Le Premier ministre et la nouvelle ministre de l'Éducation nationale et des Sports ont choisi, dès leur deuxième jour dans ce nouveau gouvernement, de se rendre au collège Saint-Exupéry, à Andrésy (Yvelines). Gabriel Attal a promis d'emmener avec lui à Matignon "la cause de l'école", alors qu'Amélie Oudéa-Castéra prend la tête d'un ministère qui fusionne les Sports et l'Éducation nationale.
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00:00 A toutes et à tous, je suis venu ici au collège Saint-Exupéry d'Andrésy avec Amélie Oudéa Castera
00:09 qui est notre nouvelle ministre en charge de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux olympiques et paralympiques.
00:16 C'était important pour moi de me déplacer ici avec la ministre pour adresser un message extrêmement clair.
00:24 J'ai confiance dans l'avenir de notre école parce que nous avons une feuille de route qui est claire,
00:32 c'est celle du choc des savoirs que j'ai eu l'occasion de présenter et qui a commencé à se mettre en œuvre, qui va continuer à se mettre en œuvre.
00:40 J'ai confiance parce que nous avons désormais à la tête de notre école une ministre qui est combattante et compétente,
00:48 avec qui j'ai eu l'occasion de travailler beaucoup ces derniers mois sur la question de la place du sport à l'école
00:56 et dont j'ai pu voir à quel point elle était attachée à la réussite de nos élèves.
01:01 Le message que je veux passer c'est que l'école sera une priorité absolue du gouvernement que j'ai eu l'occasion de proposer au président de la République et qui a été nommé.
01:13 Je sais d'expérience que pour ce qui concerne l'école, comme dans beaucoup d'autres domaines, ce qui compte ce ne sont pas que les mots, ce sont les actes.
01:22 Et donc on va continuer à agir sans relâche pour l'école de la République, pour nos élèves, pour nos enseignants, pour les personnels de direction,
01:29 pour les CPE, pour les PsyEN, pour les AESH, pour toutes celles et tous ceux qui concourent à ce qu'on appelle la communauté éducative,
01:37 avec un objectif absolu, élever le niveau général à l'école, élever le niveau de nos élèves.
01:44 Je rappelais à l'instant la feuille de route sur le choc des savoirs, très ambitieuse, avec un certain nombre de mesures qui, je le sais, font débat et qui vont se mettre en œuvre.
01:53 Il y a également d'autres chantiers qui ont été ouverts.
01:56 Vous le savez, j'avais ouvert une concertation au moment de ma nomination avec les organisations syndicales représentatives des enseignants sur la question de l'attractivité du métier.
02:05 Mon objectif, c'est quoi ? C'est de mieux recruter, mieux former et mieux valoriser nos enseignants.
02:10 J'ai demandé à la ministre de poursuivre cette concertation avec les organisations syndicales.
02:16 Je souhaite qu'elle puisse aboutir d'ici un mois pour qu'on puisse présenter des mesures fortes, concourant à cet objectif, parce que, évidemment, c'est un enjeu clé et un enjeu majeur pour notre école.
02:27 On poursuivra également dans la lutte implacable contre le harcèlement scolaire.
02:31 Vous savez que c'est une grande cause pour moi et je serai évidemment très attaché avec Amélie Oudéa Castera à poursuivre également sur ce chantier-là.
02:39 Voilà ce que je voulais dire à titre liminaire.
02:42 Un petit mot quand même pour la ministre.
02:45 Je suis très heureuse que ce premier déplacement ait pu être à tes côtés, Gabriel.
02:52 Je voudrais vraiment te remercier à nouveau, ainsi que le président de la République, pour votre confiance.
02:58 J'ai pu dire aux enfants, là que je voyais pour la première fois dans mes nouvelles responsabilités, la fierté qui est la mienne d'être à la tête de cette magnifique institution de l'éducation nationale
03:10 et d'avoir ce portefeuille de la jeunesse en complément du sport et des Jeux olympiques.
03:16 On a vu de très belles choses dans ce petit temps passé dans ce Collège Saint-Exupéry.
03:20 On a vu ce renforcement de l'exigence autour de la maîtrise des savoirs, avec notamment un focus sur le dispositif devoir-fait.
03:29 On a parlé de protection des enfants, de lutte contre le harcèlement, de l'empathie, qui était un concept dont on a pu voir qu'il était maîtrisé par les enfants.
03:40 Et puis on a aussi évoqué les différentes dimensions, les différents vecteurs de cette école de l'épanouissement républicain que nous appelons de nos voeux,
03:50 avec notamment une classe importante du sport ici, dans la vie des élèves, et des aspirations qu'on a entendues, qu'on a écoutées,
03:58 pour encore plus d'activités physiques, sportives, au cœur de leur vie.
04:04 Madame la ministre, vous vous héritez d'un très grand ministère éducation, sport et géo, vous l'avez dit.
04:12 Gabriel Etal vous laisse beaucoup de dossiers. Est-ce que vous n'avez pas peur de manquer de temps, finalement, le risque de s'éparpiller ?
04:22 La première chose, vous savez, j'ai pu encore le voir dans ce moment qu'on vient de partager, c'est la chance qui est la mienne de pouvoir m'inscrire dans une feuille de route
04:30 qui est incroyablement claire et structurée, qui suit le cap fixé par le président de la République depuis 2017,
04:36 mais avec des actions, des jalons, des indicateurs, des objectifs précis.
04:42 Et ça, moi qui fonctionne comme ça, j'ai dû le construire très largement sur le champ du sport ces derniers mois,
04:48 j'arrive, ça c'est fait, je vais gagner un temps fou.
04:52 Je voudrais aussi souligner les synergies qui existent entre l'éducation nationale et le sport, ces ponts, ces passerelles qu'on crée entre les Jeux olympiques et paralympiques
05:06 et cette jeunesse, on veut les y associer, on veut les embarquer.
05:10 Il y aura bientôt la semaine olympique et paralympique à l'école et bien d'autres activités, bien d'autres enseignements,
05:15 comme ici on l'a vu, autour par exemple des valeurs de l'olympisme.
05:19 Donc il y a oui ce continuum qui est large de politique publique,
05:23 mais c'est un continuum qui est parfaitement cohérent avec ces différentes synergies et une double priorité.
05:31 Et les deux domaines, celui de l'éducation nationale et de la jeunesse, celui du sport et des Jeux olympiques et paralympiques,
05:37 ont chacun toute leur noblesse, il n'y en a pas un qui va primer sur l'autre.
05:43 Mais mon message pour la communauté éducative, c'est que je serai une ministre à fond.
05:49 Une ministre à fond avec eux, une ministre à fond derrière eux, absolument déterminée,
05:56 mais ça ne veut pas dire être H24 derrière le dos de chacun.
06:00 Il y a une confiance, il y a des expertises, il y a des expériences, il y a des projets qui sont engagés,
06:06 il y a toute cette énergie au cœur du service public de l'enseignement sur laquelle je vais m'appuyer
06:11 pour aller vite et faire bien les choses et je démontrerai à chacun de ces acteurs ma disponibilité auprès d'eux.
06:18 Je vais juste ajouter un point sur ce sujet. Je lis, j'entends et j'écoute ce qui se dit sur le gouvernement.
06:26 J'assume totalement le choix que nous avons fait, que j'ai proposé au président de la République,
06:31 qui l'a accepté en nommant mon gouvernement, d'un gouvernement de sobriété, d'efficacité et d'énergie.
06:39 Sobriété, ça veut dire qu'il y a beaucoup moins de ministres que dans les gouvernements précédents.
06:44 11 ministres de plein exercice, j'ai lu que c'était inédit dans la Ve République,
06:49 nous avons assumé de réduire le nombre de ministres au gouvernement. Ça c'est pour la sobriété.
06:54 Ensuite sur l'efficacité, cette réduction du nombre de ministres, elle se fait de manière cohérente,
07:00 en mettant ensemble des périmètres qui sont complémentaires et qui avancent ensemble.
07:05 L'éducation nationale, la jeunesse et les sports ont été ensemble à plusieurs reprises, encore dans le dernier quinquennat,
07:09 parce qu'il y a les complémentarités qu'évoquait la ministre. Il y a beaucoup de sport à l'école,
07:13 on veut même continuer à le renforcer. Et puis dans le sport en dehors de l'école, on apprend aussi beaucoup.
07:18 Le sport contribue à former des citoyens dans notre pays. Donc ça c'est pour l'efficacité.
07:22 Et pour l'énergie, on a fait le choix de nommer des personnalités dont on sait qu'elles seront engagées à 200%
07:29 pour la mission qui leur a été confiée. Je le disais tout à l'heure en démarrant,
07:33 Amélie Oudea Castera, elle est combattante et compétente.
07:38 Une sportive de haut niveau, une championne, une gagnante, elle va faire gagner notre école.
07:43 Et je peux vous dire, vous connaissez l'attachement qui est le mien à l'école, comme je crois beaucoup de Français.
07:48 Vous connaissez par ailleurs l'attachement, et vous imaginez l'attachement qui est le mien,
07:52 à ce que les dossiers que j'ai ouverts, les chantiers que j'ai ouverts, les décisions que j'ai prises,
07:56 puissent être appliquées au service de l'élévation du niveau de nos élèves.
08:00 Et donc si j'ai choisi de proposer au président de la République Amélie Oudea Castera pour porter ce chantier,
08:05 c'est parce que j'avais la conviction absolue que c'était la meilleure personne à cet endroit, à ce moment, pour le faire.
08:11 Est-ce que vous vous prenez comme condamné pour l'unique ?
08:14 Non, il n'y aura pas une ministre de l'Éducation nationale.
08:16 Je viens de répondre.
08:17 Madame la ministre, une question pour le Média Part, s'il vous plaît.
08:20 Sur la scolarisation de vos enfants au lycée Stanislas qu'on a appris aujourd'hui,
08:23 c'est un lycée qui condamne l'homophobie, qui condamne l'avortement dans ses enseignements,
08:27 qui prône la non-mixité, est-ce que dans votre vision de l'enseignement, ça révèle quelque chose ?
08:31 Non, là vous êtes totalement dans le procès d'intention.
08:34 Alors, moi je vais vous dire, je ne vais pas esquiver votre question.
08:38 La première chose que j'ai envie de relever, c'est que d'abord,
08:41 si on commence dès le premier jour comme ça sur des attaques personnelles,
08:45 c'est aussi peut-être parce que ce matin, ce que j'ai pu exprimer était assez inattaquable sur le fond.
08:51 Alors très bien, on va aller sur le champ du personnel.
08:54 Eh bien allons-y. Moi je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l'école Stanislas.
09:00 Je vais vous raconter brièvement cette histoire.
09:04 Celle de notre aîné, Vincent.
09:06 Vincent qui a commencé comme sa maman à l'école publique, à l'école Littré.
09:12 Et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi,
09:16 qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées.
09:21 Et à un moment, on en a eu marre.
09:24 Comme des centaines de milliers de familles qui à un moment ont fait un choix,
09:27 d'aller chercher une solution différente.
09:30 On habitait rue Stanislas.
09:33 Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité.
09:38 Et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés,
09:44 avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux,
09:48 mais qu'ils sont heureux, qu'ils sont épanouis, qu'ils ont des amis, qu'ils sont bien,
09:53 qu'ils se sentent en sécurité, en confiance.
09:57 Et c'est le cas pour mes trois petits garçons, mes trois enfants qui sont là-bas.
10:01 Alors je pense que, avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves,
10:06 il est important de rappeler que l'école, c'est celle de la République,
10:11 et que la République travaille avec tout le monde dès lors qu'on est au rendez-vous de cette exigence et de ces valeurs.
10:20 Merci à toutes et à tous.
10:22 -Merci. Merci.
10:24 Merci.