"La syntaxe n'est pas la même en français et en langue des signes." Périnne et Aurélie sont les cofondatrices du collectif 10 Doigts En Cavale. Nous les avons accompagnées lors d'un concert de Voyou, dont elles interprètent la musique en langue des signes.
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00:00 Apprendre le langage des arbres et des ruisseaux
00:03 Parcourir à la nage les pleuves sauvages et laquelles étangs
00:07 Le public qui ne connaît pas la langue des signes peut se dire
00:09 on dirait des danseuses au départ.
00:12 Alors ce soir en plus de d'habitude,
00:14 il y aura Perrine, Harmonie et Aurélie qui vont signer le concert.
00:19 Moi, j'aime tout le monde.
00:22 Bonjour, je me présente, je m'appelle Perrine Diot
00:25 et je vous présente Aurélie Nahon.
00:28 Nous sommes toutes les deux interprètes en langue des signes
00:30 et co-fondatrices du collectif Dido en cavale.
00:34 Nous allons traduire "Pomme et Voyous".
00:37 Donc le chant-signe, c'est l'interprétation d'une chanson en langue des signes.
00:53 Alors pour les concerts de "Pomme et Voyous",
00:56 on a commencé à traduire et à apprendre les textes depuis plus de deux mois.
01:01 Ce n'est pas une traduction mot à mot.
01:03 Déjà la syntaxe n'est pas la même en français et en langue des signes.
01:07 Et là, c'est rendre le sens, rendre l'image, rendre l'univers de l'artiste.
01:13 Ça demande un grand temps de traduction, d'adaptation par moment.
01:18 Et c'est pour ça qu'on a besoin de plusieurs mois de préparation.
01:21 - Ça va ? - Oui.
01:22 Désolé, j'ai beaucoup de textes dans mes chansons.
01:24 Mais c'est très bien, c'est que du bonheur.
01:26 Très bien.
01:27 Moi, j'ai essayé de ne pas modifier ce que je fais,
01:29 afin de rester à faire mon bazar.
01:31 - Ok. - A tout à l'heure.
01:33 A tout à l'heure.
01:34 Je ne connaissais pas, du coup, ça m'a donné très envie de voir ce que c'était.
01:37 Puis parce que je trouve ça super, c'est très inclusif.
01:39 C'est bien de donner l'impression que les concerts sont pour tout le monde,
01:42 vraiment tout le monde.
01:43 Je trouve ça trop bien.
01:44 C'est un peu comme un petit concert,
01:45 mais c'est un petit concert qui est très inclusif.
01:47 Donc, c'est bien de donner l'impression que les concerts sont pour tout le monde,
01:50 vraiment tout le monde.
01:51 Je trouve ça trop bien.
01:52 Ça va être une vraie expérience, je pense.
01:53 Il va falloir faire en sorte à la fois de réussir à créer une communication avec elle,
01:56 sans forcément trop changer ce que nous on fait.
01:59 C'est assez fascinant à voir.
02:00 Je me suis dit, bon, il va falloir faire attention à ne pas passer tout le concert
02:03 à regarder sur le côté ce qu'elles sont en train de faire.
02:16 Je l'aime, tout le monde.
02:18 C'est vrai qu'en France, on est encore en retard par rapport à l'accessibilité.
02:39 Si on prend l'exemple des États-Unis, depuis les années 1990,
02:44 il y a une obligation d'accessibilité à partir du moment où il y a une demande.
02:49 En France, on est encore très loin de ça.
02:51 Mais ce qu'on peut dire, c'est qu'il y a quand même une prise de conscience
02:55 de la part des festivals sur l'importance de l'accessibilité
02:59 et sur un public qui a été oublié pendant des années.
03:03 C'est vrai qu'il y a quand même une prise de conscience de la part des festivals sur l'importance de l'accessibilité.
03:05 [Sonnerie]
03:07 [Sous-titres par Leo]