La Cour d'appel de Limoges fait sa rentrée. Valéry Turcey, son premier président, fait un point sur la "délinquance des mineurs".
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00:00 - Juste à propos de l'activité pénale, quand même, effectivement, pas forcément plus d'affaires,
00:04 mais beaucoup plus d'affaires, si j'ai bien lu, qui mettent en cause des mineurs.
00:09 Ça, vous l'avez constaté, sur les moines, là aussi, c'est national.
00:12 - Alors,
00:14 pas forcément, pas forcément. Il y a eu une réforme de la procédure pénale concernant les mineurs, et désormais les audiences
00:21 devant le tribunal pour enfants sont scindées en deux. Il y a une première audience sur la culpabilité,
00:26 est-il coupable ? Et ensuite, plus tard, une deuxième audience pour prononcer la peine.
00:31 Donc, le nombre des audiences a été à peu près multiplié par deux.
00:34 Ça ne signifie pas forcément que la délinquance des mineurs en tant que telle a augmenté.
00:39 - Là aussi, on en parle peut-être plus parce que ce sont des phénomènes
00:43 qui nous semblaient moins importants il y a une vingtaine d'années, le fait que des mineurs soient impliqués. C'est vrai ou pas ?
00:48 Vous qui avez quand même déjà une carrière assez longue.
00:52 - En longue période, et en ne se limitant pas à la cour d'appel de Limoges, j'ai exercé aussi à Bobigny,
00:57 la délinquance des mineurs augmente. Je crois que c'est une réalité. Il y a de plus en plus de faits.
01:04 Est-ce qu'elle est forcément plus violente comme on le dit ?
01:08 Je ne sais pas. La délinquance des mineurs est évidemment une préoccupation, ne serait-ce que parce que
01:13 un délinquant mineur deviendra,
01:16 on espère que non, mais statistiquement, il y a de fortes chances, un délinquant majeur.
01:20 - C'est de toute façon pas bien parti, effectivement.
01:22 - C'est ça.
01:23 - Donc voilà, le danger c'est que...
01:24 - Donc il faut essayer de traiter le problème de la délinquance le plus tôt possible. Et ça c'est un défi.