À Montréal, en 1879, l'appartement de deux prostituées devient le centre d'attention et une malédiction le concernant attire encore bien des curieux, même 150 ans plus tard.
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Court métrageTranscription
00:00 C'est une impression étrange quand vous croyez qu'il y a quelqu'un, que vous levez
00:05 les yeux et qu'il n'y a personne.
00:07 Mais personne ne l'a jamais vu.
00:10 C'est probablement le lieu le plus hanté que j'ai jamais fréquenté.
00:13 En décembre 1971, les Kerkonen Loon demeurent au nord de Cherryville.
00:20 Mais une autre locataire s'invite dès leur arrivée pour s'occuper de leur bébé.
00:25 Le CNE à Toronto est réputé pour la popularité de ses expositions.
00:30 L'une d'elles, le CNE La nuit tombée, va bientôt intéresser des chasseurs de fantômes.
00:36 A Chilliwack, en 1966, une toile peinte par Eddie Frederiksen se métamorphose d'elle-même.
00:43 Qui la nuit venue corrige le portrait de l'artiste ? Conversation avec les fantômes a d'aussi
00:49 mystères.
00:50 [Générique]
01:20 Les apparitions de fantômes sont généralement inexplicables.
01:27 Il existe des cas cependant où les fantômes se livrent à des actions précises.
01:32 Comme pour attirer l'attention des témoins.
01:35 Comme s'ils tentaient de nous livrer un ultime message.
01:38 Qu'est-ce est-il de nous dire ?
01:41 [Générique]
01:47 Les Kerkonen sont découragés.
01:49 John réalise que l'entrée électrique a été vandalisée.
01:54 La journée même, le couple a pris possession d'une ancienne maison de ferme isolée au
01:59 nord de Cherryville, en Colombie-Britannique.
02:02 Linda commence à recréter leur décision.
02:05 La maison est dans son triste état et le couple a de très jeunes enfants.
02:10 Comme elle tourne les yeux vers la fenêtre, Linda voit une jeune femme lui sourire.
02:17 Dès que Linda l'aperçoit, la femme recule et disparaît dans l'obscurité de la nuit.
02:26 John, John !
02:28 Elle appelle son mari qui travaille dans la cave.
02:31 John !
02:32 [Générique]
02:38 Fananana, le couple se précipite à l'extérieur.
02:43 Linda pense qu'une femme a eu un accident sur la route.
02:46 Mais dehors, il n'y a personne.
02:49 John fait réaliser à Linda que leur chambre est au deuxième et qu'il n'y a aucun balcon.
02:55 « Ce doit être un fantôme », plaisante-t-il.
02:59 John Kerkonen n'a rien de Nostradamus.
03:02 Pourtant, il a vu juste.
03:05 [Générique]
03:08 En janvier 1950, une vague de froid s'abat sur la région de Vernon, dans la vallée de Lokenaken.
03:15 Les mercures chutent à -28°C.
03:18 Dans cette région de la Colombie-Britannique, de telles températures sont rarissimes.
03:23 Et les maisons n'ont pas été conçues pour affronter les froids sibériens.
03:27 C'était davantage des constructions qu'on désigne comme étant des cabanes en papier goudronné,
03:32 comme pour les travailleurs forestiers construites à la hâte.
03:36 Les gens qui vivaient là se chauffaient au bois.
03:39 Et pour faire monter la température, on présume qu'ils ont chauffé trop fort et qu'un incendie a éclaté.
03:47 Le 19 janvier, un feu éclate dans le magasin général de Ferguson Mill,
03:52 un hameau d'une trentaine d'habitations situé en banlieue de Sherryville.
03:59 Les flammes et la fumée tiennent rapidement l'étage où vivent Adélaire Michaud,
04:04 sa femme Lorna et leur fils Victor, âgé de 18 ans.
04:10 Adélaire, qui s'est endormi dans le living room, est vite tiré de son sommeil.
04:16 Mais le brasier l'empêche de se rendre dans la chambre principale où dorment sa femme et son fils.
04:23 Son mari, Adélaire Michaud, se précipite chez les voisins pour chercher de l'aide.
04:30 On m'a raconté que d'autres travailleurs avaient tenté d'éteindre le feu et de sortir la femme de la maison,
04:37 mais ils ne savaient pas exactement où elle était dans la maison.
04:43 Et le mari avait quitté la scène pour chercher de l'aide,
04:46 plutôt que d'essayer de sortir sa femme et son bébé de l'incendie.
04:51 Lorsque les sapeurs arrivent enfin, ils peuvent entendre les hurlements de Lorna,
04:56 prise avec son fils, au milieu de cet enfant.
05:01 Une fois les scendiers maîtrisés, les pompiers ne tardent pas à retrouver les corps de Lorna et de Victor.
05:08 La mère sait encore qu'entre elles, son enfant, qui n'est plus qu'un pantin noirci, est recroquevillé.
05:16 Cette nuit-là, Lorna et son bébé ont péri dans l'incendie de manière tragique.
05:23 À l'automne de 1971, John et Linda Kirkconnen louent une des anciennes maisons de Ferguson Mill.
05:33 Jadis, celle-ci était en face du magasin général,
05:37 mais à présent, avec la disparition du village, elle se dresse seule, au milieu de nulle part,
05:42 tout au bout d'une allée bordée d'arbres.
05:45 Il y a très peu de maisons à louer dans cette région.
05:48 Nous étions jeunes mariés avec des enfants et nous avions besoin d'un toit.
05:52 Nous connaissions le propriétaire, nous lui avons demandé de nous louer sa maison
05:56 et c'est comme ça que nous nous sommes retrouvés à vivre là.
06:00 Lambie, l'agglomération la plus proche, se trouve à 30 minutes de route, par beau temps.
06:07 L'hiver, l'endroit est si isolé que la route est parfois impraticable.
06:12 Nous étions en pleine campagne, il n'y avait pratiquement rien autour.
06:17 Et de déménager là, c'est beaucoup de travail.
06:20 Ce n'est pas l'histoire de quelques heures, mais c'est l'affaire qui occupe toute la journée.
06:24 Et le soir, vous êtes très fatigués.
06:26 L'endroit est vétuste, les murs sont lizardés et la toiture a sérieusement besoin d'être colmatée.
06:33 Même l'installation électrique n'est plus fonctionnelle.
06:37 Avant que nous aménagions, quelqu'un avait vandalisé la boîte électrique et nous n'avions plus d'électricité, nous avions des lampes à virer.
06:47 En revanche, le loyer est ridiculement bas,
06:50 et le couple qui passe une période financière difficile voit plutôt l'affaire comme une opportunité.
06:57 John est d'ailleurs un peu bricoleur, et ses travaux de restauration ne lui font pas peur.
07:04 Lorsque les Kirkhonen débarquent, la saison est déjà avancée.
07:08 Les nouvelles neiges sont là.
07:11 Pour l'heure, leur préoccupation est de rendre l'endroit habitable et douillet.
07:16 Heureusement pour eux, à défaut d'électricité, la chaudière fonctionne et chasse rapidement l'humidité et le froid.
07:27 Linda pense encore à la femme en chemise de nuit, vêtue à l'ancienne.
07:32 Qu'elle a vue le premier soir à la fenêtre du deuxième étage de la maison.
07:39 C'était à l'arrière de la maison, où les fenêtres sont assez hautes, de sorte qu'il est impossible pour qui que ce soit d'y apparaître cadré à la taille.
07:49 Et lorsqu'elle est apparue, non seulement à la fenêtre de la chambre, mais également à celle de la cuisine,
07:54 il est impossible que quelqu'un ait été assez grand pour être cadré à la taille.
08:03 Quelques semaines plus tard, John se retrouve au sous-sol à alimenter la fournaise au charbon.
08:09 Soudain, il a l'impression d'être épié.
08:12 Il l'a aperçu une fois derrière lui au sous-sol.
08:15 Elle le regardait attentivement. Elle l'a effrayée.
08:20 Elle se tient là, au milieu de la pièce, vêtue d'une espèce de chemise de nuit.
08:25 Elle le regarde en souriant. Surmontant sa peur, John s'adresse à elle.
08:31 Il lui demande qui elle est, mais le spectre reste silencieux.
08:36 Doucement, comme si elle flottait dans l'air, l'apparition se retourne, glisse vers ce qui autrefois était la chambre à charbon, et passe à travers le mur.
08:46 Elle lui a tout simplement souri avant de traverser le mur. Personne ne peut traverser un mur de pierre en flottant.
08:58 John remonte à l'étage.
09:00 Estomaqué, il confie à Linda sa rencontre avec la femme mystérieuse en robe de nuit.
09:07 Linda sait qu'elle n'est pas un fantasme.
09:10 Elle la voit près de son bébé.
09:13 Elle insiste, mais John ne voit rien.
09:17 Cependant, il doit se rendre à l'évidence.
09:21 Pour les Kerkonens, une réalité s'impose. Leur maison est hauntée.
09:28 C'est une réalité avec laquelle nous sommes devenus progressivement très à l'aise.
09:33 Elle était là, comme une présence réconfortante.
09:37 Quand notre fils était bébé, il était très malade à cette époque, et quand il pleurait, elle apparaissait.
09:44 Elle ne se montrait pas toujours, mais nous sentions sa présence au bruit de ses pas sur le parquet, et à l'occasion, elle se montrait.
09:56 Souvent, ils entendent des bruits de pas dans les escaliers menant aux étages, ou encore dans la chambre des enfants, située au deuxième plancher.
10:05 Partout où se trouve leur bébé, les Kerkonens ressentent une présence bienveillante.
10:11 C'est comme si elle communiquait à sa façon.
10:14 Quand le bébé pleurait, elle était là, et elle me souriait toujours quand j'arrivais.
10:19 Elle créait comme une atmosphère de confort.
10:24 Aux apparitions de la femme en robe de nuit et au bruit inexplicable, s'ajoute bientôt la disparition d'objets.
10:33 John est numismathe à ces heures.
10:36 Il retrouve des pièces de sa collection un peu partout dans les endroits les plus inusités, comme si la présence communiquait par ce jeu.
10:45 Durant les mois d'hiver, Linda se retrouve souvent seule.
10:50 John, qui était bûcheron, travaillait loin de la maison, et ne revenait que les week-ends.
10:57 En conséquence, c'est Linda qui devait pelleter la neige de l'entrée.
11:03 Pour entretenir la laie menant à la maison, elle doit parfois sortir pour pelleter.
11:08 À ce moment-là, elle laisse les enfants seuls dans la maison.
11:12 Nos deux enfants n'étaient que des bébés. Notre fils n'avait que quelques mois.
11:17 Je ne me suis jamais sentie inconfortable de laisser les enfants seuls dans la maison pour sortir pelleter en hiver, pour déglacer le canal qui amène l'eau du puits.
11:26 J'ai toujours senti qu'elle veillait sur les enfants.
11:30 Lorsqu'elle lève les yeux vers la fenêtre de la chambre des petits, elle peut voir, derrière la vitre, une forme lumineuse qui la regarde.
11:38 Elle sait alors que le fantôme veille sur les enfants.
11:41 C'est comme si elle avait été oréolée de lumière pour qu'on puisse la voir.
11:46 Il semble que Lorna ait été plus active à l'époque où la famille avait de jeunes enfants.
11:55 Le printemps suivant, les Kerkonen sont obligées de déménager de nouveau.
11:59 Le propriétaire de la maison ayant décidé de louer les lieux à un membre de sa famille.
12:05 Nous avons vécu là de novembre 1971 à mai 1972, et nous avons continuellement senti sa présence durant tout notre séjour là-bas.
12:18 Pour les Kerkonen, c'est une situation triste.
12:23 Ils doivent quitter cette maison qu'ils avaient entrepris de renover,
12:27 et en plus Linda doit faire ses adieux à cette mystérieuse femme aux cheveux bruns qui a veillé tout l'hiver sur ses enfants.
12:34 Lorna aura été aperçue par trois familles différentes sur une période de près de 50 ans.
12:48 Après le départ des Kerkonen, la maison est restée vacante durant quelque temps.
12:54 Puis la maison a été revendue à John et Rita Northcott.
13:00 Et naturellement, comme la grande majorité des gens, les Northcott n'étaient pas confortables avec la présence d'un fantôme dans leur maison.
13:10 Au fil des ans, Lorna veillait sur les enfants des locataires successifs de la grande demeure.
13:18 Un jour, les apparitions ont cessé.
13:21 Lorna a-t-elle jugé que son travail de nounou était enfin terminé ?
13:26 Que le temps était venu pour elle de se reposer pour l'éternité ?
13:30 Qui sait ?
13:32 Une vieille maison aux dégrépitudes et sans électricité, située dans un secteur isolé,
13:40 c'est l'endroit idéal pour tout bon chercheur de fantômes.
13:45 Mais la plus importante foire annuelle du Canada, avec ses milliers de visiteurs, soir après soir,
13:50 n'est pas a priori le meilleur endroit où rechercher des fantômes.
13:54 Le bâtiment des serviers généraux est désert à cette heure tardive.
14:03 Comme à tous les soirs, Gary, l'un des agents de sécurité,
14:07 fait sa ronde dans l'édifice consacré à l'archivage des photos et des souvenirs des expositions depuis 1912.
14:15 Comme à l'habitude, il est supervisé par le gardien-chef du quart de nuit,
14:20 qui ne laisse passer le moindre oubli ou le moindre écart à la routine.
14:24 À chaque nuit, Gary s'en plaint directement et ouvertement à haute voix au gardien-chef,
14:30 qui jamais ne lui répond et ne semble même pas l'entendre.
14:34 Et c'est tout à fait normal.
14:38 Le gardien de nuit qui l'accompagne dans sa ronde est mort voilà plus de 40 ans.
14:44 Et à tous les soirs, Gary fait sa ronde, se parlant tout seul,
14:48 brisant ainsi la monotonie de ces lieux chargés de souvenirs.
14:52 L'Exposition nationale canadienne, connue également sous les abréviations CNE ou plus simplement EX,
15:04 est une foire annuelle estivale qui se tient depuis 1879 au cœur de Toronto.
15:12 Pour le grand public, cette exposition est synonyme de lumière scintillante,
15:16 de jeux et de rires saluant la fin de l'été.
15:19 Cependant, pour le personnel, EX est également un site qui recèle plein d'histoires secrètes,
15:26 de tragédies, d'événements inexplicables, des fantômes oubliés de l'histoire.
15:31 L'Exposition nationale canadienne a été fondée en 1879,
15:37 mais originellement, il s'agissait de l'Exposition industrielle de Toronto.
15:41 Comme toutes les expositions de l'époque, elle avait été fondée non pas pour promouvoir uniquement l'agriculture,
15:47 mais également les arts et l'industrie.
15:49 Il y avait une présence juste derrière nous, un centre de transition pour les immigrants sur la New Strong
15:55 et également un asile pour malade mentaux sur la rue Queen.
15:58 Chaque année, durant le CNE, nous organisons une exposition thématique
16:02 et une année, nous nous sommes dit, pourquoi ne pas mettre un peu de piquant
16:07 et parler des fantômes qui hantent le bâtiment.
16:09 Car au fil des ans, les employés ont commencé à rapporter diverses histoires
16:14 sur ce qu'ils avaient vécu dans les différents bâtiments
16:17 et nous nous sommes dit que ça pourrait intéresser le public.
16:19 Alors en 2009, nous avons mis sur pied le CNE La Nuit Tombée
16:23 et à cette occasion, Richard Talmizano est venu voir l'exposition.
16:27 J'ai été sidéré d'entendre des histoires en provenance d'autant de membres du personnel.
16:33 Et c'est pourquoi j'ai approché la direction des archives,
16:36 le service qui supervise les archives du Centre National des Expositions
16:40 et de la Place des Expositions de Toronto.
16:43 Je lui ai demandé la permission de venir enquêter sur les fantômes
16:47 et elle a accepté.
16:49 Une première rencontre se tient donc au bâtiment des services généraux.
16:55 Nous ne savons pas grand-chose sur le bâtiment des services généraux,
16:59 en particulier sur les premières années.
17:01 Il peut avoir servi à différents usages.
17:04 On sait qu'Hydro l'a vendu au CNE en 1959
17:07 et que le CNE s'en est servi pour faire de l'entreposage et l'archivage.
17:11 Dans le bâtiment des services généraux,
17:14 Richard et Paul Talmizano s'affairent à installer leur équipement spécialisé
17:18 à des endroits stratégiques susceptibles de générer quelques activités paranormales.
17:23 Richard m'a contacté et il m'a annoncé que nous allions enquêter sur le bâtiment du CNE.
17:31 Et j'ai répondu "Waouh, c'est formidable".
17:34 C'est le plus grand bâtiment sur lequel notre groupe ait jamais enquêté.
17:39 Et en bout de ligne, c'est également le bâtiment le plus hanté que nous ayons exploré.
17:44 Ces bâtiments sont massifs et sont en quelque sorte une place immense,
17:50 avec de longs corridors qui forment de véritables labyrinthes.
17:53 Nous devions entrer là-dedans et colliger des preuves concernant l'activité fantomatique.
18:01 Richard Talmizano interroge d'abord les témoins pour tenter de comprendre ce qu'ils doivent chercher et où le chercher.
18:08 Mais dès le début, un personnage s'impose dans tous les témoignages.
18:14 Le gardien de nuit.
18:16 Nous croyons qu'un des gardiens de nuit est mort dans le building
18:19 et tout le monde dans ce bâtiment depuis des années parle du gardien de nuit.
18:22 "Oh, ce doit être le gardien de nuit."
18:25 Nous avons entendu des histoires concernant des clés,
18:28 nous avons fait quelques marches dans le corridor et on entend un bruit de clé,
18:32 mais personne ne l'a jamais vu.
18:35 Quand j'étais nouvelle ici, je travaillais à classer des papiers et il voulait me surveiller.
18:40 Il voulait être certain de ce que je faisais.
18:44 Je montais, je descendais, je devais être à mon poste et je l'ai aperçu, debout, qui me surveillait.
18:56 Ma réaction, lorsque j'ai vu le gardien de nuit,
18:59 fut d'abord de lui lancer un bref coup d'œil avant de continuer ce que j'étais en train de faire.
19:04 J'ai travaillé à mes papiers durant quelques secondes, puis je me suis retournée.
19:10 Je n'ai pas eu peur, je n'étais pas émotive ou rien de cela.
19:17 J'ai arrêté ce que je faisais et je suis allée voir la directrice des archives
19:20 pour lui demander si elle avait eu d'autres rapports concernant un monsieur
19:23 ayant l'air d'un agent de sécurité.
19:26 Elle m'a répondu « Ah, au fait, il y a toutes ces histoires.
19:34 Il y en a qui entendent le gardien de nuit qui circule dans le corridor,
19:37 agite des clés, vérifie les portes, mais personne ne l'a jamais vu. »
19:42 Une chansonnette sifflait joyeusement, un bruit de clé,
19:49 et les pas du gardien de nuit sont entendus dans pratiquement toutes les sections du bâtiment.
19:54 Un autre personnage, plus intimidant, est également perçu par ses chuchotements
20:01 un peu partout dans l'édifice.
20:04 Le sentiment général associe cette présence au docteur Joseph Orlando Orr,
20:09 qui a occupé le poste de directeur général des expositions de 1903 à 1917
20:15 et qui continue de superviser le personnel de l'au-delà.
20:19 Joseph Orr, le directeur général, est toujours là.
20:25 Il continue de travailler au planning de sa prochaine exposition.
20:30 C'est un grand homme chauve à l'allure distinguée.
20:35 Richard Palmisano croit que certains chuchotements entendus par le personnel du CNE
20:42 pourraient plutôt être ceux de Joseph Rosenthal, qui a connu une fin tragique dans le bâtiment.
20:47 L'histoire de ce building remonte loin.
20:51 C'était, je crois, en 1912.
20:54 Un gentleman, Elie, partenaire de M. Rosenthal,
20:59 il vendait les matériaux recyclables du bâtiment d'hydro,
21:03 une activité illicite.
21:05 Il se faisait payer au noir.
21:08 Il avait un peu de noir sous la table.
21:11 Cette rencontre d'affaires a vraiment horriblement mal tourné.
21:18 Les personnes avec qui il transigeait ce soir-là les ont attaquées.
21:22 Malheureusement pour M. Rosenthal, il fut assassiné à l'arrière du bâtiment.
21:28 Son esprit hante toujours la propriété.
21:31 Le docteur Joseph Orr et Joseph Rosenthal, portant le même prénom,
21:36 créent une confusion dans les enregistrements EVP,
21:39 acronyme de phénomène de voix électronique, écouté par Paul Palmisano.
21:44 Son frère Richard croit que la proximité d'un relais majeur de transmission électrique
21:50 crée un puissant champ électromagnétique qui favorise les nombreuses apparitions fantomatiques.
21:56 C'est un peu comme un aimant qui attire cette énergie.
22:01 Je ne sais pas, mais je crois sincèrement que c'est une installation électrique
22:05 rattachée au bâtiment qui favorise la réception.
22:08 Pour l'énergie spectrale, c'est un peu comme aller à son pub favori.
22:13 C'est très attirant.
22:15 C'est la seule manière dont je peux expliquer qu'il y ait tant de fantômes dans ce bâtiment.
22:21 Une des présences les plus hostiles est d'ailleurs essentiellement ressentie au sous-sol de l'édifice,
22:28 là où les câbles à haute tension desservant le site de l'exposition se rejoignent.
22:33 Un gentleman nommé Michael Sullivan, qui était un monteur de lignes pour hydro.
22:40 Une nuit, il y a eu une explosion dans le bâtiment, au sous-sol.
22:45 Et cela a pratiquement privé toute la ville d'électricité.
22:50 Tout est devenu noir, mais heureusement, personne n'a été tué.
22:54 Les pompiers ont éteint l'escendie et le lendemain,
22:58 Michael Sullivan s'est présenté au travail pour tenter de réparer l'installation électrique.
23:03 Pendant qu'il travaillait à genoux sur une plaque de métal,
23:06 il a voulu attraper quelque chose et il a non seulement touché un fil ou circulé du courant,
23:12 mais son casque a touché le grillage métallique et il est mort électrocuté.
23:18 Michael continue de hanter le sous-sol.
23:22 Il emprunte le monte-charge, monte et descend.
23:25 La plupart des employés craignent d'utiliser ce monte-charge.
23:29 Ils se sentent tendus, ils sont énervés comme s'ils n'avaient pas à être là.
23:35 De temps à autre, ils entendent siffler, mais il n'y a personne.
23:41 Et si vous descendez au sous-sol, vous allez ressentir sa présence.
23:46 Il est là et il essaie de vous mettre en garde.
23:49 Il a le sentiment que c'est un lieu dangereux.
23:52 Et c'est probablement le cas, car c'est le centre électrique du bâtiment.
23:57 Alors il vous prévient de vous tenir loin, de sortir de cette zone.
24:02 Pendant que nous travaillions là, avec nos médiums, il s'est montré.
24:06 Un individu gravement brûlé.
24:09 Et je crois que c'était pour nous envoyer ce message.
24:12 C'est un endroit dangereux et vous devriez partir.
24:15 Parce qu'il ne veut pas que cela arrive à qui que ce soit d'autre.
24:18 Il est rageur aussi.
24:20 Vous savez, il était jeune. Il allait se marier.
24:23 Et bien sûr, tout cela a changé le jour où il est mort.
24:26 Il n'a jamais pu réaliser ses rêves.
24:29 Au bâtiment des services généraux, plusieurs employés ont eu droit à au moins une occasion à un comité d'accueil inusité.
24:37 Il y a plus de 20 ans, lorsque j'ai commencé à travailler ici,
24:41 ce que j'entendais le plus souvent quand j'étais seule dans mon bureau,
24:44 et je travaillais souvent tard le soir, c'était des bruits de meubles qui bougeaient dans le corridor.
24:48 Ou il y avait un grand bruit, comme si une armoire tombait.
24:51 Je me précipitais pour voir ce qui était tombé ou ce qui avait bougé,
24:55 mais tout était en place.
24:57 Ce qui est apparemment assez caractéristique des lieux hantés,
25:00 où on entend de grands « bang » et des bruits d'objets qui tombent.
25:03 C'est exactement ce que nous avons l'habitude de vivre.
25:06 Un soir où je travaillais tard pour préparer l'exposition du CNE,
25:09 j'ai remarqué un bruit au bout du corridor.
25:13 Alors je suis allé jeter un coup d'œil dans le couloir,
25:16 et j'ai aperçu une silhouette fugitive qui ressemblait à un agent de sécurité.
25:20 Il marchait dans le corridor, et rendu au bout du corridor,
25:23 il a tourné et a traversé la porte.
25:26 C'est la dernière fois que je l'ai vue.
25:28 Mais j'ai également fait l'expérience de diverses impressions.
25:32 Quelqu'un qui vous regarde, quelqu'un qui vous surveille,
25:36 différents trucs comme ça au fil des années.
25:38 Vous savez, c'est une impression étrange,
25:40 quand vous croyez qu'il y a quelqu'un, que vous levez les yeux et qu'il n'y a personne.
25:45 C'est une petite toilette au troisième étage.
25:48 J'aime bien y aller parce qu'il y a des gens avec qui je ne souhaite pas partager le même cabinet.
25:55 Alors j'ai ma routine. Je monte, je vérifie s'il y a quelqu'un.
25:59 Il n'y a qu'une seule porte pour entrer et sortir.
26:03 Alors j'y vais, je vérifie qu'il n'y a personne,
26:07 et j'entre pour faire mon affaire.
26:09 J'entre dans une des cabines, conscient que la seule entrée possible est à gauche.
26:13 Il n'y a pas de porte du côté droit, et la cabine est à peu près au centre de la pièce.
26:18 Je savais que j'étais seul parce que, comme je l'ai dit, je suis très maniaque en cette matière.
26:23 Alors je suis assis là, au milieu,
26:26 quand soudainement j'entends des bruits de pas en provenance de l'autre côté,
26:30 là où sont les urinoirs.
26:32 Il n'y a pas de porte là.
26:36 Je sais qu'il n'y avait personne en train d'uriner ou d'utiliser la cabine voisine de la mienne.
26:41 Alors je me suis demandé, comment cette personne s'est-elle rendue là?
26:46 Ensuite il a marché, comme s'il voulait sortir des toilettes.
26:52 Et comme je l'ai dit, ces toilettes sont assez exigues,
26:55 alors vous pouvez voir les pieds sous la porte.
26:58 Mais je n'ai pas vu de pieds.
27:00 J'ai entendu les pieds.
27:03 J'ai aperçu une ombre qui passait devant la cabine et qui sortait.
27:07 Et c'était ça.
27:09 J'ai eu un frisson.
27:12 Et c'est à ce moment que les fusibles ont sauté.
27:15 Devant un tribunal, quelqu'un dirait aux douze jurés «J'ai lui vu»,
27:22 et l'accusé se retrouverait en prison.
27:24 Mais si cette même personne disait «12 personnes ont vu le même fantôme»,
27:28 tous diraient «Ils hallucinent».
27:32 Pour faire des heures supplémentaires tard le soir,
27:35 une nouvelle employée, inquiétée par toutes ces rumeurs de fantômes,
27:38 se rassure car ce soir-là, par chance,
27:41 elle entend les échos d'une fête qui se déroule à l'étage supérieur.
27:45 Elle décide de se joindre au groupe de fêtards.
27:50 Je marchais le long du corridor,
27:52 et je suis arrivée à un point où j'entendais qu'il y avait une fête en cours.
27:55 J'entendais des éclats de rire d'hommes et de femmes,
27:57 les vers qui s'entrechoquaient.
27:59 J'entendais le cliquetis des glaçons dans les verres.
28:02 Mais dès qu'elle arrive enfin dans la pièce d'où proviennent les rires et la musique,
28:05 tout s'arrête subitement.
28:07 Pas de musique, pas d'invité, qu'une vaste pièce déserte.
28:11 Tous ces invités ont dû quitter la fête,
28:15 il y a probablement un demi-siècle.
28:18 À chaque fois que je mène une enquête,
28:23 j'implique un maximum de témoins.
28:26 Alors ils racontent leur histoire,
28:28 des histoires que je crois plus importantes
28:30 que celles que moi je vous raconte.
28:32 En 1949, il y avait un bateau dans le port de Toronto,
28:36 et pendant qu'il était amarré,
28:38 un incendie a éclaté à bord,
28:40 et près de 100 personnes ont trouvé la morgue.
28:43 Comme la morgue était débordée par le nombre de victimes,
28:49 on a amené plusieurs corps sur le site du CNR,
28:52 dans le bâtiment dédié à l'agriculture,
28:54 pour en faire une morgue temporaire.
28:56 Ils ont donc posé les corps là,
28:58 puis les familles sont venues des États-Unis et du Canada
29:00 pour identifier les corps.
29:02 Un des enregistrements EVP était si faible
29:05 que mon frère a mis des jours à comprendre
29:07 ce qu'il essayait de dire,
29:09 parce que l'accent était tellement prononcé.
29:12 Il s'agissait d'un homme et d'une femme en train de discuter.
29:17 Une voix d'homme appelait Deborah,
29:23 et il lui demandait,
29:25 il lui disait "Combien de temps as-tu mis à faire ça ?"
29:28 Et elle lui répondait "13 ans".
29:31 Je me suis dit "Waouh, qu'est-ce qui peut prendre 13 ans à fabriquer ?"
29:37 Alors nous avons fait jouer le ruban à la maison,
29:40 et nous l'avons fait jouer encore et encore,
29:42 et je continuais à entendre la même chose,
29:44 "Combien de temps as-tu mis à faire ça ?"
29:46 "13 ans."
29:48 Je me suis dit "Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond."
29:50 Je l'ai fait rejouer 7 ou 8 fois.
29:52 Et finalement, ce n'est pas du tout ce qu'il lui demandait.
29:57 Il disait "Combien de temps es-tu demeuré en Jamaïque ?"
30:03 C'est similaire.
30:05 Et c'est ce que permet l'enregistrement.
30:07 Vous repassez dessus plusieurs fois.
30:09 Alors en tant qu'enquêteur, cela m'a appris qu'elle était Jamaïcaine.
30:13 Ensuite je me suis dit, et je l'ai dit à Richard,
30:18 "Qu'est-ce qu'une personne d'origine Jamaïque peut faire ?"
30:21 "Qu'est-ce qu'une personne d'origine Jamaïcaine fait dans ce bâtiment ?"
30:25 "C'est un bâtiment d'Hydro-Ontario."
30:28 Ensuite j'ai repensé au bateau qui avait pris feu.
30:33 "Où serait-il possible que certains de ces esprits habitent ce bâtiment ?"
30:39 "Certains devraient être là, et d'autres non."
30:42 D'autres présences ont été rapportées sporadiquement, à des endroits bien précis,
30:47 mais les descriptions varient tellement que Richard et Paul Palmisano
30:51 ont de la difficulté à comprendre tous ces phénomènes.
30:54 Nous avions le gardien, le directeur général,
31:08 et nous avions une dame avec un enfant, vêtue d'une robe et d'un grand chapeau.
31:13 Il y avait d'autres spectres qui chuchotaient ensemble.
31:17 Notre premier enregistrement EVP était celui d'un fantôme mâle qui appelait un prénom.
31:25 Et Danny répondait au fantôme en faisant des bruits,
31:31 comme s'il secouait des petits jouets de bébés, des maracas,
31:36 ou d'autres instruments qu'il semblait porter sur lui.
31:42 J'ai appelé Richard et je lui ai dit "Je ne crois pas que Danny puisse parler. Je crois qu'il est muet."
31:48 Parce qu'à chaque fois qu'un autre fantôme mâle l'interpelle, il fait jouer tous ses petits instruments.
31:54 Cette nuit-là, nous avons eu un aboiement de petits chiens, très près de la caméra, un aboiement de petits chiens.
32:01 Nous avons également fait appel à un voyant.
32:05 Il est venu aux archives et nous a donné certaines informations.
32:11 Puis il nous a demandé "Qui est ce petit elfe aux cheveux rouges?"
32:15 Elfe aux cheveux rouges. J'ai simplement gardé ça en mémoire.
32:20 Treize mois s'écoulent et Paul Palmisano ne comprend toujours pas ce qu'est Danny.
32:27 Lors de la dernière séance d'enregistrement de ces échos de l'au-delà, les EVP, il entend Danny marcher pour la première fois.
32:39 J'ai entendu marcher plusieurs fantômes et habituellement les talons touchent le sol en premier.
32:44 Mais dans le cas de Danny, la pointe de sa chaussure touchait le sol en premier, un après l'autre, gauche, droite, en produisant un claquement.
32:53 Très inhabituel, très étrange, comme si Danny se dandinait d'un côté à l'autre.
32:59 Nous avons ramassé notre équipement et sommes rentrés à la maison.
33:03 Et cette nuit-là, une lumière s'est allumée dans mon crâne.
33:07 Le lendemain, j'ai dit « Je m'en vais à la bibliothèque ».
33:11 J'ai dit à la bibliothécaire « Je vais avoir des livres sur un certain sujet ».
33:16 Elle m'a trouvé les livres et je les ai parcourus.
33:19 Puis sans aucun doute dans mon esprit, j'ai appelé Richard et je lui ai dit « Il faut qu'on se rencontre, je crois que je sais qui était Danny dans la vie ».
33:27 Nous nous sommes rencontrés, nous avons pris un café, puis il m'a demandé « Qui crois-tu qui était Danny ? ».
33:35 Puis je lui ai raconté que je revenais de la bibliothèque et que tous ces sons, ces petits instruments, ces petits chiens qui aboient, ce petit elfe aux cheveux rouges, sa manière de marcher,
33:43 je crois que dans la vie, Danny travaillait au Canadian National Exhibition à titre de clown.
33:48 Il avait des souliers de clown.
33:52 C'est ce qu'explique le claquement.
33:55 En feuilletant les bouquins de la bibliothèque, où j'avais demandé à la bibliothécaire de me fournir des œuvres sur les clowns,
34:03 personne n'a bien un clown et il avait un sifflet.
34:05 Il y a un lien entre le passé et le présent.
34:12 Vous avez des gens qui cultivent la mémoire, qui prennent tous ces événements, tous ces souvenirs,
34:22 et qui les classent dans des boîtes, les posent sur des étagères, les exposent, et ils écrivent sur le sujet.
34:31 À la fin, ils travaillent à garder tous ces souvenirs vivants, et c'est ce qui attire les esprits vers eux.
34:38 Alors il est très possible que certains de ces esprits, qui sont attirés par ce bâtiment,
34:47 aient des liens très étroits avec ce qui est entreposé ici.
34:51 Peut-être qu'une famille a fait don d'une collection, et peut-être que les esprits en faisaient partie.
34:58 Même si ce n'est pas leur maison, ils sont attirés là.
35:02 Quand ils montent une exposition, c'est tellement attirant. Où voulez-vous qu'ils aillent ?
35:08 Et ce ne sera pas différent lorsque vous serez morts, je crois.
35:13 Ça attire. Ça vous dit « Hé, viens voir ça ! Nous sommes heureux, nous passons un bon moment, allez, viens ! »
35:20 C'est la curiosité qui les attire là, et ils ne veulent plus partir.
35:25 Alors qui sait, nous sommes peut-être le port dans la tempête qui attire les esprits inaufragés.
35:29 D'une manière comme de l'autre, ce sont les témoins silencieux de l'histoire qui ont fait qui nous sommes.
35:35 Au CNN, les nombreuses apparitions ressemblent à des projections.
35:44 Comme si les témoins voyaient se dérouler sous leurs yeux des événements du passé.
35:48 Des personnages défunts, tous prisonniers d'un film invisible.
35:53 S'agit-il alors de revenants ?
35:55 Dans d'autres histoires, la volonté derrière les manifestations est beaucoup plus claire.
36:00 Comme dans l'étonnante histoire de Hettie Frederickson et de son tableau « Hanté ».
36:06 Chilliwack se trouve à une heure de route à l'est de Vancouver, en Colombie-Britannique.
36:17 En 1965, Douglas et Hettie Frederickson se portent acquéreurs d'une imposante résidence sur William Street, l'une des principales artères de la ville.
36:26 La maison, qui compte 12 pièces, est l'endroit rêvé pour les Fredericksons et leurs cinq enfants.
36:36 Hettie, qui fait de la peinture et de la sculpture, pourra même s'y aménager un atelier.
36:43 Hettie était complètement subjuguée par cette maison, même avant de l'acheter.
36:49 C'était une maison coloniale hollandaise, avec une tourelle octogonale qui semblait provenir directement d'un plateau de films d'horreur.
37:01 Au départ, elle n'était pas hantée.
37:05 Quand ils ont aménagé, tout était normal.
37:10 Et au cours des premiers mois, elle a commencé à peindre.
37:13 Vers le mois de mai, elle a commencé à entendre des bruits à l'étage.
37:19 Dans la chambre d'amis, qui semblait être le centre de cette activité,
37:35 elle s'est rendue compte que la porte de la penderie ne restait jamais fermée.
37:40 Il y avait une odeur de parfum qui flottait dans la pièce.
37:44 Le lit semblait avoir une personnalité et bougeait dans la pièce comme s'il cherchait une position plus confortable.
37:50 Nuit après nuit, Hettie fait un cauchemar récurrent.
37:55 Elle a écrit plusieurs lettres où elle racontait qu'elle faisait un cauchemar récurrent.
38:04 Dans son rêve, elle regardait en bas, depuis le plafond, le plancher du couloir de l'étage.
38:12 Sur le plancher, elle pouvait voir une petite femme,
38:18 pétue d'une redingote rouge et jaune, et qui avait une expression de terreur sur le visage.
38:25 Hettie rêvait d'une femme étendue sur le sol.
38:32 Portant une robe fleurie rouge, de toute évidence elle était morte.
38:39 Comme ses rêves progressaient, elle apercevait le corps de cette femme qui se momifiait.
38:50 Elle était fascinée. Elle n'en tirait aucune conclusion, mais elle voulait en savoir davantage à propos de la maison.
38:59 En mai 1966, persuadée que cette femme n'est pas qu'une simple image onirique,
39:05 Hettie se met en quête de découvrir son identité.
39:09 Elle croyait que si elle passait la nuit dans cette chambre,
39:15 elle se disait qu'elle verrait peut-être les tiroirs s'ouvrir, ou le lit bouger.
39:21 Mais rien de ce genre ne s'est produit.
39:25 La deuxième nuit, elle a aperçu quelque chose à la fenêtre.
39:30 Ce n'était pas vraiment un visage très net, mais une forme humaine, comme une ombre claire.
39:40 La troisième nuit, elle y est retournée et a appris à percevoir la présence de nouveau.
39:48 Elle a cru que c'était très intéressant et a tenté de traduire sa vision en peinture.
39:54 Comme elle n'avait pas une idée claire et précise de ce qu'était ce visage,
40:01 elle n'a dessiné que la moitié du visage et a laissé l'autre moitié dans l'ombre.
40:19 Et y peint, au sommet de la forme blanche, une figure dont une moitié se trouve dans l'ombre, donc sans traits.
40:27 Pour l'autre moitié, elle lui donne les traits de la femme de ses cauchemars, la dame en rouge.
40:35 Quelques jours plus tard, l'artiste remarque que les traits de son inconnu se sont modifiés d'eux-mêmes.
40:43 Au bout d'environ une semaine, la peinture a commencé à changer.
40:49 Au départ, elle avait commencé par peindre une forme, la forme très floue d'une femme qui semblait maintenant se transformer en homme.
40:59 Persuadé que des âmes errantes cherchent à communiquer avec elle,
41:06 elle a commencé à fouiller l'histoire de la maison.
41:08 Alors elle s'est mise à faire des recherches.
41:13 Elle s'est rendue à la bibliothèque, à parler avec les anciens propriétaires de la maison,
41:18 ce qui lui a appris qu'à une certaine époque, quelqu'un, un homme, s'était suicidé à l'arrière de la maison.
41:28 Cela n'expliquait pas la présence de la femme,
41:33 ni de la mort de la femme.
41:36 Elle a commencé à faire des recherches sur le passé,
41:40 concernant une femme assassinée et emprisonnée dans la structure de la cheminée.
41:45 Toutefois, cela n'avait jamais été confirmé.
41:49 Ma mère tenait absolument à ouvrir le mur pour se rendre à la cheminée qui avait été scellée.
41:58 Elle a donc décidé de se rendre à la cheminée,
42:03 et de se rendre à la maison.
42:07 Elle a donc décidé de se rendre à la maison,
42:11 et de se rendre à la cheminée.
42:15 Elle a donc décidé de se rendre à la maison,
42:19 et de se rendre à la cheminée.
42:24 Elle a donc décidé de se rendre à la cheminée,
42:28 et de se rendre à la maison.
42:32 Elle a donc décidé de se rendre à la cheminée,
42:36 et de se rendre à la cheminée.
42:40 Elle a donc décidé de se rendre à la cheminée,
42:44 et de se rendre à la cheminée.
42:49 On ne sait trop pourquoi, mais la trace de cette peinture a disparu.
42:58 Au fil des mois, l'affaire prend de telles proportions que, en 1972, la résidence est vendue.
43:06 Au cours des années qui suivent,
43:11 Hettie Frederiksen se consacre à son art de la peinture, ne commentant qu'en de rares occasions l'affaire de la toile hantée.
43:18 Elle meurt en 1994.
43:22 Hettie n'était pas du genre à croire aux fantômes et aux maisons hantées.
43:26 Les portraits hantés sont assez fréquents dans les récits fantomatiques.
43:32 Mais ici, nous avons une toile qui se transforme.
43:37 Elle n'a pas un simple détail dans son aspect physique,
43:41 mais qui passe de femelle à mâle.
43:46 Une moustache apparaît, puis une barbe.
43:53 C'est l'une des histoires les plus étranges que j'ai jamais entendues.
43:58 La maison de la rue William, on pourrait à proprement parler la nommer
44:06 Maison des cauchemars.
44:08 Qui était l'homme de la peinture ?
44:14 Qui était la dame en rouge ?
44:17 Pourquoi une pièce de la maison avait-elle été murée ?
44:21 Le mystère n'a jamais été résolu.
44:25 Ces revenants qui se manifestent, d'où reviennent-ils ?
44:30 Que veulent-ils ?
44:33 Nombreux sont les chercheurs qui refusent d'évoquer l'esprit des défunts pour toute explication.
44:39 Mais à ce jeu des spéculations, les certitudes sont rares.
44:46 [Musique]
44:51 [Musique]
44:55 [Musique]
44:58 [Musique]
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45:10 [Musique]
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45:23 [Musique]
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45:31 [Musique]
45:37 [Bruit de l'espace]