Depuis 2020, la devise "Liberté, égalité, fraternité, laïcité" figure sur le blason de toutes les écoles maternelles et élémentaires de la ville. La cour d'appel de Versailles ordonne à la commune de revenir à la version classique, car cet ajout est contraire au droit. Le maire LR d'Étampes en Essonne, Franck Marlin, a assuré sur BFMTV ce jeudi qu'il n'allait pas retirer sa devise.
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00:00 Bonjour.
00:00 Merci d'être en direct avec nous, maire LRD.
00:03 Je vous en prie.
00:04 Donc, vous allez devoir retirer le mot laïcité.
00:07 C'est ce que vous ordonne de faire la Cour administrative d'appel.
00:10 Est-ce que vous allez le faire ?
00:12 Non, je ne le ferai pas.
00:15 Je pense que c'est mon devoir d'élu républicain de refuser cette containte de la Cour administrative
00:22 qui est tout à fait à côté de la plaque.
00:24 Les éléments fondamentaux que représente la laïcité, l'égalité, la fraternité,
00:30 sont les devises de la République, certes,
00:32 mais on a tellement besoin de la laïcité depuis de très nombreuses années.
00:35 C'est un combat que je mène depuis plus de 20 ans.
00:38 En pensant qu'associer la devise de la République était un élément fondamental
00:45 pour faire comprendre quand on rentre dans un bâtiment public,
00:47 et en particulier une école de la République,
00:49 il est important de savoir qu'elle est sous le sceau de la laïcité.
00:53 La laïcité, ça veut dire simplement respecter celui qui croit, celui qui ne croit pas,
00:57 et surtout respecter la République.
00:58 On a besoin de le rappeler tous les jours.
01:00 Mais M. le maire, on est tous d'accord pour dire que la laïcité c'est important,
01:04 mais la République c'est aussi respecter les décisions de justice.
01:06 Si la justice vous ordonne de faire quelque chose,
01:08 vous, maire, les républicains des Temples, vous obtempérez.
01:11 Si vous, vous refusez d'obtempérer, que vont dire vos administrés ?
01:14 Que vont faire vos administrants ?
01:16 Ils ont écouté, si le maire se fout de ce que dit la justice,
01:18 je vais m'en foutre aussi.
01:21 Non, loi s'en fout.
01:23 Pour faire le tour d'un commune tous les jours,
01:26 les habitants sont avec moi.
01:28 C'est un combat que je mène depuis plus de 20 ans, comme je vous le disais.
01:30 La justice a déjà évolué administrative.
01:32 Il y a plus de 20 ans, j'avais déjà apposé sur les frontons des bâtiments communaux,
01:37 de nos écoles, liberté, égalité, fraternité, laïcité.
01:40 La justice administrative était très contraignante il y a une quinzaine d'années.
01:44 Elle m'avait jusqu'à vouloir me démettre de mon mandat de maire pendant quelques mois.
01:49 C'était en 2004.
01:51 Aujourd'hui, qu'en est-il ?
01:53 La cour administrative d'appel de Versailles,
01:56 de me dire "Monsieur le maire, vous n'avez pas écrit laïcité
02:01 avec une calligraphie qui pourrait peut-être,
02:04 si elle est différente de la devise républicaine,
02:07 être acceptée par la cour administrative.
02:09 Ça veut dire que c'est une histoire de calligraphie, la laïcité.
02:12 Donc, ça veut dire que si j'écris différemment laïcité sous la devise républicaine,
02:17 la cour administrative accepte que ma devise soit apposée sur tous les bâtiments communaux
02:24 et en particulier les écoles, j'insiste, les écoles d'Étampes, les 20 écoles d'Étampes.
02:28 Il y a une évolution administrative de la cour administrative.
02:31 La justice administrative évolue et dans quelques mois, elle sera d'accord avec moi.
02:36 C'est un combat que je mène depuis longtemps.
02:38 La laïcité, c'est fondamental.
02:40 C'est pas que pour la publicité, loin s'en faut.
02:42 Mais quand on voit ce qui se passe dans les écoles de la République,
02:45 dans nos quartiers, on a besoin d'afficher la couleur.
02:47 C'est la devise de la République.
02:49 C'est le bleu, blanc, rouge, bien entendu, et la laïcité.
02:51 Et ça se passe très bien à Étampes.
02:53 Il n'y a pas de problème particulier.
02:54 Et c'est pas du foutage, loin s'en faut, d'une décision de justice.
02:57 C'est simplement être persévérant.
02:59 Et on va gagner sur cette décision, croyez-moi.