• il y a 11 mois
Gabriel Attal à Matignon ? « Ça m'a mis un coup de boost ! », défie Raphaël Glucksmann. On le sait, la désignation d’un Premier ministre de 34 ans à la popularité - pour l’heure - insolente est censée faire rempart à l’ascension du patron du Rassemblement national, Jordan Bardella, pour les européennes du 9 juin. Il n’est pas interdit de penser qu’Emmanuel Macron avait une autre idée en tête, au moment de choisir durant les fêtes son nouveau chef du gouvernement, issu de l’aile gauche de la macronie : freiner sur sa gauche un autre adversaire, la future tête de liste PS-Place publique.

#politique #européennes #élections #RaphaëlGlucksmann #Attal

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Transcription
00:00 On le sait, la nomination à Matignon du jeune et fringant Gabriel Attal, 34 ans,
00:05 est un missile pour stopper l'ascension de Jordan Bardella aux élections européennes du 9 juin.
00:10 Mais pas seulement.
00:11 Il n'est pas interdit de penser qu'Emmanuel Macron avait une autre idée en tête,
00:15 freiner sur sa gauche un autre adversaire, le député européen Raphaël Glucksmann.
00:21 Car le futur champion de la liste PS-Place publique
00:23 pourrait bien aspirer les électeurs déçus du macronisme
00:27 qui se bouchent le nez devant le virage droitier du gouvernement
00:30 et qui n'ont sans doute pas été très rassurés par la grande conférence de presse du président
00:35 aux accents populistes d'extrême-centre.
00:38 Il monte dans les sondages Raphaël Glucksmann,
00:41 crédité de 10 à 11% des intentions de vote,
00:44 presque le double de son score de 2019, 6,2%.
00:48 Et le danger est d'autant plus grand pour la macronie
00:51 que cette ovnie mi-activiste, mi-essayiste,
00:54 qui rafraîchit un paysage politique sclérosé,
00:57 a reçu le soutien d'un très proche du président,
01:00 le pape des écolos Daniel Kohn-Bendit,
01:03 celui qui avait porté les verts au score canon de 16,3% aux européennes il y a 15 ans.
01:08 Raphaël Glucksmann l'a bien compris,
01:10 il doit tout faire pour éviter que le débat des européennes
01:13 se résume à qui sera le meilleur rempart contre le Rassemblement national.
01:17 "Nous ne laisserons pas le match Atal-Bardella kidnapper ses élections", prévient-il.
01:22 C'est pour ça qu'on le voit un peu partout ces jours-ci dans les médias,
01:25 il a déjà démarré sa campagne,
01:27 parce qu'à partir du 27 mai,
01:29 il subira le terrible coup près de l'équité du temps de parole.
01:32 En 2019, pour vous donner une idée,
01:34 dans les 15 derniers jours de la campagne européenne,
01:37 alors que la liste macroniste disposait de 55 minutes de temps de parole,
01:41 le Rassemblement national de 48, lui, n'en avait que 20.
01:44 Fort de ses 800 000 abonnés sur Instagram et 300 000 sur X,
01:49 celui qui s'est fait connaître par son combat
01:51 contre le génocide des Ouïghours par la Chine ou contre la "fast fashion",
01:55 multiplie donc les prises de position, par exemple,
01:58 pour un impôt européen sur les super-riches,
02:01 pour financer massivement la transition écologique,
02:03 ou alors pour une défense européenne.
02:06 Car, prévient-il, ces élections,
02:08 les premières depuis que la guerre est revenue sur le sol européen en Ukraine,
02:12 seront peut-être plus importantes que la présidentielle en France
02:15 si Donald Trump était réélu aux États-Unis au mois de novembre.
02:19 Comme il dit, "a-t-on déjà réfléchi à ce qu'il se passerait
02:22 si papa se barrait de la maison et nous laissait tout seul face à Vladimir Poutine ?"
02:26 Le 9 juin, c'est peut-être aussi un peu de l'avenir de la gauche française qui se joue.
02:30 Les partisans de Raphaël Glucksmann espèrent bien le voir peser à l'avenir
02:34 sur la recomposition d'une gauche réaliste, réformiste,
02:37 libérée enfin de l'emprise des Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.
02:41 Comme il dit, drôlement, "on nous prend pour des bisounours, mais on est des pirates".
02:45 Sous-titrage Société Radio-Canada

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