• il y a 11 mois
Des agriculteurs venus de plusieurs départements de la région Occitanie ont bloqué l'autoroute A64 entre Toulouse et Bayonne pour alerter sur la crise qu'ils traversent, incarnée notamment par l'inflation et de la hausse de leurs coûts de production 

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Transcription
00:00 – Et vous faites partie de ces agriculteurs mobilisés,
00:03 vous êtes déterminé à rester, à poursuivre jusqu'à quand votre mouvement ?
00:08 – C'est pas compliqué, on reste mobilisé jusqu'à ce qu'on ait une réponse claire de l'État.
00:14 Nous, rencontrer le Premier ministre, on est chaud, on l'attend.
00:22 Est-ce que maintenant le gouvernement tient à ces agriculteurs ou pas ?
00:26 Il va falloir qu'il se décide parce qu'il parle souvent de souveraineté alimentaire et on attend de voir.
00:31 – Vous voulez que le Premier ministre vienne à votre rencontre,
00:34 qu'il se déplace et qu'il vienne vous voir ?
00:37 – Oui, bien sûr.
00:39 – Et vous réclamez quoi précisément ?
00:41 On sait qu'il y a des revendications multiples, évidemment,
00:43 en fonction des différents métiers, vous, vous êtes céréalier,
00:46 c'est quoi votre revendication principale ?
00:49 – Alors nous, notre revendication principale sur la particulture,
00:54 on est dans un contexte ici au sud de Toulouse, bon il n'y a pas qu'au sud de Toulouse,
00:59 un contexte de sol et de climat où on est plutôt orienté sur les cultures d'été,
01:04 type maïs-soja parce qu'on a les sols qui sèchent, il ne pleut pas,
01:09 enfin il pleut beaucoup l'hiver donc c'est compliqué de faire les cultures d'hiver.
01:13 Donc du coup on a des cultures d'été et ces cultures d'été, il faut les irriguer
01:17 parce que l'été il fait 35-40 degrés et les plantes transpirent,
01:23 ça fait partie du cycle de l'eau donc il faut les arroser.
01:27 Aujourd'hui notre souci, alors ce n'est pas l'irrigation en soi,
01:30 c'est qu'on est de plus en plus nombreux, la population,
01:33 donc du coup il y a une consommation en eau qui augmente,
01:35 il y a l'eau potable qui augmente, les eaux usées elles consomment de l'eau aussi.
01:42 Et nous ici on a croisé les chemins,
01:44 c'est-à-dire qu'on prend de plein fouet le changement climatique,
01:48 les agriculteurs sont les premiers à être impactés par le changement climatique,
01:53 il fait plus chaud, les pluies, les précipitations,
01:56 elles diminuent pas forcément mais quand elles arrivent, elles arrivent d'un coup,
02:00 donc l'hiver il va y avoir des crus.
02:03 Donc nous notre solution c'est de stocker l'eau quand elle est en excès, l'hiver,
02:10 et cela permet également d'éviter les crus.
02:14 – On a l'impression que vous avez l'impression de ne pas être entendu par l'État,
02:18 c'est ça qu'on ne vous prend pas en compte, qu'on ne vous prend pas en considération,
02:21 c'est pour ça que vous voulez que le Premier ministre vienne vous voir et vous écoute sur place ?
02:26 – Oui exactement, parce que pour trouver des solutions,
02:30 on a besoin de l'État et des services de l'État,
02:34 pour créer des nouvelles retenues il faut faire des études poussées,
02:40 des retenues d'eau qui serviront à tous les usages, notamment les usages agricoles,
02:45 et pour ça il faut faire des études poussées, on a besoin de l'État, du gouvernement,
02:49 des services de l'État tels que les agences de l'eau,
02:52 pour que ces retenues soient efficientes et qui répondent aux divers besoins
03:01 que la population a et notamment l'agriculture.
03:04 – Et donc ce week-end vous restez, le mouvement va se poursuivre,
03:06 samedi et dimanche vous restez sur place sur l'autoroute A64 ?
03:09 – Oui exactement, le mouvement se poursuit,
03:12 tant qu'on n'a pas de réponse concrète on ne bougera pas,
03:17 de toute façon si ça bouge ça veut dire que ça va s'amplifier,
03:20 donc oui on attend clairement des réponses et on attend le Premier ministre.

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