Quatre jours avant la décision du Conseil constitutionnel, entre 75 000 et 150 000 opposants à la loi sur l'immigration ont manifesté partout en France dimanche contre la promulgation d'un texte assimilé à une victoire idéologique « de l'extrême droite ». Quelque 75 000 manifestants, selon le ministère de l'Intérieur, 150 000 pour la CGT, se sont ralliés partout en France à l'appel lancé initialement par 201 personnalités, pour faire pression sur l'exécutif, qui pourrait promulguer rapidement le texte voté mi-décembre notamment avec les voix du Rassemblement national, sauf censure complète et surprise par les Sages le 25 janvier. Plus de 160 marches étaient prévues dimanche, dont celle de Paris entre Trocadéro et les Invalides.
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00:00 Liberté, égalité, fraternité, tout simplement.
00:03 Et cette loi, ça ne correspond pas du tout à cette devise-là.
00:06 La loi immigration, elle remet en cause en profondeur les principes qui fondent notre République,
00:17 à savoir les principes hérités de 1789 et le droit du sol,
00:21 les principes hérités de 1945 avec l'universalité du droit à la protection sociale et à la sécurité sociale,
00:28 avec, si cette loi rentrait en vigueur, des travailleuses et des travailleurs
00:32 qui, en fonction de leur nationalité, n'auraient plus les mêmes droits.
00:35 Ils cotisent tous pareil, mais par contre, ils et elles n'auraient plus les mêmes droits aux allocations familiales, par exemple,
00:40 et n'auraient plus les moyens d'éduquer leurs enfants dignement.
00:43 J'ai écouté le discours de notre président de la République, qui a parlé de réarmement civique,
00:54 et je me suis dit que c'était l'occasion rêvée pour le mettre en œuvre,
00:56 puisque son gouvernement, ses députés, ses alliés de droite et d'extrême droite ont failli moralement avec cette loi absolument innommable,
01:02 et donc du coup, il s'est mis là pour manifester, contre.
01:04 J'espère qu'il nous aura entendu, puisque c'était un peu son souhait, qui est ce réarmement civique.
01:08 Ça me procure un sentiment de... un peu de dégoût, quoi,
01:14 parce que je trouve que quand même en France, on avait certaines chances.
01:18 On est une terre d'accueil, on a toujours été une terre d'accueil.
01:21 En fait, je trouve ça terrible d'utiliser la préférence nationale dans un gouvernement qui, de base,
01:26 n'était pas de droite dure dans le programme de Macron du tout début,
01:31 où il y avait des éléments un petit peu plus humanistes que ceux qu'on voit aujourd'hui,
01:35 et donc, moi, ça m'attriste, en fait, aussi.
01:38 On est quand même la patrie des droits de l'homme.
01:40 Comment ne pas appuyer les gens dignement, sainement ? On a besoin de cette mixité des gens.
01:46 Déjà, c'était pour venir avec mon fils pour sa première manifestation, déjà.
01:49 Sa maman est indonésienne, moi, je suis sénégalais, donc on est français.
01:53 Du coup, la France, c'est cette image-là, quoi, en fait.
01:56 Et disons que cette loi, en fait, on détruit totalement les fondamentaux de ces pays.
02:00 Et puis voilà, c'est la raison pour laquelle je suis là.
02:02 J'ai du mal à être optimiste, honnêtement, mais bon, il faut essayer.
02:08 Et puis on ne sait jamais. Je pense qu'il y a certains passages de la loi qui vont se faire retoquer.
02:12 Mais c'est quand même l'une des rues que je suis arrivée jusque-là, en fait.
02:16 À retrait, ça serait bien, évidemment. Et au minimum, au minimum, des ajustements.
02:21 Mais même, heureusement, le retrait de la ME n'a pas été voté.
02:25 Enfin bon, voilà, il y a encore des... On peut encore agir, quoi.
02:29 ...