• il y a 10 mois
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Clique, c'est présenté par Mouloud Achour, tous les jours à 19h45 en clair sur CANAL+ ! 

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Transcription
00:00 Bonsoir Flavie, bonsoir Claude, bonsoir à tous.
00:05 Chère Flavie, notre tête à clics du jour c'est l'artiste Koff.
00:08 Dans son premier succès cette année-là, il se décrit lui-même comme ça.
00:12 J'ai volé la pointe à Roux, j'ai volé le corps à Nasa.
00:17 Figure culte de Marseille, c'est lui qui a passé la bague à Chiquita
00:22 et à lui qu'on doit cette punchline devenue culte.
00:24 Piquez-moi sur le vieux pas.
00:27 Koff est aussi acteur, de son vrai nom Foued Naba, il a commencé sa carrière dans le film Chouf.
00:32 Et à l'époque, Mouloud, tu étais à l'île interviewée dans les quartiers nord de Marseille.
00:36 On est toujours à Marseille dans les quartiers nord et on a été rejoint par l'équipe du film Chouf.
00:40 Comment ça va les gars ?
00:41 Ça va et vous ?
00:42 Alors j'ai une question, j'imagine que vous avez vu le film.
00:45 Est-ce que c'est en accord avec la réalité ?
00:47 C'est trop réel, franchement c'est copier-coller de la réalité.
00:52 Et il ne s'est pas arrêté là, il a ensuite joué dans Bac Nord l'an dernier.
00:56 Vous l'avez sûrement vu dans Cash Lupin avec Omar Sy, voleuse de Mélanie Laurent et dans Banlieusard 2, aux côtés de Kerry James.
01:04 C'est comme ça que tu as connu BAMI ?
01:06 J'ai pas d'amis dans la police moi.
01:07 On le sait, monsieur Demba Traoré n'est pas une balance.
01:11 Alors comme ça tu es dans l'isolation maintenant ?
01:13 Demain, il sort son nouvel album, Après minuit.
01:17 Et en attendant, on écoute en exclusivité son titre dans mon cas.
01:21 Quand tous sont partis sans me dire à l'approche, j'ai plus d'amis, je suis seul dans la poche et la poche.
01:25 Elle ne sait pas ce qu'il y a dans mon coeur, je revois les cris et les pleurs de la maman quand elle a retrouvé son mari sans coeur.
01:32 Je revois les cris et les pleurs.
01:34 C'est de la présentation ?
01:35 Ouais, j'ai regardé, j'étais en kiff.
01:37 Bonsoir, Kof. On est super content que vous soyez là, merci beaucoup.
01:41 Je vous présente Flavie Flaman.
01:42 Ouais, j'ai regardé. J'étais derrière, j'ai regardé.
01:45 Merci, Flav.
01:46 Dans ce troisième album, c'est le dernier aussi, Après minuit, ça sort demain soir.
01:52 Vous dites "je sors cet album comme si c'était le dernier". Pourquoi ?
01:56 Parce que plusieurs remises en question.
02:01 Des fois, on a le bol.
02:04 Des fois, on en parlait tout à l'heure avec Mouloud, sur charge de travail, entre le cinéma et la musique.
02:10 Je crois qu'un jour, il va falloir que je fasse un choix.
02:13 Pour l'instant, j'ai encore de la force, donc je fais les deux.
02:16 Des remises en question.
02:18 Et quand j'écris ce texte-là, en soi, je ne le dis pas dans tous les sens.
02:21 Parce qu'il y a des sons où je peux me dire "je vais vous sortir quatre, cinq albums encore".
02:25 Mais peut-être que c'est un moment où je suis en plein ras-le-bol et que je l'écris.
02:29 Et dans ce troisième album, vous vous livrez beaucoup, Kof.
02:32 Le premier titre, il s'appelle "1990". C'est aussi votre année de naissance.
02:35 Vous êtes né à Marseille, dans une fratrie de cinq enfants, dans la cité Herbel.
02:39 Et vous écrivez "je suis négligé par mes profs, je suis même négligé par mes proches".
02:43 Comment on arrive à grandir malgré ça, à s'épanouir ?
02:46 Malheureusement, grâce à Dieu, on a toujours été bien éduqués.
02:52 Nos parents ont tout fait pour bien nous éduquer.
02:55 Mais des fois, les techniques n'étaient pas forcément la bonne.
02:59 Nos parents venaient du bled.
03:02 Quand tu disais à ta famille que tu voulais devenir rappeur, c'était "laisse tomber".
03:08 "Acteur", c'était impossible. En fait, on ne nous a pas aidés.
03:12 Malheureusement, dans nos cultures, je l'ai l'impression, à croire en nos rêves.
03:15 On fallait travailler comme nos parents ont fait, venir ici, travailler comme eux font.
03:20 Alors que moi, j'avais d'autres rêves.
03:22 Donc du coup, cette négligence, elle est venue de là.
03:25 Il en est beaucoup de questions de vos parents, de votre famille.
03:28 On a l'impression que vous les célébrez dans cet album.
03:30 Et notamment dans le morceau que j'ai adoré, qui s'appelle "Dans mon cœur".
03:33 Vous évoquez la mort de votre papa, qui a eu un cancer, les larmes de votre maman.
03:36 Et comment vous avez surmonté cette épreuve-là ? On sent que c'est encore très prégnant.
03:40 Pour moi, c'est la scène qui ne s'effacera jamais de ma vie.
03:46 Et dans ma tête, elle tourne en boucle, cette scène-là.
03:50 C'est ce jour-là où on a vu pour la première fois mon père mort.
03:54 Et que ma mère lui parlait comme s'il était encore vivant.
03:58 Ça, c'est un truc qui m'a...
04:01 Donc au final, je finis par l'écrire.
04:03 Comment est-ce qu'on arrive à le raper ? Et comment est-ce qu'on se voit le chanter sur scène, ce morceau ?
04:08 Je pense que les années déjà m'ont aidé. Je ne pouvais pas le raper l'année d'après.
04:13 Mon père est mort, ça fait pratiquement 13 ans aujourd'hui.
04:16 Donc les années m'ont aidé à prendre déjà du recul.
04:21 Et quand je pense à lui, forcément, c'est plus facile maintenant.
04:25 J'aimerais qu'on parle du chiffre 13, très organisé.
04:28 Le projet de Jul, qui a changé des carrières.
04:31 - Bien sûr, notamment la mienne. - Notamment la tienne.
04:33 Même de Jean qui était déjà installé à Marseille, mais qui a réussi à réunir tout le monde.
04:36 Qui a été un accélérateur.
04:38 Tout le monde se souvient de ce que tu dis sur le morceau, sur la cannebière, le vieux frère...
04:42 Voilà.
04:44 Qu'est-ce qui l'a changé dans ta vie, ce simple couplet ?
04:49 SCH nous a répondu, Sosomanès nous a répondu.
04:52 Qu'est-ce que toi, un simple couplet, peut changer dans une vie ?
04:55 Ouais, moi, ça m'a changé.
04:58 Ça m'a... artistiquement, ça m'a aidé de ouf.
05:01 Plus d'exposition.
05:04 Plus de choses dans le frigo.
05:07 Plus de showcase, tu vois.
05:10 Donc, déjà, ce morceau-là m'a permis de faire deux fois le tour de la France.
05:15 Et le Maghreb, et d'autres pays comme l'Allemagne, etc.
05:18 Où j'ai pu chanter.
05:21 Donc, déjà, juste en expérience, j'ai pris énormément.
05:24 Après, un titre personnel et... le frigo.
05:27 En tout cas, on rend hommage à Djoul et on le félicite.
05:30 Totalement.
05:31 Il a fait sa décennie, c'est incroyable.
05:33 C'est incroyable.
05:34 Et on lui souhaite...
05:35 En plus de décennie.
05:36 De ouf, de ouf.
05:37 C'est fort, ce qu'il a fait.
05:38 Très, très fort.
05:39 C'est fort, c'est fort.
05:40 Kof, dans cet album, il y a une autre personne très importante, c'est votre frère.
05:43 C'est Reda, vous en parlez beaucoup.
05:45 Vous lui avez dédié le morceau, "Grand frère".
05:48 Qu'est-ce que votre relation, elle a changé, dans votre parcours ?
05:50 Non, non, elle est...
05:52 Elle est fois mille.
05:53 La relation avec mon grand frère, elle est exceptionnelle.
05:55 Mais même moi, je n'ai jamais vu deux frères qui s'aiment comme moi et mon frère, on s'aime.
06:00 On s'envoie des "je t'aime, mon frère", "dors bien, mon frère".
06:03 On est très comme ça.
06:05 Je ne sais pas si c'est par rapport justement à la mort de mon père
06:08 qui fait que lui, il s'est dit "bon, là, c'est mon petit frère, c'est le petit dernier de la famille,
06:11 il faut que je prenne soin de lui".
06:13 Et je pense que c'est ce qui s'est passé parce que, littéralement,
06:16 à la mort de mon père, il s'est comporté comme le père de la maison.
06:21 Même pas que de moi.
06:22 Ça veut dire qu'on a même des grands frères
06:24 qui j'accorde tout mon respect, qui je donne tout mon respect, pardon,
06:27 et lui, mon frère, qui est pratiquement mon jumeau en un an de décart,
06:31 c'est lui qui a pris le rôle du papa dans toute la maison.
06:34 Vous avez aussi fait un autre son, c'est celui-ci, avec Ahmed Sylla, c'est Classico.
06:40 Et justement, Ahmed, il avait une question pour Vaucoff.
06:42 Ok.
06:43 Coffs, mon frérot, j'espère que tu vas bien depuis Classico.
06:48 Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parlé.
06:49 Mon ref, c'est très simple, on a fait un featuring ensemble.
06:52 Pourquoi il n'y en a pas eu un deuxième ? Pourquoi il n'y en a pas eu un troisième ?
06:56 C'est quoi ? Dis-moi, il y a un problème entre nous ?
06:59 Sinon, ça part en clash, frère.
07:01 Je t'embrasse, prends bien soin de toi, mon ref.
07:03 Alors ?
07:04 Pourquoi il n'y en a pas eu d'autre ?
07:06 Parce qu'il est nul au rap, c'est tout.
07:08 Ah, il est bidon, il est bidon, je suis réalisateur.
07:11 Non, il est top, mais non, parce qu'on n'a pas eu le time.
07:14 On espère qu'il y aura des films.
07:15 C'est quoi, les projets au cinéma ?
07:16 Ben, écoute...
07:17 Parce que là, on a parlé de rap, mais la vérité, c'est que c'est en train de devenir une super star du cinéma.
07:21 C'est gentil, franchement, c'est gentil.
07:23 Ben, écoute, cette année, on a Mercato qui sort sur TF1,
07:28 avec Manon Hazem, Ilias Kadri et Arnaud Ducré,
07:33 avec qui je me suis régalé.
07:35 Ça a été pratiquement six mois de tournage de folie, on a rigolé.
07:40 Et franchement, pour moi, jusqu'à maintenant, c'est mes meilleurs souvenirs en tournage.
07:45 Il y a une autre série qui risque de sortir aussi, où j'ai des rôles principaux aussi.
07:50 Et il y a pas mal de choses qui vont arriver cette année.
07:53 Vous allez le voir partout.
07:54 Ouais, cette année, il va se passer des choses.
07:56 Sur TF1, on est passé de Flavie Flamand à Cops.
07:58 C'est ça !
07:59 Moi, j'écoute et je me dis, en fait, c'est génial, parce que parfois, il y a des étiquettes, tu sais,
08:04 on ne peut pas passer d'un monde à l'autre et tout.
08:06 Et toi, tu arrives facilement comme ça à...
08:09 Est-ce qu'il y a quelque chose qui, aujourd'hui, par exemple, prend le pas en termes de plaisir ?
08:13 C'est ce qu'elle a toujours rêvé de faire. Elle a toujours voulu passer d'un monde à l'autre.
08:16 Ah, mais moi, c'est ce que je fais, en fait.
08:17 Tous les deux, c'est l'écriture, pardon.
08:19 Oui, alors c'est le point commun, sûrement, l'écriture.
08:21 Mais cette idée, tu vois, de passer des plateaux à des studios,
08:24 est-ce qu'il y a quelque chose qui l'emporte un peu, aujourd'hui, dans ton épanouissement ?
08:27 En fait, comme je dis souvent, la musique, je la fais quand je veux.
08:31 Mais le cinéma, si on ne t'appelle pas, tu ne fais rien.
08:35 Donc, en soi, je fais la musique quand je n'ai pas de cinéma.
08:39 Et quand j'ai du cinéma, je mets un peu de côté la musique.
08:42 [SILENCE]