Le gouvernement renonce à faire appliquer au 1er août une augmentation de la facture d'électricité liée à la revalorisation du tarif d'acheminement du courant, a annoncé lundi la Commission de régulation de l'énergie (CRE). La facture finale des consommateurs au tarif réglementé aurait dû augmenter d'environ 1%.
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00:00L'économie avec Nicolas Dose, une bonne nouvelle, ça ne t'arrive pas souvent, donc on va en profiter, le prix de l'électricité qui n'augmentera pas le 1er août.
00:08Bercy qui renonce à suivre l'avis de la commission de régulation de l'énergie. Pourquoi cette décision ?
00:13Parce que ça fait polémique, le prix de l'électricité, il y a déjà eu une hausse en février, on ne veut pas assumer ça en ce moment, pas d'entailles dans le pouvoir d'achat.
00:19Bruno Le Maire a été clair, je refuse. De quoi s'agit-il ? Il s'agit de la commission de régulation de l'énergie qui constate que les coûts de transport du courant sur l'ensemble du réseau ont augmenté
00:27et donc ça suppose d'augmenter l'espèce de péage qui porte un nom un peu barbare, le TURP, tarif d'utilisation des réseaux publics d'électricité.
00:37C'est ce péage que payent tous les fournisseurs à un distributeur qui s'appelle Enedis ou un transporteur qui s'appelle RTE, puis ça aboutit évidemment sur la facture à la fin.
00:46Donc là, à la creuve, vous voyez que ce TURP augmente de presque 5 % le 1er août. Comme ça pèse un tiers à peu près de la facture, ça aurait augmenté la facture de 1 à 2 %.
00:56Donc pour les 22 millions de ménages qui sont toujours abonnés au TRVE, le tarif réglementé de vente de l'électricité, le tarif administré par l'État, la hausse mensuelle aurait été de 80 centimes à 3,30 €
01:09si on avait suivi l'avis de la creuve, de la commission de régulation de l'énergie, mais donc Bruno Le Maire ne l'a pas suivi l'avis.
01:14Bon voilà, on parle de 80 centimes à 3 €, c'est pas non plus 50 €, mais c'est une décision politique. Le prix de l'électricité, c'est devenu aussi sensible que le prix de l'essence ?
01:24Oui absolument. On n'en parlait jamais de l'électricité il y a 3-4 ans. On parlait toujours du prix des carburants. Eh bien maintenant, c'est devenu très sensible depuis qu'on a eu le choc énergétique.
01:32Alors en février, souvenez-vous, il y a eu une hausse importante de 10 %. 10 % parce qu'on a commencé à débrancher le bouclier énergétique. Et en fait, ces 10 %, c'était le début d'un retour à la normale des prix.
01:43On avait artificiellement tenu à des niveaux excessivement bas avec l'argent en public pendant des mois. Et le prix actuellement de l'électricité en France, il reste inférieur à son niveau d'avant-crise, même s'il y a eu cette hausse de 10 %.
01:56Donc à Bercy, on se dit quoi sur l'histoire des coûts d'acheminement ? On va peut-être attendre février 2025. On sait qu'en février 2025, on va totalement supprimer le bouclier tarifaire.
02:07Continuer à remettre les droits d'assises à un niveau normal. Mais les prix de gros vont considérablement reculer. Et donc en fait, on va avoir une baisse globale des prix de l'électricité en février 2025, mécanique, qui va dépasser 10 %.
02:20Ça pourrait permettre de rendre plus indolore cette hausse des prix d'acheminement dont je vous parle aujourd'hui. Alors une fois de plus, de toute façon, il ne faut pas se leurrer. C'est un choix politique.
02:30Et quand le politique tord l'économie, l'économie se venge toujours. Et l'histoire se répétera. Ça veut dire que quoi qu'il arrive, on peut geler, là, dire que non, non, non, au grand jamais.
02:39Mais il y aura un rattrapage. C'est obligatoire. C'était l'humaniste Jean Baudin, au XVIe siècle, qui disait « Le souverain fait la monnaie, mais le souverain ne fait pas les prix. »
02:47Quand le souverain veut faire les prix, ça se termine toujours de la même manière.
02:51Merci, Nicolas. Je note donc cette citation de Jean Baudin.
02:55« Le souverain fait la monnaie, pas les prix. »
02:57Merci, Nicolas. La météo, dans un instant.