• il y a 11 mois
Au lendemain de la manifestation du 11 janvier 2015, en réaction aux attentats de "Charlie Hebdo" et de l'Hyper Cacher, "Libération" titre en une "Nous sommes un peuple", et Alice Diop ("La permanence") s'interroge sur cette foule très majoritairement blanche. A la manière de François Maspero dans son livre "Les passagers du Roissy-Express "(Seuil, 1990), la cinéaste décide alors d'entreprendre un voyage au long cours en suivant la ligne B du RER, à la rencontre de tous ces "autres" qui ne figurent pas sur la photo. De son enfance revisitée en Seine-Saint-Denis, sur les traces fugaces de parents émigrés du Sénégal dans les années 1960, aux sentiers d'une forêt automnale en vallée de Chevreuse empruntés par une chasse à courre en passant par le mémorial de la Shoah de Drancy, le périple met en lumière un territoire contrasté.
Transcription
00:00 Quand ma mère prenait le premier train pour aller travailler, je dormais encore profondément.
00:18 Elle s'appelait Rocaille.
00:30 C'est ma mère.
00:31 C'est ta mère ?
00:32 Oui.
00:33 Depuis quand tes parents sont en Romagne ?
00:34 Depuis 2000, 2001.
00:35 Pourquoi t'as fini la course ?
00:36 Parce que je suis célèbre.
00:37 Parce que t'es belle.
00:48 Ah bah, vrai ?
00:51 Au nom de la très sainte Trinité, à notre suite, je vous invite à descendre dans la
00:57 crypte royale pour la prière.
00:58 Je me rends compte que je fais des films en banlieue de façon obsessionnelle depuis 15
01:12 ans maintenant.
01:13 Et en fait, ça part de la même obsession de conserver l'existence des petites vies
01:19 qui sans quoi auraient disparu si je ne les avais pas filmées.
01:28 Je vous invite à la suite.
01:34 Au revoir.
01:35 Au revoir.
01:35 Au revoir.
01:40 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:43 [SILENCE]

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