Théo Christine a été Joey Starr dans le biopic de NTM, et policier d’élite dans "B.R.I". À 27 ans, son talent explose dans "Vermines", film de genre français à base d'araignées, film flippant mais pas seulement, aussi engagé qui fait le tour de festivals. L'acteur est au micro de Mathilde Serrell.
Théo Christine est un compétiteur né. Il se voyait d’abord en Tony Parker, roi des parquets. Mais son petit gabarit enterre ses rêves de NBA. Exit le basket, il se tourne alors vers son autre passion : le surf !
En sport-étude au lycée, ce ne sera pas Surfin' USA, mais plutôt Surfin' Sables d’Olonne... puis très vite, Hawaï, Bali : l’entraînement haut niveau et les compétitions dans les meilleurs spots. Il parle surf, respire surf, et se rêve surfeur professionnel bien sûr. Ou alors star à Hollywood.
Les films culte de Denzel Washington ou le mythique Arrête-moi si tu peux, avec Leonardo DiCaprio, lui serviront de modèles. Inscrit par sa sœur en cours de théâtre, il est maintenant challenger dans le métier d'acteur où il retrouve l’entraînement et la compétition. Après une série pour ados, et quelques apparitions au cinéma, le voilà dans son premier grand rôle : à 25 ans, il est Didier alias Joey Starr dans Suprêmes, le biopic sur les rappeurs d’NTM. Sa vision du métier change alors, il voudrait "orienter les consciences".
Retrouvez Nouvelles têtes présenté par Mathilde Serrell sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/nouvelles-tetes
Théo Christine est un compétiteur né. Il se voyait d’abord en Tony Parker, roi des parquets. Mais son petit gabarit enterre ses rêves de NBA. Exit le basket, il se tourne alors vers son autre passion : le surf !
En sport-étude au lycée, ce ne sera pas Surfin' USA, mais plutôt Surfin' Sables d’Olonne... puis très vite, Hawaï, Bali : l’entraînement haut niveau et les compétitions dans les meilleurs spots. Il parle surf, respire surf, et se rêve surfeur professionnel bien sûr. Ou alors star à Hollywood.
Les films culte de Denzel Washington ou le mythique Arrête-moi si tu peux, avec Leonardo DiCaprio, lui serviront de modèles. Inscrit par sa sœur en cours de théâtre, il est maintenant challenger dans le métier d'acteur où il retrouve l’entraînement et la compétition. Après une série pour ados, et quelques apparitions au cinéma, le voilà dans son premier grand rôle : à 25 ans, il est Didier alias Joey Starr dans Suprêmes, le biopic sur les rappeurs d’NTM. Sa vision du métier change alors, il voudrait "orienter les consciences".
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Court métrageTranscription
00:00 9h51, place aux nouvelles têtes avec vous Mathilde Serrel.
00:04 Ce matin, un jeune acteur français qui vise l'Oscar What Else.
00:08 Théo Christine est dans notre studio.
00:10 Portrait sonore.
00:11 C'est un compétiteur né.
00:16 Il se voyait d'abord en Tony Parker, roi déparqué, mais son petit gabarit enterre
00:22 ses rêves de NBA.
00:24 Exit le basket, il se tourne alors vers son autre passion, le surf.
00:28 En sport étude au lycée, ce sera surfin sable de l'aune.
00:45 Puis très vite… Non, pas du tout.
00:49 Très vite…
00:52 Hawaï, Bali, l'entraînement haut niveau et les compétitions dans les meilleurs spots.
00:59 Il parle surf, il respire surf, il se rêve surfer professionnel bien sûr, ou à la rigueur,
01:06 star à Hollywood.
01:07 Les films cultes de Denzel Washington comme Training Day, ou le mythique Arrête-moi si
01:23 tu peux avec Leonardo DiCaprio lui donne envie de s'essayer au ciné.
01:27 Inscrit par sa soeur en cours de théâtre, il est maintenant challenger dans ce nouveau
01:31 sport de compétition, la vie d'acteur.
01:34 Après une série pour ados, quelques apparitions au cinéma, il décroche sa première timbale.
01:39 A 25 ans, il est Didi alias Joey Stardon, suprême le biopic sur les rappeurs d'NTM
01:55 et sa vision du métier change.
01:57 Il voudrait bien orienter les consciences.
01:59 A 27 ans, son rôle dans Vermine, film de genre sur les banlieues, projeté dans tous
02:04 les festivals, devrait lui en donner l'occasion.
02:06 Théo Christine, bonjour !
02:07 Bonjour !
02:08 Alors comme ça, on décide de tout arrêter pour devenir Denzel Washington.
02:12 Qu'est-ce qu'il se passe à ce moment-là dans votre tête ? Vous y croyez ?
02:17 Non, je ne sais même pas si j'y crois.
02:20 J'ai assez confiance en moi de base je pense.
02:23 Je suis aussi quelqu'un qui peut me lasser très vite.
02:25 Après avoir fait des années de basket, je suis passé au surf et après avoir fait
02:29 des années de surf et voir que je n'allais peut-être pas y arriver, je me suis dit qu'est-ce
02:33 qui pourrait être cool à part ça.
02:35 Et c'est vrai que j'aimais beaucoup les films et tout.
02:37 Je me suis vraiment dit je vais prendre ma valise et aller à Paris et essayer.
02:40 On va voir.
02:41 Et là si le cinéma ça ne marche pas, vous faites quoi ?
02:42 Je ne sais pas.
02:43 Chanteur ? Pâtissier ?
02:44 Je ne sais pas.
02:45 Pâtissier pourquoi pas, comme les petits gâteaux qu'on a eus.
02:48 J'y arriverais peut-être.
02:49 Vous avez 27 ans, vous êtes Vendéen et Martiniquais, sportif de haut niveau.
02:54 Et quand vous arrivez en cours de théâtre, vous n'avez pas les mêmes références que
02:57 les autres ?
02:58 Non, moi je n'ai pas.
03:00 J'avais vu que des magazines de surf pour ainsi dire.
03:03 Et c'est vrai qu'au début c'était un petit peu dur d'être loin de ce que j'avais
03:07 connu depuis le début et de connaître personne et d'être dans un monde où j'étais
03:11 totalement étranger.
03:12 Vous n'avez pas de référence littéraire ? Vous êtes, pardon de le citer ce matin,
03:16 mais vous étiez un peu comme Gérard Depardieu quand il arrive en cours de théâtre qui
03:19 se met à tout apprendre très vite par cœur parce qu'il ne connaît rien.
03:22 À la limite, c'est ça.
03:23 À la limite, ouais.
03:24 Et le cinéma, du coup, finalement ça va devenir un métier presque comme un sport
03:29 de compétition.
03:30 Vous vous êtes même challengé par un prof qui va vous foutre les nerfs.
03:32 C'est lui qui vous donne envie d'aller chercher l'Oscar ?
03:35 Ouais, en fait, c'est pas qu'il me fout les nerfs.
03:38 C'est que, bref, pour l'anecdote, un matin j'étais malade et je n'arrivais pas à
03:41 me lever parce que j'ai vraiment beaucoup de fièvre et je ne peux pas aller en cours.
03:44 Donc je n'y vais pas.
03:45 Et c'était avant la préparation d'un spectacle de fin d'année.
03:48 Et c'est vraiment la première fois que je n'y allais pas en cours.
03:50 Et il m'a enlevé mon rôle.
03:51 Il l'a donné à un autre juste pour ça.
03:53 Donc moi, je suis arrivé un petit peu remonté.
03:56 Je lui ai dit "je ne comprends pas, comment tu peux faire ça ? C'est la première fois
03:59 que je suis absent et tout".
04:00 Et là, il m'a vraiment fait un discours de "écoute, dans ce métier, c'est comme
04:03 ça.
04:04 Si tu es malade, tu te lèves, tu viens.
04:05 Si tu ne viens pas, tu peux perdre ta place à tout moment".
04:07 Et c'est terminé.
04:08 Et là, vous vous dites "ok, je vais le faire".
04:09 Ouais, donc il me dit en gros "soit tu m'écoutes et tu mets les bouchées doubles et tu vas
04:15 peut-être y arriver, soit laisse tomber, reste sur le bas-côté".
04:18 Et là, vous avez bossé comme un fou ?
04:19 Donc là, j'ai réfléchi comme ça, j'ai dit "t'énerve pas, t'énerve pas, t'énerve
04:22 pas, tiens bon, tiens bon, tiens bon".
04:24 Et je me suis dit que c'était le moment de… ça a créé un petit peu une bascule
04:27 où au début, on n'avait que 9 heures de cours par semaine de théâtre.
04:31 Donc je rentrais beaucoup chez moi faire du surf et je ne rattrapais pas forcément
04:34 mon retard.
04:35 Et du coup, à partir de ce moment-là, je me suis dit "il n'y aura plus de train.
04:38 Tu vas rester ici tous les jours, de 9h à 22h à l'école et tu vas travailler, tu
04:44 vas remonter ton retard".
04:45 Alors aujourd'hui, vous êtes dans "Vermine", ce film qui marche très bien, de Sébastien
04:49 Vanishek.
04:50 Ce sera en salle le 27 décembre.
04:52 C'est présenté ce soir aux Arc Film Festival où vous retrouverez Christian Angot.
04:56 Il a été en première mondiale à la Mostra de Venise, en clôture de la semaine de la
05:00 Critique à Cannes, pris du meilleur film festival au film fantastique d'Austin, au
05:04 Texas.
05:05 Là, vous repartez un peu en compétition de surf.
05:07 Vous faites les meilleurs spots du cinéma ?
05:08 Oui, un petit peu.
05:09 On essaie de rafler à chaque fois.
05:11 Vous êtes Caleb dans le film.
05:13 Vous vivotez en revendant des baskets et vous collectionnez des animaux tropicaux,
05:19 notamment une araignée énorme.
05:22 Et ça va créer une invasion d'araignées.
05:25 Attention, "Anticompte de Noël" dans une tour.
05:28 On s'y tourne, écoute un extrait.
05:29 "Oh, elle est là, elle est là, elle est là, elle est là.
05:32 Personne ne t'écoute.
05:33 Tape dessus, tape dessus, allez tape dessus s'il te plaît.
05:36 Tape dessus bébé s'il te plaît.
05:37 Je ne la tue pas.
05:38 Je ne la tue pas, calme-toi, je ne la tue pas.
05:39 Tu fais quoi avec ton verre là ?
05:40 Ne me blague pas Hugo Clément, je ne sais pas quoi, tu me frappes dedans."
05:45 Alors on est parfois à hauteur d'araignées.
05:47 Il y a de l'empathie avec les animaux, je rassure Hugo Clément.
05:50 "Vermine", c'est la métaphore de quoi Théo-Christine ?
05:53 Je pense que ce que Sébastien Vanyshek a voulu démontrer en utilisant ce terme,
05:58 et surtout en utilisant des araignées dans le film,
06:01 c'était un petit peu faire un parallèle avec le délit de sale gueule et la xénophobie.
06:06 Cette peur de l'inconnu, de ce qu'on ne connaît pas.
06:09 L'image des araignées qu'on va trouver dans notre salon
06:11 et qu'on va forcément, pour beaucoup en tout cas,
06:14 essayer de l'écraser ou de la supprimer directement,
06:17 sans s'intéresser à...
06:19 Bon, ça fait un peu bizarre de dire ça comme ça,
06:21 mais à qui elle est, son comportement,
06:23 pourquoi elle est là, pourquoi elle agit de cette manière.
06:26 Et en fait, il voulait faire ce parallèle aussi
06:28 sur le fait de prendre des individus,
06:31 de les arracher à leur terre natale
06:35 et de les emprisonner dans des boîtes.
06:37 Et après, ça va mal se passer dans ces boîtes,
06:39 il va y avoir des problèmes dans ces boîtes,
06:40 mais c'est la faute de qui ?
06:41 De ceux qu'on a mis dans les boîtes ou de ceux qu'on met ?
06:43 C'est toute la métaphore de Vermine,
06:46 à côté aussi de thèmes comme l'amitié.
06:49 Et aussi, c'est une initiation aussi pour Caleb, votre personnage.
06:53 En tout cas, on a peut-être notre Barry Jenkins, français,
06:55 qui avait fait un film de genre sur le racisme, "Moonlight".
06:58 Excellent, donc l'Oscar, c'est possible, Théo Christine.
07:01 Le film "L'étang sale", le 27 décembre.
07:04 Merci infiniment à vous.
07:05 on verra dans le prochain film de Gaëlle Morel en 2024.