L’île de la Réunion a été placée en alerte violette cyclone dans la nuit de 14 au 15 janvier en raison de l’arrivée imminente du cyclone Belal, potentiellement dévastateur. Les habitants, mais également les secours, vont devoir rester confinés. Philipe Juvin, chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou, député LR des Hauts-de-Seine et invité des 4 vérités, a divulgué plusieurs conseils à ces habitants confinés. D’abord, celui de ne pas « aggraver leur condition » en essayant de rejoindre l’hôpital. Ensuite, celui de contacter les services de secours si besoin. Un médecin pourra ainsi leur apporter de l’aide par téléphone et décider s’il est nécessaire ou non de rejoindre un établissement de santé.
Depuis le 11 janvier 2024, la France a un nouveau ministre et un nouveau gouvernement. Le premier ministre Gabriel Attal répète en boucle qu’il faut « de l’action ». Interrogé sur la nouvelle affiche de ce gouvernement, Philippe Juvin reste prudent. Il « attend des preuves » plutôt que des mots. Son clan, Les Républicains, compte rester dans la même ligne que jusqu’alors : voter pour les lois quand elles leur paraissent adaptées. « Et quand elles paraissent mauvaises, nous continuerons de voter contre», prévient-il.
La nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin est une ancienne membre des Républicains. Mais bien qu’elle soit issue du même bord politique que lui, le député LR des Hauts-de-Seine assure ne pas la connaître. « Si j’avais un conseil à lui donner, en revanche, ce serait de ne pas promettre de mettre des milliards ou de faire une nouvelle loi ». Plutôt que les « effets d’annonce », il faudrait privilégier selon lui les « objectifs très simples ». Premièrement, celui que chaque français ait un médecin. Pour cela, il faudrait doubler le nombre de formations en France. Ensuite, la publication de résultats de qualité. Concrètement, il s’agirait de bulletins officiels publiés par les établissements de santé énonçant les réussites de leurs opérations selon des critères de qualité précis. Une information de service public, à laquelle, démocratiquement, tous les Français « devraient avoir le droit ».
La santé et l’éducation, même combat ?
L’homme politique fait d’ailleurs l’analogie avec les propos tenus par Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier 2024. Pour rappel, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France depuis 2024 a créé la polémique en expliquant aux caméras de BFMTV qu’elle avait souhaité mettre ses enfants dans le privé à cause des heures non remplacées dans l’école publique. « Il n’est pas normal que moi je sache où me faire opérer et pas vous, et il n’est pas normal que madame la ministre sache quelle est la bonne école et pas moi. », a-t-il martelé, rappelant, d’ailleurs, que la santé et l’éducation appartenaient au même combat : celui du service public.
Autre ministre nommée en ce début janvier 2024 à Matignon : Rachida Dati. La nouvelle ministre de la Culture fait déjà beaucoup parler d’elle en raison notamment de son manque de compétences supposé. Philippe Juvin juge que cette nomination est « un coup de com’ » mais est certain que la femme politique pourra faire une très bonne ministre. « Je lui souhaite bon vent et bonne chance ! »
Emmanuel Macron s’exprimera mardi 16 janvier 2024 en direct sur France 2. S'il devait lui soumettre une inquiétude, le chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou alerterait sur les 3013 milliards de dettes publique de la France et une situation, qui, en de nombreux points, est alarmante.
Depuis le 11 janvier 2024, la France a un nouveau ministre et un nouveau gouvernement. Le premier ministre Gabriel Attal répète en boucle qu’il faut « de l’action ». Interrogé sur la nouvelle affiche de ce gouvernement, Philippe Juvin reste prudent. Il « attend des preuves » plutôt que des mots. Son clan, Les Républicains, compte rester dans la même ligne que jusqu’alors : voter pour les lois quand elles leur paraissent adaptées. « Et quand elles paraissent mauvaises, nous continuerons de voter contre», prévient-il.
La nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin est une ancienne membre des Républicains. Mais bien qu’elle soit issue du même bord politique que lui, le député LR des Hauts-de-Seine assure ne pas la connaître. « Si j’avais un conseil à lui donner, en revanche, ce serait de ne pas promettre de mettre des milliards ou de faire une nouvelle loi ». Plutôt que les « effets d’annonce », il faudrait privilégier selon lui les « objectifs très simples ». Premièrement, celui que chaque français ait un médecin. Pour cela, il faudrait doubler le nombre de formations en France. Ensuite, la publication de résultats de qualité. Concrètement, il s’agirait de bulletins officiels publiés par les établissements de santé énonçant les réussites de leurs opérations selon des critères de qualité précis. Une information de service public, à laquelle, démocratiquement, tous les Français « devraient avoir le droit ».
La santé et l’éducation, même combat ?
L’homme politique fait d’ailleurs l’analogie avec les propos tenus par Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier 2024. Pour rappel, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France depuis 2024 a créé la polémique en expliquant aux caméras de BFMTV qu’elle avait souhaité mettre ses enfants dans le privé à cause des heures non remplacées dans l’école publique. « Il n’est pas normal que moi je sache où me faire opérer et pas vous, et il n’est pas normal que madame la ministre sache quelle est la bonne école et pas moi. », a-t-il martelé, rappelant, d’ailleurs, que la santé et l’éducation appartenaient au même combat : celui du service public.
Autre ministre nommée en ce début janvier 2024 à Matignon : Rachida Dati. La nouvelle ministre de la Culture fait déjà beaucoup parler d’elle en raison notamment de son manque de compétences supposé. Philippe Juvin juge que cette nomination est « un coup de com’ » mais est certain que la femme politique pourra faire une très bonne ministre. « Je lui souhaite bon vent et bonne chance ! »
Emmanuel Macron s’exprimera mardi 16 janvier 2024 en direct sur France 2. S'il devait lui soumettre une inquiétude, le chef des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou alerterait sur les 3013 milliards de dettes publique de la France et une situation, qui, en de nombreux points, est alarmante.
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00:00 [Musique]
00:02 Bonjour et bienvenue dans les 4V.
00:03 Bonjour.
00:04 Philippe Duvin, vous êtes urgentiste.
00:05 On va se dire quelques mots pour commencer de la situation à La Réunion,
00:08 placée depuis 3h du matin cette nuit en alerte violette pour commencer.
00:11 Donc, ça veut dire que même les secours vont devoir rester confinés.
00:14 Quel conseil vous pourriez donner aux habitants,
00:16 notamment ceux qui auraient un pépin de santé,
00:18 peut-être un pépin grave pendant ce confinement ?
00:20 D'abord de se protéger, de ne pas aggraver leurs conditions
00:24 en essayant de rejoindre l'hôpital.
00:26 Et puis, il y a ensuite les services de secours par téléphone
00:30 où en faisant le 15, vous avez un médecin qui vous donne des conseils
00:34 et qui fera la balance entre le risque de quitter son domicile
00:37 pour rejoindre un établissement de santé et le risque de rester chez lui.
00:41 Donc, utilisez le 15.
00:43 Le téléphone.
00:44 Et en termes de médecine, quel est le plus grand péril
00:45 auquel on est confronté comme ça face au passage d'un cyclone ?
00:49 Probablement les débris qui sont projetés par le vent
00:53 avec une force extraordinaire.
00:55 Évidemment, en bord de mer, le fait d'être aspiré par l'eau
00:59 qui est les éléments déchaînés.
01:01 Philippe Juvin, la France a donc un nouveau Premier ministre
01:04 et un nouveau gouvernement.
01:05 Le Premier ministre Gabriel Attal répète en boucle
01:07 "de l'action, de l'action, de l'action, il n'y a que ça qui m'intéresse".
01:10 Déjà, quand vous voyez l'affiche globale,
01:12 est-ce que vous avez envie de lui voter la confiance à ce gouvernement,
01:15 vous qui êtes député ?
01:16 Non, la politique, ce n'est pas du casting.
01:18 L'âge du capitaine, c'est intéressant,
01:20 mais ça ne fait pas l'alpha et l'oméga de la politique.
01:22 Donc moi, j'attends, avant de voter la confiance,
01:24 d'entendre ce qu'il va déclarer dans sa déclaration de politique générale.
01:30 Je crois que c'est ça, la politique sérieuse,
01:32 ce n'est pas de la com', c'est effectivement de l'action,
01:34 comme le dit Gabriel Attal.
01:35 Mais moi, vous savez, c'est comme l'amour,
01:36 j'attends des preuves d'amour.
01:38 C'est bien de dire qu'on est amoureux, il faut des preuves d'amour.
01:40 Là, vous n'êtes ni pour ni contre, pour l'instant, c'est trop tôt pour...
01:42 En fait, nous, les Républicains, depuis maintenant deux ans,
01:45 cette nouvelle Chambre des députés,
01:46 nous avons une attitude qui est très prévisible.
01:49 Nous voyons les lois arriver,
01:50 nous essayons de les modifier quand nous les trouvons insuffisantes ou mauvaises.
01:54 Et quand elles paraissent suffisamment satisfaisantes,
01:57 nous les votons, sinon nous votons contre.
01:59 Vous avez une nouvelle ministre à la Santé, Catherine Vautrin.
02:01 Ça se succède, les ministres de la Santé.
02:03 Elle vient de chez vous politiquement,
02:04 elle est ministre du Travail et de la Santé.
02:06 Est-ce que c'est un profil qui vous convient, Catherine Vautrin ?
02:07 Je ne sais pas, je ne la connais pas.
02:09 C'est le septième ministre de la Santé en sept ans.
02:13 Moi, si j'avais un conseil à lui donner,
02:16 je lui dirais que, surtout de ne pas se lancer dans de grands débats sur
02:19 "je vais mettre tant de milliards" ou "je vais faire une nouvelle loi",
02:21 parce que le niveau zéro de la politique actuellement en France,
02:24 ça consiste, quand il y a un problème, à dire "on va faire une loi
02:27 où on va mettre 10, 15, 20 ou 100 milliards".
02:29 Là, il y a eu 32 milliards annoncés dans les cinq ans qui viennent pour l'hôpital.
02:32 C'est plutôt une bonne chose, non ?
02:33 Non. Alors d'abord, ces 32 milliards,
02:36 ils n'existent pas, ou plus exactement, c'est un effet d'annonce,
02:39 puisque les 32 milliards, en fait, ont déjà été décidés.
02:41 C'est la trajectoire normale de l'ONDAM entre 2024 et 2027.
02:46 Donc, c'est 32 milliards.
02:47 C'est dur à chauffer, ces 32 milliards ?
02:48 Ce n'est pas dur à chauffer, c'est une non-information,
02:51 puisque ça existe déjà.
02:53 Le Parlement, et je tiens les tableaux à votre disposition,
02:56 sait qu'entre 2024 et 2027, on aura 32 milliards de dépenses en plus,
03:01 l'inflation, les frais courants, etc.
03:03 Et pour être plus précis, c'est plutôt 33 plutôt que 32.
03:06 Donc, ce n'est pas une information nouvelle.
03:07 En tout cas, ce n'est pas de l'argent supplémentaire.
03:09 Ça ne changera pas la vie à l'hôpital ?
03:11 Ça ne réglera pas les problèmes ?
03:12 Je crains que non, et même, si on veut rentrer dans le détail,
03:15 déjà avec les 33 milliards de plus entre 2024 et 2027
03:19 qui sont déjà prévus, je le répète,
03:21 on sait qu'il nous manque pour 2023, l'année qui vient de se dérouler,
03:25 1,5 milliard uniquement pour l'inflation.
03:28 Si vous dites à votre ministre, ne faites pas de grandes lois
03:30 et ne dispersez pas des milliards, elle doit faire quoi alors ?
03:33 Elle doit se fixer quelques objectifs très simples.
03:36 Le premier objectif, c'est qu'il faut que chaque Français ait un médecin.
03:39 Pour ça, c'est simple, il faut doubler le nombre de médecins en formation
03:42 et probablement pareil pour les infirmiers.
03:45 Je lui donnerais peut-être un deuxième conseil,
03:47 parce que la différence, M. Sotton, entre vous et moi,
03:49 c'est que moi, si je veux me faire opérer, je sais où aller, pas vous,
03:53 mais surtout, je sais où ne pas aller, et pas vous.
03:56 Et donc, me semble-t-il, un des éléments clés,
04:00 c'est la publication de résultats de qualité.
04:05 C'est un élément démocratique, c'est normal qu'on ait le même niveau d'information
04:08 et surtout, si les établissements de santé et les hôpitaux
04:10 publiaient quelques critères identiques de qualité,
04:14 entre eux, les moins bons essaieraient de s'améliorer.
04:17 Il y a des établissements dangereux aujourd'hui en France
04:19 pour se faire opérer, pour se faire soigner ?
04:21 Vous avez de bonnes écoles et de moins bonnes écoles.
04:24 Quand vous déménagez, que se disent tous les parents ?
04:27 Où est la bonne école ? Ça signifie bien qu'il y en a des moins bonnes,
04:29 parce que sinon, ils ne demanderaient pas quelle est la meilleure.
04:31 Il y a des bons médecins, il y a des mauvais médecins,
04:32 il y a des bons hôpitaux, il y a des mauvais hôpitaux.
04:35 Vous me tendez la perche en me parlant d'école.
04:36 Il y a une ministre qui a beaucoup fait parler depuis sa nomination,
04:38 c'est la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéac, etc.
04:41 Déjà, est-ce qu'il vous semble légitime de demander
04:43 systématiquement à un ministre dans quel type d'établissement
04:46 il scolarise ses enfants ?
04:47 Pour moi, ça n'a absolument aucune importance.
04:49 La loi reconnaît qu'il y a des établissements publics
04:51 et des établissements privés.
04:52 Si un ministre veut envoyer ses enfants à l'établissement privé ou public,
04:56 ça ne me regarde pas, je m'en fiche absolument.
04:58 Le vrai sujet, c'est ce qu'a dit en réalité la ministre.
05:01 Elle a dit "j'y suis allé dans cet établissement privé
05:04 parce que l'établissement public de secteur n'était pas de qualité".
05:07 C'est une vraie question.
05:08 Il y a un paquet d'heures de cours non remplacées.
05:10 Oui, et puis elle a aussi utilisé d'autres arguments.
05:13 Donc, on voit bien qu'on retrouve là la question que j'évoquais avec vous
05:16 sur les hôpitaux performants et ceux qui sont moins bons, moins bien.
05:21 Il n'est pas normal que moi je sache où me faire opérer et pas vous,
05:26 et il n'est pas normal que madame la ministre sache
05:28 quelle est la bonne école et pas moi.
05:30 On n'a pas besoin de savoir où sont scolarisés les enfants de la ministre
05:33 pour savoir qu'il y a un gros problème dans l'éducation nationale aujourd'hui ?
05:36 Regardez les statistiques, c'est assez simple.
05:40 Nous sommes désormais parmi les derniers de l'OCDE au niveau de langue et de mathématiques.
05:46 Et je crois qu'une statistique a montré, tenez-vous bien qu'en sixième,
05:50 un texte de 200 mots n'est pas compris, est compris par 56% simplement des élèves.
06:00 Et d'ailleurs les résultats du privé sont meilleurs que les résultats du public.
06:04 Donc oui, il y a un vrai problème et moi je suis très inquiet parce que tout est lié.
06:08 Si vous voulez, quand vous ne savez pas lire et compter en sixième,
06:11 il y a assez peu de chances que vous fassiez une grande découverte scientifique 20 ans plus tard.
06:15 Donc cette question est fondamentale.
06:16 Et si je peux me permettre juste un point, la santé et l'éducation en réalité c'est le même combat,
06:20 c'est la question des services publics.
06:22 Nous mettons beaucoup d'argent en France sur les services publics,
06:25 pour quels résultats ? C'est ça le vrai sujet.
06:27 On sait qu'un mot malheureux suffit à faire vaciller un ministre de l'éducation,
06:30 Claude Allègre et son mammouth, on s'en souvient tous encore.
06:32 Est-ce qu'elle est fragilisée déjà la ministre de l'éducation ?
06:34 Est-ce qu'il faut... c'est une mauvaise querelle ?
06:36 Non, c'est une très mauvaise querelle.
06:37 Encore une fois, moi je lui reconnais tout à fait le droit de mettre ses enfants où elle veut.
06:41 Quant à Claude Allègre, le mammouth, il avait raison.
06:44 Je crois que le chiffre c'est 100 000 enseignants aujourd'hui qui ne sont pas devant des élèves.
06:49 C'est quand même un sujet.
06:51 Autre ministre qui fait beaucoup parler d'elle, elle vient de chez vous.
06:53 C'est Rachida Dati, la ministre de la Culture.
06:55 C'est un bon choix ? C'est un coup politique ? C'est un coup de com ? C'est quoi ?
06:57 C'est un coup de com, c'est un coup politique certainement.
07:00 Moi je l'aime beaucoup.
07:02 Je pense qu'elle pourra faire un très bon ministre de la Culture.
07:04 En tout cas, je lui souhaite bon vent.
07:05 Et puis si ça peut nous aider à remettre un peu d'ordre à Paris,
07:08 parce que Paris est en train de sombrer...
07:11 Mais parce que c'est le coup d'après.
07:12 Ce qui est un peu déstabilisant peut-être pour les Français,
07:14 c'est qu'on comprend qu'elle ait été nommée ministre de la Culture
07:16 parce qu'en échange elle a obtenu de tenir la liste LR majorité.
07:20 Ça fait un peu bidouille-tombouille.
07:21 Non, mais moi je ne suis pas dans le secret des dieux, je ne sais pas ça.
07:24 Simplement c'est vrai que dans les métropoles Paris et l'exemple type,
07:27 l'électorat LR massivement est passé chez Emmanuel Macron.
07:31 Donc il faut le prendre en compte.
07:34 Donc encore une fois, elle a fait un choix.
07:36 Et moi je ne serais pas à la critiquer.
07:39 Je lui souhaite bon vent et bonne chance.
07:40 C'est une erreur de l'exclure de LR ?
07:42 Je ne sais pas.
07:43 Je pense qu'Éric Ciotti n'avait pas de bonne solution en fait.
07:45 Vous ne le savez pas ?
07:46 Non, il n'avait pas de bonne solution.
07:47 Il l'aurait exclu, il l'a exclu.
07:49 Il est critiqué par ceux qui l'excluent.
07:51 Il ne l'aurait pas exclu, on aurait dit
07:53 "Regardez, ce parti part à volo, il n'y a plus de chef, etc."
07:56 Donc je pense qu'Éric Ciotti était dans une situation impossible.
07:58 Ça ne t'interroge pas quand même sur la sincérité en politique,
08:00 le parcours de Raj Dedhati ?
08:01 Parce qu'en remontant ses tweets, et tout le monde l'a fait,
08:04 on a vu que depuis quelques années,
08:06 elle a dit "pique-pendre" d'Emmanuel Macron et de ses gouvernements.
08:09 Alors c'est quoi ?
08:10 Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ?
08:14 Ou on fait des couillons de croire à la sincérité des politiques ?
08:16 Moi je suis assez tranquille sur le sujet
08:17 parce que ça fait maintenant deux ans que je dis une chose très simple.
08:20 C'est quand il n'y a pas de majorité absolue dans un pays, il faut la créer.
08:25 Et donc j'appelle depuis deux ans à un accord de gouvernement,
08:28 un peu à l'allemande, j'ai été député européen,
08:30 j'ai vu ce que ça se faisait en Allemagne,
08:32 entre la majorité et une partie de l'opposition.
08:35 Je regrette que ça ne se soit pas fait,
08:37 et je regrette parfois une attitude un peu dominatrice
08:42 de la majorité relative à l'Assemblée nationale,
08:45 qui continue à considérer les Républicains,
08:47 qui sont une force raisonnable, comme de l'opposition pure et simple.
08:51 Dans notre pays on a besoin de tout le monde,
08:53 et je regrette qu'il n'y ait pas eu de main tendue.
08:55 Comme ça va vite, vous pourriez être le huitième ministre de la Santé des Monnaies et de l'Environnement.
08:58 Aucune idée, je trouve que ça va effectivement très vite,
09:01 huit ministres, sept ministres en sept ans, ça va très très vite.
09:04 On a appris que le chef de l'État a justement tenu une conférence de presse,
09:07 ça sera demain soir à 20h15 à suivre en direct sur France 2.
09:10 Quelle question vous aimeriez lui poser, vos chefs de l'État ?
09:13 La question, oui, je crois qu'il y a une question fondamentale,
09:15 c'est celle des 3 000 milliards de dettes.
09:17 J'ai été, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, député européen,
09:20 je me souviens de la Grèce il y a 15 ans.
09:22 Un jour les Grecs se sont réveillés,
09:24 et on avait vendu le port du Pyrée près d'Athènes,
09:26 parce que les Chinois étaient là en disant "moi je l'achète, vous n'êtes plus solvable".
09:31 Et je vous le dis là, M. Sotho, peut-être qu'un jour, malheureusement, et je n'espère pas,
09:36 on se réunira et on se dira "zut, ça nous est arrivé, avec 3 000 milliards de dettes,
09:40 le pays, demain, peut connaître une situation à la grecque".
09:43 Et on vous dira "eh bien on prend tous vos livrets A,
09:45 on prend votre assurance vie,
09:46 et on ne paye plus les retraites et les salaires des fonctionnaires".
09:52 La question des 3 000 milliards de dettes, c'est la question fondamentale,
09:55 et toutes les discussions que nous avons sur la santé, l'éducation, etc.,
09:58 tout ça sera balayé le jour où on ne pourra plus payer nos traites.
10:01 Donc les 3 000 milliards de dettes, c'est l'enjeu fondamental.
10:05 L'avertissement très clair de Philippe Juvin.
10:06 Merci beaucoup d'être venu dans les 4V, bonne journée à vous.
10:08 Merci à tous les deux, merci également à Annick Motin pour la traduction en langue des signes.