• il y a 9 mois
La natalité et la mortalité baissent conjointement. 678.000 bébés sont nés en France en 2023, a annoncé ce mardi 16 janvier l'Insee dans son bilan démographique annuel. C’est 6,6% de moins qu’en 2022 (725.997) et près de 20% de moins qu’en 2010 (832.799), année du dernier pic des naissances.

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Transcription
00:00 Les chiffres de la natalité en France ont été publiés il y a quelques minutes, ils sont encore en baisse.
00:05 Voilà, effectivement, -7% encore pour 2023, pour arriver à 1,68 enfants par femme.
00:13 Ce sont les chiffres officiels de l'INSEE, c'est un record historique depuis 1946,
00:16 donc il faut remonter juste après la Seconde Guerre mondiale, au moment où tous les hommes étaient partis à la guerre.
00:22 Alors ça reste quand même l'un des plus élevés d'Europe.
00:25 Il a toujours été fluctuant aussi, c'est à noter, mais à la question "Est-ce que les Français ne veulent plus faire d'enfants ?"
00:32 la réponse est "Si, mais ils en veulent moins".
00:34 Parmi les raisons de cette baisse, les femmes qui peuvent beaucoup mieux assumer leur liberté de choix.
00:39 Oui, voilà, on est quand même entré dans l'ère du choix, Dieu merci.
00:42 La contraception, ça ne fait pas si longtemps que les femmes l'ont et qu'elle est totalement acceptée.
00:48 Donc c'est vrai qu'il y a toujours une espèce d'inertie comme ça dans les chiffres, et là on les retrouve.
00:53 Et puis les femmes, elles ont quand même de moins en moins aussi, et c'est tant mieux, de pression sociale.
00:57 Aujourd'hui, elles peuvent remettre en cause l'idée de "Je peux avoir envie ou non d'avoir des enfants".
01:03 Et puis l'idée du couple aussi.
01:05 Il y a beaucoup de femmes qui ne se pressent plus pour se marier, c'est plus la honte, il y a 25 ans on n'est pas mariés.
01:09 Et par ailleurs, l'idée du couple, on peut habiter chacun chez soi beaucoup plus longtemps.
01:14 Et puis il y a aussi celle qui renonce aux enfants en cours de route parce que, eh bien, question économique.
01:19 La vie est extrêmement chère, ça n'est pas évident. Et puis, faute de courage aussi.
01:23 Parce qu'il faut quand même se dire que les messieurs, quand ils arrivent à temps, à 18h à la crèche,
01:28 il leur faut quand même encore une petite médaille.
01:30 Et qu'on a quand même encore, on assume quand même encore pas mal, la fameuse charge mentale.
01:36 Celle qui résume tout cela le mieux, c'est la chef des études de l'INSEE, on l'écoute.
01:41 Cette baisse est importante, régulière, et depuis un certain nombre d'années.
01:45 Donc elle pourrait renvoyer soit à d'autres types d'explications,
01:52 comme un environnement peut-être anxiogène, un contexte économique avec une inflation importante
01:58 qui peut peser sur le budget des familles, ou des questions encore plus structurelles,
02:03 comme par exemple le phénomène de conciliation vie familiale, vie professionnelle,
02:08 avec une charge des enfants qui continue quand même à peser bien davantage sur les épaules des femmes.
02:15 De là à se dire quand même que la France va devenir le nouveau pays de l'enfant unique,
02:19 il y a quand même un peu un gap.
02:20 On reste une des moyennes européennes les plus fortes.
02:24 L'Espagne et l'Italie sont quand même à 1,2, on se le dit.
02:26 Mais c'est vrai que l'éco-anxiété, l'économie morose s'apaisent bien sûr.
02:30 Je ne vous parle pas de Parcoursup et de l'école, mais une autre source d'angoisse que l'on comprend.

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