L'interview en intégralité du directeur de l'école privée Stanislas, Frédéric Gautier. Le directeur est revenu sur la polémique et les accusations autour de l'établissement privé catholique.
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00:00 Il était évidemment extrêmement important de vous entendre. Bonjour Frédéric Gauthier.
00:03 Bonjour monsieur.
00:03 Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation. Vous êtes le directeur de l'établissement Stanislas.
00:07 Et je le disais, c'est important d'entendre vos réponses à tout cela.
00:10 Avant de reprendre ces différents points, pour que vous puissiez nous apporter vos réponses,
00:14 comment vous vivez ces révélations ou ces informations qui sortent les unes derrière les autres ?
00:19 Est-ce que vous avez le sentiment qu'aujourd'hui il y a un acharnement contre Stanislas ?
00:23 Alors vous avez raison de dire qu'elles sortent les unes après les autres
00:27 et peut-être que c'est là ce que vous appelez un acharnement.
00:31 De quoi parle-t-on finalement ?
00:33 Le point de départ de cette affaire, c'est une accusation de Mediapart.
00:36 Une accusation qui reprend les termes que vous venez de rappeler.
00:39 Stanislas est un établissement où il y a de l'homophobie,
00:43 c'est un établissement autoritaire, autoritariste et sexiste.
00:46 Tout cela est repris dans un rapport de l'Education nationale.
00:48 Je vais terminer.
00:50 Ça ce sont les accusations de Mediapart.
00:53 Face à ces accusations, Mediapart a souhaité qu'en raison de ces accusations,
01:00 il y ait une enquête administrative concernant Stanislas.
01:04 A l'époque c'était M. le ministre Papendiaïe qui, dans un premier temps,
01:07 n'a pas voulu de cette enquête.
01:09 Peut-être d'ailleurs en pressentait-il les conclusions.
01:12 Je vais revenir aussi sur les conclusions.
01:15 Et puis Mediapart, six mois après une forme de silence du ministre Papendiaïe,
01:21 il a eu cette formule "M. le ministre, depuis six mois, votre silence confine à la lâcheté".
01:28 Je comprends que le ministre ait été piqué au vif par cette formule
01:32 et il a voulu montrer qu'il n'avait vis-à-vis de Stan nulle complaisance.
01:36 Et il a souhaité, et nous l'avons souhaité avec lui,
01:40 cette inspection de l'inspection générale, cette enquête,
01:45 ne nous a pas été imposée.
01:47 Nous l'avons souhaitée et nous l'avons fait savoir
01:49 et nous l'avons fait recevoir, les inspecteurs généraux, pour une enquête.
01:52 Cette enquête a eu lieu.
01:53 Qu'est-ce que c'est qu'une enquête administrative dans un établissement privé
01:57 ou dans un autre établissement ?
01:59 C'est deux mois d'enquête.
02:01 Deux mois d'enquête avec quatre inspecteurs qui sont dans l'établissement
02:05 et qui ont entendu, vous l'avez sans doute lu dans le rapport,
02:08 une centaine de personnes, élèves, parents, professeurs, cadres, personnels de service.
02:14 À l'issue de cette enquête, et peut-être que c'est une forme de scoop,
02:18 on n'en parle pas beaucoup, je suis heureux d'apporter un scoop à BFMTV,
02:22 à l'issue de cette enquête, il y a un courrier qui vient du ministère de l'Éducation nationale,
02:27 signé de Mme la chef de l'inspection générale,
02:30 qui dit, à l'issue de l'enquête, les accusations de Mediapart,
02:35 de sexisme, d'homophobie et d'autoritarisme, ne sont pas retenues par les inspecteurs.
02:41 Pour ne pas vous retirer votre agrément.
02:43 Mais il y a des propos qui posent problème.
02:45 On va être clair sur le sujet, parce que je pense que dans la confusion médiatique,
02:49 il faut un petit peu de clarification, et je suis heureux que vous m'ayez invité pour clarifier le sujet.
02:54 Les accusations ne sont pas retenues.
02:57 Le texte précise, je l'ai là, le texte précise qu'il faudrait remonter bien avant l'actuelle direction,
03:05 pour qu'il puisse y avoir des faits.
03:07 Donc ce sont des faits anciens, dit ce courrier d'ailleurs.
03:10 Ce sont des faits qui ont existé et qui sont anciens.
03:13 Mais depuis que je suis à Stannes, le seul cas, qui est d'ailleurs largement commenté,
03:19 le seul cas qui a existé, c'est effectivement ce que vous venez de rappeler,
03:22 le cas d'un bénévole qui intervient dans le cadre de l'instruction religieuse
03:27 et qui a tenu sur les sujets que vous avez évoqués, homosexualité, avortement,
03:31 des propos qui n'étaient pas acceptables.
03:34 Et nous lui avons dit que ces propos, dépassés d'ailleurs très largement,
03:38 dérivaient par rapport même à la position de l'Église sur ce qui a été dit.
03:41 Cette personne a été sortie de l'établissement.
03:44 Cette personne a été rencontrée, sanctionnée, sortie,
03:47 elle ne remet plus les pieds dans l'établissement.
03:50 Voilà le seul fait.
03:51 Justement, ces faits, pour qu'on soit très précis,
03:53 dans les propos tenus par cette personne que vous mentionnez là,
03:56 l'avortement c'est tuer volontairement une personne innocente,
03:59 l'homosexualité est une maladie, la contraception chimique est dangereuse.
04:03 Tous ces propos-là, vous les condamnez et ils ne sont pas fidèles aux valeurs de Stannes ?
04:08 Je condamne des propos qui d'ailleurs n'avaient rien à faire dans le programme
04:12 puisque ce n'était pas le programme.
04:15 Donc, ils sont contre les valeurs de Stannes ces propos ?
04:18 Et quels ?
04:19 Ce que je viens de vous citer, contraception chimique dangereuse,
04:21 homosexualité est une maladie, l'avortement c'est tuer volontairement une personne innocente.
04:24 Ce n'est pas de cette manière-là que nous abordons les sujets.
04:26 Je vous pose cette question. Est-ce que c'est contre les valeurs de Stannes ?
04:29 Je suis en train de vous répondre.
04:30 Les valeurs de Stannes, ce sont les valeurs d'une école catholique.
04:33 Les valeurs d'une école catholique sont référées à l'Évangile.
04:36 Bien. La question de Stannes, ce n'est pas une question de savoir
04:39 si on condamne l'homosexualité ou pas l'homosexualité.
04:42 Sauf que c'est un délit l'homosexualité aujourd'hui.
04:45 Ce n'est pas un délit l'homosexualité aujourd'hui.
04:46 Non, la condamnation et dire que l'homosexualité est une maladie.
04:48 J'entends bien. C'est bien pour ça que ces propos ne sont pas acceptables.
04:52 Donc, ils ne sont pas fidèles à vos valeurs ?
04:54 Ils ne sont pas fidèles à l'obligation légale d'ailleurs surtout.
04:57 Mais vous les partagez sur le fond ?
04:58 Vous venez de la rappeler.
04:59 Vous les partagez sur le fond ?
05:00 Mais sur le fond, ce n'est pas la question.
05:02 Vous êtes le directeur d'un établissement.
05:04 J'entends bien. Je suis le directeur d'un établissement catholique.
05:06 Et donc, j'ai une double légitimité dont il faut que je rende compte.
05:09 La première légitimité, c'est du côté de l'Église catholique
05:12 puisque je suis un établissement catholique.
05:14 La deuxième légitimité, c'est du côté de la République
05:16 puisque je suis un établissement associé à l'État par contrat du côté de la République.
05:22 J'ai donc deux légitimités à tenir.
05:25 Je suppose que connaissant l'histoire de France,
05:27 vous savez que les relations entre l'Église et l'État n'ont jamais été simples.
05:33 Or, un établissement catholique associé à l'État par contrat a cette double légitimité.
05:39 Est-elle simple ?
05:40 Y a-t-il du côté de l'Église des analyses, des convictions
05:44 qui ne rejoignent pas totalement l'analyse et les convictions ?
05:47 Sur l'homosexualité, le pape, il n'y a pas si longtemps,
05:50 était pour l'union des homosexuels, pas le mariage, une union.
05:55 Est-ce que dans ce cas-là, vous pouvez cautionner le fait de dire que l'homosexualité est une maladie ?
05:59 Bien sûr que je ne cautionne pas, je ne dis pas que l'homosexualité est une maladie, évidemment.
06:04 C'est d'ailleurs en raison de ce terme, encore une fois,
06:06 que nous avons rencontré cette personne et que nous l'avons exclue.
06:09 Y a-t-il des élèves homosexuels à Stannes ? Vraisemblablement.
06:13 Vraisemblablement.
06:14 D'ailleurs, il m'a été rapporté qu'une élève a dit
06:16 "Mais moi, je suis lesbienne, j'ai jamais eu de problème,
06:19 ni avec les homoniers, ni avec la direction."
06:23 Et c'est la loi.
06:24 Et c'est la loi. Mais très bien, très bien.
06:26 Donc, ce qui nous importe, c'est pas de traiter de l'homosexualité.
06:30 C'est d'accueillir des personnes qui peuvent tout à fait être homosexuelles.
06:34 D'ailleurs, la plupart du temps, nous ne le savons pas.
06:36 Moi, je ne fais pas d'enquête pour savoir quel est l'élève ou quel est l'adulte qui serait homosexuel.
06:41 Mais si nous avons des élèves ou des adultes homosexuels dans l'établissement,
06:45 et nous en avons, il faut qu'ils se sentent accueillis.
06:47 Et c'est aussi le sens de la démarche du pape François.
06:50 Souvenez-vous de cette phrase, je crois, prononcée dans un avion.
06:53 Qui suis-je pour juger ?
06:55 Moi, je n'ai pas à juger de l'homosexualité en tant que telle, en tout cas comme directeur d'école,
06:59 mais j'ai à accueillir les personnes.
07:01 Je pense que je rejoins là ce que dit le Saint-Père de ce sujet.
07:05 Sur les cours de catéchisme, on a beaucoup dit qu'ils étaient imposés à tout le monde dans la scolarité.
07:09 Est-ce vrai ou faux ?
07:11 Le terme imposé n'est pas le bon.
07:13 Le terme imposé n'est pas le bon.
07:15 Et pour répondre à cette question, il faut le rentrer dans des distinctions
07:18 qui parfois paraissent un peu trop subtiles à certains journalistes,
07:21 mais dans lesquelles, si on veut comprendre, il faut rentrer.
07:24 Qu'est-ce que c'est que la catéchèse au sens strict, ou ce qu'on appelait autrefois,
07:27 en tout cas à ma génération, le catéchisme ?
07:29 C'est l'enseignement des vérités de la foi,
07:32 ce qu'est la foi chrétienne, ce qu'est le fait de croire en Dieu,
07:36 à des élèves qui sont dans un parcours catéchétique, des catéchumenes,
07:41 et qui veulent s'avancer vers le baptême, vers la confirmation,
07:45 vers la première communion et vers les sacrements.
07:48 Dans ce cas-là, lorsque des élèves veulent, dans une démarche d'adhésion à la foi,
07:53 aller par exemple vers les sacrements, il y a un parcours spécifique,
07:57 qui n'est pas obligatoire, c'est eux qui le demandent,
07:59 puisqu'ils veulent aller vers ces sacrements et y être préparés
08:02 à travers un enseignement qu'on appelle stricto sensu de la catéchèse.
08:06 Qu'est-ce que nous faisons, nous, qui sommes face à des élèves
08:11 qui sont chrétiens, catholiques, orthodoxes, protestants,
08:15 juifs, animistes, bouddhistes, musulmans ?
08:18 Nous savons que dans Stanislas, il y a cette diversité.
08:21 Certes, dans des proportions différentes, mais il y a cette diversité.
08:25 À partir du moment où nous sommes face à un public qui a cette diversité,
08:29 nous ne pouvons pas faire des cours dits de catéchèse,
08:33 comme si nous nous adressions à des élèves qui adhéraient déjà,
08:37 qui étaient déjà croyants. Est-ce que c'est clair ?
08:39 Oui.
08:40 Bien. Mais pour autant, en même temps, si je puis dire,
08:44 nous ne renonçons pas au fait, ça paraît normal dans une école catholique,
08:48 d'exposer ce qu'est la foi catholique.
08:50 Je le fais un peu d'ailleurs, et je le redis pour les téléspectateurs,
08:53 dans l'esprit de Debré, non pas Michel Debré, qui est connu par la loi de 59,
08:57 mais de Régis Debré, qui parlait, à juste titre, je pense,
09:01 de l'inculture d'une certaine jeunesse sur les questions religieuses.
09:05 Juste pour que je comprenne bien, c'est qu'il y a des cours de culture religieuse,
09:07 mais pas des cours de religion, de catéchisme.
09:10 Les cours de culture religieuse, c'est l'exposer de ce que dit l'Église,
09:13 de ce qu'est la foi de l'Église, de ce que sont les évangiles, par exemple.
09:17 Ça ressemble beaucoup à du catéchisme, quand même.
09:21 Non, le catéchisme, c'est, s'adresse à quelqu'un qui veut...
09:24 Mais on parle des autres religions ?
09:26 On peut tout à fait parler des autres religions,
09:29 si il y a une question sur n'importe quelle autre religion,
09:31 mais nous, nous ne sommes pas spécialistes de l'islam non plus.
09:33 Donc ce que nous connaissons, c'est la foi chrétienne.
09:35 Il ne me paraît pas totalement indécent, cher monsieur,
09:38 que dans une école catholique, on puisse expliquer à des élèves
09:41 dont les parents et eux-mêmes ont fait le choix d'une école catholique,
09:45 ce qu'est la foi catholique.
09:47 C'est tout à fait logique.
09:48 À partir du moment où c'est volontaire et où on le souhaite.
09:50 Je vous remercie de considérer que c'est logique.
09:53 On est bien d'accord.
09:54 Ce n'est pas imposé, vous êtes d'accord avec moi, c'est ce que dit la loi.
09:57 On a parlé de cours de SVT, où les cours de sexualité,
10:02 où les questions de maladies sexuellement transmissibles
10:05 ne seraient pas abordées.
10:07 Est-ce que le programme est respecté dans ces cours, sur ces points-là ?
10:10 Alors, cher monsieur, vous avez raison de parler du programme,
10:14 car il s'agit du programme défini par l'éducation nationale.
10:18 Qui dispense ce programme de l'éducation nationale ?
10:23 Des enseignants ? Des professeurs de SVT ?
10:26 Qui ne sont pas des salariés de Stan,
10:28 qui sont des salariés de l'éducation nationale.
10:30 Est-ce que ces professeurs sont régulièrement inspectés ?
10:35 J'imagine. Après, on sait que les inspections ne sont pas non plus très fréquentes.
10:38 Ils le sont. Il y en a plutôt un certain nombre chez nous.
10:41 Je viens de quitter un inspecteur d'histoire,
10:43 et j'aurais peut-être des choses à te dire d'ailleurs sur la question de la laïcité.
10:46 Et donc ces professeurs sont inspectés.
10:48 Il n'y a eu jamais aucune remontée d'un inspecteur
10:52 qui est venu témoigner que ces programmes n'étaient pas abordés.
10:57 Et d'ailleurs, lorsque j'ai réuni l'ensemble des personnels
11:00 et des professeurs de Stanislas dans l'amphithéâtre
11:03 pour faire un petit point d'étape et un point de situation
11:06 de là où nous en étions par rapport à ces accusations,
11:09 un des professeurs est intervenu pour dire
11:12 "Monsieur, nous souhaitions vous dire que nous ne nous reconnaissons pas
11:16 dans les accusations qui sont formulées. Nous ne nous reconnaissons pas."
11:20 Donc vous contestez le fait que le programme ne soit pas respecté dans ces cours ?
11:23 Le programme est fait.
11:25 Le programme est fait, c'est ce que vous dites.
11:26 Un dernier point. La mairie de Paris a décidé de suspendre
11:28 ces subventions à votre égard de sénateurs communistes.
11:32 On saisit la justice. Qu'est-ce que vous leur répondez ?
11:36 Venez et voyez. Je leur réponds une chose.
11:40 Si le rapport de l'inspection générale avait conclu à une réalité de Stan
11:49 qui était homophobe, sexiste et autoritaire, je serais le premier à réagir.
11:55 Je serais le premier à réagir et je comprendrai leur réaction.
11:58 Quand vous avez un document qui vient du ministère de l'éducation nationale,
12:02 signé par la doyenne de l'inspection générale, et qui dit
12:05 "Après deux mois d'enquête, les inspecteurs ne reconnaissent pas,
12:10 ne confirment pas les propos, y a-t-il... "
12:17 C'est vous qui le dites.
12:18 Non, je vous pose la question.
12:19 "Y a-t-il... " Je ne suis pas un spécialiste de la politique.
12:21 Il y a une entreprise politique de la mairie de Paris et de ses sénateurs ?
12:23 C'est possible. C'est peut-être. En tout cas, il y a une posture politique.
12:25 Mais comment voulez-vous accepter le fait qu'on nous retire
12:29 ou qu'on nous suspende les subventions alors même qu'il n'y a pas de condamnation ?
12:34 Une dernière question parce qu'on ne l'a pas évoquée.
12:36 C'est l'actualité de ce matin, Media Park qui révèle que vous auriez
12:38 un système de contournement de parcours sup.
12:40 Qu'est-ce que vous répondez sur ce point ? C'est important qu'on l'évoque.
12:42 Je vous remercie de me poser la question parce que je vois que ça fait le buzz en ce moment
12:44 et je pense qu'il faut remettre les choses dans leur proportion et dans leur réalité.
12:47 Que se passe-t-il ?
12:49 Nous avons à peu près tous les ans 80-85 élèves qui sont nos élèves de terminal
12:54 et qui veulent rester chez nous en classe préparatoire.
12:57 Nous connaissons leurs dossiers, ils ont envie de venir chez nous en classe préparatoire.
13:01 Jusqu'au conseil de classe du deuxième trimestre, ils présentent leurs dossiers
13:05 et ils présentent leurs demandes.
13:07 Ils nous demandent notre avis sur leur projet de venir chez nous.
13:13 Jusqu'à présent, et c'est ce qui est souligné, nous leur donnions un avis.
13:17 Un avis en disant « Mais oui, compte tenu de votre dossier,
13:20 compte tenu de ce que nous connaissons de votre scolarité,
13:22 si vous voulez venir en classe préparatoire chez nous à Stanislas, nous donnons un avis favorable. »
13:27 Et ensuite, ils suivent la procédure et eux-mêmes ne décident,
13:32 et d'ailleurs c'est une obligation de la plateforme Parcoursup,
13:35 de décider par eux-mêmes en allant sur la plateforme Parcoursup du choix qu'ils font.
13:39 Entre le moment où nous leur donnons un avis favorable et le moment où ils décident,
13:44 ils peuvent décider de deux choses.
13:46 Soit je décide de ne retenir que Stan et je sais que j'ai un avis favorable
13:50 et donc je ne mets qu'un « veux » puisque j'ai un avis favorable de Stan
13:53 et je ne veux qu'un « veux ». Donc, ok, nous faisons affaire.
13:57 Mais si je veux aller à Henri IV, à Ginette, à Louis le Grand ou dans d'autres prépas,
14:02 j'ai parfaitement le droit de le faire.
14:04 Est-ce qu'on peut dire que c'est un avantage pour ceux qui sont déjà à Stan ?
14:07 C'est logique, vous les connaissez.
14:09 En tout cas, c'est un avantage, ce n'est pas un avantage.
14:11 Et puis sur quelle proportion cela joue ?
14:13 Nous avons 350 élèves en première année.
14:15 Nous avons 80 élèves qui veulent venir chez nous.
14:18 Il y a largement de la place pour tous les autres élèves qui veulent postuler.
14:22 Donc, il n'y a pas de délit d'initié, il n'y a pas d'empêchement d'être ouvert à la diversité
14:26 d'autres élèves qui veulent postuler.
14:28 D'une certaine manière, personne n'est lésé.
14:30 S'il faut faire autrement, nous ferons autrement.
14:32 Mais nous n'avons pas le sentiment ni de léser les élèves qui viennent de l'extérieur,
14:36 ni de tromper nos propres élèves.
14:38 Merci beaucoup. Merci Frédéric Gauthier d'être venu sur le plateau du Live BFM ce matin.
14:41 C'était important de vous entendre.
14:42 Je crois que c'était important pour établir les choses.
14:45 Merci de m'avoir invité.
14:46 Merci à vous.