• il y a 11 mois
Jordan Bardella a demandé au nouveau premier ministre Gabriel Attal, qui l'a reçu à Matignon, de renoncer à la hausse des tarifs réglementés de l'électricité prévue le 1er février qui est une «inquiétude majeure pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes».

«Je lui ai demandé de renoncer à cette hausse, considérant qu'elle serait la goutte de trop non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d'entreprise», a ajouté le président du Rassemblement national.

Dénonçant «une spoliation des biens des Français», il a jugé «nécessaire de sortir des règles de fixation des prix du marché européen de l'électricité, qui fait que la France ne paie plus aujourd'hui l'électricité au prix qu'elle la produit».

Les tarifs réglementés de l'électricité doivent augmenter en février de 10% maximum, du fait de la fin progressive du bouclier énergétique, lancé à l'automne 2021 par le gouvernement pour limiter les hausses des tarifs de l'électricité et du gaz.

Le responsable d'extrême droite, aussi tête de liste du RN aux élections européennes de juin, a également «alerté» le chef du gouvernement sur «le mouvement de colère» des agriculteurs, qui ont multiplié cette semaine les manifestations en Europe.

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Transcription
00:00 Je vous coupe Emmanuel Frioretto direct, on écoute Jordan Bardet là.
00:04 D'abord l'augmentation prévue au 1er février des tarifs de l'électricité,
00:10 qui est je crois une inquiétude majeure pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes,
00:15 qui aujourd'hui n'arrivent plus à payer leurs factures d'énergie.
00:19 Je lui ai demandé de renoncer à cette hausse considérant qu'elle serait la goutte de trop,
00:23 non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d'entreprise.
00:27 J'ai évoqué également avec le Premier ministre le mouvement de colère qui s'élève en ce moment même
00:33 auprès des agriculteurs et des paysans en France, mais aussi partout en Europe.
00:38 Je crois que nous rentrons dans la décennie critique en matière d'agriculture
00:41 et que la colère de nos agriculteurs ne peut pas rester sans réponse.
00:46 Nos agriculteurs nourrissent le pays, ils sont une fierté pour notre patrimoine,
00:51 pour notre héritage, pour notre économie et nous devons évidemment les défendre,
00:54 les protéger de la concurrence internationale des loyales et faire en sorte qu'ils puissent vivre de leur travail.
00:59 Ce sont les deux sujets sur lesquels j'ai alerté le nouveau Premier ministre
01:03 en lui demandant des mesures extrêmement concrètes et rapidement.
01:06 Est-ce que vous avez eu des réponses ?
01:09 Je pense que ce n'était pas l'objet de l'entretien.
01:12 En tout cas, on va attendre maintenant la déclaration du Premier ministre
01:16 dans la présentation de son discours de politique générale.
01:20 Je regrette qu'il ne se soumette pas à un vote de confiance.
01:23 Maintenant, il n'a pas de majorité et donc cette décision peut s'expliquer.
01:27 Quelle solution vous prenez ? Comment on peut sortir de la crise ?
01:32 Je crois que les agriculteurs ne souhaitent pas vivre d'aide permanente,
01:36 ils veulent pouvoir vivre de leur travail.
01:38 Moi, je souhaite que l'agriculture française soit protégée,
01:41 qu'on puisse la sortir de l'ensemble des accords de libre-échange,
01:44 dans une exception agriculturelle, pour permettre à nos agriculteurs
01:48 de ne pas être mis en concurrence avec des produits du bout du monde
01:51 qui ne respectent aucune des normes économiques, sanitaires ou sociales
01:54 qui sont pourtant imposées aux agriculteurs français.
01:57 Deuxièmement, il faut mettre fin à la folle stratégie de la ferme à la fourchette
02:01 dans laquelle est engagée l'Union européenne,
02:03 qui veut précisément la mort de notre agriculture
02:06 et l'augmentation de nos importations.
02:08 Je conteste cette logique et je crois qu'il faut décréter l'état d'urgence agricole
02:12 et instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs.
02:15 Le Premier ministre m'a écouté, c'était républicain, parfaitement courtois
02:21 et je l'ai alerté sur ce qui me semblait être les inquiétudes
02:24 aujourd'hui de beaucoup de nos concitoyens dans le pays.
02:27 Vous réjouissez d'avoir un traité avec Gabriel Attal, vous êtes de la même génération,
02:31 vous avez souvent débattu sur les plateaux télé.
02:33 La question de la génération est à mon avis secondaire.
02:37 Je pense que là je n'ai tant rien à un gage d'efficacité
02:40 et que par conséquent, Gabriel Attal comme Premier ministre
02:43 sera jugé non pas à ce qu'il aime, mais à ce qu'il fait et à la politique qu'il conduit.
02:46 Et de ce point de vue là, je viens de dire aux Français, malheureusement,
02:49 que rien ne changera parce que l'équipe ministérielle reste la même autour de lui,
02:53 M. Darmanin, M. Le Maire, M. Dupond-Moretti,
02:55 qui accusent en matière d'immigration et d'insécurité
02:58 tous les records franchis depuis l'élection d'Emmanuel Macron
03:01 et surtout le cap politique restera le même,
03:04 le Président de la République l'a encore redit.
03:06 Donc je crois que les Français attendent aujourd'hui des responsables politiques
03:10 qui rétablissent l'autorité dans le pays, qui se mettent au service du bien commun
03:13 et c'est en tout cas ce que nous continuerons de porter dans cette année électorale 2024.
03:17 Justement, c'est aussi un face à face entre deux têtes d'affiche pour ces élections européennes.
03:21 Vous êtes tête de liste, il n'est pas officiellement tête de liste,
03:23 mais il va mener la campagne pour la majorité.
03:26 Je crois comprendre que c'est l'une des missions que lui a confiée le Président de la République.
03:31 Peut-être aurais-je l'occasion de débattre avec Gabriel Attal
03:35 ou avec la tête de liste qui sera choisie par Renaissance.
03:38 En tout cas, ces élections européennes du mois de juin, du 9 juin prochain,
03:42 sont des élections de mi-mandat.
03:43 Et les Français devront s'exprimer sur la politique du gouvernement,
03:47 ils devront sanctionner l'Europe de Macron.
03:48 Et je crois que le parti politique qui ressortira en tête de ces élections européennes
03:52 sera aussi le parti politique qui sera en charge de préparer l'alternance.
03:56 Nous, nous préparons l'alternance et nous entendons bien succéder Emmanuel Macron.
04:01 Vous dites que vous êtes un petit peu bardé là, l'anomination de Gabriel Attal.
04:04 Est-ce que vous partagez ce constat ?
04:06 Je préférerais que le Président de la République déploie une arme anti-inflation par exemple
04:10 ou une arme anti-insécurité.
04:11 Je pense que pour le pays, ça sera peut-être un peu plus utile qu'une arme anti-bardella.
04:14 Il y a eu un documentaire qui a été diffusé hier soir à la télévision sur France 2,
04:18 complément d'enquête.
04:20 Est-ce que vous l'avez regardé ?
04:21 Qu'en avez-vous pensé ?
04:22 Il y a notamment cette séquence, ce témoignage qui explique
04:25 que vous avez tenu il y a quelques années un compte Twitter anonyme
04:29 avec des propos racistes, homophobes et autres.
04:32 D'ailleurs, la personne qui m'accuse d'avoir tenu ce compte s'est rétractée,
04:36 estimant avoir été manipulée par France Télévisions.
04:39 Donc il n'y a absolument rien dans ce complément d'enquête.
04:41 Je n'ai pas tenu et je ne tiens pas de compte Twitter anonyme.
04:44 Je n'ai qu'un seul compte Twitter.
04:45 J'assume l'ensemble de mes propos.
04:48 Et que le service public s'agite à quelques mois d'élection européenne,
04:52 c'est sans doute bon signe et les Français ne seront pas du part.
04:55 Est-ce que vous l'avez regardé, ce documentaire ?
04:57 Je ne l'ai pas regardé puisque j'avais hier un dîner.
05:01 Mais j'ai vu quelques extraits ce matin au réveil.
05:04 Et je pense qu'il n'en restera pas grand-chose.
05:07 Mais j'ai bien compris en politique que j'étais particulièrement sur un escalier.
05:14 Et qu'on allait probablement dans les prochains mois,
05:16 au fur et à mesure que je monte les marches,
05:18 tenter de me faire chuter de cet escalier, c'est probablement mal me connaître.
05:22 Car je suis assez solide.
05:24 Vous montrez la quantité de travail, ou le peu de travail que vous avez pu fournir au Parlement européen.
05:30 Est-ce que c'est une désinformation d'après vous ?
05:33 Non seulement c'est une désinformation,
05:35 mais je pense que si les Français avaient des reproches à me faire
05:39 sur mon travail de responsable politique et parlementaire,
05:41 sans doute ne serions-nous pas crédités en tête des intentions de vote des prochaines élections européennes.
05:46 Je pense que les Français sont extrêmement lucides.
05:48 Et je pense qu'ils sont un peu plus objectifs qu'une partie du service public.
05:51 Comment vous qualifieriez votre implication au sein du Parlement européen ces dernières années ?
05:55 Je vous réponds en question sur la rencontre que j'ai eue avec Gabriel Attal.
05:58 Je suis venu avec ma casquette de porte-voix des Français qui ont voté pour Marine Le Pen lors de la dernière présidentielle,
06:12 et de ceux qui s'apprêtent à le faire pendant les élections européennes.
06:15 Va-t-il y avoir d'autres rendez-vous avec le Premier ministre ?
06:18 Je ne sais pas.
06:20 En tout cas, nous sommes évidemment disposés, à chaque fois qu'on en a l'occasion,
06:25 d'aller porter la parole des Français, de ceux qui nous font confiance,
06:28 de cette France du travail, de l'effort, du mérite,
06:31 de cette France qui ne veut plus prendre sa part en matière d'immigration,
06:34 et de le faire à chaque fois que nous en avons l'occasion,
06:37 soit devant les Français lors des élections, soit à la table du pouvoir.
06:40 Ça leur fait sans doute un peu de bien d'entendre ce que vivent les Français.
06:43 Sur le prix de l'électricité ?
06:46 Parce que l'invitation a été faite au chef de parti,
06:50 et que nous avons décidé que je représenterais le RN aujourd'hui.
06:54 Mais tout va très bien avec Marine Le Pen, je vous rassure.

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