Invité de Punchline ce lundi 8 janvier à la suite de la démission d’Elisabeth Borne, l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin est revenu sur les noms pressentis pour lui succéder à Matignon: «Je trouve qu’il est dommage qu’on ne mette pas en avant le “Pourquoi faire ?” avant le “Avec qui ?”»
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00:00 Sur le fond, je trouve qu'il est dommage qu'on ne met pas en avant le pourquoi faire, avant le avec qui.
00:06 Ça, je pense que c'est très important. On a 40 mois.
00:09 On a une victoire de Mme Le Pen qui devient extrêmement probable.
00:13 Si on veut l'éviter, comment on gère ces 40 mois ?
00:17 Ces 40 mois, c'est sans doute 4 ou 5 grandes réformes.
00:20 Lesquelles ? Qu'est-ce que l'on veut et qu'est-ce que l'on peut avec l'Assemblée que nous avons ?
00:24 Donc, c'est ça qui est vraiment le débat politique de cette rentrée au début janvier,
00:29 c'est qu'est-ce qu'on fait par rapport au pouvoir d'achat ?
00:31 Qu'est-ce qu'on fait sur la décentralisation ?
00:32 Il y a 4 ou 5 grands sujets, santé, école, qui sont à prioriser.
00:37 Et c'est ensuite, quand on a priorisé ça, qu'on peut choisir l'équipe pertinente.
00:41 Procéder à l'envers, c'est difficile.
00:42 Donc, je vois bien que cependant, nous sommes dans une crise politique.
00:47 On veut en faire une crise personnelle contre le président.
00:49 C'est une crise, je pense, qui est plus profonde que le cas du président.
00:52 C'est une crise où, finalement, on voit une certaine forme d'impuissance
00:56 et où on voit une démocratie qui est très brutale, très assurée,
01:01 avec des 49-3, avec des motions de rejet, avec...
01:05 Il n'y a pas de continuité.
01:06 Une motion de censure, même.
01:07 Elle est qui, qui votera la motion de censure, ton prochain Premier ministre ?
01:11 Donc, je crois qu'il y a cette grosse difficulté.
01:14 Donc, on est quand même un peu dans une impasse
01:16 et il faut que le président prenne des initiatives.
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