• il y a 10 mois
La députée Modem de Loire-Atlantique, Sandrine Josso, était l'invité ce mardi du Live Switek avant son retour à l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00 On s'est un peu parlé avant le début de cette émission,
00:02 je vous ai demandé comment vous alliez,
00:04 et vous m'avez dit "ici ça va, ici dans ces murs ça va".
00:08 Mais vous redoutez particulièrement le fait de retourner tout à l'heure à l'Assemblée ?
00:12 C'est à ce point-là ?
00:13 Tout à l'heure je vais retourner pour la première fois dans l'endroit où
00:17 j'ai été récupérée par le SAMU,
00:20 donc je suis sortie dans l'ambulance du SAMU la dernière fois que je suis allée à l'Assemblée nationale.
00:25 Oui là, je vous avoue que la pression commence à monter,
00:30 mais bon, je vais y arriver.
00:32 C'était en novembre dernier, je le disais,
00:35 moi je me souviens de vous,
00:37 y compris sur ce plateau et sur d'autres plateaux de télé,
00:39 vous avez choisi à ce moment-là de parler tout de suite, très vite.
00:43 Je me souviens de vous donnant votre témoignage,
00:46 racontant ce qui s'était passé,
00:47 je me souviens de vous, forte dans la parole que vous donniez à ce moment-là,
00:54 mais comment ça se passe juste après ?
00:56 Comment ça se passe quand l'attention médiatique s'est dissipée,
01:00 que vous êtes rentrée chez vous ?
01:01 Comment ça s'est passé pour vous ?
01:05 Quand je suis rentrée chez moi,
01:06 j'ai continué à faire tout ce que je pouvais pour comprendre ce qui s'était passé,
01:13 donc je me suis raccrochée à toutes les personnes qui ont bien voulu me faire part de leur témoignage,
01:21 toutes les victimes, les professionnels aussi du sujet.
01:26 Et là, à partir de ce moment-là, j'étais vraiment en cohérence,
01:31 c'est-à-dire que je me suis dit qu'il faut vraiment que je remonte vite en selle
01:36 pour porter la voix de toutes ces victimes de l'ombre,
01:40 parce qu'il y en a des milliers.
01:43 Victime de la soumission chimique, on va en parler ce matin.
01:46 Quand vous dites "vous reconstruire",
01:47 ça veut dire que vous avez été aidée ces dernières semaines, ces derniers mois,
01:51 pour vous reconstruire, pour dépasser...
01:54 Vous parlez de stress post-traumatique ?
01:57 Oui, le stress post-traumatique est quelque chose de très particulier
02:02 que des milliers de Français vivent,
02:03 mais finalement, je me suis aperçue que personne ne connaît le stress post-traumatique.
02:08 C'est plein de symptômes désagréables au quotidien qui mobilisent énormément d'énergie.
02:12 Par exemple, tout à l'heure, quand je vais retourner à l'Assemblée nationale,
02:14 je sais ce qui va m'arriver, je vais avoir des nausées, des palpitations,
02:19 et là, je vais devoir rationaliser, reprendre sur moi.
02:23 J'ai des collègues qui m'attendent à l'entrée de l'Assemblée,
02:26 comme ça, je vais être aussi en sécurité.
02:27 Je suis obligée de mettre des parades pour avancer.
02:30 Et le stress post-traumatique, c'est un enfer.
02:35 C'est vraiment un enfer au quotidien,
02:36 et ça, il faut bien être capable de l'entendre, ça.
02:40 Et c'est aussi reconnaître que, finalement,
02:45 ce fléau peut aussi toucher tout le monde, et vraiment en profondeur.
02:49 Et c'est pour ça que je me bats aujourd'hui pour toutes ces victimes.
02:51 Vous dites que vous savez ce qui va vous arriver tout à l'heure,
02:54 parce que c'est ce que vous vivez depuis toutes ces semaines,
02:57 les nausées, les palpitations.
02:58 Votre quotidien, il est fait de ça aujourd'hui ?
03:01 Il est fait de ça, donc je régule comme je peux.
03:07 Et avec tout le travail que je fais avec la psychologue qui me suit,
03:10 à la police judiciaire, j'arrive petit à petit à diminuer les symptômes,
03:15 mais ce n'est pas gagné encore.
03:16 Oui. Je le disais, Joël Guerriault a été mis en examen.

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