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00:00 Le 6/9 France Bleu Bourgogne.
00:02 À 7h46, vous faites couler le café, vous emmenez les enfants à l'école.
00:06 En ce mardi matin, on parle des gestes barrières ensemble.
00:08 Au 03 80 42 15 15, vous nous dites si vous êtes prêts ou pas du tout d'ailleurs à reprendre ces gestes barrières.
00:14 Et puis on en parle également avec l'invité du 6/9, c'est Rémi Bonin de SOS Médecins Côte d'Or.
00:19 Vous êtes donc en première ligne, on le disait, face à ces méchants virus de l'hiver.
00:23 C'est quoi la situation là en ce mardi 9 janvier sur le front de ces quatre épidémies ?
00:29 Alors, d'après les chiffres de santé publique de santé publique France,
00:35 la plupart des chiffres de santé publique France viennent de SOS Médecins France, il faut le savoir.
00:41 Apparemment, bronchiolite, grippe, COVID serait un petit peu en diminution.
00:47 Les syndromes grippaux et les grippes commencent à augmenter de plus en plus.
00:53 Et puis sur la gastro, on est sur plutôt quelque chose de stable, mais on est quand même en phase épidémique sur aussi la gastro.
00:58 Vous dites apparemment, mais c'est ce que vous constatez ?
01:01 Oui, bien sûr, on le constate au quotidien.
01:04 C'est les quatre principaux motifs de consultation qu'on a ces trois dernières semaines, je pense.
01:10 Est-ce que ces virus, version 2023-2024, sont plus virulents, plus résistants que les années précédentes ou pas ?
01:17 Non, non, non, ce sont les mêmes que d'habitude.
01:22 On est peut-être un petit peu plus fragiles puisqu'on a porté les masques pendant deux, voire trois ans.
01:27 Et peut-être qu'on a une petite baisse de l'immunité, mais en soi, non, ce sont les mêmes virus que ces dernières années, ces 20, 30, 40 dernières années.
01:35 Donc les mêmes personnes fragiles pour lesquelles il faut une attention particulière ?
01:40 Oui, tout à fait. Toutes les personnes vulnérables avec des maladies chroniques, les personnes âgées,
01:45 ce sont des personnes qu'il faut protéger au maximum en mettant le masque, en se lavant les mains,
01:50 en évitant si possible même d'aller les voir quand on a des symptômes.
01:56 Le plus compliqué peut-être c'est pour les bébés, les nourrissons concernés par les cas graves de bronchiolite ?
02:01 Oui, bien sûr. Après, on demande toujours aux parents quand ils sont malades et s'ils sont avec des enfants de porter le masque,
02:07 même si on sait que ce n'est pas évident, de bien se laver les mains quand on fait des soins pour les bébés.
02:11 On se lave bien les mains avant, on se lave bien les mains après, pour soi, mais aussi pour les autres, quelque chose d'important.
02:18 Le froid qui s'installe en ce moment en Côte d'Or, en Saône-et-Loire, en Bourgogne, est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle sur le front de ces épidémies ?
02:24 Je ne pourrais pas vous répondre à cette question assez trop vague, je ne sais pas si ce sera bien ou pas.
02:30 Je pense que de toute façon, l'important c'est plutôt ce que vont faire les gens plutôt que le froid.
02:36 Si personne ne met un masque, ne se lave les mains, qu'il fasse froid, qu'il fasse chaud, l'épidémie, elle continuera.
02:42 On parle de gestes barrières, on parle aussi de vaccins pour ces virus.
02:47 Est-ce que vous appelez, vous, à SOS Médecins à se faire vacciner, en tout cas pour les personnes plus fragiles ?
02:51 Bien sûr, bien sûr. Vaccination grippe, vaccination Covid, c'est quelque chose de très important aussi pour les personnes fragiles,
02:58 pour les personnes qui peuvent être en contact avec ces personnes fragiles.
03:01 En gros, tout le monde devrait pouvoir se vacciner, et le plus rapidement possible.
03:07 Ici, on invite Desbourguignons pour nous parler de l'actualité, nous éclairer sur les sujets forts de la Bourgogne.
03:13 Le président de SOS Médecins en Côte d'Or, Rémi Bonin, est avec nous ce matin.
03:16 Rémi Bonin, SOS Médecins, on le disait, c'est 18 généralistes en Côte d'Or, mais pas partout en Côte d'Or.
03:21 Vous êtes surtout présent à Dijon, un peu à Châtillon, un peu à Auckland.
03:24 Vous prévoyez d'ouvrir de nouvelles antennes pour 2024 ou peut-être 2025, je ne sais pas.
03:29 On a des projets, on a deux projets.
03:35 Vous pouvez nous parler ?
03:36 Pour l'instant, non, parce que c'est vraiment à l'état de projet.
03:39 Ça concerne le nord-ouest du département ?
03:41 Ça concerne la Côte d'Or et peut-être la Saône-et-Loire.
03:45 On a une réunion la semaine prochaine pour en parler entre associés.
03:49 On a Châtillon, on a Auckland, on a Nevers, on a Dijon et Chenouve.
03:56 On a aussi envie de pérenniser ces endroits avant de se lancer dans d'autres structures
04:03 pour ne pas décevoir, pour ne pas arriver dans un endroit...
04:07 Parce que ce sont des endroits où vous êtes très attendus ?
04:10 Bien sûr, bien sûr.
04:11 Châtillon, on en a parlé beaucoup.
04:12 Bien sûr, de toute façon, clairement, on pourrait aller partout en Côte d'Or,
04:17 même presque partout en Bourgogne.
04:19 Ce serait presque bien vu de la population et des élus, ainsi que de nos confrères.
04:24 Vous avez un rôle à jouer important, vous en avez conscience,
04:27 dans la lutte contre les déserts médicaux, puisque c'est de ça dont on parle ?
04:30 Oui, on fait au mieux pour nos patients, on fait au mieux pour nos confrères,
04:35 on fait au mieux pour tout le monde.
04:37 Malheureusement, on n'est pas une équipe extensible.
04:40 On est 18 généralistes, et il faut aussi qu'on prenne soin de nous
04:44 pour pouvoir prendre soin des autres.
04:46 Qu'est-ce qui détermine que vous vous installiez tel ou tel endroit en Côte d'Or ?
04:49 Des opportunités.
04:51 On va discuter avec des confrères, on va discuter avec des élus,
04:55 on va discuter avec des CPTS, avec l'ARS, avec l'Agence Régionale de Santé.
05:02 Il faut les moyens, quoi.
05:03 Oui, voilà, c'est ça.
05:04 Et puis, on essaie de mettre en place un réseau avec des pharmacies,
05:10 un lieu de consultation, les moyens.
05:14 On l'a vu, on était mis, par exemple, sur cette fameuse liaison aérienne
05:18 Dijon-Nevers, dont les liaisons reprennent cette semaine, c'est ça ?
05:24 Oui, tout à fait.
05:25 Ces liaisons-là, elles nous ont permis d'accélérer notre venue à Nevers.
05:30 Voilà pour le point sur SOS Médecins, évidemment, en Côte d'Or et en Bourgogne.
05:34 On va revenir avec vous sur ces maladies qui, on l'a dit, sont toujours présentes.
05:38 Covid, grippe, gastro-entérite, bronchiolite également.
05:42 Est-ce que vous seriez prêts, vous, à reprendre les gestes barrières,
05:45 remettre les masques, par exemple ?
05:47 C'est la question qu'on vous pose.
05:48 Et à 7h52, je vous propose d'aller chez Chantal, ce matin, à Fontaine-les-Dijons.
05:52 Bonjour, Chantal.
05:53 Bonjour, Chantal.
05:54 Oui, bonjour.
05:55 Vous êtes prête, vous, à remettre les masques et à reprendre tous les gestes barrières ?
05:59 Oui, tout à fait.
06:00 Moi, je voulais absolument témoigner parce qu'effectivement, il faut remettre,
06:03 rendre obligatoire les gestes barrières dans tous ces lieux, publics, commerces,
06:08 et puis tous les déplacements de santé, chez les docteurs, les pharmacies, les hôpitaux.
06:11 Il y a beaucoup de personnes qui pensent comme moi et qui n'osent pas mettre le masque du peur de l'inquiule.
06:17 Et quand vous dites, vous mettez un masque si vous êtes malade, c'est cibler une personne qui est malade.
06:23 Et ce que je voulais dire aussi, parce que ça m'est arrivé,
06:26 on peut être malade sans le savoir.
06:29 En pensant qu'on a un rhume, c'est ce qui m'est arrivé, et en fait, j'étais positive au Covid.
06:34 Ça, c'était une première chose.
06:36 Et donc ensuite, ce que je voulais dire aussi, c'est que, bon, malheureusement,
06:40 je trouve qu'il y a des actions qui sont faites en dépit du monstre.
06:45 Je me suis rendue dans une grande surface, où des verres de protection,
06:50 vous savez, quand vous arrivez à la caisse, le plexiglas est protégé.
06:53 Le plexiglas ?
06:54 Les clés de protection, ils viennent de les enlever.
06:56 Alors que l'hiver démarre, on arrête, on parle donc des cas de submultipli.
07:01 Bon, je trouve que c'est une action qui est faite en dépit du monstre.
07:03 Il suffit d'attendre peut-être l'arrivée du printemps, qui est dans deux ou trois mois.
07:09 Voilà quoi.
07:10 Alors que, voilà, on parle de...
07:11 En tout cas, vous dites qu'il y a une espèce de discrimination face aux masques.
07:16 On évite de le mettre parce qu'on veut éviter le ridicule.
07:20 Oui, oui, ça, j'en suis sûre.
07:22 Je me suis choquée également, toujours en allant faire mes courses,
07:25 une vendeuse était vraiment malade.
07:28 Elle avait pris une pause, elle est revenue en disant "Vraiment, je ne suis pas bien", etc.
07:31 Elle n'avait pas de masque, alors qu'elle vendait des produits frais, voyez,
07:36 et avec une clientèle assez âgée.
07:38 Est-ce que je voulais vous dire également, et peu de choses le savent,
07:41 et ça, je suppose que vous n'allez pas en discuter,
07:44 c'est que il est très difficile de trouver des masques.
07:47 J'en ai cherché en début d'hiver, et vous ne savez pas ce que j'ai trouvé.
07:52 En pharmacie, je dis en pharmacie, ainsi qu'en grande surface,
07:55 c'était des boîtes de masques en promotion, avec une date de validité
08:02 qui arrivait ici en fin d'année, en début janvier.
08:06 Alors que, vous voyez, je faisais mon achat en décembre.
08:10 Quand j'en ai parlé à la pharmacienne, enfin à la vendeuse,
08:13 elle ne savait même pas qu'il y avait une date de validité sur la fabrication des masques.
08:17 - D'accord, ok. Donc vous vous dites, vous Chantal,
08:19 c'est un peu compliqué de trouver des masques aujourd'hui chez nous,
08:22 autour de Dijon, en Côte d'Or.
08:24 Vous l'avez remarqué, vous Arnaud ? Rémi Bonin peut-être aussi ?
08:27 - Non, non, non, c'est pas quelque chose dont j'ai entendu parler.
08:31 - Mieux vaut un masque même avec une date de péremption dépassée
08:35 que pas de masque, on est d'accord ? - Oui, oui, tout à fait.
08:37 - Mais il n'aura pas le même goût aussi, la date de validité dépassée.
08:39 - C'est marrant qu'on fasse des dates courtes comme ça,
08:41 c'est une promotion des dates courtes. - Assez étonnant, effectivement.
08:43 - Chantal, en tout cas, on a entendu votre point de vue
08:45 qui est de rendre obligatoire, selon vous, le port du masque dans les lieux publics.
08:49 On va chez Mireille également ce matin à Paris le Monial.
08:52 Bonjour Mireille. - Bonjour.
08:54 - Qu'est-ce que vous pensez de cette histoire ?
08:56 C'est Chantal qui dit, bah tiens, ce serait pas mal de rendre obligatoire les masques.
08:59 Vous en pensez quoi, vous ?
09:01 - Obligatoire, je pense que chacun doit être conscient dans ce monde aujourd'hui
09:06 que le masque, oui, on devrait le porter dans des périodes comme en ce moment.
09:12 Le Covid, la bronchiolite, la grippe, tout ça revient.
09:17 Mais les gens vous disent, quand moi je le porte,
09:21 oui mais nous on n'est pas malades et puis on ne mord plus du Covid.
09:24 Ah oui, d'accord, mais...
09:26 - Donc il y a ce sentiment d'un peu de...
09:28 On se sent plus fort que les virus aujourd'hui,
09:30 alors qu'il y a quatre ans on faisait moins les malins.
09:32 - Non mais moi je suis une personne qui suis touchée par une maladie
09:39 et bien avant le Covid j'étais déjà concernée par ces gestes.
09:45 Les gens ne comprenaient pas.
09:47 Pendant le Covid, pour certains ça a semblé très dur.
09:51 Je leur dis, voyez, moi c'est ce que je vis depuis des années.
09:54 Il me semblait qu'ils avaient compris.
09:56 J'étais même persuadée qu'ils avaient compris.
09:58 Et maintenant je me rends compte que, oui, certains ont compris.
10:01 Mais c'est vraiment minime.
10:03 Donc je suis désolée, mais peut-être qu'il faut que quelqu'un leur dise,
10:09 c'est obligatoire de telle période à telle période.
10:12 Comme les pneus de neige.
10:14 C'est peut-être une comparaison idiote, mais voilà.
10:16 - L'image est parlante.
10:18 - Mais finalement vous êtes d'accord avec Chantal de possiblement rendre obligatoire,
10:22 en tout cas sur une période.
10:24 Merci Mireille, en tout cas depuis Parallel Monial,
10:26 d'être intervenue ce matin sur France Bleu.
10:27 Bourgogne, on vous demande si vous seriez prêts à reprendre
10:30 les gestes barrières.
10:31 Catherine à Dijon est avec nous également.
10:33 Bonjour Catherine.
10:34 - Bonjour.
10:35 Moi je suis pour, car je vais vous dire clairement,
10:37 je ne l'ai jamais, jamais enlevée.
10:39 - Jamais ?
10:40 - Jamais.
10:41 Depuis le premier jour du Covid.
10:44 - Pour quelle raison ?
10:45 - Déjà parce que je suis malade.
10:47 Et par rapport, je vais même vous dire,
10:50 moi je l'ai même mise, il n'y avait personne encore qui le mettait.
10:53 Deux gens m'ont même demandé si je revenais de Chine.
10:56 La première fois que je l'ai mise, j'ai été faire mes courses.
10:59 On m'a dit "mais tu reviens de Chine ?"
11:01 Et non, non, j'ai entendu parler du Covid,
11:03 parce que ce que les gens oublient, c'est qu'on a eu le SRAS,
11:06 qui est passé, mais on n'en a pas beaucoup parlé,
11:09 mais il y a eu ça.
11:10 D'autres maladies comme, en ce moment, c'est les gastros,
11:13 et moi j'estime que quand on vous dit le 11,
11:17 vous mettez encore le masque,
11:18 et à minuit on vous dit "vous pouvez l'enlever, il n'y a plus de Covid",
11:21 il ne faut pas être bête quand même.
11:24 Il était là le mardi, mercredi il n'est plus là.
11:26 - Oui, ok.
11:28 - Il ne faut quand même pas être bête.
11:30 Donc moi j'ai toujours, d'abord ça fait 20 ans que je me sers du gel,
11:34 parce que comme avant je gardais des personnes à domicile.
11:37 - Vous aviez déjà ces réflexes-là, vous aviez déjà ces gestes-là,
11:40 et ce matin Catherine, sur France Bleu Bourgogne, vous dites
11:43 "il faut qu'on garde ces gestes-là",
11:46 et notamment pour penser aux gens qui sont malades,
11:48 et c'est vrai qu'ils sont nombreux.
11:49 Merci Catherine d'être intervenue ce matin,
11:51 vous aussi sur France Bleu Bourgogne.
11:52 - Et désolé à Brigitte qui voulait intervenir,
11:55 mais on est un petit peu pressés par le temps, Rémi Bonin.
12:01 On le sent, il y a cette volonté de rendre obligatoire,
12:04 c'était le cas pour deux auditrices, ces gestes barrières.
12:08 - Oui, c'est toujours quelque chose de compliqué,
12:14 parce que les gens se sentent un peu costauds, solides,
12:19 et on se dit "non mais ça va aller, ce n'est qu'un rhume".
12:22 En fait un rhume c'est déjà une maladie,
12:24 et ça c'est quelque chose un peu difficile des fois
12:26 à expliquer aux gens, dire "non vous avez un rhume,
12:29 oui vous êtes déjà malade, un rhume peut-être, un Covid,
12:32 peut-être une grippe, peut-être qu'un rhume,
12:34 mais c'est une maladie comme une autre,
12:36 donc c'est vrai, le masque serait pas mal.
12:38 - Peut-être qu'en se protégeant, on protège aussi les autres.
12:41 - Exactement, et surtout dans les lieux publics,
12:43 ce ne serait effectivement pas une mauvaise idée.
12:44 - Rémi Bonin, le président de SOS Médecins Côte d'Or
12:48 était avec nous ce matin, merci beaucoup.
12:49 - Merci.