sauvage à travers l'air pour ne pas se soumettre aux angles droits du béton goudronné,
02:23 une phrase comme ça me donne une sorte de totem d'immunité littéraire
02:27 qui m'autorise dorénavant à prononcer le mot "quéquette".
02:31 Et puis, surtout, savez-vous comment s'appelle ce raccourci dérisoire dans l'herbe ?
02:35 Ça s'appelle une ligne de désir.
02:38 Je trouve que l'expression est très belle, qu'elle symbolise surtout toutes ces transgressions un peu dérisoires
02:44 qu'on fait tout au long de notre vie pour échapper à la chemin tout tracé.
02:50 Et puis au bout du compte, on salit nos chaussures, on se fait des entorses, mais on vit un court instant de liberté.
02:56 Sinon, je vous le disais, dans mon lycée, rien n'a changé.
02:58 Ils ont repeint, bien sûr.
03:00 Ils ont changé les tables.
03:01 Alors ils ont effacé du coup tous les graffitis qu'on tracait à la pointe de nos compas.
03:06 Ils ont effacé évidemment les tableaux où on dessinait vite fait en sortant de classe.
03:13 Des quéquettes, bien sûr.
03:14 Il y avait quelques punchlines aussi sur les profs, mais l'essentiel, ce qui revenait sans cesse,
03:20 c'est ce besoin qu'ont les ados garçons de dessiner des quéquettes.
03:25 Vous voyez, finalement, c'est pas vulgaire.
03:27 Vous savez, la vulgarité, c'est quand même une notion subjective et toute relative.
03:31 J'ai écouté hier Sandrine Rousseau chez Jean-Jacques Bordin et je considère que le mot "quéquette"
03:36 est quand même beaucoup moins vulgaire que le moindre de ses propos.
03:41 Mais revenons à la promesse de peinture et d'impressionnisme.
03:46 Si je vous parle de ça, c'est que c'est l'anniversaire de la naissance du peintre Édouard Manet
03:52 qui a peint effectivement "Argenteuil".
03:55 C'était le premier des impressionnistes qui a ensuite été suivi par Monet, son presque homonyme,
04:06 qui a peint le fameux tableau "Le pont d'Argenteuil".
04:09 Le pont d'Argenteuil, il existe toujours.
04:11 Lorsqu'on le regarde du pont précédent, celui de Colombe,
04:15 eh bien, on voit la même chose qu'à l'époque de Manet, de Monet pratiquement.
04:21 Et en ce moment même, évidemment, au milieu des embouteillages, personne ne le regarde.
04:30 Les comptables ne le regardent même pas lorsqu'ils sont bloqués dans les embouteillages matinaux
04:35 sur les quais d'Argenteuil.
04:36 Les mecs vont bosser en traversant un Monet et ils écrivent des SMS inutiles à leurs secrétaires.
04:42 Allez, bonne journée.
04:44 N'oubliez pas de suivre toutes les lignes de désir qui se présenteront à vous.

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