Nathan Devers, écrivain, au sujet de la polémique entourant la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra : «Il y a un paradoxe à dire qu’elle a dû mettre ses enfants dans le privé, parce que l’école publique à un certain nombre de problèmes, alors qu’en effet ils ne sont pas tombés du ciel ces problèmes»
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00:00 Moi qui n'ai pas d'enfant, je ne me percuterai pas de la sujet.
00:03 Mais je pense, du point de vue de la communication, toujours,
00:06 c'est l'illustration de l'effet Barbaras Trezand.
00:08 Vous savez, quand vous voulez cacher quelque chose
00:10 ou que vous avez l'impression que vous allez éteindre l'incendie
00:13 et qu'en fait, involontairement, vous le mettez en relief
00:16 et vous le mettez au premier plan.
00:17 C'est exactement ce qu'elle a fait.
00:18 Elle a voulu évacuer la polémique en se disant
00:21 "je vais en parler sincèrement pendant cinq minutes"
00:23 et puis au contraire, ça l'a mise en relief.
00:25 Mais en effet, ce qu'il y a de plus intéressant politiquement,
00:28 et Maxime Repère a complètement raison,
00:30 c'est qu'il y a un paradoxe à dire qu'elle a dû mettre ses enfants
00:34 à l'école privée parce que l'école publique
00:36 avait un certain nombre de problèmes,
00:37 alors qu'en effet, ces problèmes ne sont pas tombés du ciel
00:40 et qui sont le fruit d'une politique
00:43 que s'il y a une pénurie de professeurs
00:45 avec dans un certain nombre de disciplines,
00:47 je pense par exemple en lettres classiques, en grec, en latin,
00:50 de plus en plus d'établissements qui peinent véritablement
00:53 à trouver des professeurs disponibles,
00:55 ce n'est pas pour rien.
00:56 C'est qu'il y a eu une politique qui n'a pas assez investi
00:59 ces dernières années là-dessus.
01:00 Ensuite, il me semble que l'honnêteté intellectuelle
01:02 oblige à juger une ministre sur ses résultats
01:06 une fois qu'elle a agi.
01:07 Donc, don't acte sur ces propos-là
01:10 et on verra ce qui adviendra.
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