RETRAITES - À chaque manifestation, c’est la guerre des chiffres entre les syndicats et préfecture de police pour savoir combien de personnes sont descendues dans la rue. Depuis 2018, le cabinet Occurence est venu s’ajouter à cette bataille. Celui-ci a fait l’objet de polémiques, lors de la mobilisation du 31 janvier contre la réforme des retraites. Il avait alors comptabilisé 55.000 personnes à Paris. Un chiffre en dessous de celui de la préfecture qui en avait compté 87.000, alors que la CGT dénombrait, elle, 500.000.
Le HuffPost a donc passé la manifestation de ce mardi 7 février avec le cabinet, pour voir comment il s’y prenait compter les manifestants, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.
Le HuffPost a donc passé la manifestation de ce mardi 7 février avec le cabinet, pour voir comment il s’y prenait compter les manifestants, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 La réforme des retraites mobilise massivement contre elle, il n'y a pas de doute sur ce point.
00:03 Mais combien de personnes exactement descendent dans la rue ?
00:06 À chaque manifestation en France, le débat fait rage entre les chiffres des syndicats
00:10 et ceux de la préfecture de police.
00:12 Mais depuis 2017, il y a un cabinet privé, Occurrence, qui compte aussi lui-même les manifestants.
00:17 Ces chiffres font parfois polémique, alors on est allé voir comment il faut.
00:21 Le système de comptage est assez simple, on a le capteur ici, qui est installé,
00:25 il y a l'ordinateur derrière nous, en gros on a une ligne imaginaire qui est tracée par le capteur,
00:30 et donc le capteur va détecter les personnes qui passent dans le bon sens,
00:33 ou les personnes qui passent dans le mauvais sens ici, parfois ça peut arriver qu'il se trompe,
00:36 notamment il y a de la fumée qui passe, donc il compte quelqu'un dans le sens inverse,
00:39 on le recomptera, et puis voilà, tout simplement,
00:41 le capteur enregistre toutes les 10 secondes le nombre de personnes qu'il a comptées,
00:45 et en parallèle, on a Camille qui est en train de noter la densité du cortège,
00:49 donc là en l'occurrence c'est un cortège très dense,
00:51 plus la foule est dense, plus le capteur a du mal à compter,
00:54 mais c'est pour ça que nous on est là, on fait un redressement statistique tout simplement,
00:56 par exemple quand le capteur a compté 100, nous on a compté 102,
00:59 et bien on va redresser de 2%.
01:01 Ce qui est certain, c'est que les syndicats font en gros, pour faire très simple et schématiquement,
01:09 ils font longueur x largeur du cortège,
01:13 et ils multiplient ça par une densité, donc ils font 1 carré multiplié par une densité au mètre carré,
01:17 et donc le chiffre, potentiellement ça peut partir très vite dans tous les sens,
01:22 mais après nous on ne sait pas, on n'a jamais à aucun moment,
01:25 un syndicat nous a dit "ben voilà, on a considéré telle longueur, telle largeur, telle densité au mètre carré",
01:28 donc c'est très difficile pour nous d'expliquer un écart.
01:30 On n'est pas impliqué dans la construction du chiffre de la police,
01:37 donc c'est très difficile de comprendre pourquoi ils comptent plus, pourquoi ils comptent moins,
01:40 on ne sait pas, on ne sait pas.
01:41 Ce qu'on sait globalement quand même sur 40 manifs,
01:43 c'est qu'on est bien plus proche de la préfecture que des syndicats,
01:47 voilà, on ne sait pas pourquoi parfois il y a des écarts.
01:49 [Musique]
01:51 [Musique]
01:54 [Musique]
01:57 [Musique]
01:59 [Musique]
02:05 [Musique]
02:11 [Musique]
02:18 [Musique]
02:21 [Musique]
02:23 [Musique]