• il y a 11 mois
Parking payant, difficulté pour circuler, concurrence des vélos ou des trottinettes... Le scooter thermique n'a plus la côte à Paris. Les vendeurs et réparateurs subissent les ventes qui dégringolent et l'usage en baisse des deux-roues. Résultats : ils sont nombreux à fermer dans la capitale.

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Transcription
00:00 J'arrête mon activité, j'arrête le 31 mars et je vais partir de Paris,
00:06 changer complètement d'activité parce que je pense que le 2 euros et tout ce qu'on a vécu, c'est derrière.
00:11 C'est fini.
00:12 [Musique]
00:36 Pour les trajets intra-muros, je n'utilise plus mon scooter
00:38 parce que le stationnement payant est assez exorbitant quand c'est pas dans la zone d'habitation.
00:42 Donc j'ai un vélo, j'achète un vélo électrique.
00:44 Ça serait de vous mentir que de dire que moi-même, je n'y ai pas pensé à un moment de passer au vélo électrique.
00:48 Je change à la base tous les 3 ans.
00:50 Ça fait 5 ans que je roule avec celui-ci parce qu'il n'y a aucun intérêt de le changer,
00:55 d'investir si je ne peux plus rouler librement dans Paris.
00:58 Tu as 6 enveloppes là.
01:02 Tu tiens le pot qui est cassé et puis tu as le joint de pot qui est cassé.
01:07 Une nouvelle voie, un nouveau futur.
01:09 Alors à l'époque, j'allais de véhicule en réparation au jour.
01:15 J'allais de cet emplacement-là à l'arbre qui est ici.
01:19 J'avais 10 à 15 jours de délai d'entretien et je me retrouve, je vis presque au jour le jour.
01:24 Mon activité est invendable.
01:26 Quand tu perds de 30% de chiffre d'affaires, comment veux-tu qu'il va acheter ?
01:33 Ah, tu as bien travaillé cette année.
01:36 C'est pas vendable.
01:38 Depuis le 1er septembre 2022, à peu près, je perds 4 à 5 000 euros de bénéfices,
01:46 de pertes tous les mois.
01:48 Je tiens, je tiens, je tiens, mais au fur et à mesure, je grignote ma trésorerie.
01:51 Donc, ça ne devient plus possible.
01:53 Dans Paris, nous étions début 2023, 8 concessionnaires exclusifs de la marque.
01:58 Nous sommes donc là début 2024, nous ne sommes plus que 3.
02:03 Il y avait 4 magasins, aujourd'hui, il n'y en a plus que 3.
02:06 On va voir durant l'année si on peut rester avec 3 magasins.
02:10 On estime la baisse à à peu près 50% en termes de vente sur 2023.
02:17 On a en septembre 2022 l'arrivée du parking payant.
02:21 Évidemment, grosse, grosse baisse de vente.
02:23 On a perdu, je pense, quelque chose comme 40-50% des clients.
02:26 On a eu, je pense, un gros délai de vente.
02:29 On a eu le deuxième retour de bâton avec le télétravail.
02:33 Aujourd'hui, les gens sont en présentiel peut-être 2 ou 3 jours par semaine.
02:37 Donc, le deux-roues, ce n'est plus une première nécessité.
02:41 Et puis, le troisième facteur qui a, j'ai envie de dire, complètement enfoncé le clou,
02:47 c'est l'inflation.
02:49 L'inflation, la montée des prix, les matières premières, produits de première nécessité.
02:54 Donc, évidemment, là, aujourd'hui, la mobilité, ça passe en troisième ou quatrième plan.
03:01 Peugeot avait que deux modèles de scooters, au moins un seul modèle de scooter électrique.
03:14 Mais je n'ai pas eu une demande très importante.
03:17 Alors, il y a des clients qui recherchaient du scooter 50 électrique, mais pas trop cher.
03:22 Donc, qu'est-ce que c'est comme scooter ? C'est que de l'importation chinoise.
03:26 La qualité des véhicules, le service après-vente, les techniciens derrière, c'est faible.
03:32 Un moteur thermique, il va se poser un besoin d'un entretien, de faire vidange, etc.
03:37 Un moteur électrique, il n'y a rien.
03:39 Il y a juste des mises à jour du calculateur, changer les pneus, changer les paquets de freins.
03:43 C'est tout.
03:44 Côté SAV, il n'y a aucune, presque plus de rentabilité.
03:48 Côté vente, la marge sur un scooter électrique est aussi importante qu'un moteur thermique.
03:54 Pour être rentable et pouvoir payer son loyer, pour en vivre,
03:57 au volume, il faudrait que je fasse 50 scooters par mois en électrique, pour être rentable.
04:03 [Musique]

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